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Les festivités de Noël étaient enfin passées, tout était plus calme ici à Boston avant la grande fête pour la nouvelle année. Je ne savais pas encore ce que je ferai à ce moment, j’avais bien d’autres préoccupations, cette année avait été un tel tourbillon que je me sentais complètement vidée. Détruite au milieu de mes ruines éparses, je tentais tant bien que mal de me reconstruire, de donner un sens à tout ce chaos un pas après l’autre. Connor était parti. Il nous avait demandé à Izzy et moi de reprendre le Nephilim en son absence. C’était une responsabilité bien lourde alors que mon doctorat se terminait dans quelques semaines mais je ne pouvais pas lui refuser. Connor avait été là au moment du départ de Ares, il avait été cette présence, cette moitié sur laquelle j’avais pu compter et il me manquait chaque jour. Je sais que nous partagions cela avec Izzy et que son départ nous rapprocherait car nous l’avions en commun. Nous voir, reprendre l’affaire, c’était une façon symbolique de le garder encore avec nous. Mes billes absinthes glissent sur l’endroit familier, quelques pas accompagnent mes contemplations alors que j’attends la jeune femme depuis quelques minutes seulement. Nous avons choisi un lieu neutre pour nous retrouver et j’ai tout de suite pensé à cet endroit qui invite au calme. Je suis persuadée que Connor l’aimerait lui aussi. Mes poings se serrent en silence, j’ai tant perdu ces derniers temps que c’est parfois difficile à affronter. Mais j’ai trouvé aussi de précieux alliés sur qui je peux compter et surtout j’ai retrouvé mon meilleur ami, mon alter ego, qui n’approuvera pas sans aucun doute ce projet. Peu importe, ce ne sera pas la première fois, ni la dernière. J’ai cette obstination dans mes veines de préserver ma liberté. Un regard en arrière m’indique que tu es là Izzy et je me retourne tout en te regardant arriver sourire aux lèvres. Machinalement, j’ouvre mes bras pour t’accueillir contre ma personne. Rapprochées par nos blessures, par ce départ, je me recueille quelques instants contre toi avant de me reculer pour t’admirer, tu as toujours été une femme magnifique douce et forte. Un contraste que j’apprécie particulièrement. « Comment vas-tu ? » que je demande sincèrement. Parce que peut-on se remettre réellement de ça ? Nous n’avons pas vraiment le temps de nous poser la question mais simplement nos devons continuer à avancer malgré les failles qui progressent.
@Izzy Bulger
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