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Hell de Lolita Pille Vos lectures du moment - Page 5 2109348208
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Je lis assez peu (la faute à ma concentration pourrie). Du moins, je lis assez peu de romans ou tout autre livre demandant un suivi à cause de mon attention défaillante, mais en ce moment, je lis Ursula K. Le Guin.

The dispossessed : un roman de science-fiction utopique. Il est intéressant en cela qu'il évoque un courant politique relativement absent de la fiction dans son sens le plus noble, celui de l'anarchisme. L'auteure a d'ailleurs été saluée pour permettre de sortir ce courant du ghetto culturel dans lequel il est généralement confiné.

Le but est de montrer aussi les forces et les faiblesses d'un système social qui, pour malgré son aspect idéal, se révèle lui aussi imparfait et sujet à des dérives. Bref, c'est indéniablement une œuvre politique, mais pas inintéressante malgré tout.

On applique aussi l'hypothèse de Sapir-Whorf : en anthropologie et linguistique, c'est l'idée que le langage construit notre pensée, que nos représentations mentales dépendent grandement de notre langue. Typiquement, on ne conçoit pas les genres de la même façon dans une langue qui en a deux et dans une langue qui en a plus. Bref, l'aspect linguistique influe sur l'aspect cognitif.

Passons donc au second, Terremer : Ged est un jeune garçon, gardien de chèvres, avec un super don pour la magie. D'ailleurs, on ne nous cache pas qu'il deviendra un grand archimage, donc même sans avoir lu beaucoup, ça ne saurait constituer un spoiler. Et c'est tant mieux car l'intérêt n'est pas là. On explore la richesse, l'histoire et la géographie de l'archipel (le monde est un ensemble d'îles) comme si c'était un monde ouvert.

Ici, on retrouve une magie fonctionnant selon l'idée d'une Vraie Langue qui permettrait de modifier la réalité, que les dragons maîtrisent à merveille (ce qui fait très mots de pouvoir de Skyrim et ce n'est sans doute pas si faux). On ne peut techniquement pas mentir quand on parle dans cette langue car les mots plieraient la réalité à notre volonté.

Surtout, l’œuvre d'Ursula K. Le Guin est intéressante en un point : ce n'est pas un monde médiéval occidental majoritairement blanc. Alors, le téléfilm qui fut pondu le laisserait penser car "whitewashing", mais de base, l'inspiration est davantage antique que médiévale, et il n'y a pas vraiment d'inspiration culturelle définie.

En outre, les personnages ne sont pas tous blancs, certains ayant la peau sombre ou alors rouge-brun (type amérindien), ce qui est d'ailleurs la couleur de notre protagoniste, Ged. Il y a bien un peuple blanc, mais voilà, ils ne sont pas au centre de tout. Le Guin était très sensible au thème de la diversité et tenait à lutter contre ces clichés.

Si les World Fantasy Awards cherchent un auteur pour remplacer le buste de Lovecraft (enlevé à cause des idées racistes de l'auteur) qui était remis en récompense, Ursula K. Le Guin pourrait être une bonne remplaçante pour compenser. Elle écrit bien (un style agréable à lire, clairement), est intelligente, intéressée par des thèmes généralement peu explorés, sensible à certaines causes comme la diversité... Et c'est une vieille dame respectable de 86 ans !
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