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Je coupe mon téléphone en prenant le 4x4 rouge posant macaron sur le siège avant dans sa cage en mettant la ceinture sur le petit valisette. Il n'arrivera jamais rien à mon chat, moi vivant.
Content que nous mangions pizza, je me prépare à une soirée pyjama avec mes filles du tonnerre.
Aussi je passe vite fait au supermarché pour prendre de quoi faire notre cheatmeal du mois. Bien qu'elles mangent ce qu'elles veulent, ce soir là, c'est celui où c'est moi qui décide ce qu'on mange.
Aubrey était d'accord pour faire des pizzas, donc même si on avait de quoi faire à la maison, je voulais qu'on manque de rien... et encore moins qu'elle me refasse sortir.
Donc je prends un caddie, pose macaron sur mon épaule et salue le vigile à l'entrée.
Je prends du poulet, du bœuf, du jambon, des pepperonis, des poivrons, des tomates, du basilic, du persil, du curry, de l'ananas, du thon, du saumon... des aubergines, des courgettes, de la patates douces, et du soda light, de la limonade, du coca, du jus d'orange et de raisin, des glaces hagendaas, des marshmallow, des bonbons... du chocolat à foison.
Et je pense qu'on est pas trop mal. Je paie le tout et direction la maison.

Je pose les courses sur l'îlot central de la cuisine et mets au congélateur les glaces, les sodas au frais ainsi que les viandes, laissant les légumes sur le centre.
Une douche et une chason des années 80 plus tard, je suis en pyjama rayés bleu avec mon tshirt Captain America, et des chaussons licornes qui couinent chaque fois que je marche. Macaron dort sur le canapé et je me pose juste à côté allumant la télé, prenant mon téléphone pour regarder l'heure.
Elles ne devraient plus trop tarder. Je baille sans me couvrir la bouche, et rugis comme un lion ce qui fait soupirer le chat et me fait rire alors que je passe les émissions idiots sur MTV.



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La famille Nichoslon

Cheatmeal


J’avais envoyé un SMS à Lydia pour qu’on se retrouve après notre cours pour rentrer ensemble.  Ce soir, c’était soirée pizza et je comptais bien me dépasser une nouvelle fois. Mon père s’occupait de tous les ingrédients dont j’avais besoin. Toujours là pour nous faire sourire et répondre à nos moindres caprices. Par chance nous n’étions pas ingrates et plutôt reconnaissante de tout ce qu’il faisait pour nous.  Lydia était plus démonstrative que moi. Sous mes insultes et mes airs grognons par moment, je l’aimais très fort. Et par chance il le savait très bien. Je me dirige vers le pavillon des arts. Ma sœur a toujours eu cette fibre artistique et c’est ce qui la rend magique. Moi, j’ai trop les pieds sur terre pour comprendre son art et m’abandonner à ce genre de choses. Mais je veux bien l’encourager parce je sais que ça la rend heureuse. Je vois sa petite tête blonde sortir de la classe. «Viens blondie ! Je t’attends depuis trop longtemps déjà.» Je lui fais un grand sourire avant de lui prendre sa main en l’entrainant dehors alors qu’elle a peine le temps de mettre son manteau. On rentre dans notre voiture commune et on file à la maison en chantant à tue-tête. Je rentre en trombe dans l’appartement. «On est rentré !.» Comme si j’avais besoin de lui mentionner, je parle déjà assez fort. Le chat se lève au même moment et vient se frotter sur mes jambes puis sur celles de Lydia. Je fais une grimace.  «Stupide bête à poil !» Je le tasse légèrement de mon pied avant de me diriger vers la cuisine pour vérifier tout ce qu’il avait acheté. «C’est parfait. Je vais pouvoir en faire pour tout un régiment.  » Je m’attarde déjà à couper les légumes. «Restez dans le salon pendant que je m’occupe de tout. » Je les menace de mon couteau en rigolant avant de le déposer et de pousser Lydia vers le sofa.
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@Daryl Nicholson @Lydia M. Nicholson
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Aujourd'hui c'était soirée pizza. J'étais heureuse de finir les cours même si j'avais encore réussi à finir après la sonnerie. Je voulais absolument finir d'ombrer le dessin que j'avais en cours pour n'avoir plus que les points de lumière à faire demain. Le cartable sous le bras. Les feuilles à moitié rangée. Un crayon dans les cheveux pour faire tenir mon chignon et j'étais partie pour rentrer avec ma sœur. Je savais que j'étais en retard. Mais comme d'habitude. Elle le savait depuis le temps que je n'étais jamais à l'heure. Je souris en la voyant. J'étais toujours heureuse de la voir. Tout comme mon père. Main dans la main en direction de la voiture. On chantait comme des bien heureuse dedans sur le chemin de la maison. J'adorais passer ce genre de moment. Toujours plein de légèreté. De joie. Je suis Aubrey quand elle rentre dans la maison. Je dépose mes affaire en vrac dans l'entrée. Enlevant mes chaussures en vitesse et courant vers le canapé. Pour m'étaler à côté de Papa. Lui passant les bras autour du cou et lui déposant des baisers sur sa joue. Roucoulant. J'étais tellement heureuse de le revoir après cette journée. Comme tout le jour en fait. « Je vais me changer je reviens!» Sans attendre plus longtemps, je me dirige vers ma chambre. Troquant mon jeans et ma chemise contre un jogging et un large t-shirt. Avec des pantoufles en petit monstre violet. Je me repose sur le canapé sans demander si Aubrey avait besoin d'aide. Je n'étais pas vraiment douée en cuisine et je savais qu'elle aimait être seule dans son affaire. « Comment s'est passé ta journée mon petit Papa ?» Que je lui demande tout en me reposant à côté de lui prête à faire cette soirée tranquille en famille.



@Aubrey Nicholson @Daryl Nicholson
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Avant même qu'elles ouvrent la porte, j'entends déjà Aubrey qui parle trop fort derrière la porte. Un jour, les voisins porteront plainte pour tapage nocturne uniquement parce que ma fille parle sans s'entendre. Je souris en coin en les regardant débarquer, toutes les deux sublimes, comme d'habitude. Aubrey précise qu'elles sont rentrés, des fois que je sois trop gâteux pour m'en rendre compte. Je ris. « J'ai entendu. » Mais mon rire laisse vite place à l'agacement quand je la vois donner des petits coups pour essayer de se défaire de Macaron. « Pas de coups, on en a déjà parlé. » que je dis en regardant mon chat puis elle en fronçant les sourcils. « Tu ne l'aimes pas mais lui t'aime, alors sois plus douce. » défenseure des femmes mais pour les animaux, on repassera. Au moins, elles ne me tannent pas pour avoir un chien, ouf.
Mais réprimander Aubrey, c'est comme pisser dans un violon : ça sert à rien. Donc je laisse vite tomber, oubliant moi-même le pourquoi je me suis offusqué. Je lève le pouce en l'air quand je la vois découvrir les courses et souris. « Meilleure daddy du monde ou pas ? » que je dis en riant. En attendant, ma cadette vient vite me rejoindre dans le canapé et je l'enferme dans mes bras pour lui faire le câlin de la mort qui tue, recevant ses bisous comme la grâce de dieu. Je ne leur demanderai jamais de m'être redevable, seulement d'être heureuse.
et d'un peu toujours m'aimer, mais ça c'est mon souhait égoïste.
Un hochement de tête après l'affirmation qu'elle allait revenir changer, j'en profite pour me lever faire un bisou à ma plus grande déjà en plein service. « tu veux pas te décontracter avant de faire tout ça ? On a le temps. » que je dis en haussant les épaules. « t'as à peine enlever ta veste. » que je dis en riant, lui attrapant les épaules pour faire un semblant de massage pour la détendre. « C'est soirée famille ! No stress, la pucinette ! »
Mais vu le regard, je m'en retourne rapidement à mon canapé en regardant les anniversaires de riches gamins. « j'ai compris, je bouge pas ! » que je dis en levant les mains innocentes en l'air, tenant la télécommande.
Lyly revient et je lui souris. On était vraiment pareils tous les deux. « Bien, j'ai un élève un peu difficile dans ma classe mais il me fait beaucoup rire. » que je dis en parlant de Lachlan. « dommage qu'il sèche la plupart des cours. » je ris en posant les pieds sur le canapé, du mieux que je peux avec la grandeur de mes jambes. « Et toi, ma puce ? » je finis par donner un coup de licorne à son monstre violet. Un haussement de sourcil, les lèvres pincées. « Ready for the fight ? » que je chuchote pour éviter qu'Aubrey nous engueule tout de suite, plissant les yeux plein de défi.


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C'est vrai que je pourrais faire un effort pour ce petit chat. Mais il prend déjà trop de place dans ma vie et dans celle de mon père. Et en plus il fout du poil sur tous mes vêtements. Et ce n’est pas comme si je l'avais poussé contre un mur. J'agite ma main dans les airs en tournant le dos en faisant mine que je n'écoutais déjà plus. «Yes meilleur daddy du monde je dois te le reconnaitre pour une fois. » Il était le meilleur sans hésité, même s'il me faisait honte par moment, je ne le remplacerais pour rien au monde. Tout comme Lydia qui rentrait dans son jeu déjà enfantin dans le salon. Les menaces ont rapidement raison de mon père quand il retourne vite vers le salon après m'avoir proposé de me détendre un peu. Une pause ? je ne connais pas le sens de ce mot. Mais c'est vrai que j'avais oublié de retirer ma veste.«C'est bon restez là vous êtes des amours ! » Je rigole en retirant ma veste et la déposer dans le placard de l'entrée avant de retourner à la cuisine. J'entends la conversation qui se déroule au salon et comme à l'habitude je me gêne pour pas ajouter mon grain de sel. «Moi ça ferait longtemps que je lui aurais demandé de dégager.» Et c'est pour ça que je ne suis pas professeur, car je n'aurais pas la patience pour avoir des élèves qui n'écoutent pas pendant mes cours, alors qu'ils sont libres de choisir d'y être ou pas. «Tu penses que tu vas tenir une année complète à Harvard ?» Je le taquine un peu sachant très bien qu'il adore son travail. Je m'étais fait à l'idée tranquillement à le croiser dans les couloirs. Et il avait appris à me laisser mon espace. Après tout, j'étais une adulte à présent et plus l'adolescente rebelle qu'il avait rencontré il y a bientôt quatre ans. Je ne porte plus attention à ce qui se passe au salon. Les légumes bien coupés, je commence à assembler le tout, cherchant à faire des combinaisons toujours plus intéressantes les unes que les autres. «Vous allez vous régalez !»
AVENGEDINCHAINS




@Daryl Nicholson @Lydia M. Nicholson
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J'aimais tellement passer des soirée avec Dada et Aubrey. Même si parfois j'avais encore de la peine à la comprendre et à l'apprivoiser. Notre relation s'était déjà améliorée avec le temps. Et quand à Daryl. C'était le père parfait. Je m'entendais tellement bien avec lui. Je ne le changerais pour rien au monde. On était les deux enfants intenable de la maison. Et les rires remplissaient chaque pièce avec nous deux. Aubrey n'avait même pas pris le temps de se poser un moment dans le salon qu'elle était déjà en train de cuisiner. Je l'admirais pour ça. Parce que je n'arrivais pas vraiment à faire des plats aussi bon que les siens. Même mes pâtes n'étaient pas aussi bonnes que les siennes. Je lui demanderais de m'apprendre un jour. Si elle a la patience de le faire…Chose dont je doute. J'écoute Papa me raconter son histoire sur son élève. La remarque d'Aubrey me semble exagérée. «Je pense qu'on devrait lui donner une chance. Tout comme toi et moi en avons eu une. Non? » Il n'y avait aucune pointe de méchanceté dans ma voix. Mais je voulais juste qu'elle se rende compte que tout le monde n'a sûrement pas une vie comme on a nous maintenant. Et qu'il est peut-être dans une phase difficile comme on l'a vécu nous avant aussi. Mais ces pensées s'échappent vite de ma tête quand une licorne vient taper dans mon monstre. « J'ai bien avancé dans mes dessins. J'ai aussi aidée une copine de classe à comprendre les proportions des visages en portait. C'était une bonne journée! » Je lui souris tout en lui rendant son coups de pantoufles.
« Ready!» Je me retenais de rire. Pour ne pas qu'Aubrey nous demande d'arrêter directement. De nous trois elle était la plus sérieuse. La plus adulte. Mais c'était tellement drôle de pouvoir jouer les enfants encore et encore. Mon monstre violet vient taper la licorne qui est sur le pied de Daryl. Je savais très bien comment ça allait finir. On commence par une bataille de pantoufle et on va finir par une bataille de chatouille. J'essayais de bloquer un de ses pieds entre les miens. Même si c'était peine perdue. L'important c'était d'essayer non?



@Aubrey Nicholson @Daryl Nicholson
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La télé en fond et les instruments de cuisine qui s'entrechoquent déjà, j'aimais quand la vie résonnait dans la maison. je redoute beaucoup le jour où elles me quitteraient pour vivre leur propre vie. je serai terriblement malheureux, et je pense que je perdrai le sens de ma vie, j'espérais rebondir et j'occultais ce futur avec des œillères bien adéquates. en attendant il n'en était pas question, je n'avais pas besoin d'y penser.
je pose mon bras sur le dossier du canapé pour regarder Aubrey s'affairer dans la cuisine alors que ma plus jeune venait déjà me rejoindre dans le canapé. je parle de lachlan en spécifiant qu'il était souvent absent mais tout de même intéressant. la décision radicale d'aubrey me fait sourire. elle sait très bien, que même si elle me le dit, ce n'est pas l'idée que j'ai en tête. mais elle avait besoin de s'exprimer pour mieux extérioriser. non, j'étais surtout étonné de la réponse de la plus jeune qui commençait à mieux s'affirmer face au volcan aubrey. « et bien, sachez que ni l'une ni l'autre n'a raison. » que je dis en riant. « il est très intelligent, il mérite sa place. mais ce n'est pas une question de chance, c'est un cours facultatif qu'il suit, il n'a aucune obligation. » que je dis en secouant les épaules pris d'un rire. « il est juste casse pied et pense tout savoir sur tout, mais il est ... intéressant à sa manière. » allons-nous dire.
de toute façon, c'était encore ma classe, j'en faisais ce que je voulais. et comme le sous-entend lydia, j'étais du genre à laisser des chances à tout le monde de briller d'une manière ou d'une autre. mais je n'aimais pas donner raison à l'une ou à l'autre. donc je me contentais de remettre seulement la balle au centre. donnant un coup sur le monstre chausson de ma fille, prêt à en découdre.
elle nous raconte sa journée, et je souris. « je suis fier de toi. et toi aubrey, ta journée ? » que je demande alors que lydia me coince le pied entre les siens. « t'es au courant que j'en ai un deuxième, hein ? » que je dis en levant celui qui était libre, essayant de lui mettre sous le nez pour la chatouiller avec les crins arc-en-ciel. en essayant toujours de ne pas rire mais c'est plus fort que moi. « Pfff hahahaha ! tu vas les aspirer si tu lâches pas mon pied ! c'est du 52 j'ai le pied long ! »



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Même si je suis une personne réfléchie, je suis aussi tout à fait radical et c'est ce qui fait en sorte que moi et Lydia nous sommes si différentes. Et heureusement, car je ne crois pas que je serais capable de supporter mon double sous le même toit. Sa douceur vient tempérer mon volcan en constante éruption. Elle touche une corde sensible en me rappelant la chance que nous avons toutes les deux après ce que nous avons vécu. J'hausse les épaules en restant silencieuse avant d'apporter mon grain de sel à nouveau. «J'espère qu'il viendra pas faire le tourisme dans une réunion de mon club aussi, parce que je ne pense pas que je risque de le trouver aussi intéressant que toi.» Le four réchauffé, mes pizza prêtent pour le fou je les installe sur la grille en entendant la question suivante de mon père, mais je les entend élevé la voix. Ce petit ricanement qui reste coincé au fond de la gorge, mais qui se sent dans le ton de la voix. Je soupire. Je n'arrive jamais à comprendre leur délire enfantin et c'est sans doute dommage, mais je n'y arrive plus. Je me relève la tête et je vois le pied de Daryl juste devant le visage de Lydia.Je fronce les sourcils en grimaçant. Ce qu'ils sont tarés par moment. «HEY oh les enfants !» dis-je en frappant dans mes mains, mais je sais que déjà c'est peine perdu. «Vous m'avez entendu oui ?» Ils ont le réflexe de s'enfoncer dans le sofa après leur bêtise, sans vraiment m'apporter plus d'attention et ce genre d'agissements à tendance à m'exaspérer. Sentir qu'on m'ignore est un des pires châtiments que je connaisse. Je lève la main au ciel en soupirant en commençant à nettoyer mon plan de travail dans un boucan sonore. 
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Cette famille avait tout pour ne pas en être une. Un père adoptif. Une fille qui a vécu dans un trafic d'humain et une autre qui est sortie du monde de la drogue. Tout nous éloignait et pourtant. On était les trois sous le même toit. Les trois à s'aimer. Former une famille. Une belle famille. Les deux personnes qui comptaient le plus pour moi. Celles sans qui ma vie n'aurait plus aucun sens. Sans eux je n'étais rien. Avec eux j'étais tout. Même si on était pas pareil avec Aubrey. Elle était le feu. Vive et tranchante. J'étais plus calme et moi posée sur une idée fixe. Mais je savais très bien que c'était nos différences qui nous rapprochaient aussi. Je l'aimais comme elle était. J'écoute la réponse de Papa. Même si nous n'avions pas raison. J'étais contente d'avoir réussi à donner mon point de vue. Je commençais à essayer de m'affirmer un peu plus. De rentrer dans le monde adulte. Même si au fond je resterais toujours une enfant dans l'âme il fallait bien que j'apprenne à parler comme une grand parfois non ? Je ne les écoutes déjà plus beaucoup trop concentrée sur mon combat de pantoufles. Sauf que oui. J'avais oublié qu'il avait un deuxième pied. Et ce dernier arrivait directement sous mon nez. Poussant un cri de surprise je reculais autant que je le pouvais pour éviter de renifler les poils du monstre. Mais j'allais devoir lâcher ma prise. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Prenant le pied qui était devant mon visage. Imitant une prise de catch comme si j'allais pouvoir le mettre au tapis avec mes petits bras. Un cri de puissance sortant de ma bouche comme dans les émissions. Je mettais tout mon poids vers le bas pour lui faire baisser sa jambe et crier victoire. Mais c'était avant qu'Aubrey nous voient et nous réprimande. Lâchant tout je me laissai tomber sur le torse de Dada tout en riant. Mon ventre avait senti les pizzas et c'est vrai que ça sentait super bon. « Ça sent super bon! On va encore se régaler grâce à toi ! » Un petit compliment pour calmer la bête et tout se passera bien ! « On mange devant la télé ce soir ? »



@Aubrey Nicholson @Daryl Nicholson
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aubrey était stricte. elle l'avait toujours été, depuis qu'elle était sortie de cet enfer, c'est comme si elle avait fini par se créer cette armure de glace pour ne plus jamais être atteinte par la tristesse et le désamour.
parfois, elle se laissait aller à rire, mais d'autres fois, comme ici, elle avait un mal fou à comprendre notre entrain pour les couleurs vives, les animaux fantastiques et les combats de catch.
on l'aimait comme ça, forte, indépendante... mais au fond aussi, on savait qu'elle nous aimait comme on était. fous, certes, mais elle se sentait acceptée et aimée. un brin jalouse de ne pas partager toujours cette folie, mais elle avait sa place bien à elle au sein de cette famille. une complicité entre sœurs que je ne comprenais pas toujours et bien sûr notre propre relation père-fille. bien que ce soit à elle que je fasse le plus honte, c'était aussi elle que je protégeais le plus de l'extérieur.

le pied sous le nez de lydia, je l'agite pour que les crins de la licorne viennent lui chatouiller les narines. mais elle a plus d'un tour dans son sac, ma gamine.
je ne peux m'empêcher de rire quand elle essaie de faire une prise de catch à ma jambe, prise dans un bras de fer géant et je laisse tomber ma jambe, imitant un cri de douleur insupportable surjoué, coupé par les réprimandes de ma plus grande des gamines. je ris. « pardon, ma puce. » que je dis en recevant lydia dans les bras, l'entourant en lui posant un baiser sur la tempe, avant de me redresser. « clairement, ça sent l'italie. » me levant pour venir observer le four qui chante doucement. « à quoi celles-ci ? » que je demande en essayant de deviner sans trop y parvenir.
je me tourne vers le salon pour lever le pouce vers lydia. « plateau télé ce soir. qui choisit le film ? » mais sans laisser le temps à l'une ou à l'autre de répondre, je prends la décision tout seul. « vu qu'aub' a fait à manger, c'est elle qui choisit le premier film, ensuite c'est toi lyly. » si on avait la force d'en regarder deux de suite. « laisse ça. » que je dis en lui prenant l'éponge des mains. « va te mettre à l'aise, je m'en occupe. merci pour tout. » que je lui dis en déposant un baiser sur la tempe également.


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