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my last dinner with you before to desapear in the universe. Cleolya x Milo |
l'erreur est humaine, oui. oh, je me le suis répété de nombreuses fois et même si elvia m'en voulait d'avoir brisé quelque chose qui semblait me rendre heureux. je n'étais pas non plus excessivement malheureux de la fin de ces relations. surement parce que je n'arrivais plus à m'engager à rien. que j'étais triste dans mon état... peu confiant. détestant appartenir à quelqu'un, avec cette fâcheuse détresse de voir les gens partir, m'abandonner.
au fond, je comprenais cleolya mieux que personne. car si je n'en parlais à personne, j'avais cette peur viscérale dans le bide de voir ceux que j'aimais disparaître. à croire que le monde nous en voulait. ou bien qu'il tournait trop vite pour nous qui aimions une stabilité claire dans les relations.
c'est peut-être pour ça aussi qu'il y a eu ce coup de foudre amical indéniable, on le sentait. on le savait : on ne s'abandonnerait jamais. de toutes mes amies, même si cette amitié était récente, je savais au fond de moi, que cleolya serait l'une des plus proches. répondant toujours présente, ne jouant aucun rôle... franche et réglo en même temps. nous n'avions plus besoin de faux semblant et j'avais abandonné l'idée de donner une image fausse de moi. car au final, je me suis rendu compte... que c'est ce moi là, que les autres aiment bien.
alors oui, je ne pourrai jamais me dire que je suis le plus populaire, le mec super cool et badass... mais j'aurai la prétention d'être moi. réellement moi, en même temps que cléolya était réellement elle.
cette fille qui savait user des mots pour vous rassurer, vous faire relativiser. et bien que je me sente toujours coupable du mal, son histoire à tendance à calmer la tempête qui faisait rage. au fond, nous avions tous des craintes. et le manque de communication faisait rage dans nos vies... j'étais triste d'apprendre qu'elle avait eu mal en même temps qu'elle en ait fait... mais je commence à mieux cerner. mieux comprendre ce pourquoi tu me pardonnes les travers. car tu as raison : l'erreur est humaine. et si la douleur a lacéré les cœurs de chacun, elle a aussi lacéré le mien. « merci, cleo. » de t'être ouverte, de m'avoir conté un bout de ton histoire sans pudeur. de me faire confiance. de me pardonner... de m'aimer.
soyons de bonnes personnes, si tu penses que je peux m'octroyer ce titre, je le prends. car tu l'étais, toi. une bonne personne... une belle personne.
contant rapidement le programme de mes fêtes passées, je me rends compte qu'il n'y a pas plus nerd comme activités.
passé de mode depuis les années 80, je me rendais compte que je pouvais passer pour un blaireau alors que tu passais des fêtes bien plus traditionnelles. au fond, j'aurais aimé manger la dinde qui a fini par pourrir dans le four. j'aurais aimé entendre ma mère rire aux élucubrations de ma sœur.
mais non, j'aurais seulement eu la chance de voir quelques autres solitaires planer à noël. rien de concluant. mais je n'étais pas non plus malheureux de mon sort.
bouchée prise, de cet exercice nouveau. kebab en meilleur, comme elle dit. je ris en mâchant et m'essuyant le coin des lèvres. « c'est pas mauvais. » au final, ça ferait le même boulbiboulga dans l'estomac, alors autant jouir de l'expérience.
et la présidence entre en ligne de compte. je n'étais pas très à l'aise avec l'idée de me présenter et de me vendre, pourtant ce rôle me plaisait plus que de raison. j'avais envie de vivre cette expérience unique, et m'offrir le luxe de devenir plus grand à mesure que je m'ouvrais au monde. même si c'était difficile... même si on pouvait rire du fait qu'un nerd ne puisse pas être président.
toi, tu croyais en moi. et ça me suffisait. je hausse un sourcil, elle voit des qualités là où moi j'y trouve des défauts.
et nous nous donnons rendez vous pour des petits meetup pour mettre en place ma future élection, mettre toutes les chances de mon côté pour voir mon nom placarder : vice-président, de la plus grande confrérie : les pforzheimer. « on va y arriver. »
finissant mon burger très rapidement, bien trop heureux de manger gras en ce jour, à ne surtout pas dire à levi. d'une conversation somme toute plus légère, je demande : « comment se passent tes cours ? tu en as encore pour longtemps ? » à étudier, rester près de moi à la pfor.
(c) AMIANTE
@Cléolya A. Strauss
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