(lyvon) blood calls to blood

blood calls to blood ★ ─
w/ @Lyra Bain

Une affaire de quelques heures, que je croyais. C’était totalement de la désillusion. Avoir affaire à des gamins, c’était le risque assuré que les choses s’étendent bien trop dans le temps. Et voilà. J’ai du m’occuper de ce bordel pendant plusieurs jours, devant mettre de côté tout le reste. Izzy, notamment. Elle voulait qu’on déménage, qu’on se trouve un coin plus tranquille pour qu’on s’aide mutuellement dans notre vie. Personnellement, j’étais très bien dans mon quartier malfamé. Mais c’était le deal pour qu’elle décroche de la drogue totalement. Mais en plus d’Izzy, il y avait toi. Toi que j’étais à deux doigts de cueillir la dernière fois. Interrompus, ne crois pas que je t’ai oubliée. Après t’avoir ordonné d’aller à l’hôpital pour te faire recoudre la main, j’avais quitté les lieux et discrètement, j’avais demandé à un de mes hommes de te suivre tout le temps que je n’étais pas dispo. De cette façon, j’ai eu accès à ton adresse, à tes habitudes. Cinq jours. Cinq jours s’étaient écoulés depuis l’autre soir et c’était maintenant que j’étais enfin habilité à te rejoindre. Je te savais chez toi, Billy m’avait fait un compte rendu de tous tes faits et gestes. Il ne savait pas pourquoi il devait te suivre mais il s’en foutait. Les ordres étaient les ordres, pas vrai ? Peut-être qu’un jour, tu pourras m’aider à diriger ce nouvel empire, d’une main de maître, je n’en doute pas. Cinq jours qu’il te suit, et je lui donne enfin sa soirée puisque je me pointais à ta porte. Trois coups francs contre la porte indiquant ma présence, j’attendais ainsi que tu viennes m’ouvrir la porte. Ne crois pas que j’ai oublié où nous en étions. Et je comptais bien aller jusqu’au bout cette fois, avec la frustration cumulée de ces derniers jours en supplément.

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w/ @Devon Bulger

Les urgences, l’hôpital. C’est là où tu m’avais imposé d’aller. Je n’avais pas protesté, mais je n’en fais qu’à ma tête. Je côtoie ces endroits le moins possible. Question d’habitude. Les regards sont trop curieux, les questions se bousculent, et toujours on veut m’aider. Je suis habituée à souffrir tu sais. Tu ignores sans doute que mon minois si gracile et délicat a pourtant opté de nombreuses fois pour les remparts bleutés des ecchymoses. Les coups, je veux apprendre à les encaisser. Et j’y arrive de mieux en mieux pour chaque jour qui sait passer. C’est haletante que je suis rentrée dans mon studio minable ce jour là. Dos à la porte, essoufflée comme une jeune fleur un peu trop vite cueillie. Je ne sais pas ce que tu m’as fait Devon. Ni même avec quelles ténèbres, tu m’as réconcilié. Mais j’ai pris patience, guettant ton retour dans chaque bruissement de couloir, te guettant soir après soir au Nephilim. Je suis une solitaire, j’apprivoise le vide, tout comme j’ai guérit la plaie moi-même par le propre travail de mon fil. J’ai finalement décidé de ne plus te chercher, de ne plus te guetter. Tu saurais revenir et si une chose grave t’étais arrivé, je le saurais par Izzy. Je reprends mes habitudes, je redeviens une ombre, je subis mes entraînements, j’enchaîne les heures de travail, je porte quelques stigmates mais surtout quelques cernes et un bandage à la paume sur lequel on a pas posé trop de questions. Je suis de repos aujourd’hui alors après quelques heures d’entrainement, je prends une douche rapide, noue mes cheveux n’importe comment et enfile un tee-shirt un peu trop long. On frappe à ma porte. Je sursaute. Parce que personne me connaît. Encore moins mon logement. Je me méfie lorsque j’approche, ose un un regard vers l’œilleton. Te reconnaît toi. Sens mon souffle se suspendre tout comme mon cœur décidé à jouer au trampoline apparemment. Je t’ouvre sans me montrer, juste pour que tu te faufiles, un peu comme dans mon piège. Sauf que c’est bien toi le loup, mais bien moi qui fait en sorte que la porte vienne à se claquer. Je te plaque contre celle-ci, attrapant ton col, plantant mes lèvres sur les tiennes. « Cinq jours de retard. » Un sourire mauvais emplit mes lèvres alors que mes doigts se resserrent sur ton col. « Je suis en mal d’apprentissage. » Mais va savoir lequel.

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w/ @Lyra Bain

J’étais bien au courant que tu n’avais pas été à l’hôpital. Évidemment que ça m’a déplu mais je n’ai pas pu agir en conséquences, étant parti de la ville quelques jours pour régler quelques soucis. Mais voilà, j’étais de retour depuis aujourd’hui et tu étais la première personne que je voulais voir. Cette frustration cumulée, il fallait l’évacuer. Tu avais sur marquer ma peau comme il se devait, comme jamais personne ne l’avait fait. Si je m’étais malgré tout empêché de penser à toi pendant ces cinq jours, hormis les fois où j’avais des updates de ta vie grâce à Billy, c’était seulement une fois les pieds posés de nouveau sur Boston que je m’étais autorisé à penser à ce qui s’est passé et ce qui allait se passer. Billy congédié, je m’étais infiltré dans ton immeuble, et avais alors frappé à la bonne porte. La tienne. Tu ne m’attendais pas donc c’était une surprise que de me voir sur le pas de ta porte. Je sens d’ailleurs ta présence derrière ce bout de bois, entre toi et moi. Tu étais là et ça se confirmait quand la porte s’ouvrait. Je ne cherchais pas plus longtemps, car même si je ne te voyais pas, je te savais là. Pénétrant dans l’appartement, qui était plus un studio au premier coup d’œil, je finissais par me retrouver contre la porte claquée, tes mains agrippées à mon col tandis que tes lèvres retrouvaient les miennes. Cœur battant, le manque disparaissait alors petit à petit. Tu étais là, ton odeur me le prouvait. Seulement, tu comprendras bien assez vite que tu ne peux pas être dominante avec moi. Reprenant le contrôle, je passais ma main sur ta mâchoire avant de glisser plus bas, serrant ainsi ma poigne autour de ton cou. Inversant nos position, tu te retrouvais dos à la porte, mon corps collé au tien. « Qu’est-ce que ça peut me faire ? » demandais-je d’un sourire narquois sur les lèvres, avant de plaquer de nouveau mes lèvres contre les tiennes, y mettant plus d’envie que ce que tu avais intenté juste avant. Laissant ma langue rejoindre la tienne, une danse endiablée les liant pour le moment, je lâchais ton cou pour glisser ma main sous ton t-shirt bien trop ample, pour la glisser sous le simple sous-vêtement que tu portais. Mes intentions étaient simples, et tu allais enfin pouvoir les assouvir.

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w/ @Devon Bulger

Je suis cette petite fille qui aime allumer des brasiers. Habituellement, je sème le feu chez l’autre pour mieux m’enfuir mais avec toi c’est bien moi qui me consume pour de bon et c’est inédit je dois l’avouer. Je peux pas apprivoiser cette étincelle qui se réveille dans mon bas-ventre et qui vient réchauffer chaque parcelle de mon corps. Je suis une effrontée qui s’oublie, t’accable de reproches avant de te couvrir d’un baiser. Mais c’est sans compter sur ta force. C’est moi qui me retrouve plongée contre la porte. Ta main qui s’insinue sous mon tee-shirt et un gémissement qui s’échappe de ma bouche avant que tu ne viennes la cueillir à nouveau. Je laisse nos langues danser le diable ensemble, mes dents venant parfois entacher le langoureux de quelques pointes. Je suis une affamée qui se découvre sous tes mains. Ma main agrippe la tienne avant d’y planter mes ongles avec force. De surprise, je te décroche, t’envoyant en arrière. Tu dois pas trop t’y attendre parce que malgré ma faiblesse, tu recules de quelques pas. Mon regard sur toi est décidé. Alors que j’empoigne mon tee-shirt pour l’envoyer violemment à terre. Seul mon sous-vêtement reste sur moi. Mes sourcils se froncent alors que je me rapproche de toi. Mes lèvres venant de nouveau te capturer je laisse ma bouche glisser à ton oreille. « Je suis toute mouillée c’est normal ? » Je sais que normalement oui, mais c’est inédit et ça me trouble je dois bien l’avouer. Encore plus que j’ose te dire une chose pareille. « Abîme-moi Devon. » Je suis prête. Plus que jamais.

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