Schism ? - Kaktus

Schism ?

Finding beauty in the dissonance. There was a time that the pieces fit, but I watched them fall away. Mildewed and smoldering, strangled by our coveting. I've done the math enough to know the dangers of our second guessing. Doomed to crumble unless we grow and strengthen our communication
w/@Katja LeNoble

La nouvelle avait été longue. Avec toutes sortes de sentiments. Surprise. Colère. Peur. Inquiétude. J'avais du mal à faire le tri dans mes idées. Je ne savais pas expliquer comment j'en étais arrivé à lire ce message sur mon téléphone. Impossible de corriger la moindre, impossible dessiner... J'avais même réussi à épuiser Sam qui ne voulait pas retourner balader... J'avais donc fini par faire les cents pas dans l'appartement jusqu'à ce que les premiers rayons de soleil ne traversent la baie vitrée.

J'avais besoin de réponses, comme toujours. J'envoyais un message à Kat, lui proposant de perdre un petit déjeuner pour discuter de tout ça à tête reposé. La réponse tarda à venir, j'avais donc pris le pick-up pour me rendre au garage. Ma moto n'était pas prête mais il y en avait d'autres à disposition. Posant le casque sur la tête, j'entendis mon téléphone. Une réponse Whatsapp. Elle était réveillée. C'était plutôt rare qu'elle fasse ce genre de grosse matinée. Répondant à son message, je m’apprêtais à partir lorsque mon téléphone sonna à nouveau.

Elle n'était pas chez elle... Tiquant légèrement après l'annonce qu'elle m'avait faite hier soir, je me gardais simplement de tous commentaires. Ce n'était pas le moment de m’énerver... Pourvu qu'elle ne soit pas avec lui, car ce n'était pas ne plus savoir où elle en était là. Les poings serrés, je mettais le contact de la moto, lui donnant rendez-vous à Waterfront dans un restaurant avec vue sur l'océan, je décollais.

Le vent sur le visage me faisait du bien... Il m'aidait à garder mon calme, à ne pas céder la panique qui grandissait dans mon cœur. J'aurais pu continuer comme ça jusqu'à tomber en panne d'essence mais ce n'était pas dans mes projets immédiats.

Garant la moto emprunter sur le parking le plus proche du ponton, je descendais les mains dans les poches, casquette sur la tête, lunettes de soleil sur le nez. C'était une belle journée... Prenant une cigarette dans ma poche, je la portais à mes lèvres pour finalement l'embraser. M'appuyant contre la barrière, j'observais les gens aller et venir, cherchant son visage dans la foule... J'avais l'air calme mais en apparence je bouillais.

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schism ?
★ ─ w/ @Markus Oberyn

dire que j'allais bien : un mensonge. dire que je n'étais pas perdue : un mensonge. pourtant, j'avais le cœur qui passait son temps à galoper. ce foutu cœur d'artichaut qui s'amourache et qui s'attache... déçue par l'amour, abattue par la solitude. et la liberté de markus me rendait perplexe même si c'était ce trait de caractère qui m'avait séduite en premier. en plus d'être bel homme et d'être perçue comme femme et non comme une enfant... mais peut-être qu'au fond j'espérais avoir plus d'importance que n'être que de l'air dans cette relation.
est-ce que je n'étais rien finalement ? aucune idée. j'avais peur. j'avais mal... et je n'arrivais à m'avouer avoir des sentiments pour kaiden qui était là chaque fois que j'étais seule. chaque fois que les cauchemars venaient toquer à la porte, m'enfermant dans ses bras pour les chasser et m'offrir un sommeil réparateur.
si réparateur que j'avais même fini par dormir jusqu'au midi. ce midi que j'espérais bien plus paisible... m'enfuir, me cacher dans un trou de souris, je l'aurais fait.
mais pour une fois, juste une foutue de fois... je voulais être forte. il y avait des évènements liés à ma vie qui m'avait endurcie mais qui m'avaient aussi rendue fébrile, bien plus fragile.
j'étais devenue une peureuse. et je n'ai jamais caché être lâche.

alors je prends mes affaires, sans prendre la peine de me doucher, juste de me brosser les dents, me coiffer avant de quitter le lit de kaiden.
pourquoi ce n'était pas aussi simple que ça, hein ?
parce que l'honnêteté était quelque chose que markus m'avait appris. et je lui devais ça... aussi bien que le tourment dans lequel je me trouvais.
arrivée à waterfront en taxi, fixant la mer scintillante. j'ai le cœur qui bat si vite que je serais incapable de manger quoi que ce soit.
et c'était facile de le repérer. est-ce que c'est un manque que j'ai au fond du ventre ? je m'arrête un bref instant, il est encore possible de faire demi-tour. non, sois courageuse.
à hauteur, l'odeur de cigarette devient forte et je tremble. de tous mes membres sans pouvoir le quitter des yeux.
je l'ai trahi en soi. et pourtant, j'ai encore le cœur qui bat à cent à l'heure... comme si c'était la première fois que je le voyais. « b-bonjour. » que je dis en pinçant finalement les lèvres, ayant de grandes difficultés à respirer.
les larmes viennent bercer le bord des mes yeux mais je n'avais pas le droit. interdit de pleurer... sois forte, à la fin.

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Je ne supportais pas les mensonges... Comme je n'aimais pas être pris pour un con. C'était quelque chose que j'avais inculqué à mes enfants... La seule exception tolérée était le mensonge par omission lorsque c'était justifié. Alors même si la colère avait pris une certaine place dans ma nuit, j'appréciais néanmoins que Kat ait l’honnêteté de me dire la vérité.

Veste en cuir sur le dos et cut ailés par dessus, je ne m'en séparais jamais lorsque je ne roulais pas pour le Club. La cigarette semblait me calmer. Néanmoins elle se consumait bien trop vite et je devais être à ma troisième lorsque je la vis enfin dans mon champ de vision. Me redressant lentement, je tournais ma casquette vers l'arrière avant de retirer la cigarette de mes lèvres pour l'embrasser avant de la prendre dans mes bras. La voyant ici devant moi ne faisait que confirmer ce que je savais déjà. Je ne voulais pas la perdre...

Salut...

La relâchant finalement, je vis ses yeux brillants et quelque chose se brisa en moi. Les lèvres pincées, le regard désolé derrière les verres fumés, je secouais la tête. Est-ce que c'était encore sauvage. Je pouvais accepter beaucoup de chose mais pas celle d'être trahi... Je n'étais pas le meilleur exemple de vertu dans ce monde mais on pouvait au moins me reconnaître ma fidélité.

On marche un petit peu...

Faisant un signe de la tête, je gardais sa main dans la mienne en avançant au dessus de la mer. Je n'avais pas manger depuis presque 20h pourtant je n'avais même pas faim, l'estomac noué, la bouche sèche. Portant la cigarette à mes lèvres, j'en pris une nouvelle bouffée avant d'expirer la fumée par le nez. Par où commencer...?

Tu étais avec lui ?

D'une voix neutre, sans agressivité, sans reproche. Une seule question à la recherche de réponse. Mais qu'est-ce que j'en attendais...? Si effectivement elle était avec lui, que s'était-il passé...?

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★ ─ w/ @Markus Oberyn

retrouvé le goût de ses lèvres, sentir la cigarette envahir mon espace, c'était revenir à une réalité bien plus frappante que je ne croyais.
je regrettais mes choix, oui. je regrettais de l'éloigner de moi au lieu de tout faire pour le ramener à moi... parce qu'au final, même si je développais des sentiments pour kaiden, ceux pour markus étaient bien plus forts. je le sens, c'est ça qui brûlent dans mon ventre, et l'acide dans la gorge de ces nausées désagréables.
et j'use d'un orgueil mal placé en pensant que j'étais seule victime dans cette histoire. oui, j'en suis venue à me poser des questions parce que j'étais seule... mais est-ce réellement sa faute si j'ai décidé de quitter le confort de mes draps pour courir dans ceux de mon meilleur ami ? non.
et je pourrai y rester des heures, nichée dans ses bras à markus. oublier ce que j'ai pu faire la veille. ce secret que j'avais promis de finalement garder... mais je n'étais pas une menteuse. il y avait bien des défauts de taille chez moi, mais pas celui-ci.
ce défaut là, il s'appliquait pas à cette situation, s'il le demandait, je serais capable de le lui dire même s'il ne veut pas l'entendre.
et même si les regrets me rongent. la faut a été commise en soi, et je méritais bien de rester seule à l'issu de cette rencontre... mais quitter ses bras, je n'y arrive plus.
c'est à lui de me déloger pour me proposer de marcher un peu, et j'acquiesce légèrement alors que sa main glisse dans la mienne.
retrouve une place qui avait toujours été la sienne. nous avions, malgré tout, plus d'un mois de relation et j'avais pris quelques habitudes.
aussi bien vis à vis de son calme que cette distance qui le liait à une vie simple, libre... sans chaines.
je le regarde un bref instant à sa question, me demandant s'il voulait vraiment rentrer dans ce sujet là, puis je les détourne pour regarder nos pieds. hoche la tête à nouveau. « oui... » que je dis, difficilement. les mots restant bloqués dans la gorge. la voix pâteuse. « je dors plus vraiment la nuit à cause des cauchemars... » justification réelle qui m'avait poussé à atterrir chez lui au milieu de la nuit. « et en discutant, il m'a proposé de dormir avec lui. en sécurité. » honnêteté, terrible. car celui que j'aurais du appeler : c'est toi.

et pourtant, je serre bien les doigts de markus pour ne pas le voir s'échapper. au fond, je le sens... le puzzle se met doucement en place, pièce par pièce.
la peur grandit... pas celle d'être mal perçue. non.
celle de te perdre. de ne pas avoir le temps de finalement réussir à te dire... que c'était qu'une erreur, que là où je me sens le plus entière, c'était là. près de toi.
étranglée par la solitude. mais. la douleur, la confiance baisée... je ne méritais pas que tu me pardonnes une erreur que je n'aurais sans doute pas accepté des autres.

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w/@Katja LeNoble

En la sentant contre moi, le temps se figea. J'avais l'impression que ça n'était plus arrivé depuis une éternité. Combien de jour s'étaient écoulés depuis notre dernière rencontre...? Qu'avais-je branler ces derniers temps ? Comment avais-je pu me passer de ce contact qui me remplissait de bonheur ? J'avais loupé un truc. Embourbé dans une relation qui n'était pas celle que j'avais avec mon ex femme, je ne pouvais pas me comporter de la même manière.

Mais j'avais besoin de savoir. De connaitre la vérité. Même si elle ne me plaisait pas. C'était le seul moyen pour moi d'avancer. Soit ensemble. Soit chacun de son côté. J'avais passé l'âge d'avoir le cœur brisé... La détachant lentement de moi, je pris sa main avant de commencer à avancer. Et si je ne l'avais pas fait, j'avais la sensation qu'elle n'aurait pas bougé. Nouant mes doigts aux siens, j'avançais à travers la foule disparate. Malgré le beau temps, la fraîcheur décourageait la plupart des gens.

La voyant tourner la tête dans ma vision périphérique, je tourne me tourne dans sa direction avant de la voir baisser les yeux. Qu'est-ce qu'il y avait pu se passer...? Mes sourcils se fronce légèrement à sa réponse, mon cœur se serre mais mon corps ne réagit pas.

Pourquoi tu ne m'as pas appelé ?

J'avais toujours répondu présent jusqu'à maintenant. Même lorsqu'il s'agissait d'une stupide araignée à écraser... Alors pourquoi lorsque tu avais besoin de moi, tu étais allé voir un autre...? Je n'arrivais pas à comprendre. Blessé dans mon ego, je continuais de la regarder. Heureusement que sa main serrait la mienne, je pense que j'aurais pu la lâcher dans le cas contraire.

Mes sentiments étaient partagés... Il y avait de la colère, de l'incompréhension, de la tristesse mais également autre chose. Tournant finalement la tête vers l'océan, je restais finalement silencieux pendant quelques instants.

Tu l'aimes plus que moi...?

Posant la question sans la regarder, les yeux toujours sur l'océan ou se reflétait le soleil. Les embruns venaient se mélangeaient à l'odeur de ma cigarette donnant un tout nouveau parfum qui m'irritait presque les narines. Mon visage se tourna finalement dans sa direction dans l'attente de sa réponse.

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★ ─ w/ @Markus Oberyn

pourquoi je n'ai pas appelé ? c'est une bonne question, markus. « parce que je passe mon temps à t'appeler ? » et que le contraire ne se fait que rarement, voire jamais. que j'étais celle qui courrait après l'ombre, et que quand je l'empoignais, j'étais heureuse mais par moment elle m'échappait et je ne savais plus comment la prendre.
j'avais cette impression que le monde pouvait me remplacer en l'espace d'un instant, de n'être qu'une image éphémère au monde qui m'entoure.
parfois je n'avais pas conscience d'être importante et ... bien sûr, je blessais mon entourage en me disant que, finalement, c'est pas grave. je ne vaux pas le combat et encore moins qu'on me comprenne.
et quand j'avais fini par lui dire la vérité sur mes sentiments naissant pour kaiden, car il ne fallait pas être idiot pour ignorer qui était l'autre, sa nonchalance m'a laissé penser que finalement... ce n'était pas important ce qu'on avait pu construire.
alors pourquoi j'ai pas appelé ? « parce que je me sentais seule. » murmure qui se perd alors que le regard tombe sur l'eau qui lèche la plage au loin.
le brouhaha de la ville ne semble pas m'atteindre, j'étais dans mes pensées. perdue, sonnée.
je savais que les bêtises s'accumulaient, mais je me faisais le plus honnête possible. donnant ma vision de ces derniers jours. de cette solitude qui m'avait étreinte chaque soir... qui me berçait dans mon linceul. alors que je pleurais de ne pas te toucher, ne pouvant exiger plus de toi que tu ne pouvais m'offrir.
ce n'était pas une raison pour courir dans les bras d'un autre, j'en ai conscience. mais.

la question tombe et je me mords la lèvre en osant le regarder, son regard est perdu vers la mer et je finis par regarder dans la même direction, ignorant quand il finit par me regarder.
un sourire en coin. à bien y penser... l'un comme l'autre. de l'amour que j'éprouve pour deux hommes, hein ?
de quoi étais-je réellement prisonnière, finalement. « non. » que je réponds finalement. « non, je ne l'aime pas plus que toi. » je l'aime sans doute moins encore...
je pourrais complètement l'oublier maintenant que je suis avec toi. maintenant que tu es là, que tu me tiens... que tu ne me rejettes pas.
je m'arrête finalement, gênant quelques passants, le regard fixé sur le sol. l'ouragan faisait rage, mais y avait plein de regrets qui s'entrechoquaient aux certitudes.
qui aimes-tu vraiment, katja ? la sécurité offerte par kaiden, fausse image d'une amitié forte qui dérapait parce qu'il répondait présent là où markus ne le faisait plus. ou bien cette chose dans le cœur qui n'avait pas assez de mot pour exprimer ce qu'il ressentait vraiment.
les paroles qui tombaient comme de la neige doucement et rassurante, de ces souvenirs : je ne veux pas que tu me laisses... je ne veux pas te voir partir. je tiens à toi. je pourrais vite devenir accro... à toi.

les larmes silencieuses viennent caresser mes joues. « non, c'est bien toi que j'aime. »

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w/@Katja LeNoble

Le passé m'avait forgé ainsi. Après vingt cinq de vie commune, j'avais pris des habitudes... C'était mon ex-femme qui m'appelait lorsqu'elle avait besoin que j'aille lui faire des courses ou pour savoir si on était disponible pour sortir samedi soir. Sans compter mon amour pour les nouvelles technologies. Je ne me servais de mon téléphone que lorsque j'en avais besoin. Pareil pour les appels, j'appelais que lorsque j'avais quelque chose d'utile à dire. Pour donner rendez-vous. Ce genre de chose...

Je n'étais pas du genre très expressif dans mes sentiments. Je savais exprimé la colère, pas l'amour... Du moins pas aussi ouvertement que la plupart des femmes le souhaitait. La mère de Jill avait fini par l'accepter et me laissait faire ma vie. Elle savait que je serais là si elle m'appelait.

Mais Katja ne me connaissait pas encore assez pour cela et elle pouvait interprété mon indépendance comme du désintérêt. Sa réponse ne fit que confirmer ma théorie. Serrant les dents, ma mâchoire se crispa sur ma cigarette avait était presque entièrement consumé. J'étais vraiment trop con.

Tout n'était pas net mais j'étais certain de plusieurs choses. Elle avait des sentiments pour moi et elle ne me mentirait pas si je lui posais des questions. L'écoutant parler sans la couper, je serrais sa main en retour comme pour répondre à sa prise. Je ne te laisserais pas tomber. Mais j'avais besoin d'avoir une réponse à une autre question.

Tu n'as pas couché avec lui ?

Les mots étaient simples et direct. Je voulais avoir la réponse à cette question, savoir si je devais laisser éclater ma colère pour pouvoir me servir mieux ou traduire en parole les pensées qui traversés mon esprit. Elle ne me mentirait pas... Je n'oserais pas. Trop honnête pour cela. Mais sa réponse conditionnerait la suite...

M'appuyant sur la barrière de la jetée, j'écrasais ma cigarette avant de la mettre dans la petite boite qui se trouvait dans ma poche. Pas de mégot par terre ou dans l'océan. Je continuais à l'observer attentivement. Lachant un long soupire, je retirais mes lunettes pour dévoiler mes yeux bleus, me plaçant face à elle, mes grandes mains sur ses bras, j'articulais à mi-voix.

Je t'aime Katja Lenoble...

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★ ─ w/ @Markus Oberyn

c'était peut-être parce qu'on ne marchait pas de la même façon, qu'on avait encore beaucoup de choses à apprendre l'un de l'autre.
mieux appréhender les réactions. et cette odeur significative de cigarette me rappelle combien j'étais bien niché près de lui.
en fait, c'est douloureux d'avoir tous les souvenirs  qui revenaient en balle dans mon crâne. il fallait uniquement que je vienne à lui pour me rappeler combien tout ça c'était évident ?
je suis une idiote. une telle idiote que je me sens coupable de n'avoir vu qu'un côté pessimiste à cette distance.
cette insécurité qui ne faisait que des ravages... et je m'en veux. la douleur dans mon ventre grandit comme une tumeur qui ne faisait que s'accroître dans le monde.
j'avais peur et je ne pouvais pas tendre la main pour qu'il m'aide à me sentir mieux, c'était moi qui venais briser notre monde... moi qui détruisais ce qu'on avait bâti avec les rires.
moi, moi et rien que moi... qui faisais du mal aux autres. en pleurant, gardant en mon sein cette pitié. mais j'étais pas une menteuse.
et j'étais respectueuse, du moins, à mon échelle... j'ai fait des choses que je regrette vraiment. mais pas de mensonges, jamais. « non. » mais tu ne voudrais pas en savoir plus de toute façon, rien que cette réponse franchira la barrière de mes lèvres.
rien de ce que j'ai fait ne devra te blesser outre mesure.

le long soupire qui suit l'écrasement de sa cigarette me fait tourner la tête vers lui. quittant les songes et les pensées qui continuaient de faire bondir le cœur et donner un nausée nouvelle qui me brisait mille fois l'âme.
les lunettes quittent son nez et je peux tomber dans son regard bleu, et si je passe d'un œil à l'autre plusieurs fois, je finis par sourire légèrement, haussant à peine la commissure.
qu'il était beau.
sa main quitte la mienne et je me sens jetée dans le vide, sans bouée... sans oxygène jusqu'à ce qu'il pose ses mains sur mes bras, rattraper l'âme au bord du gouffre. « je. »
quoi ? les yeux s'écarquillent, la surprise est telle que je ne suis même pas sûre d'avoir vraiment compris. est-ce que. est-ce que je peux lui faire répéter.
un frisson me parcourt de haut en bas. « je. » y a rien qui vient.
seul le silence. dans d'autres circonstances, moins tragiques, j'aurais répondu un heu ok. mais y a juste cette perle de sel qui glisse le long de ma joue.
me dégageant de sa prise pour venir poser mes mains sur ses joues froides, venir quérir les lèvres à l'odeur et au gout de cigarette. voler.
voler le temps et l'espace qui nous séparait... sauter par dessus le gouffre pour le rejoindre. tomber dans ses bras, et écouter le cœur qui battait bien trop fort pour être ignoré. « je t'aime, je t'aime aussi, markus. »
et c'était douloureux.
parce que malgré tout, j'avais peur que ce soit dit ... mais que tout soit perdu.

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w/@Katja LeNoble

C'était probablement la raison de notre "éloignement" temporaire. Nous ne connaissions pas encore assez pour savoir interpréter correctement les réactions de l'autre. Il allait nous falloir encore un peu de temps. Mais je voulais prendre ce temps. Son non résonna dans ma tête comme un soulagement. Tout n'était peut être pas perdu finalement... Sa réponse aurait contraire, j'aurais voulu savoir comment... Comment ils avaient pu en arriver là...? Là, je me disais juste que j'allais avoir une conversation avec ce gars, d'homme à homme. Elle pouvait être presque cordialement ou avec les phalanges, ça ne dépendait presque que de lui.

L'observant avec attention, chaque trait de son visage, la forme de son nez, de ses yeux, de ses lèvres. Ses cheveux noirs qui tombaient sur ses épaules. Je soupirais pour évacuer la colère qui nageait dans mes veines, me faisant perdre une partie de mon contrôle, je pris une légère inspiration d'être frais avant de trouver le courage nécessaire pour laisser les mots passer la barrière de mes lèvres.

Vu sa réaction, elle ne devait pas s'attendre à ça. Peut être qu'elle attendait de moi que je lui tourne le dos pour la laisser aller avec cet Apollon qui devait être plus proche de son âge. Mais je ne pouvais pas faire ça, pas tant que je pouvais me battre.

La sentant m'échapper, je sens mon cœur manquer un battement qu'il récupère rapidement lorsque je sens ses mains sur mes joues et ses lèvres sur les miennes. Mes bras s'enroulèrent autour de sa taille pour la ramener à moi. Dieu que c'était bon. Prolongeant ce baiser jusqu'à ce que l'air nous manque, je me détachais un peu d'elle pour la regarder.

Je me pensais capable de pardonner cet écart... Ma main glissa dans la poche intérieure de ma veste tandis que je sortais mon téléphone. Appuyant sur une touche, je laissais la musique envahir notre espace. Nous pouvions l'entendre mais ce n'était pas assez fort pour déranger les autres. Dans une langue qu'elle comprenait. Qui traduisait ce que je voulais lui dire, mieux que je n'aurais jamais pu le faire.

Le style était très différent de ce qu'il avait l'habitude d'écouter. Preuve qu'il avait rechercher cette chanson pour elle.

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★ ─ w/ @Markus Oberyn

ça n'enlève rien aux craintes, aux douleurs. mais je peux dire que je respire à nouveau, que je suis capable de me sentir plus en vie encore. que le malaise qui m'habitait disparaît petit à petit, répare le voile de notre bulle pour nous laisser tomber dedans. et si certains nous regardent étrangement, ça m'est égal. les asiatiques ne vieillissent pas, paraît-il.
et d'avoir entendu ces mots me ramènent enfin au monde, m'accroche éperdument à cette relation que je voyais grandir sans lui. où je me sentais seule à aimer... et où finalement, je me laissais sombrer dans la solitude et l'incertitude. il n'en reste pas moins que je me sens coupable de bien des maux. que je ne pourrais jamais vraiment revenir en arrière et qu'au fond, j'ai brisé une certaine confiance.
je ne pourrais l'empêcher d'être jaloux ou de me demander de réduire mes fréquentations avec kaiden. ça me rendrait malheureuse, mais je le comprendrais. oui.

et ce baiser qui n'en finit plus. qui vient chatouiller les souvenirs des premières fois, de cette flamme qui s'allumait au creux du ventre.
de ces quelques caresses fumeuses qui avaient fini par nous faire prendre conscience que c'était peut-être une évidence tout ça.
et je ne douterai plus de ses sentiments à mon égard. je ne pensais vraiment pas que l'entendre avec plus de retard rendrait les choses encore plus belle. même si le moment était inquiétant et chaotique, ça avait fini par tout réparer.
sentant qu'il bouge pour activer quelque chose, j'entends la musique de jacques brel s'activer et mes pouces caressent les pommettes de ses joues alors que je le regarde droit dans les yeux le temps de quelques secondes, de quelques paroles. de ces mots français qui résonnent autour de nous, je souris. je ne peux m'empêcher de sourire.
de cet évènement triste, nous en faisions quelque chose de beau. « je ne compte plus te quitter, parce que je t'aime. » que je dis en français. lentement mais avec l'espoir, quelque part, qu'il ne comprenne pas vraiment. trop mièvre peut-être, mais si sincère.
touchée par la chanson, la recherche et même le moment propice. « on peut aller sur la plage ? » marcher, courir, attraper froid. peu importe, du moment que c'est avec toi.

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