tell me something girl (ellix)

il s'agissait de son premier rencard avec alix. elliot était plus ou moins nerveux face à ce qu'il l'attendait. depuis qu'il discutait avec la demoiselle, le jeune étudiant en avait vu de toutes les couleurs. cette fille était surprenante et sarcastique. évidemment, ça plaisait à ellio. elle avait de la répartie et disait ce qu'elle pensait. c'était différent et ça lui plaisait fortement. elliot n'aimait pas vraiment les filles qui ne disaient pas ce qu'elles pensaient et qui prenaient plusieurs chemins pour dire comment elles se sentaient. elliot avait proposé plusieurs idées de rencards à alix. elle accepta alors l'idée de la patinoire. elliot en était ravie. il désirait y aller depuis longtemps, donc ce rencard allait lui permettre de patiner sur la magnifique patinoire de boston. le jeune homme enfila des vêtements et pris ses patins. une fois prêt, il enfila son manteau et des bottes. il quitta l'appartement et pensa à barrer la porte. ellio n'avait pas besoin d'aller chercher alix. elle allait venir le rejoindre là-bas. elle n'était pas comme les autres. elle était tout à fait unique dans son genre. elliot arriva enfin au lieu du rendez-vous. lorsqu'il regarda l'heure sur son iphone, il vit qu'il restait dix minutes avant qu'il soit dix-huit heure. l'étudiant était un peu à l'avance, comme à son habitude. après tout, il n'a jamais aimé les gens qui étaient en retard. il était plus que ponctuel. d'après lui, il s'agissait d'une qualité très importante. elliot attendait depuis cinq minutes, lorsqu'il vit alix. il ne l'avait jamais vu dans la réalité, mais avait vu sa photo sur tinder et l'a tout de suite reconnu. alix était absolument magnifique. « bonsoir. prête à t'amuser? » elliot espérait sincèrement s'amuser en compagnie de la demoiselle. avec elle, il pouvait s'attendre à tout.

elle ne savait même pas si elle avait réellement envie d’y aller. probablement pas. et en soit, puisqu’elle n’avait pas communiqué son numéro, libre à elle de ne jamais venir au rendez-vous, de le bloquer sur l’application l’air de rien et de passer à autre chose. elle aurait pu parce que dans le fond, alix se fout de tout et de tout le monde. ne prête pas réellement d’attention aux autres et se laisser porter par les évènements sans se soucier de ce qui l’entoure. et pourtant, elle enfilait une veste, prête à passer la porte, post it sur le frigo à l’attention de kai. léger soupir quand le froid vient lui piquer les joues, fatiguée d’avance par les prévisions de la soirée. elliot avait l’air d’être sacré numéro et elle, bien trop sarcastique, semblait déposer des murailles à chaque tentative. elle comprenait même pas pourquoi est-ce qu’il persistait dans le fond. elle était insupportable, intenable, du alix dans toute sa splendeur. probablement qu’il prendrait ses jambes à son cou après quelques secondes de face à face lui laissant le loisir de rentrer chez elle, finir la bouteille de tequila planquée sous son lit. qui sait ? elle traîne un peu des pieds, l’air nonchalant, le nez emmitouflée dans sa veste, arrivant devant la patinoire, toujours aussi éteinte. parce que tu trouves le patinage amusant ? qu’elle rétorque l’air sérieux. la plupart du temps, les gens finissaient le cul au sol, incapable de faire plus de deux mètre et de garder l’équilibre. je t’imaginais pas aussi grand penche légèrement la tête sur le côté, dubitative. et t’as la tronche d’un gosse de riche que ça plaise ou pas. ouais, elle commençait bien. pas étonnant qu’ils fuient tous sur son passage. impitoyable.

cette fille était véritablement unique en son genre. il n'y en avait pas deux comme elle. elliot était ravie d'avoir un rencard avec alix, mais avait quand même peur qu'elle décide de ne pas venir. après tout, elle lui a clairement fait comprendre qu'il était étrange. le jeune homme attendait donc avec impatience, tout en se demandant si elle allait arriver. heureusement, ellio la vit arriver, ce qui le fit sourire. le jeune homme lui demanda si elle était prête à s'amuser. « oui, je trouve le patinage amusant. tu ne penses pas que c'est le cas? » elliot ne savait clairement pas comment se comporter avec alix. il avait peur de dire ce qu'il pensait réellement, puisqu'il savait que la jeune femme pourrait dire quelque chose d'intense et être sarcastique. elle lui avoua qu'elle ne l'imaginait pas aussi grand et qu'il avait la gueule d'un gosse de riche. elliot fronça légèrement les sourcils. il ne s'était pas du tout attendu à cette révélation. « est-ce que c'est la coiffure ou les vêtements que je porte? parce que je n'ai pas l'impression de porter des vêtements de gosse de riche. » elliot sourit timidement et passa une main dans ses cheveux. il espérait un peu que ses cheveux allaient être moins coiffés et alix allait peut-être plus aimer cela. « allons enfiler nos patins. » le jeune homme alla dans la salle pour enfiler les patins en compagnie de la belle demoiselle. il attacha rapidement les siens. elliot aimait patiner depuis son enfance et ça n'allait jamais changer, donc enfiler ses patins n'était pas du tout un problème. « j'imagine que tu n'es pas le genre de fille à demander de l'aide pour quoi que ce soit, mais je peux quand même t'aider, si tu le veux. » avec alix, elliot s'attendait clairement à une réponse négative, mais il fallait quand même qu'il ose.

si on se penchait un peu plus sur sa façon d’agir, probablement que l’on pourrait dire qu’elle était tout simplement nul en rapport sociaux. alix, elle n’avait de toute façon jamais vraiment eu d’amis. enfance difficile, adolescence compliquée. elle traînait derrière un background si dur à porter qu’elle en avait oublié les bonnes manières à moins quelles ne lui aient jamais été inculqués. peu importait dans le fond puisqu’elle répétait perpétuellement le même schéma, se montrant désagréable avec la majorité. et si elliot avait eu l’audace de proposer un rendez-vous malgré son comportement abusif, elle savait aussi que ça n’irait pas plus loin. imbuvable, voilà ce qu’elle était. vingt-cinq ans et le comportement d’une adolescente de quinze, toujours en pleine crise. beaucoup de chose sont amusantes, le patinage n’en fait pas partie. hausse les épaules d’un air décontracté, consciente qu’elle passait son temps à rabaisser tout et n’importe quoi. peut être que dans le fond, elle n’avait jamais trouvé le moindre intérêt à quoi que ce soit. je dirais l’allure mais alix n’était pas vraiment la personne la plus fiable quand il en venait au jugement. de son point de vue, il puait la prétention mais elle avait déjà cru des milliers de fois être proche de personne bien quand il était loin d’en être le cas. hoche la tête, obtempère alors qu’ils se glissent dans la salle, prêt à revêtir les patins. est-ce que t’as l’impression que je ne sais pas faire ? ton un peu froid, détestant se sentir comme une incapable. et pourtant, force était de constater que mettre des patins n’étaient clairement pas son fort. soupir rageur alors qu’elle relève la tête vers lui. ça t’as l’air bon là ? bien sûr que ça ne l’était pas. elle ne savait même pas pourquoi elle avait choisit patin en activité quand la réalité était qu’elle n’en avait jamais fait de toute sa vie.

cette jeune femme allait clairement le rendre fou. il pouvait le voir, même si ça ne faisait pas longtemps qu'ils se connaissaient. alix était une jeune femme hors du commun qui ne laissait pas du tout le jeune homme indifférent. après tout, elle avait un caractère qui plaisait au jeune étudiant en droit et elle ne se laissait pas faire, comme la plupart des demoiselles qui n'avaient aucun mordant. ils s'étaient donnés rendez-vous à la patinoire de boston. en fait, il y en avait plusieurs, mais elliot préférait celle-ci. alix arriva enfin et ça fit sourire elliot. la jeune femme avoua que beaucoup de choses étaient amusantes, mais pas le patinage. « alors, si tu ne trouves pas cela amusant, pourquoi tu as décidé qu'on aille faire du patinage? » le jeune homme attendait la réponse d'alix, mais se doutait que ça allait être une réponse surprenante. ils allèrent dans une salle pour mettre leurs patins. elliot proposait d'aider alix, mais la réponse qu'elle donna fit froncer les sourcils du jeune homme. « je n'ai pas dit que tu ne savais pas comment, mais je voulais seulement t'offrir mon aide, si jamais. » l'étudiant en droit haussa les épaules et attacha ses patins rapidement. toutefois, alix semblait avoir de la difficulté et demanda à elliot si ça l'avait l'air d'être bon. « non, ça ne l'est pas. attends. » il attacha alors les patins de la demoiselle et la regarda ensuite. « et voilà. nous sommes prêts. » elliot sortit de la salle avec alix et se retrouvèrent sur la patinoire.

si l’on devait choisir un adjectif à lui attribuer sur l’instant présent, ce serait probablement : compliqué. quoi qu’en y réfléchissant bien, c’était certainement celui qu’on lui attribuerait à chaque seconde de sa vie pour la simple et bonne raison qu’elle l’était réellement. et elle le savait alix. elle savait qu’elle était insupportable, que si les gens passaient la plupart du temps à la fuir c’était parce qu’elle savait se montrer exécrable mais le mécanisme de défense était déjà bien en place et pour rien au monde elle ne changerait. la vie lui avait apprit de la pire des manières que pour survivre, il fallait s’endurcir. chose qu’elle avait faite quand elle était gosse et qu’elle continuait à appliquer pour être certaine d’avoir un lendemain. parce que c’était le moins chiant de toutes les propositions ? remarque qui fuse du tac au tac alors qu’elle continue à se débattre avec ses patins, la fierté qui prend le dessus l’espace d’un instant. et elle lève les yeux au ciel, exaspérée, encline à s’agacer en une demi seconde pour ce que les gens appelleraient communément : rien. capitule quand elle voit le désastre, pour la première fois le laisse lui venir en aide même si ses yeux se détournent, évitant de le regarder. et à la seconde où le mécanisme semble en place, elle saute sur ses pieds, suivant elliot jusqu’à l’entrée de la piste de glace. c’était maintenant que les choses allaient s’avérer compliquée pour ne pas dire quasi impossible. ses doigts qui agrippent le bord alors que toute sa concentration est de mise pour.. échec. quelques secondes auront suffit avant qu’elle ne finisse le cul sur le sol, ridicule en tout point. j’savais que c’était nul surtout parce qu’elle n’en avait jamais fait et concrètement, la chance du débutant n’avait pas l’air de s’appliquer à ce genre d’activité.

elliot avait beau faire attention à ce qu'il disait, lorsqu'il s'agissait d'alix, mais elle trouvait toujours une réponse piquante et surprenante. le jeune homme ne savait même pas sur quel pied danser avec cette demoiselle. il avait clairement l'impression de marcher sur des oeufs avec la belle brunette. la jeune femme lui répondit que c'était la moins chiante des propositions. « alors tu aurais dû me donner des idées. à moins que tu ne voulais pas vraiment sortir avec moi. » le jeune homme ne comprenait plus du tout alix. elle était clairement compliquée, mais ça plaisait au jeune étudiant en droit. il a connu trop de demoiselles qui ne disaient pas ce qu'elles pensaient et qui étaient tellement simples qu'elles en devenaient ennuyantes. elliot finit par attacher les patins de la demoiselle, puisqu'elle a abandonné. par la suite, le jeune homme sortit en compagnie d'alix et se mit à patiner, mais alix se tenait sur le bord de la patinoire et finit par tomber sur la glace dure et froide. « ce n'est pas nul, mais il faut seulement que tu trouves ton équilibre, afin de ne pas tomber. » il aida quand même la jeune femme à se relever. elle pourra le regarder froidement, si elle en avait envie. elliot ne pouvait pas s'empêcher d'aider les autres. « veux-tu que je t'aide ou tu veux continuer de tomber et d'avoir des  ecchymoses sur les fesses?

hésitation totale. elle se demande si elle devrait pas juste quitter la piste et partir loin de ce rendez-vous. lâcher un froid total et disparaître. je me force pas. si tu me saoules, je m’en vais. c’est aussi simple que ça. elle se l’était juré alix. plus jamais elle ne se forcerait à faire quoi que ce soit. à être dans une situation qu’elle ne voulait pas. et à la seconde même ou elliot viendrait à la déranger, elle partirait sans demander son reste. facile à dire et ça n’avait strictement rien à voir avec l’équilibre. elle râle encore et encore, qualité qui ne semblait pas vouloir la quitter alors autant continuer sur sa bonne lancée. ses mains qu’elle lui donne, se retrouve de nouveau les deux pieds sur le sol. ça te fais jubiler là ? qu’elle souffle, persuadée qu’il tirait profit de son incompétence certaine dans ce domaine. coup d’oeil vers la sortie avant de capituler. si tu m’aides, t’as interdiction de te venger de toutes les méchancetés que j’ai pu dire en me lâchant par la suite préserve ses arrières, convaincue qu’il pourrait la faire partir dans une cascade pour la multitude de tacle qu’elle avait pu lui envoyer depuis le début. l’observe d’un air suspicieux, se refusant à bouger, ses mains toujours dans les siennes, les fesses déjà endoloris de la première chute. jure le ou je m’en vais hors de question qu’elle se retrouve au milieu de la patinoire sans plus aucune aide. elle resterait probablement coincée, statique, l’air idiot à pas savoir comment s’y prendre pour s’en sortir.

alix était sans aucun doute la jeune femme la plus surprenante qu'elliot ait rencontré. elle pouvait être très adorable, tout comme elle pouvait être une démone. le jeune homme ne savait donc pas comment se comporter avec elle. est-ce qu'il devrait être un parfait gentleman ou un vrai con? il ne le savait pas trop, mais cette demoiselle était absolument sublime et il voulait apprendre à la connaître davantage. elle avait un truc de spécial. elliot ne pouvait pas le décrire. « d'accord. » ça l'avait le mérite d'être clair. alix était très honnête et ne passait pas par quatre chemins. d'ailleurs, il aimait cela chez elle. elliot se rendit donc sur la patinoire en compagnie de la demoiselle. alix avait de la difficulté à se tenir debout, mais elliot ne riait pas pour autant. « est-ce que j'ai l'air de jubiler? » en tout cas, elliot n'avait pas l'impression de jubiler devant les difficultés qu'alix pouvait vivre, sur cette patinoire. « de me venger? » elliot fronça les sourcils et se demanda pourquoi il se vengerait sur alix? ce n'était pas son genre de faire cela. « je le jure, alix. » il sourit timidement et aida la demoiselle à se lever, afin qu'elle se retrouve sur ses deux jambes. « allons-y. » elliot tenait les deux mains de la jeune femme dans les siennes, tout en patinant tout doucement. il ne voulait surtout pas faire tomber alix, donc il préférait y aller en douceur.

et en tant que nana la plus désagréable de tous les temps, elle sait qu’elle a besoin de promesse. qu’un jour, le karma pourrait se retourner violemment contre elle -même si en soit, elle avait déjà bien assez souffert pour être une nouvelle fois la victime. alors elle le jauge du regard, tente d’analyser le moindre geste, la moindre expression, tout ça pour s’assurer qu’il n’y aurait aucun problème par la suite. peut être, qu’est-ce que j’en sais ? c’était pas comme si elle le connaissait. et tout comme il était difficile de savoir ce qu’elle pouvait penser, elle n’avait pas la prétention de le lire comme s’il était un livre ouvert. l’homme était complexe et fourbe, deux choses qu’elle avait apprise et qui faisait qu’elle restait sur ses gardes la plupart du temps. si tu jures, t’as pas le droit de revenir dessus code d’honneur. alix, elle n’avait jamais fait une promesse qu’elle n’avait pas tenu par la suite. inspire, expire et place ses deux mains dans celle d’elliot alors qu’il lui sert désormais de pilier pour éviter une nouvelle chute ainsi que de conducteur. et elle est pas sereine la brune. l’air ultra concentré, les yeux rivés sur ses pieds qui pourraient lui faire faux bond d’une seconde à l’autre. y avait rien de rassurant dans le moment, rien qui lui laissait penser qu’elle pourrait s’en sortir par elle même. preuve étant qu’en tentant d’avancer par elle même, elle glissait à nouveau, agitant les bras de sorte à lâcher ses mains avant de se rattraper in extremis en se raccrochant à sa taille. trop de proximité tue la proximité mais pour la première fois de la journée, elle riait. désolée, je suis juste nulle