25 Years| Lukas Birthday ! Private Party

J’aimais beaucoup prendre en photo mon entourage. Pourquoi ? Peut-être pour garder des traces. Juste pour laisser des souvenirs. Simplement pour me raccrocher à des choses concrètes lorsque je partais en crise. Me perdre dans ma galerie pouvait parfois m’aider lorsque j’étais tout seul et que ça n’allait pas. Alors, il y avait tant de photos de Lukas, de Nixon, de Tomas, de Summer, de Katalia… Des photos me rappelant certains instants. Des photos me poussant à me sentir mieux. Là, à cette soirée d’anniversaire, je proposais à Mio Amore de le prendre en photo avec Naëlle et Helina pour qu’il puisse en garder un souvenir. Je voulais qu’il puisse se rappeler que tout s’était bien passé ce soir. Je n’avais pas été pris de panique malgré une discussion avec Naëlle et nous avions réellement passé une bonne soirée. Une soirée qui marquait la toute première photographie entre Lukas et moi. La toute première photo de nous dans les bras l’un de l’autre. Pendant que Naëlle prenait ces photos, je murmurais à son oreille que j’avais un cadeau à lui offrir. Lukas murmurait ce tout à l’heure auquel j’acquiesçais. J’étais soulagé de ne pas avoir à lui offrir le bracelet devant tout le monde. J’étais soulagé de pouvoir faire ça en toute intimité. Mon cadeau n’était pas une folie qui coûtait cher. Ce n’était qu’un bijou avec une importance sentimentale. Les bijoux avaient toujours eu une importance pour moi. Il suffisait de savoir que j’avais acheté une bague à Milo quand nous étions adolescent. Une bague que j’avais porté des années entières autour de mon cou avant de la remplacer par ce ‘N’ que Lukas m’avait offert. Ce ‘N’ qui ne me quittait plus. J’avais envie que mon sexy musicien ait lui aussi un souvenir de moi lorsque je n’étais pas à ses côtés. Je voulais qu’il puisse se rattacher à quelque chose lorsque je n’étais pas là et j’espérais que ce cadeau lui ferait plaisir. Mais, je ne le saurais que dans quelques heures. Pour le moment, j’avais le droit à un effleurement qui me faisait gémir de frustration avant que Lukas ne m’entraîne vers Naëlle et Helina pour nous demander nos plus belles grimaces. J’y cédais. Je savais que cela le faisait sourire. Je savais que ça lui ferait de sublimes souvenirs et qu’il risquait de sourire de nouveau dans quelques semaines en regardant ces photos. Après ces grimaces dignes d’un concours, la soirée reprenait. Le temps filait. Les bouteilles de bières se vidaient même si je faisais attention peu désireux de perdre le contrôle. Je me régalais des feuilletés préparés par Lukas. J’avais piqué le téléphone de mon copain pour le filmer souffler ses bougies entourés de ses proches. Je regrettais de que Kat’ soit partie au lit. J’aurais aimé immortaliser sa tenue sur une vidéo. Je me régalais d’une part de ce délicieux gâteau et je me laissais entraîner par la musique. Je me laissais avoir par l’ambiance profitant sans paniquer. Bien évidemment, je ne m’étais pas gêné pour être l’acteur d’assauts torrides auprès de mon sexy musicien. Le chauffer encore et toujours. L’allumer incessamment. Faire monter ce désir qui ne serait assouvis que plus tard. Des heures après. L’heure tardive ne tardait d’ailleurs pas à s’imposer. Le temps avait filé si vite. Les invités disparaissaient et en quelques minutes, Mio Amore et moi nous retrouvions seuls dans sa chambre. Il était sans doute un peu plus éméché que moi, mais toujours lucide. Moi ? Je tenais bien l’alcool, je me sentais juste bien. En revanche, je me sentais brûlant… Tout comme mon sexy musicien devait se sentir après ces heures passées à se chauffer sans rien avoir. Les yeux dans les yeux, amoureux, je souriais en l’entendant me confier ses sentiments. Mes lèvres venaient capturer les siennes pour un rapide baiser avant que je ne m’éloigne soufflant « Je t’aime aussi Amore… Et… Encore joyeux anniversaire bébé… » Glissant ma main dans ma poche, je saisissais cette petite boite qui ne m’avait pas quittée et je reculais d’un pas en lui tendant. Cette boîte même pas emballée. Cela faisait des semaines que j’avais le cadeau, mais je n’avais pas pris le temps de faire de papier cadeau. De toute façon, la boîte suffisait à cacher le cadeau. Ce bracelet. Si important. Ce bracelet marqué de nos initiales. Je croisais les doigts pour que Lukas aime ce cadeau. Mordillant ma lèvre, je me dandinais d’un pied sur l’autre complètement stressé. Et, putain, qu’est-ce que j’avais si chaud que je retirais ma veste sans quitter mon sexy musicien du regard.

Lorsque Lukas m’avait parlé de cette soirée d’anniversaire, la première réponse qui m’était venue était le refus. Je ne pouvais pas venir à une telle soirée pour rencontrer ses proches alors que nous n’étions pas un couple exclusif. Je n’avais aucunement le droit de me faufiler de cette façon à l’intérieur de sa vie. Encore moins sans être certain d’y rester. Pourtant, le refus absolu n’avait jamais passé la barrière de mes lèvres. L’hésitation avait été dite. Mais, je n’avais jamais voulu laisser le refus prendre le dessus parce que j’aimais Lukas. Beaucoup trop. Et je désirais me laisser une chance de vivre comme tout le monde. Je voulais nous laisser une chance de voir où ça menait. J’avais envie de vivre cette histoire à cent pour cent parce que si je devais en souffrir, autant que ce soit après avoir été tellement heureux non ? Je désirais connaître les personnes qui comptaient pour mon sexy musicien et peut-être ainsi voir si j’avais ma place dans son monde. Puis, même si nous étions un couple particulier, nous étions quand même un couple et je ne pouvais pas lui dire non. Je ne pouvais pas refuser de venir célébrer le garçon que j’aimais. Alors j’avais fini par accepter. J’avais dit oui et nous avions travaillé main dans la main pour désamorcer l’angoisse de cette soirée. J’avais eu la liste des invités et des mots rassurants. Jusqu’à ce début de soirée, je n’avais pas été certain de m’y rendre. Cette soirée d’anniversaire avait été la cause de trop nombreuses angoisses. Elle m’avait réveillée en sursaut plus d’une fois à l’idée que tout vire au cauchemar. Le scénario était imprévisible. Je pouvais en imaginer tellement. Je pouvais dessiner les meilleurs et les pires scénarios. Je pouvais me laisser happer par l’angoisse à tel point que je n’avais aucune envie d’y mettre les pieds. Il y avait trop d’inconnus. Il y avait tellement d’incertitudes. Finalement, j’avais su enterrer tout cela et prendre sur moi pour venir. J’aimais Lukas. Je voulais lui faire plaisir. Je voulais lui montrer que je pouvais faire des efforts. J’étais venu et je ne le regrettais pas. L’horreur s’était éloignée au fil des heures. La soirée devenait de plus en plus sublime au fil des minutes qui s’écoulaient, au fil de l’angoisse qui me désertait. Je me sentais presque à ma place. Je me sentais bien. Pas totalement à l’aise, mais suffisamment pour ne pas paniquer. J’avais pu découvrir une partie des personnes importantes pour mon sexy musicien. J’avais pu discuter avec Naëlle sans finir en crise d’angoisse ou de colère. J’avais même eu l’occasion de passer un instant avec Katalia pour prendre soin d’elle comme moi seul savait le faire. Et, bien sûr, j’avais profité de cette soirée pour rendre Lukas fou. Je m’étais amusé à le chauffer comme je lui avais promis de le faire. Ce jeu était prenant. Il était rassurant. Il était plus que brûlant. La température ne cessait de monter. L’impatience se faisait plus grandissante. Fort heureusement, la soirée prenait fin après ces longues heures. Des heures à boire, à danser, à faire des photos, à filmer, à rire, à manger… Des heures à vivre dans un monde un peu trop paisible et délicieux. De longues heures qui n’avait pas été une torture… Enfin pas totalement. Elles avaient été une torture sexuelle parce qu’à présent je ne pensais qu’au corps de Mio Amore contre le mien. Je le désirais tellement. Néanmoins, ce n’était pas encore le moment même si nous nous retrouvions dans sa chambre l’un contre l’autre. Il y avait encore quelque chose à faire avant de s’abandonner l’un à l’autre. J’avais quelque chose à lui offrir. Déposant mes lèvres sur les siennes, je m’éloignais en fouillant dans mes poches tout en lui confiant que je l’aimais. Je le célébrais une nouvelle fois et je finissais par lui tendre cette petite boite qui ne m’avait pas quitté. Cette boite que je n’avais pas pris la peine d’emballer dans du papier trop impersonnel. Cela aurait gâché mon cadeau. La boite se suffisait à elle-même à mes yeux. Mio Amore se saisissait de la boîte l’observant un long moment. Est-ce qu’il avait déjà compris ? Est-ce que j’aurai dû préciser que j’avais construit cette boîte ? La boutique m’avait donné le bracelet dans une boite un peu trop banale. Un écrin que j’avais détesté à tel point que j’avais fini par naviguer sur le web pour me débrouiller à en fabriquer un. Les yeux de Lukas ne quittaient pas la boite et peut-être qu’il avait compris que j’avais fabriqué cette boite rien que pour lui, pour ce cadeau. C’était pour cette raison que la boite était un peu trop imparfaite… Après tout, j’étais doué de mes mains, mais cet écrin avait été une première… Au dos de cette boite qu’il tenait entre ses doigts, la date d’aujourd’hui était gravée. Cette date importante comme pour conserver le souvenir de ce cadeau pour toujours. Comme pour marquer à tout jamais cet instant. Mio Amore finissait par ouvrir la boite et je mordillais nerveusement ma lèvre. J’étais si angoissé. J’étais tellement stressé. Mon cadeau n’avait rien de très utile. Ce n’était qu’un bijou… Un accessoire pour beaucoup. Mais, à mes yeux, c’était plus important que ça. C’était un bijou qui venait nous lier. C’était une partie de moi. C’était un engagement peut-être aussi en quelque sorte. C’était lui et moi. Ce n’était pas juste un accessoire. Fixant Lukas qui découvrait le bracelet, je voyais ses yeux émerveillés et je mordillais plus fort ma lèvre. Est-ce que j’avais réussi mon coup ? Était-il vraiment heureux de ce cadeau entre ses doigts ? Les secondes s’écoulaient lui laissant le temps d’observer ce bracelet. Les lanières en cuir assez résistantes. La plaque avec nos initiales. Cette plaque que je voudrais un jour remplacer par un Neakas qui nous symboliserait encore plus. Mais pas tout de suite. Plus tard. Je le ferai lorsque l’engagement serait plus grand… Plus exclusif. Retirant ma veste, j’observais Lukas qui glissait ses doigts sur le bracelet avant de le sortir de sa boîte qu’il déposait sur la table de nuit. Je ne pouvais m’empêcher de babiller « Je… J’suis désolé que la boîte soit pas parfaite… J’l’ai faite moi-même… » parce que je voulais qu’il soit au courant de mon implication. Parce que je voulais qu’il se rende compte que mes sentiments étaient vraiment fort. Les yeux rivés au bracelet, Lukas soufflait qu’il avait une part de moi maintenant et je ne pouvais m’empêcher de sourire. Il me tendait le bracelet et je l’attrapais m’approchant pour venir le nouer à son poignet gauche. Plantant mes yeux dans les siens, je lançais « Je serai toujours avec toi comme ça… » comme une promesse indestructible. Et ça l’était. Même en étant loin l’un de l’autre. Même après une dispute. Même lorsque ça irait mal. Je serai toujours là avec lui. Je serai toujours présent de par ce bracelet. Mon sexy musicien me remerciait avant de me dire qu’il ne savait pas quoi dire. Il soufflait encore une fois ses sentiments et, avant même que je ne puisse répondre, ses mains m’attrapaient. Il me serrait contre lui et ses lèvres venaient trouver les miennes pour m’offrir un baiser plein de passion, d’amour et de désir. Un baiser auquel je répondais si amoureux, si avide, si désireux. Et, lorsque je me reculais pour reprendre mon souffle, je murmurais « Ti Amo Amore… » . Je capturais ses lèvres de nouveau alors que mes mains glissaient sous ses cuisses pour le soulever et le conduire jusque dans son lit. Ce lit qui cette nuit encore accueillerait nos ébats emplis de plaisir et d’amour.