l allait tellement mal et ça se voyait à sa façon de se comporter, à la tête qu'il faisait et malheureusement, je ne pouvais rien faire pour qu'il ailles mieux, pour qu'il se sente mieux, c'était au dessus de mes moyens, je ne servais pas à grand chose en somme. Il serra par la suite ma main, demandant à voix haute pourquoi la vie était si mal foutue. Si seulement j'avais la réponse, ça résoudrait pas mal de mes soucis, mais dommage pour moi car je ne l'avais pas, dommage pour lui aussi car je ne pouvais pas l'aider à venir à bout de ses soucis et puis après tout, je ne pouvais pas le faire car il ne voulait pas m'en parler. « Si je l'savais ! Au faites, t'en a pas marre de rester enfermé ici ? ». Il ne voulait pas parler de ses soucis ? Aucun problème, espérons qu'il accepte tout de même de sortir d'entre ses 4 murs blancs pour prendre un peu l'air et penser à autre chose car l'ambiance ici était déprimante, lugubre et il fallait que l'on se change les idées.
Caitlyn n'avait pas la réponse à ma question et à vrai dire, je m'en étais douté, puisque personne ne semblait savoir pourquoi la vie était ainsi faite, pourquoi les bas devaient être si violents pour qu'on puisse un temps soit peu profiter des hauts, à croire que l'être humain avait besoin d'être malheureux pour pouvoir apprécier certaines choses. Je balayai la chambre du regard à sa question, pinçant les lèvres. En fait, si, j'en avais marre de cette fichue chambre vide et trop calme mais je n'avais pas énormément l'occasion de la quitter. J'peux pas m'éloigner trop, j'ai encore trop mal aux jambes et j'me sens rapidement pas bien sans les perfusions... Je baissai les yeux vers mon bras en grimaçant, je détestais ça, ça me donnait l'impression d'être un drogué qui se piquait H24. Sauf que c'était pour ma santé au contraire, mais ça n'empêchait pas que je détestais cette sensation. Je me redressai doucement et me tournai lentement pour m'asseoir en travers du lit et les jambes dans le vide. Mais bon ça me ferait du bien quand même alors allons-y. Pourvu que j'me casse pas la gueule parce que j'avais du mal à mettre un pied devant l'autre, ça devrait aller, ouais.
our son cas, j'avais plusieurs solutions, seulement, je ne voulais pas qu'il ait la sensation d'être un infirme. Je pensais au fauteuil roulant, il pourrait emmené ce dont il avait besoin avec lui facilement au moins. « Ne le prends pas mal, je te propose ça comme ça, c'est toi qui voit ... ». J'y allais lentement, comme si j'avais peur de sa réaction alors qu'en faites non, pas du tout, « ... mais on peut prendre un fauteuil roulant ? ». Il avait besoin de sa perfusion et se balader avec debout alors qu'il a du mal à tenir sur ses jambes, se serait vraiment risqué, j'avais une autre solution au pire, si celle-là était refusée, « Ou alors tu t'appuies sur moi mais sache que je suis petite, c'est une info pour personne mais tu seras très bas en t'appuyant sur moi ! ». Il commençait à se lever et je m'approchais de lui pour l'aider, je n'avais pas envie qu'il tombe avant même qu'il ne descende du lit, après tout, il ne se sentait pas très bien, on ne sait jamais ce qui pourrait lui arriver, on est jamais assez prévoyant.
Le début de sa phrase n'était pas du tout pour me mettre en confiance, à croire qu'elle essayait d'arrondir les bords ou un truc du genre... et c'était pour me proposer un fauteuil roulant. Au vu du regard de travers que je venais de lui lancer, elle du probablement rapidement comprendre que l'idée de me faire pousser sur un fauteuil comme un grand handicapé me déplaisait très fortement. Je n'aimais pas me sentir faible et quitte à avoir plus de chances de me faire mal en marchant, je préférais ça plutôt que la facilité et me laisser trimballer comme un pantin. J'préfère l'option deux ! Elle se rapprocha rapidement de moi pour m'offrir son soutien alors que je me hissai doucement hors du lit, frissonnant quand mes pieds touchèrent le carrelage froid. Au pire des cas je finirai bossu écoute, mais ça me fera pas de mal de marcher un peu. J'attrapai d'une main la barre qui soutenait les perfusions et de l'autre, m'appuyais un peu sur Caitlyn. Ça devrait le faire comme ça. Attend, j'suis en train de m'emmêler là. Abscjbxka fichues perfs. Je démêlai rapidement les fils qui s'étaient entortillés et entrepris de commencer à marcher, pinçant les lèvres. Ah j'allais à deux à l'heure comme un vieux grand-père, quelle horreur ! Ben, ce qui est sûr, c'est qu'on va pas participer au relai 500m avec moi là. J'eus un léger rire, quittant la chambre en compagnie de Cait.
e comportement d'Andy me faisait rire et je ne me gênais pas pour le montrer. Il commençait à s'emmêler avec ses perfs et je le regardais faire, il m'avait demandé d'attendre après tout, donc j'attendais. Quand il eut terminé, nous commençâmes ('--) à marcher et la réflexion qui suivait me fit rire, une fois de plus. Non mais sincèrement, il avait beau marché à deux à l'heure, j'étais enceinte, j'étais obligée de marcher lentement, à la base, je ne devais même pas marcher beaucoup, mais je le faisais quand même, alors ce n'était pas avec moi non plus qu'on participerait au relai de 500m, « De toute façon avec moi tu ne pourrais même pas participer au relai de 50m, si ça existe bien sûr alors hein ! ». Râleur, je reconnaissais bien mon Andy là, celui qui ne parlait pas beaucoup, qui se renfermait sur lui-même et qui s'auto-clashait quand il ouvrait la bouche alors qu'il n'avait pas de quoi le faire. C'était normal après tout qu'il soit si mal en point après ce qui lui était arrivé, ce n'était pas comme s'il était comme ça dans la vie de tout les jours, « On forme un beau duo de bras cassé n'empêche, tu n'trouves pas ? ». Et vas-y que j'en rajoute, j'espérais qu'il n'allait pas mal le prendre.
Je souriais et secouai doucement la tête de gauche à droite. Non c'est un peu court 50m disons ! Ouais on fait une belle équipe, j'trouve aussi. Grossis ton ventre pour voir ? Je ris doucement, m'appuyant sur ma barre en métal de perfusions pour avancer. Pff sérieux j'étais un véritable handicapé. Andycapé. Et ça m'énervait, moi qui adorait courir partout. Faudra m'expliquer comment j'peux continuer à frimer et m'la péter dans les couloirs en marchant comme ça. Il en allait de ma réputation quoi, attend. Je tentai de me redresser correctement mais senti une vive douleur au bas du dos, grimaçant. Tant pis, j'peux pas. Je regardai mes pieds un moment pour ne pas trébucher puis relevai les yeux vers Caitlyn. Ton accouchement est prévu pour quand ? C'vrai qu'au final, j'étais pas plus renseigné que ça sur sa grossesse. C'était un événement qui la rendait heureuse pourtant alors je voulais en parler, au milieu de tous ces malheurs, ça ne pourrait pas nous faire de mal à tous les deux.
sa question, je secouais ma tête de haut en bas avant de passer ma main sur mon ventre mon coller mon haut à mon ventre afin qu'il puisse se rendre compte de la taille.« Oui on le voit, plate comme je suis, la moindre rondeur se voit ! ». Pas mal comme constat je trouve. Je ne pus m'empêcher de rire en l'entendant se plaindre, sincèrement, frimer dans un hôpital. Il tenait à sa réputation qu'importe le lieux en faites, « T'en fais pas, t'es beau donc peu importe la démarche, tu peux quand même frimer ! ». Après avoir seulement quelques pas, Andy me dit qu'il ne pouvait pas marcher. Je n'allai pas le forcer, c'était compréhensible avec ce qu'il avait vécue après tout. « Pas grave, demi-tour alors ! ». Je tournais lentement avec lui, prenant le chemin de sa chambre, on n'était pas très loin de toute façon. Il me demanda pour quand était prévue mon accouchement, « C'est prévue pour le mois de mai, j'ai le temps, mais je ne suis pas prête du tout ! ». Le moi de mai, oui, le bon vieux temps où je ne savais pas que j'accoucherai prématurément et que ma vie deviendrait un enfer. Ça me faisait du bien de parler de ma grossesse avec les personnes qui comptaient pour moi, ça me faisait sourire à chaque fois que j'en parlais, ou à chaque fois que j'y pensais. Je me souvenais alors d'une chose, « Comment va ta fille au faites ? Tu sais que je ne l'ai jamais vu ! ».
Tu m'étonnes, petite et fine comme elle était, sa grossesse se voyait déjà bien et je ne pus remarquer que ça lorsqu'elle plaqua son tee-shirt bien contre son ventre pour me le montrer. C'était bizarre de la voir enceinte, mais j'étais content pour elle. On fit finalement demi-tour comme j'avais encore trop de mal à marcher et que je ne me sentais pas d'aller plus loin et une fois de retour à la chambre, elle m'annonça que son accouchement était prévu pour le mois de mai. Mois de mai, t'as du temps encore. Mais bientôt elle ressemblerait à une véritable bouée, ahah. J'allais pas me moquer d'elle comme j'avais pu le faire avec Apple tout de même, mais bon, fallait avouer que c'était particulier de voir une femme grossir si vite, surtout quand de base elles sont pas bien épaisses, comme Apple et Caitlyn, ou même Roxanna. Coraleen se porte bien... Je la vois pas trop comme je suis coincé ici, mais Apple l'emmène avec elle tous les jours quand elle le peut pour que je passe du temps avec. Mmh, elle me manquait. Je n'étais pas le meilleur père du monde, mais je tenais tellement à elle, c'était dur d'être coincé ici et ne pas pouvoir la voir quand je le souhaitais. J'attrapai mon téléphone et cherchai les photos de Coraleen, tendant mon portable à Caitlyn pour les lui montrer. Bon elles datent toutes d'avant l'explosion par contre...
ndy qui me disait que j'avais encore du temps. Tu parles, pour moi les jours passaient hyper vite. De toute façon, c'est toujours comme ça, moins tu es prêt et plus les jours passent vite et plus t'es impatient et plus secondes te paraissent lentes. « Oui bah ça c'est toi qui le dit, toi tu avais Apple et vice versa ! ». Moi j'étais seule, je devais donc me préparer à me lever toutes les nuits, à ne pouvoir compter sur personne la plupart du temps, même s'il est vrai que Tyler disait qu'il serait présent pour nous, ça restait un étudiant, qui bossait à côté, donc du temps, il en avait pas tant que ça et puis, il avait une petite amie. Mais bon, je préférais ne plus y penser. « Que c'est mignon ! ». Nous étions de retour dans la chambre d'Andy, je l'aidais à se remettre sur son lit avant de m'asseoir sur une chaise près de lui. Andy me donna son téléphone pour que je puisse enfin mettre un visage sur le prénom de sa fille, je regardais toute souriante et surtout, toute gaga, « Oh elle est trop mignonne ... tout comme sa mère ! ».
J'étais crevé, et j'avais super mal aux jambes. J'aurais pu continuer à marcher encore un peu, mais au final, il aurait fallu me porter pour faire le retour ahah... et ça il n'en était pas question. Du coup, on avait fait volte-face bien rapidement, plus tôt que je ne l'aurais pensé ; comme quoi j'étais vraiment très faible encore finalement, avec ça je n'étais pas prêt de grimper de nouveau sur ma moto pour les circuits, et ça me bouffait. Je repris place sur mon lit avec l'aide de Caitlyn, m'asseyant sur le matelas et lui tendant mon téléphone pour lui montrer les photos de Coraleen et autant dire que je m'étais amusé à faire le paparazzi fut un temps, il y avait des photos d'elle dans tous les sens et dans toutes les positions. Bon elle a franchement tendance à baver quand j'la prends en photo. Alors les trois quarts sont prises sur le vif. Je sais pas, elle doit penser que c'est classe d'avoir la bave au menton. Je ris légèrement et portai une main à mes lèvres pour toussoter. J'avais la gorge sèche, fallait qu'je boive. Je me hissai à nouveau doucement hors du lit et me rendit dans la petite salle de bain pour me servir un verre d'eau et le boire d'une traite, me tournant vers Caitlyn. Caitlyn, t'es pas toute seule tu sais. Bon j'suis mal en point et à moitié cassé, mais j'suis toujours vivant, et j'serai là pour te soutenir dans ta grossesse chaque fois que t'auras besoin. Je rinçai mon verre et haussai les épaules avant de me remettre à rire. J'ai déjà hébergé trois femmes enceintes : Apple, Roxanna et Elia. Alors tu sais, j'peux bien supporter les hormones d'une quatrième, je commence à avoir l'habitude !