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And we are standing side by side
Ft. Soliman & Ocyllie
C’était une grande première. Je n’avais jamais eu à me plier aux exigences d’un jeune homme et encore moins lorsque ce dernier ne voulait pas finir dans mon lit, mais là je commençais sérieusement à en avoir marre. J’étais au bord des larmes. Voir que mon petit caprice ne marchait pas une seule seconde me donnait envie de lui marteler le torse de coups de poings tout en l’insultant de tous les noms d’oiseaux que je pouvais bien connaître. Je n’avais pas pour habitude que l’on me refuse quelque chose. Il était le premier à s’opposer à l’une de mes envies. Il était le premier à me dire non et pour être franche je ne pensais pas qu’il pouvait me résister de la sorte. Moi qui avait comme l’impression de le tenir par le bout du nez, ou plutôt par la queue étant donné notre situation passée, et qui était certaine de pouvoir en faire ce que je voulais, je venais de découvrir que je me trompais et que, finalement, je n’avais peut-être pas autant de charme, de charisme que ça. C’était à ce moment-là, alors que je me mettais à douter de moi-même et de mes capacités, que Soliman se lançait dans un monologue qui me touchait en plein cœur. Il commençait en parlant du fait qu’il ne pouvait absolument pas dire que je ne lui plaisais pas car sinon il mentirait avant de continuer sur le fait que quelques mois plus tôt j’étais arrivé à le rendre fou et que si je le voulais vraiment je pouvais encore y arriver aujourd’hui sans aucun problème. Mon égo reprenait du poil de la bête un bref instant avant qu’il n’évoque le sujet de son petit ami fraîchement décédé. J’avais envie de lui hurler dessus juste pour ne pas me laisser marcher sur les pieds, mais je ne savais pas quoi lui dire. Je ne savais pas par où commencer. Le voir aussi énervé me faisait peur. J’avais la trouille de dire un mot de travers et qu’il me retourne une gifle monumentale. Mes pupilles se balançaient entre son visage, son torse et le sol. Je ne savais pas vraiment ce qu’il me fallait regarder. Je n’avais pas l’habitude que l’on me blâme de la sorte. La suite de son discours n’était pas tendre, mais ses derniers mots me faisaient lever la tête vers lui. Un blanc s’installait quelques instants entre nous avant que ma voix ne s’élève dans la pièce. Je venais m’excuser pour toutes les choses qu’il me reprochait et, bizarrement, pour une fois je pensais réellement ce que j’étais en train de dire. Soliman ne tardait pas à me dire que je n’avais pas à être désolé et ma réponse ne se faisait pas attendre : « Bien sûr que je dois m’excuser. Encore une fois j’ai joué les égoïstes sans même me soucier de tes pensées alors que tu comptes beaucoup pour moi. Notre relation n’est peut-être pas au mieux de sa forme depuis que … tu m’as, en quelque sorte, abandonné pour Liam, mais je n’ai vraiment pas envie de te perdre, même s’il ne doit plus rien y avoir entre nous, sexuellement parlant bien entendu. » que je disais d’une voix assurée. Il y avait une part de vérité dans ce que je venais de dire, mais il y avait aussi quelques sous-entendus. Je ne comptais pas m’arrêtais là. J’avais envie de le mettre dans mon lit une nouvelle fois et j’y arriverais même si cela devait prendre des mois et des années. Un air mutin s’installait sur mon visage après que je lui ai demandé de quoi il parlait lorsqu’il évoquait le fait d’aller plus loin et qu’il m’indiquait que je savais très bien de quoi il était en train de parler. D’un signe de la tête je lui répondais que non tout en l’accompagnant d’une phrase dite sur un ton enfantin : « Et si tu me donnais un indice. » J’avais envie de jouer jusqu’au bout et il était tout bonnement hors de question qu’il n’entre pas dans mon jeu. Et puis finalement nous nous mettions à jouer comme deux enfants. Coups de coussin. Gloussement. Le jeune homme finissait par me sauter dessus, me faisant tomber sur le lit, pour s’attaquer à une chose que je détestais, les chatouilles. Un rictus amusé s’échappait d’entre mes lèvres alors que je poussais un petit cri tout en me tortillant dans tous les sens, essayant d’échapper à cette torture amicale. « Arrête … Arrête … Non … Sol … Arrête où je hurle que tu tentes de me violer. » Ma phrase était entrecoupée par de petits rires qu’il arrivait à m’arrachait grâce à ses doigts s’aventurant sur mes hanches, mes côtes, mon cou. Au bout d’un certain temps, j’arrivais à attraper les mains du garçon et je posais sur lui un regard provocateur : « Et maintenant tu fais quoi ? »
© Belzébuth
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