Garett & Ocyllie ♠ Chapitre deux

Les choses allaient bien d’un coup. Sans que je n’ai le temps de dire quoi que ce soit de plus, et surtout sans que monsieur ne daigne prendre part à mon petit jeu d’adolescent voilà qu’il se jetait sur moi avec fougue afin de me prendre par la taille et m’allonger sur son lit. L’espace d’un instant j’en venais à me demander s’il n’était pas devenu fou et puis la minute d’après je préférais en déduire qu’il ne savait pas du tout ce qu’il voulait étant donné qu’il y avait encore quelques secondes il ne voulait pas se prêter à mon jeu, m’obligeant à prendre l’initiative de m’ennuyer toute la soirée. Juste au cas où vous ne le saviez pas, je ne me déplaçais jamais pour rien. Ses lèvres s’emparaient des miennes pour m’offrir divers baisers plus que sauvage. Je ne pouvais pas le nier, cela n’était pas désagréable. Ses mains découvraient ma silhouette parfaite, ou presque, allant de ma poitrine jusqu’à mes fesses en passant par ma taille, mon ventre, mes hanches. Sa phrase m’arrachait un rictus amusé. Décidément, ce garçon était bien plus que bizarre. Je ne répondais pas tout de suite. J’avais décidé d’être passive pour l’instant, de voir jusqu’où il pouvait aller sans mon accord. J’avais envie de voir s’il pouvait prendre des initiatives avant que je ne prenne les manettes du jeu. Sous la pression de son corps contre le mien, je pouvais aisément sentir la bosse qui venait de se former à son entrejambe. Décidément, il lui en fallait bien peu. En temps normal, j’aurais au moins du enlever le haut pour provoquer ceci chez un garçon. Quoi que. Histoire de faire grimper la température de quelques degrés supplémentaires, mes dents venaient délicatement attraper sa lèvre inférieure que je mordillais tout doucement avant de lui offrir un baiser des plus langoureux. « Je croyais que ce n’était pas une bonne idée. » voilà que je venais lui susurrais à l’oreille alors que mes mains venait se balader sur son corps, prenant soin de frôler son membre et chacune des parties sensibles qu’un homme pouvait avoir.

La seule chose qui me dérangeait le plus dans cette histoire ? Très certainement le fait que j’avais pris du plaisir. Je ne pouvais pas le nier, Garett était un jeune homme bien fait, mais je ne pensais pas qu’il pouvait avoir autant de fougue au lit. J’en étais même surprise. Il n’y avait pas eu de tendresse entre nous, mais uniquement une partie de jambe en l’air comme on peut en voir très souvent. Je me trouvais à ses côtés, sur le dos, le drap couvrait mon corps. Sa voix s’élevait et je tournais la tête vers lui. Un bref sourire s’installait sur mes lèvres avant que je ne rétorque : « Je sais. » Ils finissaient tous par me le dire un jour ou l’autre et pour être honnête je ne pensais pas qu’il serait si facile que ça d’arracher de compliment des lèvres du blondinet. Après un bref silence, la jeune femme disait : « J’ai connu mieux, mais t’étais … pas mal dans ton genre. » Parce que ouai ça m’arracherait la tronche de dire que j’avais pris du plaisir avec lui et puis de toute façon il était rare de m’entendre dire que j’avais pris mon pied. Seule certaines de mes conquêtes avait eu droit à ce compliment ultime, mais les coups d’un soir, hors de question que je m’abaisse à leur niveau. « Toujours rien à boire ? » Que je demandais.

En rencontrant le jeune homme dans le parc je n’aurais jamais imaginé un seul instant que j’allais finir dans son lit. Nos rapport avaient était plutôt houleux dès le départ. Je n’avais pas hésité un instant à l’insulter, à faire des allusions négatives sur la taille de son sexe ou encore sur sa virilité. Rien n’avait laissé présager qu’il se passerait quelque chose entre nous, même si pour être je ne pouvais pas résister bien longtemps devant un corps comme le sien, mais ça il était tout bonnement hors de question que je vienne à le lui dire un jour. J’avais bien trop de fierté pour ne lui faire rien qu’un seul compliment. La preuve ? Je n’avais pas envie de lui avouer qu’il m’avait donné du plaisir et me contentait simplement de lui dire qu’il n’était pas trop mal dans son genre. Sa réponse ne tardait à sonner et j’avais l’impression qu’il avait assez mal prit la chose. Un rictus s’échappait d’entre mes lèvres lorsqu’il parlait de vibromasseur. « Oh je n’ai pas besoin d’accessoire tu sais, j’ai juste à claquer des doigts pour avoir la totalité des mâles de l’université à mes pieds et je n’ai qu’à choisir celui qui me donne le plus de plaisir à chaque partie de jambe en l’air. » Dit comme ça, c’était étrange, mais c’était la vérité. Ou presque. Je ne pouvais m’empêcher de penser à un garçon en particulier et de sourire avant de faire ma petite princesse et de lui quémander à boire encore une fois. Pour me satisfaire il n’hésitait pas à sortir nu de sa chambre pour se rendre au foyer et en revenir quelques minutes plus tard avec une bouteille. « Il n’y avait que ça ? » Oui j’étais pénible et alors.

Du soda. Non, mais sérieusement il me prenait pour une gamine de quinze ans ? Je ne pouvais m’empêcher de lui faire la remarque tout en crachant encore une fois un petit peu de mon venin. Ce n’était pas parce qu’il venait de me faire l’amour comme un demi-dieu qu’il avait le droit de me faire boire du coca. Premièrement ce truc et bien ça ronge l’estomac. Deuxièmement je suis une danseuse je n’ai pas vraiment envie de ressembler à un éléphant la prochaine fois que je devrais me produire sur scène. Et troisièmement un peu d’alcool ne nous aurait pas fait de mal. J’étais certaine qu’il avait peur de l’effet que pouvait avoir une boisson un peu forte sur lui, sur moi et sur nous. Il avait très certainement peur de tomber une nouvelle fois dans mes bras, de succomber à mon charme. Un sourire se dessinait sur mes lèvres et je ne pouvais m’empêcher de lui faire savoir le fond de ma pensée : « Blaknik, tu es un trouillard. » Je lui adressais un sourire alors qu’il revenait prendre place à mes côtés, sous les draps. Pour le titiller un peu, je laissais mes doigts venir effleurer son torse, descendre légèrement et s’arrêter à la limite de l’indécence. Je laissais échapper un rictus moquer et pourtant si enfantin et aguicheur à la fois avant que mes doigts ne remonte sur le buste du garçon. « Mais merci quand même. »