le vertige des abysses. (balou ♡)

Hors de question pour toi d’entendre parler de Rose dans la situation actuelle, encore moins lorsque Basile suppose que tu pourrais regretter de l’avoir dans ta vie. Si y a bien une chose que tu ne regretteras jamais, c’est elle. Parce qu’elle passe au-delà de tout en ce qu’elle est ta chair et ton sang, qu’importe ce qui peut bien arriver. Et puis, tout en te relâchant, il vient à te dire que tu ne l’approcheras pas tant que tu toucheras à tout ça. « Ferme-la ! » Le regard noir, les poings qui se resserrent à te lacérer les paumes du bout de tes ongles. T’es pas loin de vriller. Une goutte de plus et tu sais que tout ça tournera mal. « C’est pas à moi que tu vas faire gober que tu t’es jamais retrouvé là où je suis ! T’as été pire que ça Basile, bien pire ! » Ta main se glisse dans la poche de ton pantalon, ressortant un petit sachet de poudre blanche pour l’agiter sous son nez. « Qu’est-ce que tu vas faire, hein ? T’es rien, t’es personne ! » que tu cries une fois de plus en plongeant cette fois le sachet dans ton soutien-gorge pour l’y cacher, te retournant en quatrième vitesse pour courir hors de la chambre à la recherche d’un foutu sac où tu pourrais glisser quelques-unes de tes affaires.

Elle aurait toujours un avantage contre lui, Basile le sait trop bien. Elle sais où peser pour que les paroles fassent mal. Il l'avait menacer de rester loin de Rose mais on ne s'attaque pas à une Louve sans s'attendre à des représailles de sa part. Le français pourtant mord à l'hameçon.'' ne me fait pas la leçon là-dessus ! tu es la principale raison que j'ai fait bien pire ! '' son exil à Paris, il en gardait encore des souvenirs. Ses agissements dans le passé avec elle. Il a été pire. Il serra les poings en la regardant faire apparaître un sachet de poudre blanche qu'elle lui brandissait sous le nez avant de le glisser dans son soutif. Les prochaines paroles de sa femme l'atteignent plus qu'il veut le montrer. C'est la drogue qui parle mais une fois qu'une étincelle s'allume, elle s'embrase. Il la suivit dans le couloir, si elle bifurquait vers la chambre de Rose, elle devrait lui passer sur le corps.'' Oh mais ferme-la Louve, c'est la drogue qui parle. Je ne suis personne ? juste le mec qui a été en thérapie parce que t'a ruiner ma vie. J'ai mit du temps à me reconstruire par ta faute. Tu me brûle jusque dans l'âme, j'essaie de grandir un peu mais tu agis comme une putain de gamine ! grandit un peu! tu fait la conne pauvre camé qui préfère partir au lieu d'affronter ses problèmes!'' Dans le couloir des chambres, il va se placer instinctivement à deux portes de celle de Rose. Elle n'a pas besoin d'entendre ses parents se quereller mais il sait que sa va virer mal.'' si tu part d'ici je fais changer les serrures.''

Le voilà qui te remet sur le dos ses propres déboires. T’as jamais demandé à ce qu’il tombe plus bas que terre mais il ne cesse de le rabâcher depuis vos fameuses retrouvailles. Tu disparais de la pièce à la recherche d’un sac où fourrer quelques-unes de tes affaires et il est là, derrière toi, à te suivre pour vociférer toute sa haine. « Ferme ta putain de gueule Basile ! » que tu brailles en te tournant face à lui, avançant soudainement vers lui alors qu’il se tient près de la chambre de Rose. Ta main vient claquer son torse de rage. « T’es qu’une foutue merde, t’es loin de valoir mieux que moi crois-moi ! Me fous pas sur le dos ta fragilité, c’est toi qui avais décidé de te barrer ! T’es qu’un gros con, je te rassure ! » Tes doigts crispés sur son haut le relâchent finalement, le repoussant avec force en arrière avant de lui tourner le dos. « T’as qu’à les changer tes foutues serrures, fous-toi les dans le cul tant qu’on y est, ça te fera du bien en bonne petite salope que t’es ! » Concrètement ? T’es loin de la femme qu’il a épousée. T’es loin de la bonne Louve. T’es retombée dans ces travers qu’ont été toutes vos colères, tous vos déchirements, tous vos cœurs brisés. Tu bifurques pour retourner dans votre chambre et t’enfoncer dans le dressing où tu saisis un sac de voyage et quelques-unes de tes affaires, les seules choses que tu peux bien prendre avec toi pour te barrer d’ici.

Il ne comprenait pas comment les choses avait pu dégénérer à ce point. Il avait seulement passée de la salle de lessive à la cuisine en parlant des vêtements de Rose jusqu'à ce qu'il replonge dans le passée avec une louve perdu dans son propre enfer. Dans le couloir, le ton avait monter d'une décibel. Il encaissait les insultes du démon de Louve et réagit à peine à sa claque.'' t'a fini de faire ta sale garce ?'' Il a peine le temps de bouger qu'elle le repousse avec force, c'était fascinant de de voir un petit bout de femme avoir la force de Hulk sous l'effet de la putain de drogue. Son dos allait frapper le mur. Il se mord la lèvre, il commence à savoir où cette histoire se dirige. Dans un élan, il rattrapa sa femme.''Tu es qu'une putain de lâche! Tu préfère disparaître au lieu d'affronter tes problèmes, tu veut te barrer comme une sale traînée? très bien tu ira baiser ton revendeur de came ! J'espère que tu es heureuse avec tes choix!'' Il est blessé, putain qu'elle a le don de brûler son âme au kérosène et le laisser renaître de ses cendres. Il lui tourna le dos, il se dirigea à la chambre de Rose en sachant très bien qu'elle ne sera plus là quand il sortirait de la chambre de leur fille.

Le ton monte, les mots sont plus hauts les uns que les autres et tu cries à en perdre haleine. Ta main atterrit sur sa joue et sans même lui laisser le temps de réagir, tu le pousses en arrière. Sale garce. Évidemment. Mais t’en as toujours été une, de quoi est-ce qu’il s’étonne ? T’as l’impression qu’il se fout de toi et ça a le don de te mettre d’autant plus en rogne. T’as tout juste le temps de dégager du couloir pour rejoindre le dressing qu’il te rattrape déjà, crachant visiblement le reste de haine qui le submergeait jusqu’alors. Il tourne les talons et ça te fait vriller de plus belle ; pourtant, tu bouges pas, tu te contentes de lever le ton une fois de plus avant qu’il ne disparaisse de ton champ de vision. « Et Dieu que t’as aimé la baiser la sale traînée, n’est-ce pas Basile ?! Pauvre merde ! » T’attrapes des fringues que tu fourres dans ton sac de voyage, deux paires de chaussure, tes affaires de toilette et ça y est. T’es prête à franchir le pas de la porte, sans doute définitivement. Sans trop y réfléchir pourtant. Tu dévales les escaliers, manques de trébucher dans ceux-ci, un cri de surprise s’extirpant d’entre tes pulpeuses. Et la sortie est là, juste devant toi ; encore huit pas et tu traverses le cadre de porte, claquant cette dernière derrière toi. A tout jamais. Du moins, c’est ce que tu crois.