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C’est comme se lancer dans le vide, et ne même pas avoir jeté un œil en bas. Se laisser bercer, écouter religieusement ce qu’on nous donne comme instructions, oublier le danger, la peur, le risque. Oublier qu’on a déjà chuté, que la dernière fois qu’on a décidé de baisser nos défenses, c’est une dague dans le cœur qu’on lui a planté. Oublier qu’elle a erré, oublier qu’elle a eu le corps, le cœur vides, que ça prenait les entrailles, que ça les compressait. Que la douleur est vive, quand on a décidé d’entrouvrir la porte, de donner l’accès vers l’organe fragile et mou. Mais chaque histoire se distingue, parait-il. Il portait la lune, quand tu portes le soleil. Il portait mon pire, quand tu animes mon meilleur. Tu es celui qui s’est relevé d’une vie qu’on t’a gâché dès le début, tu es celui qui s’élance, sans peur aucune. Tu es celui qui croit, quand je suis celle qui doute. Un jour les rôles s’inverseront, un jour, emporté par ton élan, je te dépasserai, et c’est moi qui t’entraînerai. Même que j’aborderai surement ce même sourire niais que tu portes sur ton visage à ce moment précis. « J’répète pas, t’as l’air idiot avec ce sourire. » Et y a une grimace presque identique qui se fraye une place sur les lèvres féminines. Tu l’as entendu, c’est là le plus important. Y en a chez qui c’est naturel, qui le comprenne à partir du moment où on s’accorde une nuit. Mais chez Lex, il faut le dire, l’expliquer, il faut lui dire qu’elle appartient à l’homme désormais. Il faut doucement qu’elle accepte les cordes autour de ses poignets, il faut que doucement, elle accepte de te donner cette place. C’est qu’elle se sent pas prête la demoiselle. Elle a peur qu’on veuille trop la retenir, la façonner, elle a peur de se perdre dans ce qu’elle devrait être, d’oublier qui elle est. Mais Quito, il ouvre grand les bras, tellement qu’il a l’air capable de tout engloutir, tout supporter. Elle a un peu moins peur maintenant. Alors elle le dit, et les regrets ne semblent pas capables de se pointer demain. Plus tard peut-être. « Je suis sûre. » De vouloir rester, et de tout le reste. Je ne suis sûre de pas grand-chose, mais ce soir, je me sens d’un courage nouveau. Le sérieux se fendille d’un sourire aux commissures. « Et je te le rappellerai, quand je serais malade et que j’aurai besoin d’un esclave. » Nul doute que je saurai me rappeler que j’ai joué à la copine parfaite, qui réclame un retour sur investissement. Même que j’ai accepté de faire revenir l’infirmière trop soigneuse. Dans ce combat déjà gagné par la typée, elle décide d’envoyer encore quelques balles, juste pour creuser davantage l’écart. Combattante n’aime que les KO. Et le malaise d’Halgrove. Chacun son tour. Mais, chat agile, tu retombes sur tes pattes avec un certain brio. « Oui, le tennis.. beaucoup de tennis. » Regard entendu, pour alourdir le trait. L’intrue ne s’attarde pas, et quitte la pièce rapidement. A peine a -t-elle disparue de son champ de vision, que Lex pouffe derrière ses lèvres closes. « Ca lui apprendra à vouloir profiter d’un blessé aux défenses diminuées. » Ca marchera sur un autre patient. S’assoit sur le lit, puis le dos rejoint le matelas, à ses côtés. Attrape son bras, et s’amuse avec malice : « Je ne peux pas te quitter tant que la piste du LSD n’a pas été écartée. » Se débarrasse de ses chaussures, pour clairement squatter son lit. « C’est une question de sécurité. » J’crois même que je vais m’endormir, là, contre toi. Le stress qui retombe, et la quiétude qui nait. J’crois qu’un médecin va débarquer, et te dire que tu peux partir de l’hôpital. J’crois surtout que je vais pas te quitter jusqu’à ce que ça soit Morphée qui nous accueille tous les deux dans ton lit, moi soufflant sur tes cauchemars.it ain't over 'til it's over
w/ @Quito Halgrove
~~~~FIN
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