parlons avenir, mon ami. | ft. alex ralston

parlons avenir, mon ami.
★ ─ w/ @Alex Ralston

on me reprochait souvent d'être une pipelette. même lors de mes missions spéciales, et des missions discrétions. j'étais incapable de fermer ma bouche, pour la simple et bonne raison que j'aimais vivre. en fait, j'étais curieux de tout et j'aimais beaucoup apprendre de mon prochain. ajoutez à ça une touche d'humour un peu graveleux et ça vous donne un gars qui sait pas se tenir. j'ai toujours été comme ça, et c'est vrai que ça n'allait pas changer.
alors quand on parle de mes origines, évidemment, je dois en parler. pas beaucoup mais suffisamment pour instruire, autant que j'aimerais qu'on m'instruise encore les cultures du monde. ce n'est pas parce que j'approche la quarantaine, que je sais tout sur tout. « ok, je t'apprendrai si tu m'apprends aussi un peu du folklore irlandais. » que j'annonce en haussant un sourcil avec un sourire qui scelle le pacte de connaissance.
mais nous enchaînons d'abord sur autre chose, les copies et la montagne de travail qui va m'attendre pendant les fêtes de fin d'année et je ris. bon il a raison, je cherche mais c'est mon métier aussi et qui ne râle pas de son boulot, sérieusement ?
et c'est là qu'on en vient à parler de son futur, je suis curieux de savoir dans quelle direction il souhaite aller. mais j'ai l'impression de le perdre quand je le lui demande. comme si le chemin était encore un peu trop flou pour se prononcer. et ils étaient beaucoup dans ce cas là, il ne fallait pas y voir une honte ou un complexe. c'est là que je propose de voir le service informatique, mais ça semble l'impressionner. à croire que tout ce que je fais impressionne. je devrais penser à enlever mes muscles, me mettre une perruque et des lunettes... juste pour voir si ça change l'image que l'on a de moi. « tu te sous-estimes, tu as le talent nécessaire. puis on vient tous de parcours différents, certains ont été au MIT, d'autres viennent du milieu militaire, et d'autres viennent de reconversion. »
je lui raconte mon parcours, d'où je viens, qui j'étais à son âge. omettant le mariage et tout le tintouin, car ce n'est pas ce qui nous intéresse là.
néanmoins, on ne peut nier qu'il faille ouvrir le bal des petites-amies, c'était l'âge et peut-être qu'elle aurait pu être dans le pôle informatique, mais non pas de copine. « boarf, ça viendra, t'as le temps. » que je dis en buvant mon café d'un trait. « hm. » il en pose pas mal des colles. « je dirais qu'il faut suivre son instinct, si tu n'es pas heureux, n'aies pas peur de tenter quelque chose de nouveau... une passion, une envie. de tester aussi, c'est important de tester pour toucher du doigt ce qui pourra te motiver à te lever tous les jours. » je lui souris. « tu as quoi comme passions ? »

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★ ─ w/ @Daryl Nicholson

C’était cool malgré tout de passer du temps avec toi. T’étais ouvert d’esprit et t’avais surtout la discussion facile. De toute évidence, t’étais bien plus sociable que moi, ça allait sans dire. De base, je l’étais aussi mais là, ça se voyait clairement pas. Disons que parler de choses personnelles, c’était pas mon fort. J’étais pas de ceux qui ouvraient leur coeur comme on pouvait ouvrir un livre. Mais tu l’avais bien remarqué de toute façon. « Je… connais rien au folklore irlandais » t’avouais-je en rigolant. Est-ce que tu penses vraiment que je suis irlandais ? Mon accent n’avait rien à voir pourtant, je comprends pas. Tu devais simplement avoir un problème auditif, voilà tout. « Mais je peux t’apprendre certains folklores écossais. Et tous les secrets de Hogwarts aussi » Et je riais de nouveau, avant de me calmer. Tu cherchais encore à me valoriser alors que je n’avais pas forcément les compétences pour. Je me dis que ça doit venir de ton statut de prof. Après tout, ton métier est de faire en sorte qu’on en ait un qui nous plaise, avec tous les bagages possibles en poche. « Ouais… » Ça changeait pas grand chose à mon état d’esprit, mais advienne que pourra. Tu finissais par me confier toute ta carrière professionnelle, assez impressionnante je dois dire. Tout comme toi d’ailleurs. Le personnage que tu pouvais être m’intimidait, en connaissance de cause pourtant. Tu étais loin d’être l’image que tu renvoyais. Mais j’y pouvais rien, c’est comme ça. « Ouais, on verra ça aussi » Je n’étais pas forcément très dragueur et les quelques personnes qui me plaisaient ont fini par s’éloigner de moi assez rapidement. Pas faute pourtant d’essayer de les retenir. Mais bon. Je cherchais encore la sagesse en toi, et tu cherchais tes mots, encore une fois. M’aider oui, mais à quel point ? « L’art… les jeux vidéos, le cinéma… tout ce qui est culture pop en fait, c’est pas vraiment des passions mais j’aime bien. C’est pour ça que je suis dans l’informatique d’ailleurs » Je buvais un peu de mon café avant d’enchainer. « Je sais, je suis le stéréotype même du geek »

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★ ─ w/ @Alex Ralston

ne dit-on pas que le ridicule ne tue pas ? heureusement que ce proverbe s'adresse tout particulièrement à moi, parce que vous dire combien je me sens un peu con quand je me rends compte que l'écosse et l'irlande c'est pas la même chose... c'est peu de vous dire que j'ai envie de m'enterrer sous pied sous terre.
mais par chance, je savais parfaitement jouer les idiots ingénus qui font exprès de faire des blagues idiotes... ou alors c'est simplement alex qui me pardonne ces quelques lacunes qui compensaient avec ma trop large connaissance informatique.
on ne peut pas être bon partout, hein ?
l'entendre rire me fait rire aussi. « roh le boulet ! » que je dis en ne pouvant m'empêcher de rire de moi-même. « faut que je revois ma géographie. » il confie qu'il peut m'apprendre, du coup, le folklore écossais et ... les secrets d'hogwards. « harry potter se passe en écosse ? » j'ai un moment d'absence. lydia me tuerait d'en douter, mais pourtant je ne peux m'empêcher de lui confier ce que je croyais. « je pensais que ça se passait à londres... » je me mets à rire. « décidément, j'ai des classiques à revoir. »
c'est décidé ce soir, on se fait un marathon harry potter avec ma cadette.

on parle d'avenir, de présent. et je sens sa réticence, ce drôle d'air à se dénigrer. à sous-estimer sa valeur, mais ça ne sert à rien de devoir trop lui faire comprendre que je crois en lui plus que lui-même, il semble le comprendre. et sans vraiment capituler, il laisse la porte entrouverte pour cette chance si je décide de vraiment la lui donner. et ça, c'était déjà un bon en avant.
les amours pour savoir si tout allait vraiment bien de ce côté là, car souvent, à ces âges là en tout cas, il y avait des baisses de morale et de motivations... des peines de cœur, des déceptions... on en connait tous.
et si tel avait été le cas, je me serais dit que la tête était surement partie dans cette direction, d'où les étourderies. mais non, ça ne semble pas être ça non plus... ou alors il le cache.
en soi, je ne suis que le professeur. il n'a rien à me confier et je n'ai pas à lui tirer des informations non plus. je me sens juste inquiet.

alors vaut mieux parler passion et je comprends vite le profil type d'alex. je comprends mieux cette réticence à parler de lui. « et on adore. » que je dis en riant. « tu me croirais si je te dis que j'aime les licornes ? » je hausse les épaules. « es stéréotypes n'existent que pour ceux qui ont besoin d'étiquette pour parquer leur monde. je trouve plutôt que tu as le profil du mec passionné, légèrement introverti et qui a besoin d'un coup de pouce pour se rendre compte qu'il est bourré de talents. »

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Forcément que j’avais le smile sur le visage quand je me rendais compte que tu étais totalement une brêle en géographie. C’était drôle de voir que tu pouvais ne pas être si… parfait. Dans ma tête tu l’étais pourtant. Mais là non, et ça te rendait un peu plus accessible d’un coup. C’était une sensation étrange. Comme quoi, l’erreur est humaine. « Ouais ouais, en fait c’est tout ce qui est ville qui se trouve en Angleterre, à Londres. Mais le reste c’est en Écosse » Et là, j’étais trop fier de pouvoir t’apprendre quelque chose. Mais au moins, tu me faisais oublier un peu certains aspects de ma vie… Pas si longtemps cependant, vu qu’on repartait dedans un peu trop vite. En fait, ce qui semblait le plus t’intéresser à présent, c’était mes différentes passions. Pour le coup, j’en avais pas vraiment, c’était plus des hobbies que des passions. Tout ce que bon étudiant en informatique fait quoi. L’art, les jeux vidéos, la culture pop en règle générale. Tout ce qui nous fait passer “cool”. Mais bon, c’était des choses que je faisais surtout par habitude et par effet de masse. Je ne sais pas tellement ce que je veux, ce que je cherche et ce que je veux devenir. Et c’est là que les choses se compliquent. Je riais à l’unisson avec toi avant de t’écouter t’étendre sur tes goûts et sur ton avis sur les stéréotypes. « Les licornes c’est la vie » Tu n’imagines même pas le nombre de gens qui vouent un culte à ces créatures imaginaires. Enfin, possible que si en fin de compte. Et même que tu serais admin du forum longlivetheunicorns.com. C’est possible ouais, je n’en savais pas plus sur toi après tout. « Les stéréotypes ont un côté rassurant dans le fond, on est comme ci, on est comme eux, on a un groupe communautaire auquel s’identifier. » Même si en vrai, je n’ai pas vraiment besoin de ça, bien que j’ai quelques blessures qui m’ont bien marqué et qui m’ébranlent plus que je ne peux l’admettre. « C’est quoi du coup tes étiquettes à toi ? Juste par simple curiosité » demandais-je, réellement intéressé, avant de finir mon café.

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★ ─ w/ @Alex Ralston

alors là, je sais que ma fille me tuerait pour avoir osé douter. d'avoir émis l'hypothèse que tout l'univers de harry potter ne se passait qu'à londres. sans doute m'aurait-elle même échanger contre un papa plus à la page... et je ne lui en aurais pas voulu. c'est pas faute de l'entendre parler de cette saga tous les jours.
j'avais même prévu de l'emmener à universal studio park pour ses vingt-et-un ans. mais pour le moment, j'étais surtout en train de bien noté que ça se passe à londres, oui, mais surtout en écosse. don le château et pré-au-lard c'est en écosse. le reste à londres. c'est compliqué mais je veux bien faire l'effort de m'en rappeler. « je note. » pour ne pas être le plus mauvais papa du monde. mais je ris volontiers de certaines de mes incompétences.
malheureusement... ou plutôt heureusement, on ne pouvait pas être bon partout. et ça me permettait d'apprendre encore, tous les jours, auprès de tout le monde. comme quoi, l'humain avait une capacité incroyable d'apprentissage. rien n'est acquis, tout est à découvrir.
nous parlons de hobbies, de passion, de futur... tout ce petit trémolo qui pourrait m'apprendre à mieux cerner alex.
bien qu'il semble toujours aller bien, de construire doucement sa vie, il semblait perdu. perdu et très humble. peut-être un peu trop, à se dénigrer ? en tout cas, je me rends vite compte qu'il a de la répartie, des aptitudes, des connaissances... et même s'il semble considérer ces choses là comme banales, moi je note. je note tout.
surtout qu'il aime les licornes, surement le plus important. « bon point. » que je dis en le pointant du doigt avec un clin d’œil. « A++ pour la prochaine note grâce à ça. » riant en finissant mon café, je pose le gobelet un peu plus loin sur la table, croisant les bras.
j'écoute son point de vue sur les étiquettes et je hoche la tête. je n'ai jamais trouvé ça rassurant, mais c'est un point de vue intéressant, je n'avais jamais pris la peine de voir ça sous cet angle. « tu vois, comme quoi c'est important d'échanger, je n'aurais jamais cru que ça puisse être rassurant. » étant de ceux qui déplorent ces étiquettes. « moi ? » que je demande en haussant les sourcils. « ouh là. » je pars en pleine réflexion. « l'étiquette du féru de sport qui n'a surement rien dans la tête. » je ris. « ou de la grosse brute. » je secoue la tête. « j'ai toujours fait peur, c'est quand je souris que les gens s'adoucissent. » ce qui était un bon point pour moi, vu que je souriais tout le temps. « ou le chat. » que je dis en caressant la bête. « et toi, tu te mets l'étiquette que du geek ? »

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★ ─ w/ @Daryl Nicholson

C’était le choc générationnel et pour le coup, ça me faisait plus rire qu’autre chose que de te voir te planter en beauté. Tout ne se passait pas qu’à Londres, sinon les étudiants de Poudlard n’iraient pas prendre le train à King’s Cross. Et ouais, c’était de la logique même. Faut croire que les années ne t’ont pas aidé en fin de compte. Quoiqu’il en soit, discuter avec toi était assez facile et qu’importe le sujet, ça partait assez loin assez rapidement, je l’admets. Et quand on parlait des geeks, des différents sujets qu’on pouvait aimer en tant que tel, les licornes tombaient sur le tapis et forcément, ça m’étonne un peu venant de toi, mais pas tant que ça. Et un sourire élargissait mon visage quand tu me promettais presque une bonne note assurée pour le prochain exam. « Je prends note, j’oublierai pas ! » En vrai, tu sais pertinemment que ça me gênerait plus qu’autre chose. Preuve étant, j’avais refusé de modifier ma copie tout à l’heure pour une simple question de favoritisme. En aucun cas j’accepterai une super note pour avoir dit que j’aimais les licornes. « C’est aussi un truc de génération, je sais pas » Mais ce genre d’étiquettes persiste depuis la nuit des temps alors ça dépend des gens, mais ça a du toujours avoir un effet rassurant, je dois l’admettre. Moi, ça me rassure en quelque sorte, perdu comme je suis. Ca me donnait envie de savoir quelles pouvaient être les étiquettes que tu te mettais sur le front, pour te décrire aux autres personnes. « C’est vrai que tu es assez impressionnant au premier abord. Un peu comme Schwarzenegger. J’ai cru au début du cours qu’on allait tous mourir, les têtes écrasées comme des pastèques » Et je forçais le sourire pour pas que tu me juges par ce jugement émis en début d’année. « Mais t’es la bonne surprise, sûrement mon prof préféré. Et pas parce que tu m’offres des cafés » Je ris avant de regarder Macaron. T’étais vraiment à part. « Mh… Je sais pas trop. Je suis sociable, mais maladroit. J’fais des mauvais choix, je suis pas populaire… Je vois pas quelle autre étiquette porter. Je suis assez atypique comme mec en vrai » Quand on y réfléchit tout du moins.

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je ne vais pas mentir que j'avais cette image de gros balourd à qui il n'était pas facile de faire confiance. au premier abord, on pensait que j'étais ce fameux méchant dans les films d'action. ceux qui pulvérisent des voitures en lançant des bombes à qui veut le plus de spectacle. on pensait aussi que je n'avais rien dans la tête, parce que les muscles, c'est connu, ça pompe des neurones. il va falloir qu'on m'explique cette drôle de légende urbaine car elle avait pas mal été utilisée depuis que j'étais professeur.
mais comme je l'avais aussi précisé, il suffisait que je sourisse pour que les aprioris s'effacent, laissant place à un élan de sympathie certain.
surement parce que j'étais ce vrai gentil, ce véritable gros nounours. qu'en apprenant à connaître, on se rend vite compte que l'habit ne fait pas le moine. j'étais de ceux jugés mais qui ne jugeaient jamais.
j'étais de ceux qui détestaient ces foutus étiquettes. ma cadette ayant eu une vie compliqué respire l'amour, amoureuse des femmes et naïve à se perdre dans le monde des bisounours, alors qu'à contrario mon aînée était plus tranchante, plus terre à terre, ne laissant la deuxième chance que si elle estime que c'est mérité.
aucune ne peut porter d'étiquette... mais je comprends ce besoin de fondre dans un groupe. de toute façon, je ne suis personne pour lui dire ce qu'il doit penser ou non. s'il se sent bien dans cette catégorie de personne, c'est qu'il y a sans doute sa place.
j'aurais préféré qu'il évolue sa propre valeur, qu'il sache qu'aucune case ne pourra vraiment le représenter : il est unique.

« j'ai rencontré schwarzy. » que je dis en riant, attrapant le gobelet dans mes mains. et je rigole. « des mauvais choix on en fait tous, alex. » que je dis en poussant ma chaise pour me lever. « c'est ce qui nous rend humain. » les erreurs et la capacité d'apprentissage. d'apprendre des erreurs, certains chuteront plus que d'autres, certains utiliseront ces blessures à mauvais escient, mais on passe tous par là. « on est tous unique. » à sa façon. on marque le monde des autres d'une certaine manière. « et la preuve est que tu es atypique, tu as marqué mon esprit. » que je dis en tapotant mon index sur ma tempe. « allez, la journée est loin d'être terminée. » que je dis en reprenant le chat sur les épaules. « j'ai des copies à corriger, paraît-il. » que je moque en pensant aux nombreuses heures à m'arracher les... ah bah non, je n'en ai pas. du moins à soupirer assez bruyamment pour entendre aubrey râler et la musique de lydia augmenter d'un cran.
je prends le gobelet d'alex que j'enfile dans le mien pour le jeter comme au basket. « dunk ! » que je dis en sautant à côté. « et hop, ça c'est une bonne journée qui se finit en beauté. » tapant sur l'épaule d'alex, je lui fais un signe de la main. « bonnes fêtes. » un clin d’œil, et je m'évanouis dans les couloirs.

FIN DU RP

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