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Everytime it cross my mind, i lose it (Milo & Jane)

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Everytime it cross my mind,
i lose it
my heart is skipping a beat
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@Milo Novak ✧ Jane Monroe

Une fois de plus, mes doigts triturait le bord de la manche du manteau jeans que j'avais enfilé par-dessus un simple pull. Mes cheveux brossés au moins cinq fois depuis mon réveil avait été attachés sur le dessus de ma tête, puis laissé libres et secoués, puis attachés une fois de plus, plus bas cette fois et finalement j'en retirait encore cette élastique, le gardant entre mes doigts pour y passer ...je ne sais quel sentiment.

Je n'y comprends plus rien.

Vendredi, jour de la Saint-Valentin, c'est depuis ce temps que je ne comprends plus rien. Si j'avais trouvé chouette l'idée de la distribution des roses et que j'avais facilement inscrit quelques coupons à faire livré avec un petit ensemble de fleurs blanches, soyons honnête, je ne m'attendais pas nécessairement à en recevoir en retour. D'un sens, je l'espérais et en recevoir de ma meilleure amie ou de mes frères m'auraient plus ou moins étonnée, ayant fait pareil ainsi qu'à quelques uns des mes contacts appréciés et appréciables. Mais, disons peut-être que je préférais ne m'attendre à rien plutôt que de m'accrocher à une demande. Au lieu de quoi, je n'avais pas su quoi baffouiller lorsque le livreur était passé, me laissant quelques roses colorés. Le pauvre n'avait probablement pas dû comprendre un traître mot qui avait pu sortir de ma bouche, mais la situation semblait lui avoir tirer un sourire alors qu'il était parti en me souhaitant bonne journée, me laissant sur le pas de la porte avec un fard monumentale à fixer ces cadeaux entre mes doigts. La blanche au milieu du lot avait vite été identifié par l'écriture fine et stylée que j'avais vu évolué au fil des lettres échangées sur plusieurs années, me tirant un rire par ses mots toujours aussi animés qu'elle. Ma Mau'. Ma charmante amie.

En tailleur sur mon lit, j'étais resté quelques longues secondes à contempler les quatre autres sans réellement oser lire les cartes attachées. Deux rouges et deux roses. Les rouges signifiaient un amour profond, les roses, une attirance à avouer. Et j'en étais resté un moment à me dire que le livreur avait dû se tromper. Pourtant, il avait bien spécifié mon nom avant de me les remettre, non? Me jetant à l'eau, j'avais pigé la première rouge et avait tout de suite compris qu'elle ne pouvait être que pour moi. Les yeux humides, le coeur serré de bonheur, les mots de mon aîné me comblait tout autant qu'ils me renversaient. Par leur simplicité. Par tout ce qu'ils pouvaient transmettre qui n'était pas écrit. Et les mots de Katja n'avait pas aidé ma cause lorsque je les avais découvert. Les larmes avaient glissées sur mes joues sans retenue, mon coeur fondant tout autant que les biscuits dont elle avait le secret. Le bruit de la serrure m'avait arraché momentanément à tout ça, le bouquet d'amour allant dormir temporairement sur mon bureau alors que je m'étais précipitée dans les bras de mon frère pour le remercier.

Ce n'est que plus tard, lorsque j'avais finalement rejoins mon lit que je m'étais souvenu de la raison de toutes mes émotions, allant chercher rapidement de quoi faire un vase afin de préserver un moment ces débordements d'affection. C'est aussi à ce moment que j'avais finalement porter attention aux deux roses qui abordaient ma couleur préférée et qui m'avait laissé sans voix. Laquelle des deux portaient le plus lourd dans cette balance? Je n'en ai aucune idée, mais elles avaient fait éclater la boussole, me laissant perdue. J'avais passé une partie de la nuit à chercher qui, des personnes que je connaissais abordait un prénom en S. Une autre part avait été occupée à essayer d'analyser ce que Milo pouvait bien penser. S'il y avait quelque chose que je n'avais pas vu. Pas compris. Au final, je m'étais endormie bien tard, mais le soleil m'avait tout de même éveillé bien tôt comme à son habitude. J'avais hésité cent fois avant d'écrire à mon ami, reformant les phrases, effaçant celles qui me venait dans une autre langue afin de parler la même que lui et de lui envoyer quelque chose d'intelligible. En faisant au plus simple. Me laissant retomber sur les oreillers, j'avais attendu une réponse qui avait mis un certain temps à arriver, me laissant apparemment reprendre le sommeil qui m'était dû puisque le bruit de la notification toute près, m'avait éveillée en sursaut. J'essayais d'être au plus calme en lui répondant, mais je n'y arrivais pas. Et aujourd'hui encore, je n'en étais toujours pas capable en l'attendant, assise sur ce banc devant le starbuck du campus, très peu achalandé en ce dimanche matin.
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Jane x Milo


les mots de jane m'avait assez ébranlé. je me demandais ce qui pouvait autant la préoccuper... et ce qui semblait tant la secouer.
j'avais essayé de le lui faire dire mais elle semblait déterminé à ce que l'on se voit pour oser me le dire.
peu fi mais curieux, j'acceptais sa demande en gardant l'inquiétude de mon amie en tête. d'habitude, j'étais celui qui venait chercher du réconfort dans ses bras... un soutien. mais je ne comprenais pas qu'elle soit celle qui fasse ce premier pas. ses secrets bien gardés, je me disais qu'il fallait continuer de m'ouvrir pour qu'elle daigne le faire. aurais-je réussi à entrer dans sa bulle ?
le téléphone retombant doucement sur le lit, je regarde les roses qui m'ont été destinées. nombreuses sont blanches. et dieu seul sait combien j'aime le blanc. les roses de couleurs ne m'étonne pas et la violette dort sur ma table de chevet.
j'avais également envoyé mon lot de roses. m'assurant que tous mes amis soient aimé pour ce jour qui semblait pour eux si spécial.
la saint valentin n'avait pas la même importance chez nous, c'était agréable de recevoir ou d'offrir une rose mais cela s'arrêtait à ça.
je n'étais pas très coutumier de cette fête dite commerciale.
et le soir de ce jour spécial, je devais emmener maeve au restaurant... et lui offrir de la lingerie. j'avais le paquet sur mon bureau suite au conseil de mes amis... mais j'avais fini par opter pour un bracelet en or sous les conseils d'elvia. bien plus sage. et au vu du sourire de maeve, c'était également le meilleur choix à faire.
bien plus classe.

malgré cette journée simple de cours et de préparatif pour la soirée de samedi soir, les mots de jane me restaient en tête. même quand je me disputais avec mahé, même quand j'assurais à maeve que tout se passerait bien. même quand elvia avait trop bu... l'inquiétude de jane ne m'avait pas quitté.
et ça me pesait.
la curiosité sans doute exacerbée. j'avais peur qui lui soit arrivé un mal, et que je doive attendre ces putain de vingt-quatre heure me rendait fou.
néanmoins, peu intrusif, et au milieu de mes propres soucis, j'avais fait le choix d'être plus réfléchi qu'à l'accoutumé. et d'attendre.
patience, patient. et j'avais passé la soirée avec mes amis, ce n'était pas de tout repos. je me rendais compte du pétrin dans lequel j'étais fourré.

et c'est un dimanche matin, la gueule de bois que je me réveille.
prenant une douche, m'habillant sobrement d'un slim noir et de rangers avec un pull inca, des lunettes de soleil pour cacher la mauvaise nuit.
et c'est sans un mot que j'étais rendu à notre lieu de rendez-vous.
l'impatience dans le pas et la conduite, je me pressais de la rejoindre. me garant, marchant jusqu'au starbucks, je la repère rapidement assise sur son banc.
c'était une très jolie toile à peindre.
m'approchant, j'enlève les lunettes et plisse les yeux face à la lumière du jour difficile à supporter. je m'assoie près d'elle, passe un bras sur ses épaules. « salut. » que je dis simplement en posant un baiser sur sa tempe. « bon alors. tu vas me dire ce qu'il se passe ? »
car je savais que plus vite on briserait la bulle, plus vite on pourrait la reformer. plus solide.

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@Jane Monroe
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@Milo Novak ✧ Jane Monroe

Encore et encore, je tortille dans un sens comme dans l'autre cette élastique à cheveux entre mes doigts, y passant la nervosité qui me ronge, comme si ça pouvait me soulager de quoi que ce soit. Pourtant, c'est Milo. Après notre première rencontre, je n'ai plus vraiment été stressée en sa compagnie. Tout avait été tellement simple. Il est même l'un des rares avec qui j'ai l'impression de ne pas avoir à réfléchir et surveiller constamment. Il me fait oublier tous ces détails que j'essaie constamment de contrôler, tous les gestes à poser ou non, toutes les paroles à dire ou à taire. Il efface normalement mes inquiétudes progressivement, ma panique également et j'en respire simplement mieux. Plus tranquillement. Sans effort. Juste par sa simple présence. Par sa chaleur. Par son rire qu'il n'aime pas, mais que j'apprécie énormément. Par ses filtres de conventions qui n'existent pas vraiment entre nous, nous laissant aborder un peu tout. Lui surtout, il est vrai. J'admets que j'en sais plus sur lui probablement qu'il peut en savoir sur moi. Pourtant, il en connaît plus que bien d'autres. Il m'a entendu sur un sujet que je taisais depuis bien des années. Et, par moment, je me dis qu'il pourrait en entendre sur d'autres également. C'est difficile d'accepter d'ouvrir la lumière pour quelqu'un sur les zones que je m'efforce de repousser dans l'ombre. Mais j'ai l'impression qu'un jour, je ne saurai plus les refouler, que je n'aurai plus la force de pousser sur les portes du placard pour qu'il reste fermé. Mon histoire avec Charles était sortie tellement facilement avant les fêtes, face à sa propre détresse que ça me pousse à croire qu'un jour, peut-être bien, il saura qui je suis autant qu'il ne me confie qui il est.

Mais depuis vendredi, je ne suis plus certaine de le savoir. J'en remets tout en question. Tous les gestes, toutes les discussions, cherchant un message que je n'ai pas compris, une intention que je n'ai pas vue. J'ai l'impression d'être trahi par mes propres sens. Par mes pensées. Alors que je ne sais plus ce que je dois ressentir. Nervosité et panique sont au rendez-vous pour le moment. Et une certaine peur me tiraille l'estomac. La peur de l'inconnu. De l'affrontement. Des réponses aussi, en un sens. Est-ce vraiment ce qu'il voulait dire?

Captant un mouvement en périphérie, je relève vivement la tête, ramenant mes cheveux vers l'arrière d'une main rapide pour me permettre de distinguer plus que la silhouette. C'est lui. Sans l'ombre d'un doute. Et la tête qu'il aborde en cette matinée n'aide pas à retirer le plomb qui me barde l'estomac. Il avait autre chose à faire. Peut-être une activité aussi simple que dormir, mais autre chose tout de même. Pourquoi l'ais-je contacté? J'aurais pu tenter de résoudre le tout moi-même, n'est-ce pas?

Non. Bien sûr que non. Et je le sais. Je me sens simplement plus mal de le voir ainsi, mais il est le seul qui peut m'aider. Le seul à savoir ses propres pensées.

Sursautant sans pouvoir faire autrement lorsqu'il passe son bras autour de mes épaules, j'ouvre la bouche pour le saluer à mon tour, mais en devient plutôt cramoisie lorsque ses lèvres atteignent ma tempe avec une simplicité qui replonge au milieu de la tempête de question, me rendant incapable de lui répondre. Tête baissée, mes cheveux retombant en voile devant mon visage, j'y cache mon embarras pourtant flagrant alors que je n'arrive qu'à produire que des demi-mots empruntés à différentes langues sans la moindre cohérence.

Oh pitié!
Pas maintenant!

Les mains planqués dans mes manches, je les ramène un instant devant mon visage, prenant le temps de quelques inspirations avant de perdre complètement le contrôle de ma personne. Encore camouflée, j'essaie de formuler la question qui me taraude, butant sur les mots, les langues étrangères se mélangeant avant de franchir la barrière de mes lèvres.

Doucement.
Prends ton temps.

Un rappel.

Compte.

Son conseil, si doucement dit arrive à dissiper le brouillard.

Un :
La douce laine de mon pull sur ma peau.

Sortie du fond de ma mémoire, il me souffle cette vieille technique.

Deux :
La mèche de cheveux contre ma joue.

M'aidant à juguler la panique avant qu'elle ne me brise.

Trois :
Le jeans des manches de mon manteau contre mes lèvres.

Avant qu'elle ne m'étouffe.

Quatre :
Le bras d'un jeune homme sur mes épaules.
Avec son poids.
Avec sa chaleur.

Pour que je continue de respirer.

Cinq :
La présence de Milo à mes côtés.
Qui se veut rassurante.
Non pas inquiétante.

- Pourquoi rose? Articulais-je finalement en ouvrant les yeux pour oser le regarder.

Pour que je continue d'avancer.
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mots : 773 nightgaunt
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j'avais du mal à comprendre ce qu'il se passait. une tension particulière s'échappait d'elle et je saurais pas vraiment dire ce que c'est.
ou encore ce que j'avais fait. car il semblait que l'origine de ce malaise venait de moi. elle ne réagit pas quand je tombe près d'elle, l'embrasse, la prend dans mes bras. elle d'habitude si avenante se retrouve tout à coup muet comme une carpe.
j'ai beau réfléchir à tout ce que j'ai bien pu faire, je ne vois vraiment pas l'origine du mal.
alors j'observe les passants, attendant patiemment. que pouvais-je faire d'autre de toute façon ?
je venais de me mettre en couple avec mahé, j'avais abandonné l'idée de me fiancer devant des milliers de photographes et paparazzis. abandonné la gloire et la couronne... pas du tout. je l'avais déjà.
mais au moins, je pouvais jouir d'un bonheur bien plus simple avec mon rothschild, malgré les nombreuses prises de tête qui, étrangement, me rendaient particulièrement plus attaché à lui.
parce qu'on ne se dispute pas avec ceux qu'on aime pas, ni ceux qu'on ne considère pas. donc. il me considérait et je le poussais à bout pour qu'il continue de me considérer.

je la sens gigoter près de moi, triturer son cerveau de ses mille questions que je n'entends pas. perdu dans ses pensées.
et au moment où je vais pour lui attraper le menton entre mes doigts, elle relève la tête et pose une question de plus étrange qui me fait suspendre mon geste, hausser les sourcils légèrement et entrouvrir les lèvres. comme si je venais d'être mis sur pause et je ne comprends pas tout de suite la question. « qu'est-ce qui est rose ? » puis je réfléchis, car je réfléchis toujours beaucoup. le fait de parler de rose à voix haute me fait prendre conscience qu'elle parle de la rose envoyé pour la saint valentin.
je comprends tout à coup d'où vient le malaise et je gonfle les joues en détournant le regard avant d'expulser l'air. « oh, ne te méprends pas. » retirant mon bras pour la laisser respirer un air qui semblait surtout lui manquer. « je ne l'ai pas envoyé pour t'avouer de quelconque sentiment amoureux. » même si avec une chance ou un autre timing, j'aurais pu devenir ton prince aussi. « je ne voulais pas t'envoyer la blanche. » haussant les épaules, joignant les mains entre elles pour lui sourire. rassurant. « tu n'es pas qu'une simple amie, jane, tu es bien plus importante que ça. » et tu frôlais quelque part l'amour. « tu as une âme si pure, si bienveillante... que. » je soupire, et pose ma main sur sa cuisse. « que tu méritais de savoir que je t'aime. » un nouveau baiser, sur la joue cette fois-ci. « que je t'aime très fort et que tu es certainement la plus belle personne que je n'ai jamais rencontré. » et avec beaucoup de sincérité. « mais je ne suis pas amoureux de toi, j'en aime un autre. » hochant la tête avec vigueur. « et ce n'est pas neal. » haussant un sourcil pour la bousculer un peu de l'épaule. « tu es rassurée ? le rose c'est parce que tu es spéciale, tout simplement. »

mais peut être que ma simplicité à moi était la complexité des autres. au final, je ne savais pas vraiment pourquoi jane était si perturbée.
si ça l'avait été, que ce serait-il passé ? je prenais conscience tout à coup d'avoir été peut-être trop franc et maladroit dans mes mots.
faites qu'elle ne soit pas amoureuse de moi et qu'elle était simplement gênée de devoir m'éconduire si je venais à avouer un sentiment qu'elle ne pourrait gérer.


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@Milo Novak ✧ Jane Monroe

Sans trop savoir de quoi je parle, il met un temps à répondre, finissant par me demander ce qui est rose... La Lune, Milo. La Lune est rose… Le commentaire amer est étouffé par la quasi-totalité de ma cervelle, même si j'en focus sur la réponse qui tarde à venir de sa bouche. C'est une part de méchanceté qui n'a pas sa raison d'être et je le sais de part mon entier. C'est une part de venin qui veut se faire une place, mais qui ne franchira pas la barrière de mes lèvres, même pas pour y faire un pli de contrariété. Parce qu'elle n'est en rien contre lui, en vérité. Ça découle de ma nervosité, de ma panique, mais ce n'est pas de sa faute précisément. Même si c'est la rose qu'il m'a offert qui m'y a plongé. Il n'a pas à être responsable pour mon manque de contrôle sur ma gestion de moi-même. Seulement, la réponse à sa question me paraît tellement évidente que je ne lui réponds pas, attendant simplement qu'il réponde à la mienne et que je puisse respirer normalement.

Seulement, de premier abord, c'est un frisson glacial qui parcourt mon échine. La température n'a rien à y voir. C'est son soupir et son mouvement pour s'éloigner qui me glace. J'ai l'impression d'être une imbécile. Et que m'expliquer ses motivations soient une corvée. ...du moins c'est le ressenti jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche et que ses paroles frappent mes tympans. Penchant la tête lorsqu'il affirme qu'il ne voulait pas que je reçois une blanche de sa part, j'attends la suite avec une certaine curiosité, mon anxiété s'étant tapie tranquillement dans un coin pour une fois. Seulement, ses explications sont loin de m'apparaître claires. Il m'embrouille, me tire un léger sourire pour ensuite le faire vaciller et que je n'aie pas plus de réponse sur ce que je dois penser et croire, me faisant, au passage, douter que je ne mérite même toute la confiance qu'il peut me porter. Je ne crois pas que les mots "pure" et "bienveillante" me collent si bien à la peau. En dirait-il autrement si je lui expliquais tout?

Me détournant des nouveaux questionnements, j'hausse les sourcils lorsqu'il m'apprend être amoureux. Ouvrant la bouche, je n'ai cependant pas le temps de demander de qui il peut bien s'agir qu'il clarifie une part de la situation. Un léger rire s'échappe finalement de mes lèvres lorsqu'il me bouscule doucement de l'épaule, m'assurant qu'il n'y avait pas la moindre déclaration à cette rose qu'il m'a offerte et simplement signé de son nom.

Étouffant un léger soupir, je me laisse aller à m'appuyer contre lui posant un instant ma tête contre son épaule. Sans bouger, je me laisse le temps d'ingérer ce qu'il m'a appris, regardant la rue devant et les rares passants sans réellement les voir.

- Tu es contradictoire dans ce que tu dis et fais, tu le sais, ça? Ne puis-je m'empêcher de lui faire remarquer avec un léger rire, clignant des yeux pour revenir à la réalité avant de les poser à nouveau sur lui, délaissant son épaule pour éviter de loucher désagréablement. Par moment, tes mots semblent vouloir dire plus, parfois moins. Au final, je comprends tout de même que c'était le meilleur choix, admis-je avec un sourire doux à son égard. ...et ma couleur préférée, aussi, l'informais-je avec un léger rire. Je… je suis désolé si je t'ai semblé étrange ou que je t'ai inquiété, fis-je sincèrement. Je… articulais-je avant de baisser la tête, devant apparement rassembler plus de courage que je ne le croyais pour dire ce que j'ai à dire. Un vague soupir franchi mes lèvres avant que je ne me jettes à l'eau et le regarde à nouveau. J'ai ré-analyser tout ce qu'on s'était dit, tous nos mouvements, j'avais l'impression d'avoir manquer quelque chose et de te blesser par la même occasion. Je veux pas, expliquais-je finalement avec franchise. Réalisant soudainement, je bafouille, mes joues devenant plus roses. ...te blesser! Je veux pas te blesser! Oh… Oh dog! M'exclamais-je en me cachant le visage avec les mains quelques secondes avant de les laisser retomber. Pomoc... (À l'aide... - tchèque) Je ne sais plus m'exprimer, fis-je avec un rire nerveux et une moue désolé envers le brun. Je suis encore compréhensible ou, en plus, j'en mélange les langues? Le questionnais-je, vaguement découragée par moi-même.
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les lunes roses existaient. on les appelait les lunes de sang même. de ce rouge léger qui tirait vers le rose, on lui prêtait une vertu qu'elle n'avait pas mais qui était pourtant un joli folklore.
souvent lui à des déesses destituées ou la beauté de l'amour, le lien étroit entre notre monde et celui du monde fantastique. tout y passait... mais la lune rose était unique. comme la rose que je lui avais finalement offerte et qui semblait embrouiller son esprit plus que de raison.
ce n'était pas mon but de la rendre si fébrile, surtout pour une fleur. j'aurais sans doute agi de la même manière en en recevant une d'une amie ou d'un ami. car la seul rose qui dormait chez moi était couplé à la violette et venait du seul qui avait des sentiments pour moi, ce n'était donc pas une surprise.
alors oui, sans mauvaise foi, je suppose que je le prendrais comme elle... perturbé ou perdu. mais pas au point d'en perdre la langue dont j'usais tous les jours.
cacher qu'on aurait pu écrire une histoire ensemble serait hypocrite, mais je ne pouvais pas lui laisser croire qu'on allait l'écrire si j'avais déjà commencé à faire couler l'encre avec un autre.
je devais seulement être honnête avec elle et lui expliquer ma vision des choses. oui, jane était différente de mes amies. sans jugement, une âme que je trouvais pure, même si elle semblait vouloir me faire croire que le contraire. je n'étais pas de ceux qui écoutaient, mais de ceux qui observaient.
ma propre idée était déjà faite et même si elle faisait des fautes comme tout le monde, car elle restait tout de même humaine, je la trouvais bien plus forte et plus solaire que le reste du monde. « tu trouves ? » que je demande en haussant un sourcil.
je me trouvais parfaitement cohérent, mais peut-être que ma logique n'était pas la même pour tout le monde. après tout, j'étais pas comme tout le monde.
pris dans ma réflexion, je ne peux m'empêcher de me défendre un si bref instant. « chaque chose que je dis ou fais est bien pensé. » en connaissance de cause, avec ses circonstances. car si je suis silencieux, j'agis souvent dans l'ombre pour le meilleur. une sorte de batman sans le collant et la cape, évidemment. « en plus. » que je dis, l'avait-elle dit ? il ne me semble pas. peut-être que je m'étais seulement fié à un souvenir que j'avais de veïa qui aimait tout autant le rose. « ne t'excuse pas, tu avais besoin d'explications, les voici. » un sourire rassurant, posant ma tête contre la sienne un bref moment.
un sourire, absolument pas moqueur, mais surtout touché par les révélations. l'écoutant essayer de se dépatouiller de mots qui sortent trop vite par rapport à ses propres réflexions. je secoue la tête pour lui dire que tout va bien. « vše je v pořádku. (tout va bien - tchèque) » je ris. « il en faut plus que ça pour me blesser et tu ne risques pas de le faire en étant honnête. » la franchise était ma qualité préférée, sans doute ce pourquoi mahé avait si bien trouvé sa place dans ma vie. « arrête de t'inquiéter. je comprends les trois langues que tu utilises, même si je parle moins bien l'espagnol que le tchèque. » une chance d'avoir un patrimoine génétique similaire, et que la base de l'espagnol et l'italien soit assez similaire. « est-ce que tu es rassurée ? » par les mots, par le fait que tu as une place toute faite dans ma vie qui ne sera jamais considérée comme amoureuse, mais pourtant ô combien précieuse.

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@Milo Novak ✧ Jane Monroe

Hochant légèrement la tête, je me rends bien compte qu'il n'a pas conscience qu'il envoie des doubles messages alors qu'il essaie de m'expliquer pourquoi il m'a fait envoyé une rose de cette couleur. Ou est-ce moi qui s'inquiète, déforme et complique tout parce que j'étais tellement perdue en apercevant son nom sur la carte, sans plus d'explication. La nuit courte n'aide peut-être pas à ce que j'aie les idées plus claires.

La pensée qu'il y aie une part de ce choix parce que c'est ma couleur préférée me tire un léger sourire alors qu'il dit également de ne pas m'excuser. Pourtant j'essaie tout de même, m'empêtrant plus qu'autre chose, jusqu'à m'en tirer un soupir, demander de l'aide au ciel ou tout autre. Suis-je simplement cohérente? Paraissant désormais habitué, ou ne s'en faisant pas plus qu'il faut, Milo chasse mes inquiétudes d'un mouvement de tête, laissant échapper une phrase qui me tire un frisson agréable le long de la colonne. Première fois que je l'entends s'exprimer de la sorte. Depuis mon emménagement à Boston, je suis la seule qui parle réellement le tchèque, dans ceux que je connais. L'une de mes profs est bien russe, mais ce n'est pas la même chose. Et j'ai une plus grande facilité à associer Milo à la langue italienne que celle de mon enfance. Et stupidement, ça me tire un sourire un peu plus large alors qu'il lui en faut plus pour le blesser que les paroles que je viens de bafouiller.

- Heu… Quatres langues, corrigeais-je, vaguement gênée, ne sachant si j'ai réellement utilisé les quatre en sa présence, puisque je ne semble pas avoir conscience de le faire la moitié du temps. Anglais, tchèque, russe et espagnol, énumérais-je en baissant légèrement la tête. Je ne considère pas que j'en maîtrise correctement une seule par contre. Ma plume anglaise n'est pas au plus fluide et j'en cherche encore les bons termes pour m'exprimer correctement. Je manque de vocabulaire pour les langues slaves et, à l'écrit, ce n'est pas tout à fait ça, en particulier lorsqu'il de l'alphabet en soit, ayant plus entendu que lu dans ces langues, le tout me fait encore trébucher. Et pour ce qui est de l'espagnol... l'accent me pose un large problème puisqu'il est toujours à demi couvert par l'accent tchèque que ma mère m'a transmis et que je n'arrive pas à enrayer.

Hochant la tête, j'acquiesce à sa question. Oui, je suis rassurée, j'osais espérer que je ne le faisais pas souffrir en ne voyant pas des signes qu'il me faisait, des perches qu'il me tendait et que je n'aurais pas vu. Lui faire mal est une idée qui m'est insupportable. Et c'est peut-être pourquoi je redoute autant le jour où il saura tout à mon sujet. La peur de le perdre alors que je tiens tellement à lui. Ce visage si familier dont je ne saurais me passer et qui arrive à me tirer rire et sourire en moins de deux, à chasser les nuages et la panique, tout comme il arrive peu à peu à me faire baisser mes barrières.

- Milo, portes-tu réellement attention aux origines de quelqu'un? Le questionnais-je, doucement, sans réfléchir. Réalisant soudainement mes paroles, je secoue la tête avec un nouveau sourire d'excuses. Navré, je m'égare, fis-je avant de tourner des yeux curieux sur ses traits. Sinon… cet "autre" dont tu es amoureux, c'est cet "ami" qui écourtait tes nuits à Hawaï? Le questionnais-je, penchant la tête légèrement en attente d'une réponse ou d'une réaction de sa part, mon regard cherchant à capter cette petite étincelle qui s'allumera dans son regard s'il s'agit bien de la bonne personne. Et si je me trompe, tant qu'il est heureux, c'est tout ce qui m'importe.
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mots : 617 nightgaunt
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Jane x Milo


elle me reprend sur le nombre de langue qu'elle parle et je sais très bien qu'elle avait une capacité linguistique avancée, mais je ne m'attendais pas à autant de véhémence dans les quatre langues.
à croire que je n'étais pas si fort que ça avec mes trois langues parlées correctement, dont une seulement baragouiner pour me faire comprendre et comprendre les interlocuteurs. cette phase de ma vie était difficile à accepter.
je détestais aller en république tchèque uniquement parce que ça me rappelait les nombreuses fois où mon père nous avait oubliés ma sœur et moi sur le quai de gare pendant des heures alors qu'on était encore des gamins.
je maudissais autant le froid et l'architecture détestable des villages. prague était magnifique et c'était bien la seule chose que j'aimais du pays. « russe également ? » oui,  j'étais fort impressionné. car même si je comprenais ce que ça faisait de se perdre entre deux langues, je n'osais pas imaginé ce qu'elle vivait avec quatre langues qui se chamaillaient et qui n'avaient même pas la même base grammaticale.

j'étais étonné néanmoins d'avoir fait tout ça pour juste une rose. est-ce qu'elle avait peur des sentiments ? de ces mots qui ne caressaient qu'une personne ?
je ne me rendais pas vraiment compte de l’ambiguïté de mes gestes ou de mes mots, persuadé d'agir spontanément sans aucune arrière pensée.
après tout, elle méritait d'être heureuse, d'être gâtée. peu importe ce qu'elle pouvait bien dire, de cette humilité que j'associais plus à de la timidité qu'une pudeur liée à son histoire.
déposant un nouveau baiser sur ses cheveux, plus protecteur, je pose ma main sur son épaule et la serre contre moi. comme si nous avions créé une bulle que personne ne pourrait éclater. malgré la foule et le bruit de la rue.
je la regarde de ma hauteur, pose les yeux sur son nez qui dépasse et grimace légèrement quand elle s'excuse. c'était quoi cette question. « ne change pas de sujet. » que je demande doucement.
je reviendrais volontiers sur mahé après, mais je voulais comprendre, me dégageant pour me tourner vers elle, prenant sa main dans la mienne. « tu entends quoi par origine ? » parce que c'était large comme sens. « ethnique ou la classe sociale ? je lève le doigt pour la couper.« tne me change pas de sujet, si tu y as pensé, c'est que tu as besoin d'en parler. je t'écoute. » je ne voulais pas me montrer intrusif ni même la forcer à parler.
j'avais toujours été excessivement compréhensif sur le besoin de jane d'avoir ses propres secrets.
mais je sentais qu'au delà de l'excuse de la rose, il y avait quelque chose de plus. cette petite chose qui engageait la conversation la plus sincère que je n'ai jamais eu. ce coeur qui voulait s'ouvrir mais qui avait peur d'être jugé. « c'est moi, jane, tu risques rien. » peu importe la révélation... même si tu venais m'apprendre avoir tué quelqu'un, je t'aimerais toujours de la même façon.


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Hochant doucement la tête, je l'informe qu'il a bien entendu. Il est donc possible que bien que certaine tonalité ressemble à du tchèque lorsque je m'exprime, il n'en comprenne pas un mot.

- L'agent de ma mère est russe et sa parenté aussi. Je les ai entendu parler sur une base régulière depuis… toujours ou presque, soufflais-je, retenant un soupir alors que les souvenirs d'enfance veulent revenir mais que je les refoules vers un coin sombre d'où je n'ai pas envie qu'ils ressortent. Une crise de panique, c'est bien assez. C'est même trop quand je ne suis pas seule. Je n'aime pas ça. Je déteste ça. Mais ce n'est pas comme si j'avais complètement le contrôle sur celles-ci. À peine si j'arrive à me calmer comme tout à l'heure. Et encore, ce n'est pas toujours. Ne te fais pas d'idée, je n'en maîtrise réellement aucune, informais-je Milo. J'ai encore des lacunes, ne serait-ce qu'en anglais. ...et tu peux facilement entendre que les accents pointent un peu lorsqu'ils le veulent bien, grimaçais-je doucement. C'est beaucoup plus fluide dans ton cas, comparais-je. Après, j'admets que je ne l'es pas si souvent entendu parler italien, qu'il était même plutôt sec lorsque ça a été le cas, mais bon, au moins n'a-t-il pas un accent désagréable et indomptable lorsqu'il s'exprime en anglais!

Le mystère de sa rose écartée, j'en respire un peu plus simplement, soulagée de ne pas être la cause d'une blessure supplémentaire à son coeur, lui qui ne l'a pas eu facile ces derniers temps. Pourtant, j'ai l'impression que l'image qu'il a de moi n'est pas juste, reste faussée et je m'en sens mal. Mal de ne pas être honnête alors qu'il m'accorde autant. C'est peut-être pourquoi la question s'échappe de mes lèvres, comme un soupir, comme une demande de pardon alors qu'il ne sait même pas pourquoi. Réalisant la chose, j'en secoue la tête doucement, m'excusant pour mon égarement, apportant un nouveau sujet, celui de cette personne qui fait battre son coeur un peu plus fort ses temps-ci. Pourtant, j'aurais dû me douter qu'avec Milo, une tangente abordée doit toujours être réglée avant de passé à la suivante. Et même si je détourne la tête pour couper le contact avec ses prunelles à la fois curieuses et inquiètes, je sais que je ne m'en tirerai pas sans éclaircir ma pensée. Ses nouveaux mots, rassurants, me rappelant que je ne risque rien en sa compagnie, me tirent un léger sourire avant que je me lève sans presse. Lui tendant la main en le regardant sans un mot, je l'entraine à l'intérieur du Starbuck. Commandant un chocolat chaud, j'attends que mon ami fasse pareil, bien décidée à régler la facture moi-même cette fois. Laisses-moi accumuler mes mots correctement Milo. S'il-te-plait.

Une fois les breuvages en main, mes pas nous guident vers un coin reculé et tranquille, assez loin des oreilles des autres usagers. M'installant à une table, j'avale doucement une gorgée brûlante, fermant les yeux alors qu'elle me réchauffe, me rassure. Mes mains enfermant le verre de carton, je finis par poser à nouveau mes prunelles noisettes sur Milo.

- Je crois que pour l'ethnicité, tu m'as déjà montré que la mixité ne te dérangeait pas tellement, souris-je doucement, cherchant une certaine force de discours dans quelques faits. Voulant peut-être me rassurer moi-même que les mots qui franchirait mes lèvres avaient leur raison d'être libre. C'est un peu plus de la classe sociale que je parlais. De ton acceptation sociale, précisais-je tranquillement alors que pourtant la nervosité revient me saisir le ventre. Si… si je ne sais pas d'où je viens, est-ce que tu m'accepterais quand même? Le questionnais-je. Si je n'ai été qu'à ça, dis-je encore en faisant un signe des doigts pour indiqué un mince équart, d'être une "Doe", qu'être une Monroe ne veut rien dire ou n'est pas très apprécié ou que je ne suis pas réellement une Morales… Je resterais tout de même Jane pour toi? Je pourrais tout de même mériter la rose que tu m'as envoyée? Demandais-je, mes yeux s'humidifiant sans que je ne le contrôle, ne créant pourtant aucune larmes, trahissant tout de même mon trouble et mon intérêt pour sa réponse.
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agent ? je hausse les sourcils sans chercher vraiment à comprendre. du coup, elle a baigné dans beaucoup de langue, je comprends mieux pourquoi elle perd ses mots. le vocabulaire qui doit circuler dans sa tête doit souvent rentrer en collision avec le reste. je ne suis pas sûr de pouvoir avoir autant de place pour tout gérer.
c'est une admiration certaine que j'éprouve pour elle. alors que de ses mots légers, tombent quelques informations précieuses que je note dans un coin de ma tête. à rappeler peut-être un jour, ou pour mieux comprendre un sous-entendu, une réflexion... ou même une confidence qui n'arrive pas à se former correctement.
c'était difficile pour les gens introvertis et secrets de se confier, même à des proches. même à des personnes leur ressemblant. je suis le premier à fuir quand il faut qu'on parle de moi.
l'attention portée me plait que lorsque je n'ai pas besoin d’interagir. entendre rire, parler, insulter ou s'étonner... me confronter à ces réalités là, non. je ne suis pas capable.
on a beau me prendre pour un caïd, de ces gens suffisants qui prennent les autres de hauts, j'étais tout le contraire. malgré la forte envie de provocation. un défaut pour certains, une protection pour nous.
alors je comprends parfaitement pourquoi les sujets restent souvent lisses entre nous, de ces confidences à moitié chuchotées. un sourire qui soulève doucement une commissure de lèvre et une modestie rare. « parce que ma mère parle anglais depuis que je suis tout petit. » nous avons beaucoup été aidé. par l'intendante, la nourrice, ma mère. « on parlait autant italien qu'anglais, c'était relativement plus simple. on a même eu une jeune fille au pair française qui baragouinait en italien mais parlait parfaitement l'anglais. »
et c'est un triste constat. je parle de ma mère comme si elle avait été présente... mais pendant si longtemps, elle était rendue absente. quasi inexistante. elvia ne lui pardonnera jamais.

mais c'est surtout sa seconde question qui tire toute ma curiosité. de celle que normalement je tais, car je détesterais qu'on entre dans mon jardin secret, mais je n'avais pas vraiment le choix que de comprendre où elle voulait en venir.
où elle voulait aller. à partir du moment où les mots sont lâchés, il fallait les saisir pour ne pas qu'elle retombe dans le silence et l'interrogation. des questions qui lui taraudent quelque peu l'esprit, des quels je peux sans doute la libérer.
j'écoute attentivement, hochant la tête à sa précision. les sourcils légèrement froncés par la concentration et la réflexion.
je penche doucement la tête sur le côté. voilà bien une question que je ne me serais jamais posé seul, mais elle a le mérite d'exister.
et c'est drôle comme ça me fait mal au cœur qu'elle considère ma rose comme quelque chose de facilement repliable. et ça m'énerve autant que j'ai de la peine. « jamais. » que je dis finalement. « jamais je n'aurais jugé qui que ce soit sur sa classe sociale ou sur le fait que tu sois une née sous x ou une doe ou ... peu importe. c'est jane. tu es jane. » dégageant une mèche de cheveux, un baiser tombant à nouveau sur sa tempe. « c'est l'amie que j'aime, ta personnalité, qui tu es. pas d'où tu viens. » d'où tu viens ? peu importe. « c'est ce que tu es devenue qui importe, qui tu es maintenant. qui tu es, là. » que je dis en posant mon index juste au dessus de la naissance des seins. « c'est ça qui importe, tu pourrais être fille de tueur ou fille de prête ou fille de roi... tu n'es pas tes parents, tu n'es pas tes amis. tu es toi, et c'est cette toi là que moi j'aime. » un sourire rassurant malgré une parole tranchante. « pourquoi tu penses que je pourrais ne plus t'aimer ? des gens ont osé te tourner le dos pour ça ? parce que tu n'étais pas ce qu'ils attendaient que tu sois ? que tu reflétais pas ce qu'ils estiment être normal ? »
elle est où la normalité, sérieusement ? yennefer m'avait accepté malgré mon attrait pour l'argent, mes fantaisies... malgré le fait que je ne compte pas et ne pas écologique pour un sou. et pourtant elle déteste les gens comme ça... mais c'est moi qu'elle a appris à aimer.

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