Samedi 1er Février – 00:52 am. Cela faisait quelques heures que je me retrouvais seul dans cette chambre d’hôpital trop blanche et foutrement silencieuse. Katalia avait quitté mon chevet un peu plus tôt et fort heureusement parce que je n’aurais jamais accepté qu’elle passe la nuit dans ma chambre. Non. Il fallait que la belle Italienne se repose dans un vrai lit. Je voulais aussi qu’elle soit loin de cette atmosphère morbide qui semblait peser dans tout l’hôpital. J’avais tout de même promis à la demoiselle que je la ferais appeler à tout moment si un quelconque problème se présentait à moi. Ouais, je la ferais appeler parce que je ne savais toujours pas où se trouvait mon putain de téléphone portable. L’absence de mon mobile m’empêchait de prendre des nouvelles et cela rajoutait clairement à ma panique trop élevée. Mon autre angoisse portait le prénom de Lukas… Je ne l’avais pas revu depuis l’accident qui s’était produit quelques heures plus tôt. Nous avions été séparés lorsque les secours s’étaient pointés et je m’en voulais d’avoir lâché sa main. Je m’inquiétais tellement pour lui. Katalia était allé voir Lukas pour elle, pour aussi parce que je n’étais pas fichu de me mettre debout et que l’inquiétude me transperçait le cœur. À ma demande, la jeune fille m’avait rapporté des nouvelles de mon sexy musicien. Il allait bien. Il était pris en charge. Je n’avais pas eu plus de précision. Je n’en savais guère plus sur l’état du jeune homme. Et, malgré moi, je me demandais s’il n’y avait pas des informations qu’on me cachait ? Je ne pouvais pas le savoir et la panique refusait de me quitter. Elle ne me quitterait sans doute pas jusqu’à ce que mes prunelles se posent sur Lukas. Putain quand est-ce que je pourrais aller le voir ? Est-ce que je pouvais me lever maintenant en plein milieu de la nuit afin de tenter ma chance ?
Non. C’était ridicule. Je ne savais pas où Lukas se trouvait et je ne pouvais guère me promener dans les couloirs de l’hôpital à la recherche d’une telle information. Quelqu’un me verrait et on me renverrait trop rapidement dans ma chambre. C’était toujours l’effervescence dehors. Je l’entendais. Puis, zut, je ne pouvais pas me résoudre à retirer les aguilles des perfusions qui me permettaient d’échapper au plus gros de la douleur. Je ne voulais pas avoir à me manger une vague insurmontable de souffrance. Et, de toute manière, la question se réglait rapidement puisque je n’étais pas foutu de tenir debout. Je le savais. Je le sentais. J’étais trop épuisé. Ma jambe ne supporterait pas mon poids. Un soupir passa la barrière des mes lèvres tandis que je me tournais dans ce lit d’hôpital en faisant attention à mon corps blessé et aux fils des perfusions. Est-ce que j’allais pouvoir dormir ? J’aurais peut-être mieux fait de supplier Katalia de rester avec moi cette nuit. Elle aurait peut-être pu m’aider à fermer les yeux et à plonger dans le sommeil sans avoir peur de ce qui arriverait. Elle aurait peut-être su m’aider à rester loin des cauchemars. J’étais persuadé qu’ils allaient venir frapper si mes yeux se fermaient. C’était d’ailleurs pour cette raison que je refusais de céder. Je n’étais pas prêt à revoir ces images dans ma tête. Je n’étais pas prêt à faire face à cette horreur de nouveau. Non. 01:59 am. 02 :46 am. 03:27 am. 04:38 am. 5:54 am. Les heures défilaient et je luttais contre la fatigue qui pesait de plus en plus lourd. Cependant, à force de trop lutter, je n’en étais plus capable. Je ne pouvais plus me maintenir hors de l’eau. Et, je sombrais lentement dans un sommeil empli d’horreur.
Le choc était si soudain que je n’avais rien pu prévoir. Le bruit du wagon résonnait encore à l’intérieur de ma tête. La douleur était si violente et si réelle. Elle pulsait dans tout mon corps sans que je ne sache comment l’arrêter, sans que je ne sois en mesure de l’encaisser. Et, bordel, tout le monde hurlait autour de moi. Tout le monde pleurait. Il y avait tellement de sang. Il y avait même des corps qui ne bougeaient plus. Et… Je sursautais soudainement criant aussitôt sous la vague de douleur qui me parcourait. Mes prunelles se promenaient autour de moi pendant quelques secondes jusqu’à ce que je réalise que je me trouvais dans ma chambre d’hôpital. Je n’étais plus dans ce métro. Tout allait bien. Je refermais les yeux me rallongeant dans le lit tandis que je me concentrais pour calmer ma respiration affolée et les tremblements qui me parcouraient. Je me concentrais afin de calmer la course dingue de mon cœur qui avait foutu un boucan incroyable dans ma chambre à cause de ces putains de machines reliées à mon corps. Les secondes s’écoulaient et je reprenais conscience de la réalité. J’étais sorti de ce wagon. Tout allait bien. Tout irait bien. Levant la main, je m’empressais d’effacer les larmes qui couvraient mes joues avant d’ouvrir les yeux pour jeter un œil à l’horloge de la chambre. 08:03 am. J’avais finalement réussi à dormir, même si ça n’avait été que quelques heures. Ce n’était plus la peine d’essayer à présent. Je n’arriverais plus à me reposer. Rouvrant les yeux, mes prunelles sombres se posèrent sur ces béquilles qui attendaient à côté de mon lit. On m’avait dit qu’il faudrait que je les utilise pendant quelques semaines dès que je sortirais d’ici. Putain, je ne voulais pas. Mes pensées se perdaient sur ce futur emmerdant et je sursautais gémissant de douleur lorsque la porte de ma chambre s’ouvrait rapidement. Mes yeux se posaient sur un visage qui réchauffait mon cœur tandis que je soufflais soulagé.
Nixon…
@Nixon SherwoodNon. C’était ridicule. Je ne savais pas où Lukas se trouvait et je ne pouvais guère me promener dans les couloirs de l’hôpital à la recherche d’une telle information. Quelqu’un me verrait et on me renverrait trop rapidement dans ma chambre. C’était toujours l’effervescence dehors. Je l’entendais. Puis, zut, je ne pouvais pas me résoudre à retirer les aguilles des perfusions qui me permettaient d’échapper au plus gros de la douleur. Je ne voulais pas avoir à me manger une vague insurmontable de souffrance. Et, de toute manière, la question se réglait rapidement puisque je n’étais pas foutu de tenir debout. Je le savais. Je le sentais. J’étais trop épuisé. Ma jambe ne supporterait pas mon poids. Un soupir passa la barrière des mes lèvres tandis que je me tournais dans ce lit d’hôpital en faisant attention à mon corps blessé et aux fils des perfusions. Est-ce que j’allais pouvoir dormir ? J’aurais peut-être mieux fait de supplier Katalia de rester avec moi cette nuit. Elle aurait peut-être pu m’aider à fermer les yeux et à plonger dans le sommeil sans avoir peur de ce qui arriverait. Elle aurait peut-être su m’aider à rester loin des cauchemars. J’étais persuadé qu’ils allaient venir frapper si mes yeux se fermaient. C’était d’ailleurs pour cette raison que je refusais de céder. Je n’étais pas prêt à revoir ces images dans ma tête. Je n’étais pas prêt à faire face à cette horreur de nouveau. Non. 01:59 am. 02 :46 am. 03:27 am. 04:38 am. 5:54 am. Les heures défilaient et je luttais contre la fatigue qui pesait de plus en plus lourd. Cependant, à force de trop lutter, je n’en étais plus capable. Je ne pouvais plus me maintenir hors de l’eau. Et, je sombrais lentement dans un sommeil empli d’horreur.
Le choc était si soudain que je n’avais rien pu prévoir. Le bruit du wagon résonnait encore à l’intérieur de ma tête. La douleur était si violente et si réelle. Elle pulsait dans tout mon corps sans que je ne sache comment l’arrêter, sans que je ne sois en mesure de l’encaisser. Et, bordel, tout le monde hurlait autour de moi. Tout le monde pleurait. Il y avait tellement de sang. Il y avait même des corps qui ne bougeaient plus. Et… Je sursautais soudainement criant aussitôt sous la vague de douleur qui me parcourait. Mes prunelles se promenaient autour de moi pendant quelques secondes jusqu’à ce que je réalise que je me trouvais dans ma chambre d’hôpital. Je n’étais plus dans ce métro. Tout allait bien. Je refermais les yeux me rallongeant dans le lit tandis que je me concentrais pour calmer ma respiration affolée et les tremblements qui me parcouraient. Je me concentrais afin de calmer la course dingue de mon cœur qui avait foutu un boucan incroyable dans ma chambre à cause de ces putains de machines reliées à mon corps. Les secondes s’écoulaient et je reprenais conscience de la réalité. J’étais sorti de ce wagon. Tout allait bien. Tout irait bien. Levant la main, je m’empressais d’effacer les larmes qui couvraient mes joues avant d’ouvrir les yeux pour jeter un œil à l’horloge de la chambre. 08:03 am. J’avais finalement réussi à dormir, même si ça n’avait été que quelques heures. Ce n’était plus la peine d’essayer à présent. Je n’arriverais plus à me reposer. Rouvrant les yeux, mes prunelles sombres se posèrent sur ces béquilles qui attendaient à côté de mon lit. On m’avait dit qu’il faudrait que je les utilise pendant quelques semaines dès que je sortirais d’ici. Putain, je ne voulais pas. Mes pensées se perdaient sur ce futur emmerdant et je sursautais gémissant de douleur lorsque la porte de ma chambre s’ouvrait rapidement. Mes yeux se posaient sur un visage qui réchauffait mon cœur tandis que je soufflais soulagé.
Nixon…
(Neal T. Hood-Spritz)