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i put my trust on you. | ft. june carvalho

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crystal avait trouvé refuge auprès des jeux vidéos et même si je jouais moins depuis mon départ à hawaï, n'ayant pas trouver le temps d'y jouer régulièrement à mon retour avec tous les évènements.
pourtant, j'avais pris le temps de prendre des nouvelles. elle me semblait plus distante mais quand elle a vu que je m'inquiétais vraiment pour elle, elle a fini par baisser la garde et me laisser retrouver ma place.
je m'en voulais d'avoir abandonné mes amis, même si c'était au profit d'une vie professionnelle. d'un côté, je ne sais pas ce que j'aurais pu faire de plus ou de moins. et quand elle a su que je connaissais june, elle a ri et s'est empressée de me donner son état, ce qui fait que c'est en partie grâce à elle que je suis ici pour l'emmener jouir d'activité à l'extérieur, plutôt que de rester ici à s'armer de peur.
et je sens que parler de sa famille lui procure un bien que je ne saurais pas vraiment décrire. je n'ai qu'une sœur et à part elle, je n'ai rien de plus. des meilleurs amis qui me servent de famille, mais rien de comparable, je présume.
alors ça me tire un sourire quand elle continue d'en parler comme si je parlais de la chose la plus précieuse au monde.
et ma sœur était la personne la plus précieuse à ma vie. on s'était toujours promis de vivre l'un avec l'autre. de ne jamais se laisser séparer par les autres...
et pourtant. je sentais qu'elle était prête à me laisser vivre loin d'elle, car son amour avait grandi, notre tolérance avait évolué.
et même si j'étais en couple avec maeve, elle avait eu un discours que je n'aurais jamais cru l'entendre avoir. me souhaitant d'être heureux avec la bonne personne... et j'ai très bien compris son sous-entendu.
ce qui rejoint un peu le discours de june, qui n'en finit plus de poser des questions, de mieux cerner ... comprendre. je ne pouvais pas lui en vouloir d'essayer, moi-même j'avais un mal fou à comprendre ce qu'il se passait dans ma vie actuelle.
doutant de la sincérité de mahé, ne voulant pas laisser tomber mon amie. c'était un combat de tous les jours... car si j'étais assez égoïste, évidemment que j'irais chercher mahé, le prendrait par la main pour l'emmener loin. rien que nous deux. et en même temps, j'avais toujours peur qu'il se rappelle pourquoi on était pas en couple, ce qui avait bloqué... ce qui nous avait tu.
au moins, mon histoire lui permettait de s'en aller ailleurs, d'oublier ses peines et ses craintes. c'était un combat réussi. plus ou moins. « non je ne regrette pas. » j'étais heureux dans ses bras, je pense que j'avais des sentiments pour lui, c'est lui qui n'en avais pas pour moi, moi qui n'était qu'un jouet, je crois. « j'étais sérieux, il ne l'était pas. » je crois ? « je lui ai juste pas dit, je comptais le faire à mon retour d'hawaï, disons que l'accident à tout fausser. » du coup. je la regarde et ses questions, je les connais, je me les suis posé dix, non, cent fois au moins. « j'en sais rien. » je m'en fous de son passé, mais... je veux pas compter parmi une liste. je souhaite être l'unique. l'aimé, celui qui fera la différence.
soulevant un sourcil, je souris. « on fait semblant, pour la presse, pour faire maronner ses parents, lui octroyer du temps pour éviter qu'elle soit... fiancée de force. » même si de nos jours c'était de plus en plus compliqué, il y avait des règles là haut qu'on ignorait.
non pas que je perde patience mais, je me contente de secouer la tête. ce qu'il y a dans mon crâne, c'est à moi finalement. si j'ai peur, quoi qu'on puisse me dire, personne ne sera capable de me rassurer à part mahé. je pense.

arrivés à la patinoire, nous glissons finalement sur la glace. trouvant enfin quelques pas gratifiant. « bah tu vois, pas si dur. » que je la rassure alors que je sens ses doigts s'accrocher, puis se décrocher, avant de finalement revenir.
portant mon bras trop tard à son dos, je la vois tomber et je ferme les yeux pour éviter de ressentir la douleur de sa chute, atténué légèrement par ma main qui la retenait. « t'en fais pas, je suis tombé au moins cent fois. » et je suis gentil.
l'aidant à se relever, glissant mes bras sous les siens pour l'aider à se remettre debout malgré l'adhésion glissante de la glace. « c'est le baptême en somme. » un sourire avant de reprendre doucement le chemin. « si tu as peur de tomber, penche toi en avant, les fesses en arrière. » c'est une position un peu gênante, mais au moins on tient debout. « c'est la gravité. » que je dis en me plaçant devant elle pour prendre ses deux mains et patiner en arrière. « tiens, on va parler d'autres choses pour que ça soit naturel. tu me demandais un talent tout à l'heure... » je réfléchis légèrement. « ce n'en est pas vraiment un, mais je chante. » un sourire en coin, les sourcils soulevés. « étonnant, hein ? »


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@June Carvalho
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Je suis calme, douce, je n’aime pas me prendre la tête, j’ai pas le tempérament de feu que d’autres pourraient avoir. Je fais ma vie, sans encombre, je vis tranquillement, prenant parfois quelques risques, surtout quand Eljin est dans les parages. Je croque la vie à pleines dents, je veux profiter de tous les instants que j’ai avec les gens que j’apprécie. Mais je suis pas forcément aussi folle que d’autres, j’ai parfois même l’impression d’être un peu ennuyante mais Eljin me donne du souffle, me fait vivre, me donne la force d’aller au-delà de ma zone de confort. Je sais qu’il faut que je m’autorise à vivre pleinement, à faire plus de choses folles, et il faut que je m’écoute plus souvent. J’ai envie de faire tellement de choses, j’ai envie d’apprendre la moto, j’ai envie d’avoir mon permis moto mais qu’est-ce qui m’en empêche finalement ? Seulement moi-même. C’est de l’argent, et maintenant que j’ai commencé à travailler, je vais pouvoir mettre de côté et faire en sorte de faire plus de choses. M’ouvrir d’avantages et ne plus avoir peur d’être moi-même.J’ai tout ce qu’il faut pour vivre heureuse, j’ai l’amour de ma famille, j’ai des amis, j’ai Eljin, je ne me plains absolument pas de ce que j’ai, d’ailleurs, je suis heureuse de pouvoir te compter parmi mes amis aussi. Ca aurait été vraiment triste de passer à côté de toi Milo, vraiment, et je suis heureuse d’en apprendre plus sur toi, quitte à me retrouver le cul par terre, sur la glace, pour pouvoir t’écouter. Ton histoire, je l’écoute avec attention, tu sembles perdu, un peu dérouté même par tout ce qu’a bien pu te dire ce Mahé. Tu penses que c’est à cause de l’accident, moi je pense surtout que c’est parce qu’il a dû voir que quelque chose s’est vraiment bien passé entre vous lorsqu’il est venu te rejoindre à Hawaii. Si je ne suis pas très douée pour les histoires d’amour, je suis toujours à l’écoute et j’essaie de conseiller au mieux mes proches et les gens qui m’entourent. c’est déjà une bonne chose que tu ne regrettes absolument pas que je te souffle avec un petit sourire. c’est beau, et tu sais pourquoi ? parce que tu l’aimes, y’a pas de doutes là-dessus et lui aussi semble t’aimer malgré cet accident. est-ce que t’es sûre de ça ? est-ce que t’es sûre de savoir qu’il était pas sérieux ? Parfois, on dit d’une personne qu’elle n’est pas sérieuse mais c’est seulement de la peur je suis peut-être naïve, je ne sais pas mais je pense surtout que ton Mahé avait peur parce qu’il avait une réputation justement et que toi tu as peur d’entamer une relation avec cet homme. et je pense aussi que toi t’as peur… tu penses que t’as pas peur, mais moi, je pense que t’as peur des sentiments que tu pourrais avoir pour lui et qu’il pourrait avoir pour toi, alors c’est plus simple de se dire qu’il est volage et qu’il sera jamais sérieux mais ce n’est que mon opinion et je ne te connais pas encore assez, je ne connais même pas ce Mahé d’ailleurs. Je te souris, t’es vraiment trop mignon quand t’es un peu perdu comme çà, tu fais le mec paumé amoureux, et t’es mignon, parce que je vois bien que tu l’aimes ce mec, et que tu te fous des barrières tout seul et tu penses que c’est bien de faire çà ? ne va-t-elle pas souffrir ensuite ? c’est si facile de s’attacher à toi tu sais.. et toi tu ne vas pas en souffrir de cette situation ? parce que c’est pas elle que t’aime et me sors pas une excuse bidon, pas à moi s’il te plait. Je te suis, je glisse finalement sur la glace mais je peine encore un peu à trouver le bon équilibre mais je vais y arriver. Je sais que t’es là, tu vas m’aider. ca va, je vais m’en remettre t’en fais pas j’ai juste un peu honte parce que t’as un enfant de dix ans à peine qui patine comme un dieu mais çà va. Tu m’aides à me relever et je me retrouve à chercher de nouveau mon équilibre. Je crois que là c’est bon. Je soupire, et prends une profonde respiration. On reprend doucement mais surement le chemin je prends note et tu me vois déjà me pencher en avant et mettre les fesses en arrière. Oops, pas la peine de le faire pour le moment. Je te fais un large sourire, continuant notre chemin. heureusement que j’ai un beau cul ! je me sens plus légère grâce à toi, çà me fait du bien. tu chantes ? Alors là, il va falloir que tu me chantes quelque chose Milo.
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j'ai beau apprécié les gens curieux, je n'aimais pas du tout qu'on essaie de penser pour les autres, voire même pour moi.
je savais très bien ce qu'il se passait, le cerveau de mahé était malade et c'est tout. jamais il ne pourrait voir en moi quelque chose de plus qu'un trou... ou un pote, un sexfriend. tout ce que je déplore. et je préfère que mes sentiments s'en aillent loin, que je reste en phase avec maeve et c'est tout.
de toute façon, qu'est-ce que je vais pouvoir faire ? mahé va se souvenir de tout ça, et je vais me rendre bête, ridicule d'avoir des sentiments pour un homme qui n'en aura potentiellement plus.
et la façon qu'elle a d'analyser. au fond, je sais qu'elle a raison. évidemment que j'ai peur, peur d'aimer quelqu'un qui ne m'aimera plus ou pas. je ne veux pas souffrir ni faire souffrir... c'est trop compliqué pour moi. et malgré tout, elle a tort sur un point. un point essentiel et qui m'effraie plus que les autres. « non, je ne me cache pas derrière sa réputation, il l'a cette réputation. il couche à droite à gauche. » et c'est difficile de faire confiance à quelqu'un qui est volage. difficile aussi de faire confiance à quelqu'un qui trompe sa copine comme moi... donc un partout balle au centre. « bref, oublions ça, laissons les choses se faire. » ou pas. elles ne se feront peut-être jamais, et c'est très bien comme ça.
j'avais déjà trop de peine pour qu'on en rajoute à nouveau. mais june est tenace, peut-être un peu trop. « elle n'est pas amoureuse, et elle ne souffre pas. » l'agacement dans le souffle. « june, je te confie tout ça mais ce n'est pas pour que tu analyses mes choix ou que tu me juges... ok ? » un sourire bienveillant malgré tout, lui faire comprendre que ses questions sont trop intrusives, qu'elles peuvent être blessantes, gênantes. « je gère. » comme un grand.
mes choix seront mes choix, le futur en décidera. je laisserai la réflexion et le cœur décider pour moi en temps voulu.
bien que mon sujet l'est complètement fait oublié que nous étions dehors, loin des cauchemars, j'avais atteint ma limite de confession.
je détestais parler de moi et je comprends mieux pourquoi.

sur les patins, enclins à devenir de grands patineurs artistiques. manquant d'être percutés avant de finir tomber et malgré tout ce que j'ai pu faire pour l'aider, ça n'a pas suffit.
nous nous relevons et avançons plus prudemment sur un bas côté qui évite aux idiots de nous frôler de trop près. et je confesse à nouveau que je chante pour qu'elle se concentre ailleurs que sur ses gestes.
l'instinct est parfois le meilleur outil du monde. « euh, si tu veux... je peux te chanter un truc. » haussant les épaules, continuant de reculer en la faisant avancer sur la glace. les pieds bien plus en phase, le regard qui passe des pieds aux mains que je tiens fermement. « i feel for you but when did you believe you were alone. you say that spiders crawled inside and made themselves a home. where light once was...* » et laisse la chanson a capela bercer notre exercice.
une fois fini, je la lâche. « allez maintenant, on accélère comme ça. » mettant les bras en avant, exagérant le mouvement pour prendre de la vitesse. « tout est dans les cuisses, les bras aident seulement à prendre de l'élan. »


* musique chantée:

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@June Carvalho
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Je n’ai pas vraiment d’occupation dans la quelle je pourrait me réfugier, mais je ne doute pas pouvoir trouver quelque chose qui me fasse vraiment vibrer, arrivant à penser à autre chose. Pour l’heure c’est toi, oui, c’est toi qui va réussir à me faire penser à autre chose parce que ta présence suffit en elle-même. Tu me sors de mon cocon, tu me sors de ma torpeur trop présente ces derniers temps. Je ne sais pas pourquoi je suis ainsi, je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à m’en remettre alors que finalement, je n’ai rien eu contrairement à ma soeur ou à d’autres personnes. Soulagée de voir que je ne suis pas seule, que tu es venu pour me faire sortir d’ici et me faire oublier l’accident passé, j’essaie de ne plus y penser. Et quoi de mieux d’arrêter de songer à tout çà que de parler de ta vie, et de ce qui s’y passe en ce moment. Dès notre rencontre, j’ai tout de suite compris que nous ne serions pas amants mais que nous pourrions être de grands amis. J’ai eu raison et je ne suis pas déçue. Cela dit, j’aurais tout de même aimé pouvoir rattraper le temps perdu en ayant reçu ton message en temps et en heure. Mais rien n’est perdu et ta présence ici, aujourd’hui, me prouve bien que j’ai eu entièrement raison. Je dois te paraître un peu curieuse peut-être même un peu trop intrusive dans ta vie privée, mais si je te demande tout çà, c’est que çà m’intéresse et que j’ai envie de t’aider, enfin, je ne pense pas être vraiment à la hauteur pour çà mais je veux être là au maximum comme tu l’es pour moi présentement. Mon esprit est finalement ailleurs, m’intéressant à toi pleinement, je ne songe plus à rien et çà me fait du bien. Mon âme est soulagée, ma tête me remerciera prochainement de lui avoir laissé un peu de répit pendant quelques heures. Quand tu parles de Mahé, tu as les étoiles dans les yeux que je ne vois pas quand tu parles de Maeve. On voit tout de suite que Mahé compte pour toi, beaucoup plus que cette jeune femme qui, malheureusement, n’a pas trouvé le bon chemin pour parvenir à ton coeur. tu écoutes les gens ? Et les réputations des gens toi ? Depuis quand ? encore une question, je vais finir par excuser de te poser autant de questions, mais c’est surtout pour que tu puisses te rendre compte que tu n’es pas avec la bonne personne et que tu te fais du mal. Fin, tu viens quand même de me dire que le mec est venu te retrouver à l’autre bout du pays, sur une île quoi… ok, le soleil, la mer, bon t’as la même chose à Los Angeles, en vrai, ou Miami, mais non, il est venu jusqu’à à toi. avec toute sa fortune d’ailleurs. Les riches ne s’aiment qu’entre eux j’ai l’impression et c’est bien dommage mais là n’est pas la question. l’accident ne devrait pas être un excuse, l’accident devrait justement te faire comprendre qu’il faut que tu vives le truc à fond et pas que tu restes aux bras d’une fille qui ne te plait pas. T’es bi, chouette, mais là, t’es amoureux d’un mec, donc au diable le reste il semblerait que je m’emporte un petit peu sur ce coup-là mais l’amour, il faut le vivre, en profiter et pas faire les mêmes conneries que moi à attendre qu’Eljin se réveille et se rende compte qu’il y a une fille sous son nez. Haussant les épaules, tu m’expliques finalement le pourquoi du comment et je dois t’avouer que je ne comprends pas vraiment le truc mais encore une fois, je ne suis pas du même monde, donc comment pourrais-je comprendre ce genre de chose. oublions çà si tu veux. en tout cas, sache que je suis là pour toi, et que je le serai à chaque fois que tu en auras besoin, même si j’imagine bien que tu as un bon cercle d’amis autour de toi. Levant les yeux au ciel, je suis assez déçue de voir que tu me penses ainsi je suis la dernière personne qui pourrait te juger… mais excuse moi laissant échapper un soupire je me focalise sur la glace. Les pieds sur la glace, j’ai tout de même une boule au ventre de me retrouver les fesses sur la glace. Mais tant pis, au moins j’apprends à en faire et c’est plutôt sympa. Sourire aux lèvres, fierté assurée sur mon visage, je continue, te suivant toujours, mes mains dans les tiennes. Je fini par tomber, laissant alors l’euphorie s’en prendre à moi. Me concentrant tant bien que mal, je te souris, appréciant que tu puisses chanter un truc. Me focalisant alors sur ta chanson, je ne me rends même pas compte que j’avance, et que je le fais bien. Je me laisse faire, continuant fièrement à avancer je suis bien là, je crois que je suis lancée j’oublie tout, laissant mes jambes faire le boulot, laissant mon corps suivre le mouvement, laissant la peur derrière moi, j’avance, fièrement.
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parfois je me demande si c'est une bonne idée que je me lie aux autres, ou si c'est juste moi qui perd trop vite patience.
la curiosité exacerbée des filles m'ont toujours fasciné, mais surtout perturbé. je déteste qu'on me force la main ou que l'on essaye de penser pour moi. encore plus quand je suis au courant d'une situation, situation que j'ai vécu, et non les personnes face à moi. je m'ouvre pour pouvoir me libérer du poids et j'attends un minimum de reconnaissance, d'amour même. de cette loyauté qui de nos jours se perde. oui, il faut parfois secouer les gens quand on pense qu'ils font fausse route.
mais pour autant, quand on demande la cessation de la conversation, on s'attend à ce qu'elle prenne fin, non pas qu'elle continue.
ai-je dit être amoureux ? ou même bi ? ai-je laissé entendre que maeve ne me plaisait pas du tout ? j'ai du mal à comprendre où june cherche à m'entraîner.
si c'est par bienveillance ou curiosité mal placée, de ces quelques mots qui me heurtent. car je n'ai pas demandé à ce qu'elle analyse mes paroles, seulement qu'elle soit une écoute bienveillante, comme une amie.
les trois seules femmes à qui je me suis confié m'ont toujours dit d'écouter mon cœur, de faire fi des rumeurs oui... mais pas analyser mon comportement défensive à celui intéressé de mahé.
la voyant lever les yeux au ciel, je sais que j'ai piqué là où il fallait. autant qu'elle m'a piqué aussi, fermant les barrières défensives de mon cœur et même de mes pensées.
néanmoins, je ne m'excuserai pas de le penser, car c'est comme ça que je l'ai ressenti. comme ça que ça m'a affecté : jugé.
elle ne connait pas mahé, ignore tout de lui ... alors pourquoi autant le défendre ? pourquoi me pousser dans ses bras quand on sait ce que je viens de t'annoncer ? c'est ça que je ne comprends pas.
mais j'ai bien fait comprendre que je ne voulais plus en parler... triste et las de cette situation.

sur la glace, essayant de t'amener à te concentrer sur autre chose que tes pieds. chantant pour toi quelques paroles écrites bêtement un matin, je vois que les effets portent finalement leur fruit et que tu t'envoles toute seule vers le reste du monde. m'arrêtant pour te regarder patiner doucement, avec quelques hésitations encore, je pose le coude sur la rambarde, et me demande si ce serait pas mieux que je coupe tout simplement contact avec les deux ? même si maeve n'avait rien fait de mal en soi, appréciant sa présence et son esprit. amie d'enfance qui menace quiconque me ferait du mal... alors pourquoi le cœur se dirige vers mahé ? aucune foutue idée... mais ce qui était sûr, c'est que j'avais peur.
peur de lui, de me fourvoyer... peur de ses souvenirs. la vérité est parfois cruelle.
et lorsque tu t'enfuis vers le bout de la patinoire, je te demande. « fais demi-tour, reviens vers moi. »
que le reste de la journée se passe à deux, et sans accroche.
sans parler de l'accident ou encore de mahé. ne se concentrer que sur les rires et les sourires. de cette régalade de chocolat chaud, parler du ciel et du monde. de tes frères et des passions avant de te ramener chez toi.

néanmoins, dans un coin de ma tête je n'oublierai pas les paroles et la virulence de tes propos.
est-ce que j'aurais raison de laisser la chance à la destiné ? et de foncer ? peut-être.
peut-être que je finirai par te remercier d'être si têtue, d'être si impliquée. juge peut-être, mais bienveillante, malgré tout.
merci.

FIN DU RP

(c) AMIANTE



@June Carvalho
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