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« rien, tout va bien. » un sourire pour le rassurer, lui. c'est horrible qu'il me connaisse aussi bien désormais.
c'est comme si je ne pouvais plus commettre de faute sans qu'il s'en aperçoive. il faut vraiment que j'apprenne à gérer mon stress. et pas qu'un peu.
j'étais tellement plus confiant quand il s'agissait d'étude ou de paraître plus intelligent que les autres. avec la répartie d'un politicien, et les couilles d'un bambin.
mais là je me sentais tout petit... si petit face à cette situation. je faisais le fanfaron devant toi, des promesses, la vision de grandes choses. j'étais capable de tout pour toi, mais ... j'étais un homme de l'ombre. briller m'a toujours terrifié, le jugement des autres m'importe plus que je ne veux bien l'avouer.
décimer parfois, je préfère de loin provoquer, m'assurer qu'on me regarde et juge parce que je l'ai décidé, non pas parce que l'on se moque de moi.
de ce corps lâche, de ces expressions faciales parfois gênantes pour certains... et je le vivais bien d'ordinaire. mieux en tout cas.
mais là, ce jour là, je voulais qu'il soit parfait. pour toi, pour nous. et surtout, je voulais que ce cadre idyllique te reste en mémoire, que tu te souviennes que le yucatan, c'était l'endroit où l'on s'est tout promis.
les océans et les contrées exotiques nous réussissent apparemment. un sourire à @Cléolya A. Strauss quand @Mahé Rothschild décide de s'échapper jusqu'au bord de l'eau, me penche pour récupérer la boîte, la lève dans sa direction.
c'était maintenant ou je le ferai jamais. m'approchant finalement, une main sur son dos. « tu peux te relever, s'il-te-plaît ? » que je demande, manquant plusieurs battements de cœur. j'oublie un peu le monde, l'aide à se relever, souffle un grand cou, pose le genou à terre, tremble en tendant la boîte de velours où dort l'anneau en titane. « je suis pas doué pour les grands discours, encore moins pour ce genre de choses. mais je tenais à te rendre la pareil, même si je me doute de ta réponse. » j'ai terriblement chaud. « mahé. de toute ma vie, j'ai toujours été seul et égoïste, je n'aime pas qu'on entre dans ma bulle, encore moins qu'on l'éclate. » le cœur bat jusque dans mes tempes. « et tu as su finalement créer notre propre bulle, la nôtre. rien qu'à toi et moi, et je regrette pas ma bulle. tu es la plus belle âme et la plus belle personne que j'ai jamais rencontré, t'es pas facile mais c'est ce que j'aime le plus, ça et tes yeux bleus. bref. » que je dis en baissant les yeux avant de les replonger à nouveau dans les siens. « je t'aime, mahé. est-ce que tu veux m'épouser ? »
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