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looking for freedom.
w/ @Mark Underhill
la télé crachait des infos spéciales. tiens, c'est chez nous ça. alors la légère secousse c'était une explosion... c'est le bordel au dehors. je hausse les sourcils en imaginant toutes ces personnes prises au piège. je me demande ce qui a pu se passer, mais je sors de ma torpeur pour regarder mark envoyer un texto à son ami.
faut vraiment que je pense à racheter un téléphone rapidement... moi aussi je veux téléphoner ou envoyer des sms aux miens.
je voulais que lukas se rassure de mon état. j'ai peur qu'il ait essayé de me contacter sans y parvenir. pareil pour drew... j'avais eu la bétise de l'inquiéter avant que tout ce foutoir ne parvienne à tâcher nos vie.
quelle douce ironie.
son téléphone sonne et par pur réflexe je regarde le nom, markus. il aime peut être pas envoyé des sms et préfère parler. je hausse légèrement les épaules, me concentrant de nouveau sur la télévision.
la conversation qu'il entretient avec son ami me fait froncer les sourcils. mark se veut rassurant puis s'inquiète. j'ose pas trop intervenir mais je pense que ce que je regarde depuis tout à l'heure a forcément un rapport. « c'est peut-être de ça qu'il veut parler. » que je dis en montrant l'écran qui continuait de cracher des informations sans pour autant en avoir réellement.
on pouvait juste s'assurer d'une explosion, de centaines de personnes blessés et prisonnières. peut-être même des personnes décédés.
mark constate que c'est bien ici que se déroule le drame. est-ce que j'avais du monde susceptible de prendre le métro dans mon entourage ?
kate était rendu à londres, lukas se déplaçait normalement à vélo, et andrew était en voyage. donc... en faisant l'équation, personne ne risquait sa vie. enfin, j'espère.
c'est mal de se sentir soulager quand on pense que les siens vont bien ? alors que git surement de nombreuses âmes sur le sol en feu. « qu'est-ce qui a pu se passer ? » que je demande en serrant un peu plus mon étreinte contre lui.
il sous-entend une attaque terroriste, et même si ça semble plausible, j'avais cru entendre que les sécurités étaient optimisées de sorte que ça n'arrive plus.
je fronce les sourcils.
puis soudainement je sens son cœur se mettre à battre plus vite que la raison. je me redresse pour me lever avec difficulté.
me voulant rassurante, je longe le mur avant d'ouvrir la fenêtre pour entendre le brouhaha des camions de pompiers et autres cris qui courent la rue.
je me place sur le balcon pour chercher l'origine et découvre avec effrois une fumée dense se lever dans le ciel. « mon dieu. »
je rentre en fermant la fenêtre, claudiquant, fermant le rideau derrière moi. « appelle camille, tout de suite. » que je demande, avec l'urgence dans la voix.
je pose une main sur mon ventre, le mauvais pressentiment dans la gorge. « essaye de rappeler ton pote, qui tu veux. » quand le premier essai n'aboutit pas.
pourquoi m'enquérir de sa sécurité ? elle qui n'était, finalement, rien pour moi. aucune idée. aucune foutue idée.
je fais des signes pressés à mark, me retenant de prendre le téléphone pour le faire moi-même, comme si j'allais rendre les choses plus rapides.
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l'entendre rugir me donne des frissons, et si j'ai tendance à défier l'autorité, j'avais que j'ai eu ce petit mouvement de recul avant de décider d'y aller quand même.
non pas qu'il m'ait fait peur, mais personne n'avait lever la voix sur moi. personne n'osait me réprimander ou m'ordonner quoi que ce soit. j'étais cette fille à qui on cédait tout, même sa vie. alors forcément, c'était assez nouveau pour moi qu'il use de sa voix pour m'arrêter.
j'imagine que s'il avait eu l'usage de ses jambes, il aurait bondi sur la fenêtre pour m'empêcher de voir ce qu'il se passait.
mais à trop être parano, on oublie de vivre. si je m'étais faite tiré dessus, ça n'aurait été qu'une succession de trou dans le corps, c'est tout.
mais rien de tout ça, c'est un spectacle particuliers qui se joue sous mes yeux alors que de la fumée s'échappe quelques rues plus loin.
je m'enquiers immédiatement qu'il appelle sa fille.
oui, ce n'est pas ma grande copine, j'ai encore du mal à m'imaginer dans une famille recomposé où une gamine a vécu plus de vingt ans sans son père et qui va se retrouver grande sœur dans moins de neuf mois.
je montre des signes d'impatience, j'ai peur pour elle. peur de la macabre découverte. il appelle mais ça ne répond pas, et je fais quelque chose que je ne fais habituellement jamais, je me ronge les ongles.
il faut qu'on trouve un moyen de l'aider, de savoir où elle est. peut-être que sur les réseaux, on pouvait retracer sa dernière localisation. n'ayant ni instagram, ni snapchat, c'était compliqué, mais lui peut-être. « je. »
mais je sursaute quand il finit son message en rugissant à nouveau. je fronce les sourcils devant ce discours désespéré rempli de détresse et d'une fatalité sans nom.
plus en colère qu'empathique, je pose mes deux mains sur ses joues où coulent des larmes rageuses. à croire qu'il finirait pas réhydrater les fleuves secs ou que la montée des eaux est de son du. « ça suffit. » que je dis d'une voix dure, sans pour autant la lever. « ça ne sert à rien de se morfondre. » je relâche ses joues pour prendre son téléphone des mains. « déverrouille-le et regarde si elle était connectée sur instagram récemment. » que je lui demande. « envoie lui un message. » procéder par étape. « et rappelle markus. » je colle le téléphone contre son torse avec force.
« finis les pleurs. »
je me lève pour sautiller jusqu'à son fauteuil. « monte. » que je dis en montrant le fauteuil. « on fera rien de plus, mais on sera sur place. » la douleur dans ma jambe ? bien sûr qu'elle était présente. mais hors de question que mon homme se mette à mourir de désespoir dans un canapé alors que les infos hurlent à l'explosion.
nous ne savions pas encore où était camille.
rien n'était perdu. « allez, dépêche toi, discute pas. »
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je hausse un sourcil.
le contrarier au risque de finir par rester à la maison toute seule ou opiner sans pour autant le penser ?
c'était rare que je laisse quelqu'un dicter ma conduite, encore plus quand il s'agissait de couper court à ma liberté. mais je ne pouvais pas lui en vouloir de s'être soudain réveillé. je sais très bien qu'il ne dit pas ça pour me frustrer mais par inquiétude.
néanmoins, sans moi il ne risque pas d'aller très loin. je ne doute pas de la capacité de ses bras à rouler jusque là bas, gorgé d'adrénaline. mais il finirait par se retrouver au milieu d'un chaos que je ne supporterais pas.
en réalité, nous étions deux protecteurs. je ne voulais pas le laisser y aller seul... pas comme ça. découvrir peut-être une vérité macabre que je ne nous souhaitais pas.
je doute qu'il arrive à survivre à une énième visite à l'hôpital... mon pauvre amour.
et pourtant, nous étions loin de nous douter de la suite des évènements.
je ferme les yeux en soupirant, récupérant mes béquilles, sautillant jusqu'à elles pour revenir près de lui. « j'ai compris. » que je dis doucement.
la porte ouverte, je laisse mark passer devant et ferme à clef. la sécurité avant tout. surtout dans cet immeuble où le meurtre est monnaie courante.
l'ascenseur arrive et alors que j'appuie sur le bouton du rez-de-chaussée, mon homme appellent ses amis. markus et mon propre sauveur, elijah. j'écoute d'une oreille assez distraite, même si je hausse un sourcil à l'évocation d'une fille qui semble mettre en alerte bien du monde.
arrivés au rez-de-chaussée, nous sortons du bâtiments. les sirènes résonnent de tous les côtés alors que quelques curieux font comme nous.
la cohue n'est pas encore présente mais il y a beaucoup de monde qui s'arrêtent en plein milieu des trottoirs pour regarder la fumée danser au dessus des buildings.
j'espère qu'une chose : n'avoir aucun proche là dedans.
je n'écoutais plus vraiment les recommandations de mon homme, fixant la fumée qui s'élevait.
c'est normal d'avoir cet effroyable mauvais pressentiment.
je plisse les yeux en me retournant vers mon immeuble, fixant la fenêtre de wyatt. ça fait un moment que je ne l'ai pas vu... si seulement j'avais gardé mon téléphone. avec tout ce bordel, je n'ai pas pu lui annoncer la grossesse, seulement que j'étais dans une relation avec un homme ce l'avait ravi.
deux âmes brisées, il fallait bien qu'une arrive à s'en sortir.
en avançant, à notre rythme d'éclopés, une personne donne un coup dans ma béquille en courant, je manque de peu de tomber.
soupirant ma mauvaise idée, j'aurais mieux fait de rire dire, et de rester dans l'appartement. mais entre souffrir ou le voir pleurer, j'ai fait mon choix.
c'était un silence qui régnait entre nous, à se demander ce qu'on pourrait bien trouver une fois sur place...
et j'étais loin d'imaginer que la journée allait se teinter de rouge et de noir.
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