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Everytime it cross my mind,
i lose it
i lose it
my heart is skipping a beat
Comprenant les raisons de sa fluidité avec l'anglais et possiblement l'italien, mais aussi sa facilité à passer de passer de l'une à l'autre sans y laisser trop d'influence, j'hoche la tête, acquiesçant au concept. Ces langues sont claires pour lui depuis qu'il est tout jeune; parlées, entendues et possiblement lues sur une base régulière ce qui lui a permis un apprentissage loin de celle en dent de scie qui peut exister dans ma propre tête. Aussi, on dit que le cerveau d'un enfant est comme une éponge, captant tout ce qui se passe pour l'emmagasiner quelque part et s'en resservir lorsque nécessaire. Si tout y est bien classé parce que bien proprement appris, c'est possiblement plus facile d'y trouver une information qu'au milieu d'un fouilli. C'est aussi pourquoi, selon certains, l'espagnol m'est beaucoup plus difficile à apprendre puisque j'y ai été trempé alors que la courbe d'apprentissage commençait à ralentir. Pourtant, par moment, je me demande si je n'ai pas tout simplement une certaine limite, qu'un jour j'atteindrai une barrière infranchissable où il ne me sera plus capable d'apprendre sans laisser des parts derrière. Et qui dit que ces parts ne seront pas impossible à laisser, même si l'échange est bien voulu.
C'est un peu la même chose pour vivre, en vérité… Après tout, sans pouvoir oublier d'où je viens, je ne rechignerais pas tellement à pouvoir en gommer certaines parties. Mais je ne suis pas celle qui peut effectuer une telle action. Si seulement quelqu'un le peut d'ailleurs. Vouloir sélectionner ce que je rejette comme dans le film "Eternal sunshine of the spotless mind" et effacer de ma mémoire une majorité de ma vie à Chicago, j'en vivrais peut-être avec moins d'angoisse, il est vrai, mais mon existence serait probablement mise en danger plus régulièrement par des gestes dont je ne réaliserais pas la portée. Des gestes qui pourraient ramener certaines mauvaises connaissances à croiser ma route puisqu'eux se souviendraient de tout. Ou en serait le bien alors?
Pourtant, il existe d'autres méthodes pour se détacher de certains poids et si Milo en a soulever quelques uns, peut-il encore le faire. Je ne sais pas s'il a compris tout ce que représentait pour moi que j'aie été capable de lui parler de Charles, sans même tout dire. Je ne sais pas non plus si j'ai capté tout le poids qui s'est retiré de ses épaules lorsqu'il a laissé des mots glissés sur Neal. Mais j'en suis aujourd'hui devant une nouvelle porte ouverte de sa part pour y délaisser un peu de poids, pour qu'il m'aide à défaire les noeuds qui, parfois, m'empêche de respirer correctement. Une simple question, banale en apparence, qui a glissée de mes lèvres sans barrière et qui m'amène maintenant à resserrer mes doigts autour d'une tasse en carton alors que je le questionne, lui demande si, même en sachant tout sur mes origines, j'arriverais encore à avoir une place dans sa vie. C'est une question comprenant énormément de variables, je le sais. Et les faibles que je lui expose laisse encore dans le flou tout le scénario, mais j'ai besoin de l'entendre. Même si c'est une demi-vérité. J'ai besoin de lire dans ses yeux qu'une part de la confiance qu'il me porte n'est pas prête à se rompre, même si je ne suis qu'un élément brisé qui a tenté de se rafistoler pour ne pas paraître trop ébréché.
Son premier "Jamais." tombe avec tellement de conviction, tellement de sérieux que j'en manque un battement. De surprise. De soulagement. Ses mots ramènent doucement un sourire sur mes lèvres, tremblant de l'angoisse contenue et de l'apaisement que Milo apporte. Par la voix convaincante. Par ses gestes qui se veulent encore doux à mon égard. Son discours sonne un vague écho à ce qu'il m'a déjà dit auparavant, ne changeant pas sa mentalité parce que de nouveaux éléments sont effleurés. Son sourire me réchauffe le coeur et j'irais bien chercher un calin contre le sien, mais avant que j'esquisse un geste, de nouvelles questions tombent et je baisse la tête, restant silencieuse un instant avant d'hocher à nouveau la tête. Jouant avec le verre entre mes doigts, je finis par relever la tête, posant mon regard vers l'extérieur alors que je n'ai pas le courage de le regarder dans les yeux. Cependant, les mots glissent sur mes lèvres sans que je ne les retiennes.
- Tout le monde ne fait pas fit des origines. Ou de qui sont ou ne sont pas tes parents, expliquais-je tout de même clairement. Grandir dans un quartier peu fréquentable est une chose. Vivre sous le salaire moyen d'une maisonnée, frôlant ou plongeant parfois dans la pauvreté, en est une autre. Lorsque ton père est une ombre floue dans les souvenirs de ta mère, c'est un nouvel argument. Et quand ta mère pratique le plus vieux métier du monde… énumérais-je en baissant encore une fois la tête, ma voix cherchant à casser, comme si une part de ma conscience cherchait à me faire taire. Ça commence à faire énormément de raisons pour lesquels on peut tourner le dos, tourmenter quelqu'un ou en être dégouté. Ce qu'on peut lui prédire comme future et les déductions que l'on peut faire sur son compte sans connaître le reste, finis-je par avouer en relevant finalement les yeux vers Milo, le laissant comprendre lui-même les réponses à ses questions.
Dans quelle catégorie te classeras-tu, Milo? Pourras-tu simplement continuer à me regarder normalement sans voir tout ce que représente ce que je viens de te dire? Est-ce que j'en mérite toujours ta rose, ta confiance, ton amitié? Quelque part à l'intérieur de moi, la douleur attend, tapie dans l'ombre jusqu'à ce qu'il laisse une réaction filtrer et qu'une fracture se crée au milieu de la poupée de verre que je suis.
C'est un peu la même chose pour vivre, en vérité… Après tout, sans pouvoir oublier d'où je viens, je ne rechignerais pas tellement à pouvoir en gommer certaines parties. Mais je ne suis pas celle qui peut effectuer une telle action. Si seulement quelqu'un le peut d'ailleurs. Vouloir sélectionner ce que je rejette comme dans le film "Eternal sunshine of the spotless mind" et effacer de ma mémoire une majorité de ma vie à Chicago, j'en vivrais peut-être avec moins d'angoisse, il est vrai, mais mon existence serait probablement mise en danger plus régulièrement par des gestes dont je ne réaliserais pas la portée. Des gestes qui pourraient ramener certaines mauvaises connaissances à croiser ma route puisqu'eux se souviendraient de tout. Ou en serait le bien alors?
Pourtant, il existe d'autres méthodes pour se détacher de certains poids et si Milo en a soulever quelques uns, peut-il encore le faire. Je ne sais pas s'il a compris tout ce que représentait pour moi que j'aie été capable de lui parler de Charles, sans même tout dire. Je ne sais pas non plus si j'ai capté tout le poids qui s'est retiré de ses épaules lorsqu'il a laissé des mots glissés sur Neal. Mais j'en suis aujourd'hui devant une nouvelle porte ouverte de sa part pour y délaisser un peu de poids, pour qu'il m'aide à défaire les noeuds qui, parfois, m'empêche de respirer correctement. Une simple question, banale en apparence, qui a glissée de mes lèvres sans barrière et qui m'amène maintenant à resserrer mes doigts autour d'une tasse en carton alors que je le questionne, lui demande si, même en sachant tout sur mes origines, j'arriverais encore à avoir une place dans sa vie. C'est une question comprenant énormément de variables, je le sais. Et les faibles que je lui expose laisse encore dans le flou tout le scénario, mais j'ai besoin de l'entendre. Même si c'est une demi-vérité. J'ai besoin de lire dans ses yeux qu'une part de la confiance qu'il me porte n'est pas prête à se rompre, même si je ne suis qu'un élément brisé qui a tenté de se rafistoler pour ne pas paraître trop ébréché.
Son premier "Jamais." tombe avec tellement de conviction, tellement de sérieux que j'en manque un battement. De surprise. De soulagement. Ses mots ramènent doucement un sourire sur mes lèvres, tremblant de l'angoisse contenue et de l'apaisement que Milo apporte. Par la voix convaincante. Par ses gestes qui se veulent encore doux à mon égard. Son discours sonne un vague écho à ce qu'il m'a déjà dit auparavant, ne changeant pas sa mentalité parce que de nouveaux éléments sont effleurés. Son sourire me réchauffe le coeur et j'irais bien chercher un calin contre le sien, mais avant que j'esquisse un geste, de nouvelles questions tombent et je baisse la tête, restant silencieuse un instant avant d'hocher à nouveau la tête. Jouant avec le verre entre mes doigts, je finis par relever la tête, posant mon regard vers l'extérieur alors que je n'ai pas le courage de le regarder dans les yeux. Cependant, les mots glissent sur mes lèvres sans que je ne les retiennes.
- Tout le monde ne fait pas fit des origines. Ou de qui sont ou ne sont pas tes parents, expliquais-je tout de même clairement. Grandir dans un quartier peu fréquentable est une chose. Vivre sous le salaire moyen d'une maisonnée, frôlant ou plongeant parfois dans la pauvreté, en est une autre. Lorsque ton père est une ombre floue dans les souvenirs de ta mère, c'est un nouvel argument. Et quand ta mère pratique le plus vieux métier du monde… énumérais-je en baissant encore une fois la tête, ma voix cherchant à casser, comme si une part de ma conscience cherchait à me faire taire. Ça commence à faire énormément de raisons pour lesquels on peut tourner le dos, tourmenter quelqu'un ou en être dégouté. Ce qu'on peut lui prédire comme future et les déductions que l'on peut faire sur son compte sans connaître le reste, finis-je par avouer en relevant finalement les yeux vers Milo, le laissant comprendre lui-même les réponses à ses questions.
Dans quelle catégorie te classeras-tu, Milo? Pourras-tu simplement continuer à me regarder normalement sans voir tout ce que représente ce que je viens de te dire? Est-ce que j'en mérite toujours ta rose, ta confiance, ton amitié? Quelque part à l'intérieur de moi, la douleur attend, tapie dans l'ombre jusqu'à ce qu'il laisse une réaction filtrer et qu'une fracture se crée au milieu de la poupée de verre que je suis.
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mots : 961 • nightgaunt
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