De Wheelgique Schuelan ‡ Les fleurs ne meurent pas vraiment, elles renaissent au printemps.

C’est fugace, le souvenir qui s’offre à moi. De cette première rencontre entre nous. La Rush week, et toi qui m’approche toi qui te moque pourtant du monde qui t’entoure. On s’était trouvé des intérêts communs alors, et notamment Cole. Il n’est plus depuis un certain temps maintenant, remplissant les Absents de notre décor, mais nous demeurons toujours. C’est ce fil distendu parfois mais tenace qui tient bon au gré des années, qui se renforce même avec le temps. Il ne faut pas croire, on a toujours nos secrets, mais tu es sans doute une des personnes qui en connaît le plus sur mes recoins les plus secrets et inversement. Parfois, et même souvent lorsque cela nous concerne, les confessions n’ont pas besoin de tourner aux palabres. Je te demande donc comment va ton ancien garde du corps. Celui qui t’a formé. Élevé, fait de toi cet homme. Mystérieux, solide et compliqué. Je dois avouer que j’aurais aimé qu’il ajoute deux ou trois grammes d’humour à la recette mais à mes yeux de toute manière, elle reste malgré tout parfaite. Tu devras le laisser partir un jour et c’est sans doute ce que te murmure avec douceur mon regard dans mon silence. Tu n’es pas prêt et il ne le fera que quand une partie de toi acceptera que tu dois poursuivre sans lui. « Il tient bon pour toi. » que je te rétorque avec douceur. « J’aimerais bien le rencontrer un jour. » Mais je n’impose rien. C’est ta partie, ton jardin secret, tes racines mêmes.  Et de racines en racines, nous poursuivons sur ceux que tu appelles toujours tes beaux-parents. L’avantage avec moi c’est que tu n’en posséderas pas, alors tu peux les garder eux. Je souris de façon fugace lorsque tu évoques la sœur que tu n’aimes pas de Potter. Tu ne me parles que peu de cette famille alors j’ignore pourquoi tu la détestes de la sorte, disons qu’en général tu n’as pas besoin de beaucoup de raisons pour le faire.  « Tant mieux. » Si ils vont bien, parce que toi aussi, tu vas mieux.  Tu évoques ta nouvelle assistante, et l’aveu se fraie un passage au travers de mes lèvres sans même que j’y réfléchisse. Mes joues prennent une teinte plus rosée avant que je ne porte le whisky à mes lèvres. Pourquoi je te demande ça ? Effectivement. « N’y pense plus. » que coupe ma voix adroite et plus froide. Je sais que tu n’auras pas besoin de davantage pour passer à autre chose, tu ne t’attardes pas sur ces choses là. Parfois, heureusement.   Ce sont nos mains qui se resserrent à mesure que l’inquiétude ne me gagne concernant Duncan. Je suis cette effrontée qui ne veut dépendre de personne mais pourtant trouve une consolation inattendue à se réfugier sous ton aile. Ma tête repose sur ton épaule, et pourtant dieu sait que nos mers ont pu être agitées par le passé. Sans doute qu’elles le seront encore, faut pas rêver avec nos caractères, mais nous profitons de ce calme dans nos tempêtes.  « Quelle déclaration. Embrasse-moi plutôt.» que je commente avec un petit sourire tout en me redressant. Feu tout à coup contre la glace.  Je viens détacher ma main de la tienne, puis me tourner pour te faire face.  « J’ai ce qu’il me faut. » Je ne compte pas me noyer sous des torrents d’alcool, je veux rester un minimum lucide pour ce qui va m’occuper une fois au sol. « Hardin est malade et hospitalisé, mais je n’en sais pas plus. Il est dans le même hôpital que Duncan. Tu voudras m’accompagner ou tu préfères rester à l’hôtel ? » Je sais que les établissements de santé ne sont pas ta sortie favorite, alors je n’imposerai pas ta compagnie dans cette escapade.

Quand tu la vois proche de toi t'es juste content de ça, il faut le dire. Cole l'aurait bien choper c'est une chose de certaine et si il avait su que Deirdre était Iris il l'aurait surement fait mais finalement c'est avec toi que la dame de pique finit. C'est pas plus mal dans un sens parce que t'adores vraiment ton meilleur ami qui le restera toujours ... mais avec les filles c'était une vraie plaie. Il était insupportable même si on ne peut faire pire que Noah. Le seul qui t'as pas gonflé avec ses relations c'est ta tortue faut le dire même si Harper était aussi ta meilleure amie et son âme soeur par la même occasion. Enfin, la plupart de tes potes sont des boulets en amour heureusement tu relèves le niveau en ne laissant pas tes sentiments déborder. Tu t'es un peu perdu avec Phoenix avant de la perdre et te rendre compte qu'elle n'était ni ta dame de pique, ni l'ex amour de ta vie. Dommage pour elle. Enfin, tu lui parles de ton voyage, de l'installation de ton père de substitution loin de toi et il faut le dire c'est sans doute l'une des décisions les plus difficiles que tu as dû faire récemment. Pour une fois tu n'es pas égoiste et tu acceptes de faire des comprommis pour son bien à lui. Ta belle sait que tu n'es pas prêt a le laisser partir. Il n'y a qu'à voir quand tu as appris qu'il était malade. Tu étais tétanisé et tu n'allais pas le voir jusqu'à ce que tu te rendes comptes qu'il se laissait déperrir, tu as finis par arriver en trombe dans sa chambre faché comme rarement et tu es resté. Ce jour là tu es sans aucun doute passé au dessus de l'une de tes peurs. Tu as accepté la maladie et tu as décidé que toi aussi tu allais te battre, tu resterais avec lui et même si il a sa femme là-haut, même si il y aussi ton frère, il doit rester avec toi. Elle semble comprendre sans que tu n'aies besoin de plus t'exprimer. Il a intérêt, il a encore des tas de choses a vivre. il a pas encore été grand père, il a pas encore vu son fils de substitution se marier, il a pas encore vu ta réussite et l'apogé de la perfection qu'il a fait. Il n'a pas vu ton couronnement et il doit encore voir tous ça et t'en passes. Il doit faire comme tous les pères. Ta dame de pique aimerai le connaitre et tu la regardes pour reprendre Un jour je te le présenterais. Mes beaux parents aussi. oui parce que tes beaux parents, qu'est-ce qu'ils sont biens. Il faut que ta relation avec ta belle soit plus solide et officielle mais tu sais que le Ri du Liechtenstein l'adorerait. C'est pas sa fille mais il l'apprécierait certainement elle et ses traits d'humour que tu comprends pas toujours, sa droiture, sa répartie, sa classe. En plus, Anton vit avec eux donc bon. Tu vas pas venir chez eux comme un intru ou un malvenu : jamais. Elle semble contente de ton séjour même si c'est loin d'elle que tu étais, elle comprend que tu as besoin de tes moments, de ta liberté et tu lui laisses également la sienne. Tu parles alors de la nouvelle tarre de ta vie : ton assistante. Tu la détestes ou du moins tu ne lui portes à l'heure actuelle aucune considération. Ta belle te poses des questions que tu ne comprends pas. Pourquoi elle te demande si elle est belle ? Quand on a un petit pois dans la tête la beauté n'aide en rien et ce n'est qu'une assistante autant dire : personne. Tu verrais son allemand écrit, une sainte horreure, je dois corriger les fautes c'est quand même un monde. Et pareil pour l'italien. Cette fille est un manche. mais la couronne te l'imposes alors soit tu lui fais vivre la vie dure pour qu'elle démissionne soit tu engages une seconde assistante, l'assistante de l'assistante. T'as pas encore choisit mais t'es sure d'une chose : tu ne l'apprécies même pas un peu. Tu finis par lui prendre la main, tu lui montres ta présence. Tu seras son roc, celui qui la soutiendra corps et âme quoi qu'il arrive tu seras toujours là tu l'as déjà prouvé. Ce que tu as avec elle, tu ne l'aura jamais avec d'autres. Vous vous êtes battus, déchirés, hais avant de vous aimer. Tu lui dis d'ailleurs, elle est ta constante, ta valeur "x", celle qui est toujours là quelque part. Elle te sourit et te somme de l'embrasser plutôt. Quoi c'est pas bien d'être une constante ? Franchement, si oui, elle serait bien compliqué. Juste une réalité. que tu reprends venant l'embrasser et accédant non sans mal à sa demande. Tu lui proposes un verre alors qu'elle finit par te faire face et tu t'en commandes un. Elle t'explique alors pour Hardin et tu es un peu scotché par tous ça. Non je viendrais, je prendrais simplement mes dispositions. gant, masque à oxygène, manches longues, tout y passera même la douche désinfectante en rentrant.

Tu n’es pas ce genre d’homme qui s’expose facilement. Au contraire, ce sont les années qui invitent à voir tes nuances. Au départ, on ne voit que cette stature, que cette prestance, que cette glace. J’étais ta similaire autrefois mais on lit désormais bien plus facilement l’eau dans les prunelles. Le feu qui les tourmente aussi. Trop de fêlures amassées. Mais pour toi, c’est autre chose. Tu as toujours été plus fort mentalement. Mais je sais ce qu’il en est au fond. Peut-être mieux que personne. Je sais lire entre tes apparences de marbre. Pour Antonacien notamment, ce qu’il représente. Pour cette racine non officielle mais véritable qu’il représente. Pour la maladie qui le ronge mais dont tu ne parles jamais. Une semblable à celle que je combats chaque jour dans mes recherches. Celle qui ronge trop de personnes, même les plus indestructibles. Tu ne peux pas le laisser partir, ce n’est pas envisageable mais je sais que quelque part tu t’y prépares même si ce jour verra sans doute une partie de toi se détruire. Mon regard se pose à ton profil. Je ne peux que comprendre, ce qu’on ressent lorsqu’on voit ces êtres chers nous quitter.  « Et à te voir accomplir. » que j’ajoute un mince sourire aux lèvres. Je connais parfaitement la plupart de tes objectifs. Et je viens te confier d’ailleurs que j’aimerais bien le rencontrer un jour car il est une personne réellement importante pour toi. Je viens me figer cependant lorsque tu me parles de tes beaux-parents. Ceux de ta précieuse Ariana. Celle que tu regretteras éternellement, qu’importe les ombres qui viendront prendre un semblant de sa place. « Vraiment ? » La surprise me cueille. Peut-être que je me vois là attribuer un rôle que je n’avais pas l’ambition de prendre. Je suis un peu perdue. Un peu confuse aussi, mais disons que j’ai d’autres préoccupations à cet instant précis. Notamment mon meilleur ami. On se concentre quelques instants sur ton assistante et une grimace dédaigneuse plisse mes traits lorsque tu l’évoques. « Pourquoi ton père l’a choisi ? » Je veux dire, des personnes de qualité existent bel et bien en Belgique, tu ne mérites que le meilleur pour t’entourer. Et puis, tu viens me faire cette déclaration un peu étrange, toute abelardienne qu’elle soit.  « Une réalité oui. » que je reprends juste avant que tes lèvres ne viennent s’emparer des miennes. Ma paume se glissant à ta nuque fermement, mes phalanges explorant la base de ta chevelure. C’est un peu nous ça aussi finalement, la glace contre le feu et inversement. J’insuffle la passion sur tes violences, tu assènes l’ordre sur mes chaos. « Pas de combinaison intégrale s’il te plaît. Je tiens à une certaine discrétion. » que j’ajoute avec une moue plus moqueuse. Je n’y étais pas, mais ne t’en fais pas que Cole m’en a parlé. Je me tourne à nouveau vers toi, qui tout à ton habitude est passé à autre chose. « D’ailleurs, tu ne vas pas y aller en tenue officielle non ? » Même si elle fait son effet, elle a ce revers également d’attirer bien trop les regards.

T'es pas quelqu'un qui parle énormément, autant pour ce que tu peux ressentir ou même ce que tu peux penser en dehors de tes idées politiques que tu peux amener de façon purement commerciale. Tu es un orateur, tu as appris l'art de la joute verbale il y a bien longtemps et tu ne t'en lasses jamais. C'est vrai il faut le dire, tu es quelqu'un d'ambitieux, tu veux faire ta carrière, avancer même si tu sais à quel point le feu des projecteurs peut être oppressant. Ton double est comme toi sur énormément de points même si à l'heure actuelle elle ne peut pas s'en rendre compte. Il faut le dire. Aujourd'hui vous êtes plus, un tous assez énigmatique il faut bien le dire. Tu lui parles un peu de la personne la plus proche de toi, Antonacien qui t'as vu grandir, qui t'as vu rire, qui t'as vu être là, être présent pour ta famille. Le drame de ta vie restera la disparition de ton frère sans aucune explications. Et t'as pas eu besoin de lui dire ce que tu as trouvé pour qu'il sache. Tu n'as aucune idée de ce qu'il a pu faire pour que j'ai cette vie aujourd'hui. des choses légales, d'autres moins mais le plus important c'est que tu en es ici et qu'il est en sécurité dans son fief. Tu lui parles de lui présenter tes beaux parents. C'est vrai, Deirdre n'a pas de famille et ils resteront les uniques. Tu les apprécies beaucoup et tu sais ce que c'est que d'avoir une chance comme ça, avoir quelqu'un pour couvrir ses arrieres. Tu sais que ton beau père ne serait pas encore prêt, à te voir avec une autre que sa fille officiellement mais tu sais qu'il sera certainement content pour toi quand ça arrivera parce que chaque Roi mérite sa Reine. Vraiment. Je pense pas qu'ils soient prêts maintenant mais un jour. au moins il y a une chose de bien avec ta brune, elle a de l'éducation et ne risque pas de te faire honte avec une bourde monumentale. Tu te plains alors rapidement de ta nouvelle assistante, ton ombre comme tu pourrais la surnommer. Disons qu'il a du penser qu'elle serait ... à mon goût. parce qu'on connait tous la valeur du mariage dans ce milieu. La perpétuité d'un héritage mais peut être que tu seras celui qui fait un précédent dans ton pays comme le Prince Harry a pu le faire en Angleterre. Tu viens alors à l'embrasser après deux trois douceurs et elle te lance un pique sur ton coté maniaque et microbophobique. Tu la regardes pour reprendre Si il est contagieu on fait comment ? oui, tu partages pas ton oxygène avec n'importe qui surtout dans un hopital, pire qu'un cimetière. Non, je devrais me changer c'est vrai.

Pour toi, parler d’Antonacien, c’est aussi parler de toi. C’est exposer des failles au monde que tu n’as pas envie d’entrevoir. Je peux comprendre. Il y a ces sujets que moi aussi, je n’aime pas évoquer. Mes terres natales, Morrigan et peut-être même lui. Ces fêlures, ces forces, qui nous ont construit. « Tu me le raconteras, si le cœur t’en dit. » Dans un autre temps, à ton rythme, par ces choses que tu égrènes comme tu m’as parlé d’Arthur. Je sais qu’il te faut du temps, et je ne suis pas pressée, puisqu’on a toute notre vie. Et peut-être même que je le rencontrerai un jour, et ce sera un grand honneur. Comme ces beaux-parents, que tu chéris secrètement en entretenant son souvenir à Elle. Sans doute que pour des regards extérieurs, la situation paraîtrait étrange. Mais nous sommes avant tout amis, j’ai appris à t’accepter avec tes qualités, tes défauts, mais surtout ton histoire. Je n’ai pas cette volonté d’en effacer les bosses ou même d’en renier les forces au contraire. « Oui je comprends. » Et je ne suis pas prête non plus alors je ne vais pas m’offusquer de ta réponse. Le simple fait que tu l’envisages me touche de toute façon. On vient à parler de ton assistante que tu détestes, que ton père a choisi. Et je m’interroge sur les raisons. Mon regard se teinte d’une glace bien plus froide. Qu’il envisage ce genre de choses, c’est normal. Mais la démarche ne me plaît pas. Quoi qu’on en dise. « Il s’est trompé faut croire. » Je pourrais toujours lui envoyer ma photo pour qu’il sache, les notes et les accords qui te font vibrer véritablement. Et la gamme est bien plus complexe que cette Dinde analphabète. Je me console de ton baiser, de ces quelques douceurs qu’on s’offre dans nos tempêtes. De toi qui envisages le pire, en bon hypocondriaque et maniaque qui se respecte. « De ce que je sais, ce n’est pas contagieux et si c’était le cas, des mesures barrières seraient annoncées sur sa porte. Sois tranquille. » Je travaille dans un milieu où on manipule sans cesse des organismes potentiellement dangereux, mais quelque part c’est peut-être mieux que tu l’ignores, autrement, tu ne me toucherais plus. Et là, j’ai bien d’autres idées en tête. De ces remèdes bien naturels pour libérer l’endorphine et calmer le stress. « Je peux t’aider si tu veux. » Sourire diabolique aux lèvres, je suis cette sorcière démoniaque, faut pas l’oublier. La seule capable de souffler le feu sur la glace sans la voir menacer de s’effondrer. Mes doigts qui s’accrochent à la blancheur de ton col, pour déboutonner un bouton, puis deux, du bout des ongles, je caresse ta gorge. « Je ne l’ai jamais fait dans un avion. » C’est suffisamment clair et direct pour ta vision De Belgique Schueller ça, n’est-ce pas ?

Tu parles brièvement de la personne qui a fait de toi qui tu es aujourd'hui. Il est ton mentor, un proche, un peu ton père, un ami, un frère, un peu tous ce dont tu as pu avoir besoin. Il a cacher tes sinistres, apaisé tes colères, remis de l'ordre dans ton bordel, un peu tous. Tu en parles toujours avec énormément de respect, de bienveillance, c'est quelqu'un qui compte et tu ne pourras jamais quantifier à quel point. Il t'aime son fils, et toi comme ton père, sans doute même plus. Tu ne rentres jamais trop dans les détails, ils vous regardent et ne sont pas toujours beaux à savoir. Un jour peut être oui. Dis toi juste que je suis qui je suis grâce à lui. il t'a forgé et il peut etre fier tous comme toi. Le sujet part naturellement sur tes beaux parents, personnes extraordinaires dans ce monde, tu t'es toujours entendu avec eux, ils te relient avec ton passé, avec des parts de toi que tu as désormais perdues. Elle reste dans ta tête, dans ton cœur mais tu as terminé ce processus du deuil, tu es passé à autre chose même si elle restera toujours la seule blonde qui a pu compter. Tu leur présenteras ta belle, mais pas maintenant, tu sais ce que c'est, tu sais qu'ils accepteront malgré tous mais la souffrance sera présente et tu préfères les épargner. Même elle. Surtout elle. Quand on tombe dans la spirale médiatique c'est compliqué, on fouille ton passé, on prédit ton avenir et tu n'as plus aucune place à l'intimité. Mais ils savent que j'ai quelqu'un dans ma vie. oui tu le dis quand même et elle est ce quelqu'un. Tu veux qu'elle sache qu'elle compte et que tu es incapable de te passer d'elle. Tu as essayé et nous avons tous vu le résultat désastreux, c'était chaotique et personne n'en est sorti indemne. Tu parles de l'autre godiche bien plus idiote que la plupart des personnes qui ont la chance de te cotoyer. Deirdre semble d'accord avec ta façon de penser. Tu hausses les épaules et tu reprends Il se trompe sur pas mal de choses tu sais. oui il ne te connait pas et ne te connaitra jamais réellement parce que tu ne lui en laisseras jamais l'occasion. Tu l'embrasses un instant et tous s'évade alors que tu te confies un peu sur ton ressenti, son appartenance. Elle te parle de son meilleur ami et de cet endroit plus que maudis. Nous prendrons quand même les mesures de protections de base. oui les classiques, charlotte, masque gants et encore c'est bien léger. Tu parles alors de changer ton costume de cérémonie pour autre chose de plus confortable. Ta belle se précipite pour venir te proposer son aide. Ses doigts se posent sur ton col de chemise et commencer a en défaire les premiers boutons. Sa main sur ta gorge t'éléctrise, ta déesse sait exactement ce que tu veux. Tu attrapes son autre main pour la faire venir sur tes genoux alors qu'elle reprend avec une remarque anodine. Tu mets un léger instant a comprendre : de quoi elle parle. Puis tu la regardes pour reprendre Personnellement ça ne m'est pas inconnu et c'est sans doute un des pires trucs a faire vu le temps. Il va y avoir des trous d'airs. oui, tu restes réaliste en toute circonstance. Tes bras passent autour de sa taille pour la garder proche de toi.

Tu as fait partie de ces enfants qui viennent au monde avec une destinée à accomplir. Sitôt que leurs paupières s’ouvrent sur le monde, le poids de la couronne pèsent sur les épaules. Ce n’est rarement le fardeau des géniteurs, la progéniture confiée à des mains plus expertes qui façonnent le futur souverain de façon qu’il puisse accomplir le rôle auquel on le destine. Mon regard se perd quelques secondes à ton profil, puis ton regard. Cet homme a été déterminant oui dans l’homme que tu es aujourd’hui. Froid, prestant, complexe, mais aussi bien d’autres choses. Je me suis parfois demandé qui tu serais si tu n’étais pas destiné à devenir roi d’une nation. Sans doute plus léger, sans doute plus abordable, car en dessous de l’acier, le cœur est noble. Viendra le temps où je le rencontrerai mais pas encore et de toute manière, je refuse de faire ce type de projets, j’ai un destin à accomplir de mon côté également, celui de me faire un nom, par moi-même. Il aurait été facile pour moi de prendre le nom de mon père : Levinson. Un des géants d’Apple, un nom qu’on respecte, qu’on craint dans bien des domaines, mais je refuse d’agir sous son ombre, le destin ayant voulu que son métier soit également biochimiste, je veux que rien ne puisse nous relier. Aucune envie de porter le poids sur les épaules d’un nom d’une personne qui m’a abandonné pour maintenir les apparences. Est-ce que ce sera ton cas Abélard ? J’aime à croire que non, mais c’est le cœur qui parle pour la raison dans ces instants… Tes beaux-parents eux, ont un nom qui n’a rien à cacher, aucun fantôme dans le placard, aucune activité peu recommandable. Aucun destin funeste. « Et ils ne t’ont pas posé de questions ? » Sans doute que non, dans notre monde, on n’est pas exagérément curieux directement, on se renseigne sournoisement, on envoie des espions et sans doute qu’ils n’ignorent pas mon identité. Puis vient ta nouvelle secrétaire et les desseins nourris par ton géniteur. Cela marque un sourire amer à mes lèvres. « C’est ce que font les pères. » Se tromper ou bien tromper la femme, le monde lui-même. Rien à attendre d’eux, sinon des ennuis ou bien des exigences trop glaciales pour nos chairs. Le sort a puni le mien quelque part. De ses enfants, je suis celle qui excelle le plus, qui lui ressemble également. On appelle cela, le coup du sort. Mes lèvres viennent se pincer alors que tout ceci me donne envie d’insuffler une atmosphère plus légère. L’angoisse de perdre mon meilleur ami, le poids qui pèsent sur nos épaules respectives, notre futur, je veux oublier là quelque part entre les airs. De mes doigts qui viennent s’aventurer à la naissance de ton col pour ouvrir quelques parcelles en bonne effrontée. Des tiens qui viennent attraper ma paume libre pour mieux me hisser sur toi. Le message contraste avec les gestes. Mes sourcils se haussent mais c’est bien l’affront qui s’empare de mes lèvres. « Vraiment ? Quel dommage… » les phalanges continuent leur route, n’en faisant qu’à leur tête pour défaire ensuite quelques boutons, découvrant davantage de ta peau, notamment cette cicatrice commune, parfaitement guérie à présent. Mes lèvres viennent la cueillir doucement puis remontent en douceur jusqu’à la naissance de ton cou. Je n’ai rien à craindre puisque tes bras me retiennent, aucune peur à avoir de me perdre dans le vide quelque part.

Quand on regarde de loin, vous semblez du même bois, du même ciment et de la même grandeur dans vos veines. Quand on y regarde de plus près, on apprend alors que la tienne est plus noble que la sienne et que contrairement à toi, ta dame de pique n'a pas tout eu dès lors de sa naissance. Elle a du se battre à sa facon pour obtenir ses pass-droits, pas de façon toujours très chic à ton avis mais c'est comme ça. Tu sais qu'elle a bossé pour en arriver là et tu sais que c'est tout à son honneur. Elle batit sa propre dynastie. Tu as eu plus de chances si on peut voir ça comme ça. Tu n'as jamais eu besoin de rien, tu as toujours tout eu qui tombait du ciel comme par magie. Tu as été propriétaire de ta première voiture avec chauffeur à 4 ans, tu as ta première propriété à 16 et tu as eu un portefeuille d'actions dès ta naissance. Ton problème a toi c'était d'exister pour toi, de te faire connaitre pour ce que tu es et non pas simplement pour ton nom. C'est bien beau les sites qui te nomment comme un des meilleurs partis d'Europe mais il y a plus. C'est vrai que tu apparais régulièrement avec une mannequin différente. La seule avec qui tu t'es affiché en continue c'est elle, c'était officiel, c'était réel, c'était autre chose qui n'existe plus. Tu sais pertinement que ta belle n'est pas du même arbre et n'accepteras pas les mêmes choses. Elle n'est pas née dans les mêmes codes et pourtant tu sais qu'elle serait prête a beaucoup accepter. Pas spécialement non. oui, ils t'ont simplement demandé si tu étais heureux et tu as dis que tu n'étais pas malheureux en tous cas. Tu hausses les épaules, tu en as assez dis tu penses non ? Tu parles d'Antonacien puis de ton père. A priori c'est dans les gênes d'un père de se planter lamentablement. C'est certainement un peu grâce à lui que j'en suis là aujourd'hui. Mais c'est mon géniteur, mon Roi, mon prédécesseur, pas mon père. parce que tu as eu un exemple bien meilleur qui était maitre de ses émotions. Ton père est apprécié du peuple mais c'est comme tout le monde, derrière le rideau se cache toujours une réalité bien plus sombre loin des flashs. Regarde toi, personne ne connait tes cotés sombres ou très peu et encore, si on fouille encore plus loin on se rend compte que cette colère ne cesse jamais. Tu tiens surement un peu de lui faut croire. Elle parle d'un avion, de le faire dans un avion. Elle passe sa main sous ton col, défait quelques boutons et tu l'amènes sur tes genoux avant de lui dire qu'il y a une tané, les trous d'airs. Cela ne semble pas l'arrêter même si l'avion bouge un peu. Ses lèvres viennent dans ton cou et tu la retiens avant de dire après avoir soufflé un coup Comment te dire. Ca me tenterais. Mais quand ça secoue comme ça j'ai tendance a pas me sentir très en forme. oui, t'essaie d'expliquer mais toujours avec classe.

Nous n’avons pas eu le même parcours c’est une certitude mais l’ambition est une valeur qui nous réunit. Si c’est le prestige d’un nom que tu veux défendre face au monde moi c’est celui du mien que je veux établir. Les objectifs sont différents mais la lutte commune. Et bien que les histoires ne soient pas les mêmes, le milieu dans lequel nous avons évolué a les mêmes valeurs. Une cage dorée emplie de requins et de carnassiers, un monde lisse et opulent aux canines bien plus redoutables parce qu’empoisonnées. Ici, tout est sournois, dissimulé. On apprend à évoluer derrière des façades de marbre, des statures bien trop dignes. On ne dévoile pas le feu, seulement la glace. Dans la rencontre de l’Alter et de l’Ego, nous nous sommes retrouvés. On est de ceux qui ont appris à lire dans l’autre malgré les armures, en dépit des failles. On s’est acceptés après s’être détruit. Je comprends tes nuances par les mots que tu sèmes là où les Autres ne verraient qu’un soldat d’acier et de marbre, un robot au profit de l’humain. Et tu n’as pas besoin de me parler davantage d’eux, déjà mon esprit passe à autre chose. De ce père qui t’est désigné mais que tu ne considères pas comme tel. « Je comprends. » que je rétorque doucement sans chercher à complaire, ni même à compatir. On a eu personne pour nous offrir la tendresse au berceau, seulement des exigences à accomplir. Mais sous l’acier des propos, j’aime trouver un refuge dans la rigidité de tes bras, il ne faut pas croire. C’est ce que pensent les autres et c’est bien autre chose que je vis avec toi pourtant. Je méprise le monde. Je m’en remets à toi et à ceux qui comptent. Et c’est dans une certaine légèreté que je me répands, méprisant l’uniforme du monarque pour en déliter de mes phalanges la rigidité du col. Mes lèvres qui viennent marquer ton torse mais que tu arrêtes avant que je ne poursuive mon assaut. Je me redresse, haussant les sourcils, sans doute un peu trop vexée de ne pas te faire plus d’effet.  « Oh… je vois. » Je pourrais très bien te dire qu’il y a une fois où mon ivresse ne m’a pas empêché de me déverser de la plus horrible des façons sur toi. Mais je ne voudrais pas que ce sombre épisode t’inspire revanche. Je tapote simplement ta poitrine de ma paume, comme pour me reprendre.  « Dans ce cas, tu ferais mieux de te changer rapidement. Tant pis pour le reste. » Je reprends ma place comme si je tentais de reprendre un semblant de dignité. Laissant mon regard évoluer dans l’opacité du hublot, je sens simplement tout ce que je voulais oublier revenir me hanter. Mais peu importe, il faut continuer d’avancer.

Tu as grandi avec ces requins autour de toi tous voulant prendre ta place ou recherchant la moindre de tes faiblesses pour l'exposer. Avec tous ça, tu as appris a garder profondément ce que tu ressentais et tu as eu du mal autant à faire confiance qu'à t'exprimer sur des choses qui te touchent réellement. Mais entre tous ces regards énigmatiques, ta belle a réussi a percer une partie de ta carapace et a creuser plus loin que le playboy que tu peux paraitres. C'est vrai, depuis ta relation avec la couronne du Liechtenstein tu t'es toujours affiché avec des mannequins, des filles de, une différente à chaque soirée et tu te fiches de chacune éperduement. Elles ne sont pas elle. Elles n'ont pas le même regard ni la même saveur. T'es piqué et t'y peux rien faut croire, t'as eu beau luté tous t'as toujours ramené à elle. Tu as réussi a percer son coeur, a percer à jour ses secrets les plus enfouis, les plus personnels et chacun de vous à réussi a se frayer une place dans la vie de l'autre. Derrière chaque homme se cache une femme même si tu sais qu'elle sera toujours bien plus. Vous vous comprenez et vous tolérez les libertés de l'autre. Parce que parfois tu as besoin de ton espace, de ta vie et la réciproque est égal. Vous avez tous les deux une ambition sans limite. Tu parles rapidement de celui que d'autres appelleraient communément leur père. Tu n'as aucun respect pour cette personne mais tu sais que ses relations avec son paternel ne sont pas non plus au beaux fixes. Contrairement à elle tu as eu la chance d'avoir un Antonacien dans ta vie. Elle n'est pas vraiment bien et tu essaies de te complaire à être présent pour elle. Tu sais ne pas être un âne quand il le faut surtout avec elle. L'ambiance se réchauffe et rapidement elle vient sur tes genoux pour ensuite embrasser ton cou et défaire une partie de ta chemise. Tu essaies et toujours avec classe d'éconduire ta belle avec une excuse plus que valable : tu es malade quand il y a des turbulences. Qu'elle te croit sur parole, tu te sens vraiment pas bien quand c'est ça et même si un jour elle a osé te vomir dessus tu ne lui feras jamais cet affront. Elle se relève et part à sa place alors que tu attrapes sa main un instant pour reprendre Tu veux regarder un film pour le temps qu'il nous reste ? t'est pas certain d'en voir la fin mais tu es pret a la laisser choisir ce genre que les filles adorent. Tu te relèves pour retirer le haut de ton costume et passer un polo plus décontracté mais toujours classe et changer ensuite de pantalon. Tu te rassois et tu te reprends Je m'endimanche histoire de passer plus inaperçue. même si soyons honnête, tu ne le seras jamais.