my heart is bleeding (eros)

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{my heart is bleeding}
✰ w/ @Eros Arnauld

Mon entrainement touche à sa fin. J’ai le souffle court, mais après tous les derniers événements, je suis heureuse de pouvoir me défouler en pratiquant le sport que j’affectionne le plus au monde. La danse. Lorsque je termine ma chorégraphie, je me dirige vers les douches et en profite pour en prendre une bien chaude. Mes muscles se relâchent et je me relaxe enfin. Après quelques minutes, je sors enfin de la douche et me rhabille. Je vais finir par être en retard à mon cours de marketing digital. Tant pis, je vais sortir les cheveux mouillés. J’attrape mon sac, le balance sur mon épaule et cours jusqu’au bâtiment principal, en direction de mon amphi. Alors que j’arpente les couloirs, mon regard se pose sur un homme que je ne connais que trop bien. Notre conversation texto datant d’hier soir, mon cœur eu un loupé. Je m’arrête net et observe la scène qui s’offre à moi. A proximité d’Eros et de cette pimbêche accroché à son cou, je laisse tomber mon sac de sport au sol, des questions fusant dans ma tête à mille allure.

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{my heart is bleeding}
✰ w/ @Wilhelmina Windsor

Entre deux cours, Eros aimait bien sortir fumer une cigarette. Il se posait toujours dans un coin des couloirs pour pouvoir se détendre tranquillement. Sauf que cette fois là, une fille de sa promo avait décidé de le coller. C'était pas un canon mais à culbuter elle ne serait pas trop dégueulasse. De dos, ce serait sûrement parfait. Le jeune homme souriait, la repoussant toujours doucement quand elle venait se pendre à son cou. Il eu même le réflexe de reculer son visage quand elle tenta de l'embrasser, riant légèrement à son audace. Il n'aimait pas les filles aussi faciles. Aussi, quand il la repoussa à nouveau, son regard se posa un peu plus loin. Et il fallait que ça arrive maintenant. Il avait rendez vous avec elle pourtant, plus tard. Mais maintenant, il avait la sensation de la croiser partout. Le jeune homme repoussa vivement la demoiselle en lui demandant de dégager. Hors de question que quiconque passe avant Wilhelmina. À en juger son état, sa tête, elle ne devait pas être heureuse de le trouver là, une pétasse suspendue à son cou. Ignorant la demoiselle, il écrasa sa cigarette sur le sol et s'avança vers Wilhelmina. « On avait rendez vous que ce soir ma chérie... » Lança t-il avec une certaine arrogance nouvelle. Il glissa ses mains dans les poches de son jean, n'ayant pas envie d'à nouveau embrasser ces lèvres parfaites pour la voir s'enfuir à nouveau.

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✰ w/ @Eros Arnauld

Si j’avais su sur quoi j’allais tomber, j’aurais pris le temps de rester plus longtemps à mon entrainement, j’aurais peut-être évité cette vision désagréable. Je m’étais renseigné un peu sur Eros après nos nombreux textos. J’avais pu comprendre qu’il était devenu de ceux qu’on appelle « tombeur avec ces dames ». Je n’avais pas tort, il avait bel et bien changé. Et moi, comme une cruche, je m’étais dit que nous en parlerons tous les deux à notre rendez-vous. Mais voilà, il a fallu que je tombe sur cette pimbêche agrippée à son cou, lui, il lui faisait les yeux doux. Du moins, c’est la vision que j’avais eu d’eux deux. Alors que je laisse tomber mon sac de sport par terre, je le vois qu’il s’avance vers moi en se dégageant de cette fille. J’arque un sourcil, je crois que je suis encore dégoûtée de ce que j’ai vu. « Waw. » Fut la seule réponse qui sortit de mes lèvres suite à sa réplique. L’arrogance dont il faisait preuve et cette manière de mettre en avant que chacune des filles qu’il pouvait côtoyer avait son heure bien à elle, pour profiter de lui. Il met les mains dans les poches de son jean, moi j’en profite pour ramasser mon sac que j’avais fait tomber quelques secondes plus tôt. « En fait. Je crois que j’ai complètement oublié. Mais ce soir, je vois Lottie. Du coup, j’pense qu’on devrait annuler. » Un premier mensonge. A cet instant, le regardant avec insistance, je fronçais les sourcils. « Et puis, tu risques d’être occupé pas mal de temps avec… » Je détourne mon regard de lui et j’observe la nana qui me lançait un regard noir et qui s’était reculé de nous, mais qui n’était toujours pas partie. « Elle. » Je fis un mouvement de menton dans sa direction, puis secouant négativement la tête, je feins un faux sourire en regardant de nouveau Eros. « Par la même occasion, évite de m’appeler chérie à l’avenir. Toi et moi, c’est fini depuis longtemps. » Je n’étais pas vraiment de nature à envoyer des piques, mais quand on me faisait souffrir, j’avais tendance à me refermer sur moi-même.

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{my heart is bleeding}
✰ w/ @Wilhelmina Windsor

Merde. Merde. Merde. C'était comme ça que ça se passait dans la tête d'Eros et pourtant à l'extérieur il ne laissait rien paraître. Parce que maintenant, il était comme ça Eros. Il observait Wilhelmina avec attention, attentif à ses gestes, son humeur mais surtout à ce qu'elle pouvait ressentir actuellement. La jeune femme semblait un peu désarçonnée, comme si elle le pensait volage. Hors, ils ne s'étaient rien promis. Il l'avait embrassé et elle s'était enfuie. Il l'avait contacté mais elle l'avait jeté, à plusieurs reprises. Il arqua un sourcil, redressant les épaules pour la surplomber de toute sa hauteur. Et voilà qu'elle lui mentait pour éviter de le voir ce soir. Wilhelmina montra la gonzesse toujours à la même place, dans le dos de Eros. Le jeune homme ne prit même pas la peine de la regarder, se focalisant sur Wilhelmina qui lui brisait à nouveau le cœur. Les narines du français frémirent nerveusement, contrarié de prendre un nouveau râteau alors qu'il n'avait rien demandé cette fois ci. Il la laissa terminer et soupira doucement. « T'as fini de pester comme ça ? » Il soupira et observa autour de lui, ignorant toujours la fille qui l'attendait. Apparemment, elle espérait tellement que Eros la fasse passer avant Wilhelmina. Aucune fille n'était prioritaire quand Wilhelmina était là. Eros remua et croisa les bras contre son torse, observant la princesse. « Sérieusement, tu me jettes pour la seconde fois. Et cette fois j'avais rien demandé. Je te laisse pas le choix pour ce soir, c'était ce qu'on avait prévu. Ensuite, fais attention Wil, je te donnerais pas de troisième chance à ce rythme là... » Eros semblait contrarié. L'ancien lui ne parlerait jamais comme ça à la blonde, jamais. Il l'avait aimé si fort qu'il devait sûrement l'aimer encore un peu. Et la voir balayer leur relation du revers de la main comme si elle n'avait jamais compté ça le brisait un peu. Voir, beaucoup.

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✰ w/ @Eros Arnauld

Le bruit du cœur déchiré, de l’âme perdue et des sentiments refoulés. Je ne savais plus comment me comporter avec Eros et pourtant à chaque fois que je posais mes yeux sur lui, mon cœur loupait systématiquement un battement. Comme-ci il n’était fait que pour fonctionner à l’unisson avec celui d’Eros. Mais là, j’ai mal. La fille qui était à côté de lui me mettait mal à l’aise et j’avais cru comprendre que mon ancien amour avait plus que changé ces dernières années. Comment me comporter ? Comment réagir alors que tu me fais saigner mon organe vital ? Je secoue négativement la tête suite à ses dires. « Non je n’ai pas fini. Parce que j’estime avoir encore le droit de râler un peu. » Le droit ? Au final, je ne l’avais même pas, nous n’étions pas ensemble, je ne lui devais rien et lui non plus. Et pourtant, ce côté possessif qui ne s’exprimait que de rares fois, refaisait surface. Je refusais de le voir avec une autre. Et pourtant, à cet instant, son bonheur m’importait probablement plus que le mien. « D’accord pour ce soir dans ce cas. » Je roule des yeux, agacée par les regards insistants de la nana qui se trouvait derrière nous. Il ne fallait pas que je rentre dans ce jeu et pourtant, j’avais envie de lui dire d’aller voir ailleurs. Je me retiens. J’inspire profondément et reporte mon attention sur Eros, je réajuste mon sac de sport sur mon épaule et mord ma lèvre inférieure. « Je suis désolée. » Oui, il fallait que je lui dise, il fallait que j’arrête d’être si dure envers lui. Peut-être était-ce simplement parce que je n’arrivais pas à mettre une définition sur ce que je ressentais. Je me rapproche de lui, plonge mon regard dans le sien et ajoute doucement. « J’ai vraiment besoin d’avoir une discussion avec toi. » Oui une vraie discussion censée. Une discussion sur ce qu’il s’était passé au bal et sur son côté coureur de jupon. J’en avais besoin, j’avais besoin qu’il me donne des explications, j’avais besoin d’entendre les mots sortir de sa bouche. « On se retrouve ici dans trois heures, tu seras disponible ? » J’espérais qu’il me dise oui et la fin de journée approchait. Il ne me restait plus qu’un cours de trois heures et après j’étais libre, mais peut-être que lui, il ne le serait pas.

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✰ w/ @Wilhelmina Windsor

Eros observait Wilhelmina. Elle avait pesté. Et elle semblait ne pas avoir terminé. Mais ça, il s'en fichait. Elle pouvait bien lui hurler après, elle démontrait simplement sa grande jalousie. Dans un sens, sa réjouissait Eros. Dans un autre, c'est qu'elle connaissait son présent de coureur de jupons et il ne comptait pas s'en cacher, ni lui mentir à ce sujet. Eros hocha doucement son visage, approuvant le fait qu'ils avaient besoin de parler. « Je suis disponible ce soir. » Lança le français avant de regarder sa montre. « Je retourne en cours. » À ces mots, il tourna les talons et retourna dans la salle de cours, esquivant rapidement la fille qui manqua de lui sauter au cou. Les trois prochaines heures lui parurent interminables. Au point que Eros se demandait si elles allaient réellement passer. Il avait besoin de la voir et de lui parler, de savoir ce qu'il se passait désormais. Si le garçon n'avait pas été un grand bavard à l'époque, elle n'avait jamais pu douter de son amour pour elle tant il lui avait démontré. Aujourd'hui, Eros avait bien changé et pourtant, Wilhelmina pourrait faire ressortir énormément de bonnes choses en lui. Des choses qu'elle connaissait. Au fond, cette fille le connaissait par cœur. Elle le connaissait sur le bout des doigts, mieux que certaines filles proches de lui. Il était conscient que se remettre dans une relation amoureuse avec elle lui interdirait l'accès à toutes les autres. Mais honnêtement, il s'en foutait complètement. Aucune fille n'arrivait à la cheville de l'anglaise. Elle était sa parfaite à lui et elle ne pouvait être à personne d'autre. Eros était adossé contre le mur, un cigarette entre les lèvres. Il n'avait aucune envie de rester ici pour parler. Les murs avaient trop d'oreilles qui traînaient et tout ça ne regardait qu'eux. Lorsque Wilhelmina arriva, Eros se détacha aussitôt du mur et s'approcha d'elle. Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soir, il attrapa sa main. « On se casse d'ici. » Avant de l’entraîner jusqu'au parking pour rejoindre sa Bugatti. Il fit monter la demoiselle avant de s'installer au volant. « Je tiens pas à ce qu'on écoute notre conversation. » Lança le français avant de démarrer et de filer dans les rues de la ville.

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✰ w/ @Eros Arnauld

Pester. C’était le mot qu’il avait employé pour me parler de mon état et il avait surement raison, c’était exactement ce que j’étais en train de faire. Il devait me trouver ridicule et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de le faire, alors je continuais jusqu’à ce que l’heure de reprendre les cours approcha. Il était temps que j’y retourne et lorsqu’il me fit la réflexion que c’était également l’heure pour lui, j’acquiesçais sans rien ajouter de plus. Il se dirigeait vers sa salle de classe et j’en fis de même. Mes trois heures de marketing digital avaient bien du mal à passer rapidement. Je bougeais nerveusement la jambe, mon regard était perdu dans le vide, et je me mordais la lèvre inférieure, perdue dans mes pensées. Lorsque les dernières minutes approchèrent, je me redressais rapidement de ma chaise et me dirigea vers la sortie, il n’y avait pas une seconde à perdre, il fallait que je mette des mots sur ce que je ressentais à son égard. Lorsque je rejoins Eros à notre lieu de rendez-vous, il avait une cigarette bloquée à la commissure de ses lèvres, j’esquissais un faible sourire. Je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit, qu’il m’attrapa le bras et qu’il m’amena jusqu’à sa voiture. « Belle voiture. » Je ne voulais pas flatter son égo, seulement dire que la Bugatti était magnifique et que c’était de la belle mécanique. Il me fait entrer du côté passager, je ne rechigne pas et monte dans le véhicule. Je mets ma ceinture et lorsqu’il prend place à côté de moi, je tourne mon regard dans sa direction. « Ne m’en parle pas. » Je lève les yeux au ciel, repensant à cette pimbêche qui est resté accroché bien trop longtemps à son cou, à mon goût. Je détourne le regard et observe le paysage défiler. « Et tu comptes aller jusqu’à où comme ça ? » J’arque un sourcil et retire tant bien que mal ma veste. Je commence à avoir chaud. Mes bras sont nus, mon regard ne sait plus quelle lumière observer, tellement il y en avait dans les rues. Je mords ma lèvre inférieure. « Écoute Eros, je ne sais pas vraiment comment je dois me comporter avec toi. Ça fait tellement longtemps qu’on ne s’est pas vus, et je ne sais même plus pourquoi, toi et moi avons rompus. Mais ce que je sais, c'est que ça m’a fait mal. » Je replace une mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille.

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✰ w/ @Wilhelmina Windsor

Eros avait embarqué Wilhelmina pour partir à la conquête de la ville mais surtout pour les préserver d'éventuelles commères qui traîneraient dans les parages. Il haussa les épaules au compliment de la blonde sur sa voiture. Oui, il adorait sa Bugatti mais il ne cherchait pas à impressionner la jeune femme de cette manière. Oh non, s'il devait le faire ce ne serait pas avec sa bagnole. Le français conduisait sans trop savoir où il allait, passant surtout par les quartiers qu'il affectionnait. « On s'en fout de où je vais. » Il écrasa sa cigarette dans le cendrier avant d'en allumer un, ouvrant légèrement la fenêtre pour laisser la fumée sortir. Et la blonde se mit à parler. Eros serra soudainement son volant, accélérant alors qu'il roulait déjà bien trop vite. Il pila violemment à un feu rouge, faisant criser les pneus de sa voiture. Ses narines frémissaient de rage. Il n'osait même pas regarder la jeune femme, sentant qu'il pourrait finir par être violent. C'était quand même malheureux ce qu'elle disait alors qu'elle avait cessé de lui donner des nouvelles. « Cet été là, je t'ai envoyé un message qui n'est jamais arrivé visiblement. J'étais en vacances dans le sud et j'avais pas de moyen de te contacter. T'as même pas daigné m'appeler ou m'envoyer de lettres. Je t'ai écris. Je suis rentré, je t'ai appelé et on m'a ordonné de te laisser tranquille. Que tu avais le cœur brisé ! » Lorsque le fit passa au vert, il ne prit même pas la peine de redémarrer. La rue était complètement déserte de toute manière. « J'ai attendu. Je me suis dis que peut être tu m'appellerais pour me dire les choses par toi même. Mais non, il a fallut que tu passes par ta sœur. Que t'aies même pas le courage de me dire de vive voix que c'était fini. Donc je me dis que c'est normal que tu saches pas comment te comporter après ce que tu m'as fais. » Il secoua son visage, lâchant un rire jaune. « Et tu t'étonnes que je sois comme ça hein ? »

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✰ w/ @Eros Arnauld

Je plis rapidement ma veste et la pose sur mes genoux. Il roulait vite, trop vite, mais je m’abstiens de tous commentaires, après tout il fait bien ce qu’il veut, du moment qu’il arrive à contrôler ce qu’il fait. Il me répond qu’on s’en fou d’où est-ce que nous allions, je ne cherche pas à lui répondre. L’ambiance est tendue dans la voiture, je mords ma lèvre inférieure, ne supportant pas ce poids qui me donnait l’impression de suffoquer. Il se crispe, je jette un rapide regard dans sa direction et arque un sourcil interrogateur, ne comprenant pas sa réaction. J’écoute alors ce qu’il avait à me dire, ne comprenant strictement rien à ce qu’il disait. Je me tournais davantage vers lui, les sourcils froncés. « Attends. Rembobine. » J’inspire profondément, le laisse finalement finir son monologue. « C’est toi qui as arrêté de me donner des nouvelles. Du jour au lendemain, tu as tout simplement disparu. Comment tu peux dire que c’est ma faute ? » Je détourne alors le regard, nous étions à l’arrêt à un feu qui était déjà passé au vert depuis plusieurs minutes. « Je ne comprends vraiment pas. Cet été, je me doutais que tu partirais en vacances avec ta famille, et pourtant tu as fait comme-ci je n’existais plus à ton retour. Tu n’as plus répondu à mes lettres, mon téléphone n’affichait jamais ton prénom à l’écran quand je recevais un appel. » Je passe une main fébrile dans mes cheveux, alors que la fumée de sa cigarette arrivait jusqu’à mes narines. J’en fumerais bien une aussi, histoire de calmer mes émotions. « Ma sœur ? Attends tu parles de quelle sœur là ? » Je l’observe, j’essaye de chercher son regard alors que je n’arrive pas à le trouver. Comment pouvait-il avoir ce genre de discours, alors qu’il était celui qui avait cessé de me donner des nouvelles ? Mais peut-être que nous nous trompions tous les deux ? Je porte mon pouce jusqu’à mes lèvres et commence à arracher la peau qui se trouve autour de mon ongle, signe que je ne comprenais rien et que je cherchais des réponses à toutes ces questions, laissées en suspens. Et si, quelqu’un nous a empêchés de rester en contact ? « Eros, je t’assure que je n’aurais jamais arrêté de te donner de nouvelles. Pourquoi je l’aurais fait ? » Je l’observe, cherchant une nouvelle fois son regard, en espérant cette fois-ci entrer dans un sincère contact visuel qui lui prouverait que je ne lui mentais pas.

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✰ w/ @Wilhelmina Windsor

Eros lâcha un gros soupir agacé alors que Wilhelmina ne semblait même pas comprendre de quoi il parlait. Le jeune homme avait été pourtant clair dans ce qu'il avait dis. Enfin, dans sa tête tout était très clair. Il grimaça. « N'importe quoi. J'arrivais pas à te joindre avant de partir et j'ai vu la copine de ta sœur Lottie à Paris. Euh... Comment elle s'appelle déjà ? Linda ? Non. Lindsey je crois... » Dire qu'il n'arrivait pas à se souvenir de son prénom alors qu'ils avaient couché ensemble quelques mois plus tard. « Je lui ai dis de te dire que je n'arrivais pas à te joindre et que je partais en vacances. Et que je t'écrirais de là bas ! » Il était quand même pas si con au point de partir sans la prévenir. Surtout qu'à l'époque, il avait été fou de la blonde. Il en aurait été malade de la perdre. Et il en avait été malade quoi qu'il en soit puisqu'au fond, il avait fini par la perdre, ne plus jamais avoir de contact avec elle. De toutes les filles qu'Eros avait pu fréquenter, seule Wilhelmina avait trouvé grâce aux yeux de sa mère. Le jeune homme passa ses mains sur son visage, exaspéré. « J'ai répondu à chacune de tes lettres. Et je parle de Lottie. C'est elle qui m'a dit de te laisser tranquille une bonne fois pour toute, que je t'avais brisé le cœur. J'ai même pas eu le temps de me justifier, elle avait déjà raccroché. Et j'ai jamais cherché à te harcelé parce que j'ai bien compris que ça ne servait à rien. Et j'avais pas le temps, c'était ma dernière année de lycée, je devais préparer mon entrée à Harvard. Mon père comptait sur moi à l'époque. » Cet été là avait été la grande discussion entre Bernard et Eros. Le père et chef d'entreprise avait décidé que Eros était celui qui était le plus apte à reprendre l'entreprise un jour, aussi il était tout déterminé à le former pour ça. Forcément, Eros s'était senti pousser des ailes qu'on lui confie une aussi grande responsabilité. Il s'était senti grandir, rempli de fierté et surtout très important aux yeux de son père. Le jeune homme avait eu envie de partager tout ça avec sa belle de l'époque mais visiblement le professionnel et le personnel ne pouvait pas coller. « J'en sais rien moi. Je sais juste que j'ai eu le cœur brisé à l'époque. » Lança le français en lui jetant un coup d’œil furtif avant de démarrer, roulant plus calmement cette fois. Il s'arrêta sur le port de Boston, face aux lumières de la ville sur l'autre rive.