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rip my heart up ★ @Embrylla L. Riziero
tu ne la connaissais que trop bien, toutes vos années lycées ensemble sans jamais vous quitter et ça presque depuis le premier jour. embry avait été imprimée dans tes veines, t'étais capable de lire en elle comme dans un livre ouvert, connaissant la moindre de ses habitudes et les réactions qu'elle pouvait avoir. alors que t'avais l'âge de courir après toutes les filles qui pouvaient passer devant toi, t'étais déjà raide dingue d'une seule et jamais pendant vos trois ans de relation tu n'avais pensé ou regardé une autre. embrylla et c'était tout, tu n'avais besoin de rien de plus. dans ce cas, pour qui tu te prends à t'entêter, croire qu'encore aujourd'hui tu pouvais réaliser la même prouesse ? t'es pas en reste pour le changement, t'es l'opposé de celui qu'elle a connu, tu t'es forcé à grandir et à te forger un bunker impénétrable, parce que monsieur blythe avait une trouille incontrôlable que le passé le rattrape, préférant la vie d'ermite. sauf que y a ce sixième sens, celui qui envers et contre tous te dit que t'as pas trop perdu la main, que derrière ses négations et son agacement, elle est vraiment touchée. je vais être sincère avec toi, tu m'emmerdes embry. et tu lâches ça, sans préliminaires, à froid, yeux dans les yeux. et tu veux savoir pourquoi tu m'emmerdes autant ? tu chamboules tout, ta réflexion, ta stratégie, l'entièreté de ton raisonnement d'il y a encore quelques minutes. il est encore temps pour ton infirmière d'appeler ton nom à travers les couloirs, te dire que ton moment de liberté s'achève immédiatement, t'empêchant ainsi de trop en dire, ruiner tous tes efforts. je suis parti de toronto, j'ai tout refait ici, seul comme un grand. tu contes ton histoire à la manière d'un roman, où tu serais davantage l'antihéros, la voix inlassablement calme. cinq ans à être ici puis tu déboules, sans vraiment y réfléchir je dirais même. bien sûr que non, elle avait pas pensé aux conséquences, sur toi, sur elle, vos proches ... elle avait dû agir sur un coup de tête, se lever un matin et décréter qu'il était temps qu'elle vienne retrouver celui que tout le monde pointait du doigt comme étant le fautif de ses maux, alors que tu n'en étais qu'une vicitme toi aussi. tu m'emmerdes embrylla, parce que y a jamais eu aucune fille après toi. tu soupires en levant les yeux au ciel, t'es mitigé entre ton regret d'avoir été sincère et briser ton histoire pour te sortir de ses griffes, mais tu restes empathique à sa douleur, comme si le sort s'acharnait sur vous.
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