[Flashback] Je ferais n'importe quoi pour toi || ft. Daisy

Daisy & Valentin

© Kaiji
Miami. Tout dégénère j'ai l'impression. Je perd la femme de ma vie, ma meilleure amie a un mec qui la tabasse et elle ne parle plus à celui qu'elle aime vraiment. Et en tant que réel ami depuis nos 11 ans, je me devais d'agir. D'avoir refaire le portrait de ce connard, et ensuite arranger les choses entre elle et Priape. D'ailleurs, il avait voulu venir avec moi pour le tabasser, mais il m'avait demandé de ne rien dire à Daisy. Je ne comprenais pas pourquoi, mais je n'ai rien dit. C'est son choix et je le respecte. J'étais bien trop énervé pour le contredire. Daisy est comme ma petite sœur, je l'adore depuis tant d'année, que la première personne qui attente à sa vie, mais je lui arrache les yeux et lui fout dans la bouche. Non non je suis pas violent, je me suis calmé depuis quelques années (a). Elle savait très bien ce qu'elle faisait quand elle m'a confié que son copain la frappé. Sachant que j'avais poignardé un mec avant de venir la rejoindre à Miami et que c'était la cause de mon départ avec mes parents qui m'ont renié, elle savait très bien que j'allais pas simplement le menacer.

Je montais les marche jusqu'à la chambre de Daisy, à l'internat de l'université/lycée, alors que j'avais la lèvre en sang et en feu. Il m'avait pas raté ce salop de première. Mais je m'en foutais, on lui avait foutu une de ces raclées, comme Sonny dans le Parrain, que je me fichais bien que ma pauvre lèvre soit en feu. Je frappais donc à la porte de mon amie, un peu essoufflé et encore énervé. S'attaquer à celle qui a été ma plus grande amie de tous les temps ne pouvait pas s'en sortir indemne. Ça aurait été à l'époque, il y a quelques années, pas sûr qu'il s'en serait sorti vivant ...

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J’avais agis comme la dernière des idiotes, à vouloir trop fuir la situation, j’étais tombée de haut et j’en étais largement consciente. J’avais volontairement fait envenimer la relation que je partageais avec Priape par peur, ce n’était un secret pour personne, j’avais toujours été poissarde en amour et son côté Don Juan m’avait fait fuir, sans pour autant que je n’ais quoique ce soit à lui reprocher. Il faut dire que derrière mes apparences de fille sûre de moi, au fond j’étais bien différente et seuls mes amis réellement proches avaient su percer ma carapace. Cette apparence de fille forte, je me l’étais forgée pour me blinder du monde extérieur, pour ne pas avoir à verser des larmes à la moindre occasion mais malheureusement, le naturel revenait souvent très rapidement au galop. J’avais voulu m’éloigner volontairement de Priape, suivre ma raison plutôt que mon cœur, sans doute l’une de mes plus grandes erreurs d’ailleurs, et le meilleur moyen pour moi d’y arriver avait été de trouver un autre petit-ami, quitte à tomber sur quelqu’un qui n’était pas fait pour moi.

Autant dire que dans le genre salop, j’avais fait fort pour le coup… Pendant les quatre années de ma vie que j’avais partagée avec lui, je m’étais voilé la face, pensant que notre relation s’améliorerait, qu’au fond de lui il devait bien se cacher quelqu’un de bien… Balivernes ! J’avais une fois de plus été trompée par ma naïveté et notre histoire n’avait fait que de s’empirer au fur et à mesure que nous passions du temps ensemble. Au début, ce n’était que des mots, des mots violents certes, mais j’avais préféré me taire et subir plutôt qu’envenimer la situation, grosse erreur de ma part… Un jour, j’en avais une ras le bol de tout ça et je lui avais enfin dit ma façon de penser puis c’est à ce moment-là qu’il avait levé la main sur moi. Par chance, j’avais réagi assez vite et n’avait pas tardé à le quitter au moment où vraiment, les coups étaient devenus insupportables. Ce jour-là, je n’avais plus été en mesure de le cacher à qui que ce soit, de nombreux hématomes sur le corps, des blessures superficielles certes, mais qui avaient suffi à me faire réagir une bonne fois pour toute. Après ce terrible épisode, j’avais directement appelé Valentin, mon meilleur ami depuis toujours, celui que je n’avais pas tardé à considérer comme un frère, sachant très bien quelle serait sa réaction, je le connaissais assez pour cela. Il m’avait rassuré par quelques mots, visiblement énervé contre celui qui venait de passer au statut « d’ex petit-ami » puis plus rien, jusqu’à ce que j’entende quelqu’un frapper à ma porte. J’ouvrais cette dernière rapidement, sans aucun mal à deviner de qui il s’agissait puis en voyant Valentin, j’ouvrais de grands yeux à la vue de sa lèvre enflée en ensanglantée. « Val’ ! Est-ce que ça va.. ? Je… Je suis désolée… » Désolée je l’étais bel et bien, je n’étais pas dupe, je savais très bien comment il s’était fait cela. Je me dégageais alors de la porte pour le laisser entrer, attendant une réponse de sa part.

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Daisy & Valentin

© Kaiji
Franchement, j'avais beau avoir la lèvre fendue et légèrement en sang, je me sentais déjà mieux. De voir son visage angélique m'accueillir, et être aussi inquiète. Bien sûr qu'elle l'a été parce que bien sûr je me suis déjà battu depuis que je la connais, mais là, c'était pour elle. Parce qu'elle mérite un mec plus que bien, tel que Priape et pas un gros couillon comme son ex, qui va sûrement se retrouver aux urgences, mais rien à battre, il a juste eu ce qu'il méritait. Là, les conséquence j'en ai juste rien à foutre. On tabasse pas ma meilleure amie ! Question de principe ! Elle fait partie de ma famille et la famille c'est sacrée, on y touche pas. Elle m'avait donc ouvert la porte et je m'étais engouffré dans sa chambre pendant qu'elle me demandait si j'allais bien et me disait qu'elle était désolée. Je m'étais retourné et lui avait répondu :

- Ne t'inquiète pas, c'est lui qui va pas bien ! Une bonne chose de faite ! On ne touche pas à ma Daisy ! Ne sois pas désolée du coup ... Tu n'y es pour rien !

Je m'étais alors rapproché d'elle, avait rapproché sa tête et lui avait déposé un tendre baiser sur son front. Je lui avais ensuite fait un petit sourire qui en disait long sur mon affection pour elle, puis étais parti m'asseoir comme une grosse patate sur son lit. J'étais un peu KO, je venais de me battre assez violemment après tout. Je crois que toute la haine que j'avais en moi, tout ce qui venait de se passer dans ma vie, surtout avec l'histoire de Sateen, avait été projeté dans cette bagarre. En gros le gars avait aucune chance (a). Je tournais ensuite ma tête vers elle, après avoir posé mes coudes sur mes genoux et après avoir soufflé un bon coup.

- Bon et toi, tu vas mieux ?

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Je n’étais absolument pas inquiète de savoir dans quel état pouvait se trouver mon ex, au contraire, après tout il avait eu ce qu’il méritait et entendre Valentin me dire qu’il était dans un état pire que lui me faisait ni chaud ni froid… En me confiant à Valentin, je savais très bien qu’il ne resterait pas les bras croisés mais je ne m’étais pas imaginé que s’il se mêlait à ça, il risquait lui aussi de finir amoché, ce qui n’avait pas manqué et je ne pouvais m’empêcher de culpabiliser. Je savais très bien que le jeune homme n’en était pas à sa première bagarre et je l’avais déjà retrouvé dans des états bien pires que celui dans lequel il se trouvait à cet instant, seulement habituellement, je n’étais pas à l’origine de celles-ci. Je lui lançais tout de même un léger sourire, quelque peu forcé au vu de la situation tout en écoutant son discours. Il m’avait déposé un baiser sur le front comme il le faisait souvent avant de partir se poser sur mon lit. Je prenais place à ses côtés avant de lui répondre, l’air grave.

« Je ne suis pas au mieux de ma forme tu t’en doutes mais disons que ça aurait pu être bien pire… Au fond je me sens un peu idiote de ne pas avoir réagi avant et de m’être laissée berner par un type comme lui, sauf qu’on ne revient pas sur le passé… Je m’en remettrais de toute façon, l’important c’est que ce soit enfin fini… Merci… »

Le regard rivé quelques instants sur la lèvre en piteux état de Valentin, je me levais et me dirigeais vers le petit frigo, qui trônait dans un coin de ma chambre. J’en sortais quelques glaçons que je mettais dans une petite serviette puis je revenais vers le jeune homme et lui tendais.

« Tiens, mets ça sur ta lèvre, ça lui permettra de désenfler plus vite… »

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Daisy & Valentin

© Kaiji
Ce mec ... Son ex ... Je ne me rappelle pas le jour où je l'avais vraiment apprécié. En même temps, ils ne pouvaient pas s'encadrer avec Priape, alors c'est normal que moi non plus je ne l'aime pas. Question de fraternité. Pas d'amitié, parce que Priape est comme un frère pour moi. Tout comme elle est comme une sœur. Mais c'est plus simple avec elle qu'avec ma propre sœur, voilà sûrement pourquoi je la considère plus comme une putain de meilleure amie, parce que je peux parler de tout avec elle, pas comme avec Natalina. Mais je les protège et venge autant l'une que l'autre. Les liens du sang sont forcément plus fort, mais dans tous les cas, je ne supporterais pas de perdre l'une ou l'autre. Rien à foutre si je dois pour cela me retrouver en taule, mais jamais je ne laisserais quiconque leur faire du mal.

- Tu n'as pas à me remercier, j'ai fait ce qui devait être fait.

Je n'ai jamais été aussi sérieux sûrement. Faut dire aussi que la bagarre m'avait bien secoué et que j'étais loin d'avoir envie de rire ou même sourire, bien que j'étais heureux qu'elle se soit débarrassée de lui et de lui avoir foutu la raclée de sa vie.
Elle était venue s'asseoir auprès de moi, pour ensuite repartir en direction du congèl pour m'apporter de la glace pour ma lèvre. Elle me tendit alors la glace :

- Merci. Ne me refait plus jamais ce genre de flip sérieux ! Déjà que je sais que tu ais faite pour Priape ... Si en plus, tu me trouves le dernier des connard pour le remplacer, ça va pas le faire !

Je ne sais pas ce que je ferais sans elle, si elle devait se laisser embarquer dans la pire des relations amoureuses, et que j'arrive trop tard ... Mon dieu, rien qu'à cette idée, j'en frissonne d'horreur !

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Je savais que quoiqu’il arrive, je pouvais compter sur Valentin, comme lui pouvais le faire pour moi. Nous avions traversés des moments particulièrement difficiles dans nos vies et à chacun de ses moments, nous avions été présents l’un pour l’autre. Notre relation n’était pas faite de superficialités, entre nous il y avait les bons, mais aussi les mauvais moments et c’est pour cela qu’il comptait autant pour moi. A mes 11 ans, lorsque j’étais partie en échange scolaire, jamais je n’aurais pu imaginer faire une pareille rencontre, il m’avait permis d’avancer et de relever la tête lorsque me vie semblait m’échapper et pour cela, jamais je n’aurais pu suffisamment le remercier. Lorsque vint le sujet de Priape, je détournais le regard un instant, préférant zapper ce sujet de conversation. Les choses entre ce dernier et moi-même étaient particulièrement compliquées et je me rendais bien compte que la situation n’était guère plus facile pour Valentin qui se retrouvait coincé entre ses deux meilleurs amis… Mais malgré tout, je doutais si un jour la situation s’améliorerait, même si j’étais amoureuse de lui, c’était indéniable… Sauf que les choses étaient loin d’être aussi simples…

« Je crois qu’après ce qu’il vient de m’arriver, je risque d’être calmée pour un bon moment… Je vais t’éviter de devoir casser la figure à d’autres abrutis de son genre promis… »

Je lui souriais, pensive. Je savais au fond de moi que les choses auraient pu être bien pires, même dramatiques… Heureusement que j’avais réagis assez rapidement et que je n’avais pas traîné à claquer la porte… Qui sait jusqu’où ce cauchemar aurait pu aller si c’était le cas ?

« Je vais peut-être même finir par rentrer au couvent, au moins je n’aurais plus ce genre de problèmes. »

Lançais-je ironiquement. Je n’en croyais pas un mot bien sûr, moi, passer ma journée à prêcher la bonne parole ? Ce n’était certainement pas mon genre !

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Daisy & Valentin

© Kaiji
Ma petite Daisy au couvent ? Je ne serais pas contre si je ne la savais pas faite pour Priape. Dans le genre chiant, je suis le number one. Ils en ont marre tous les deux que je leur rabache tout le temps ça, mais je suis sûr qu'à un moment donné ils vont se rendre compte que j'ai raison, et qu'ils vont enfin se bouger le fion. Bon c'est surtout Priape que je fais chier hein, mais je l'embête aussi ma Daisy. Je m'étais donc mis à sourire quand elle évoqua la possibilité de s'enfermer dans un couvent, pour ensuite lui répondre :

- C'est sûr que tu n'aurais pas ce genre de problèmes ... Mais je te vois certainement pas prier tous les jours et être une fille sage ! Et puis Priape et nos soirée te manqueraient bien trop ! Tu ne tiendrais pas deux ... ouais, pas deux heures !

Et je m'étais mis à rire ! Je me sentais mieux. Il fallait qu'on déconne un peu pour ça. Maintenant que tout s'était arrangé pour elle, du moins, n'ayant plus un gros connard sur le dos, la pression pouvait redescendre. Et puis moi, il faut bien que je passe à autre chose, que j'oublie la femme que j'aime plus que tout au monde, même si c'est genre mission impossible. Au moins j'ai ma Daisy avec moi. Et quoiqu'il arrive, je sais qu'elle sera toujours là, et que jamais rien ne pourra nous séparer. Y'a pas intérêt !

- En fait, je crois que c'est moi qui ne tiendrais pas deux heures sans toi !

Oh c'est mignon ! Ouais non, je dis que très rarement des choses aussi mignonnes, à part pour Sateen, et Daisy et Nat' bien évidemment. Avec les autres, ça n'arrive jamais. Et puis donc, je me rapprochais de mon amie, et la prit dans mes bras, laissant tomber la glace - ouais je m'en fiche un peu de ma lèvre - parce que oui j'avais eu sacrément peur pour elle.

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C’est sûr que je me voyais difficilement dans un couvent, passer mes journées à prier et rester 24h/24 avec toujours les même personnes ennuyeuses à mourir et surtout dans l’incapacité de sortir, je deviendrais folle… Ou alors je finirais par tuer quelqu’un, à voir. Je riais à la réplique de Valentin, c’est fou comme il arrivait à me remonter le moral en aussi peu de temps, comme par magie. Moi qui avais pleuré toutes les larmes de mon corps quelques heures auparavant, voilà que j’avais réussi à mettre totalement de côté cette terrible histoire en l’espace de quelques minutes. Il me connaissait mieux que personne, peut-être même mieux que moi-même et je savais qu’il avait raison, je ne tiendrais certainement pas plus de deux heures dans un pareil endroit. Lorsqu’il précisa que ce serait plutôt lui qui ne tiendrait pas plus de deux heures sans moi, je fus vraiment touché par ses paroles. Valentin était vraiment quelqu’un d’adorable et j’étais la première à me rendre compte de la chance que j’avais de l’avoir à mes côtés. Ils me prenaient dans ses bras et je resserrais l’étreinte tout en posant mon menton sur son épaule.

« T’es vraiment un amour… Je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans toi… »

Je restais un instant blottie contre le jeune homme, fermant les yeux pour mieux savourer ce moment. Depuis toute petite, je n’avais cessé de rêver de ce qu’aurait été ma vie si j’avais eu un frère tel que lui et il avait fallu 11 ans pour que mes vœux se réalisent. Plus le temps avait passé et plus notre complicité n’avait cessé de s’accroître, j’avais toujours su que rien ni personne n’aurait pu nous séparer et que si par malheur nous avions fini par nous perdre de vue, j’aurais été capable de chercher dans tout le pays pour le retrouver, parce que sans lui, je n’étais pas grand-chose, qu’une partie de moi-même… Je me détachais doucement de lui, restant tout de même assez proche et attrapant ses deux mains au passage histoire de garder un contact.

« Val’… Promets-moi qu’on ne se séparera jamais, promets-moi que tu resteras toujours à mes côtés… »

J’avais besoin d’être rassurée, dans un tel moment, je ne pouvais m’empêcher de m’imaginer ce que serait ma vie sans lui, un véritable cauchemar sans doute…

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Daisy & Valentin

© Kaiji
Quand elle me répondit qu'elle ne saurait pas ce qu'elle ferait sans moi, je sentis un bouffée de chaleur immense et putain d'agréable arriver. Bah ouais, c'était plus fort que de dire simplement que ça me faisait chaud au cœur. Parce que c'était bel et bien plus fort que n'importe quelle relation que j'avais pu avoir. Elle avait été ma vraie première amie, bien qu'à l'époque je n'en avais pas conscience. Aujourd'hui, elle est toujours là, on s'est toujours soutenu, on a toujours été vrai l'un envers l'autre. Jamais rien ne nous a séparé et ce ne sera jamais le cas. Je me contentais donc de la serrer contre moi et d'attendre qu'elle se sente déjà un peu mieux, tout en me sentant nettement mieux pour ma part. Elle se détacha de moi doucement, pour ensuite prendre mes mains dans les siennes, et me demander de lui promettre de ne jamais la quitter, avec cet air trop adorable qu'elle savait si bien faire, et qui me fendait le cœur à chaque fois. Comment résister ?! Je passais alors une de mes mains sur son doux visage et le lui caressait tendrement avant de lui répondre :

- Je le suis depuis qu'on a 11 ans mon chou, je ne te lâcherai jamais. Je te le promet. Même si un jour tu te met à me détester. Je resterai à jamais ton ami.

Je lui disais ça avec une putain de sincérité. Je savais si facilement être les deux avec elle, c'était affolant. C'est si facile avec elle. Pour absolument tout. Je ne me pose jamais de question, et tout est absolument spontané et irréfléchi. Oui irréfléchi, certainement. Parce que je n'ai pas vraiment compris ce qui s'est passé par la suite. On était surement bien trop proche l'un de l'autre, on était dans une trop grande déclaration d'amitié, puisque je me suis encore plus rapproché d'elle pour lui déposer un autre baiser, sauf que je me suis raté. Bah ouais, au lieu de lui en faire un sur la joue, mes lèvres ont dangereusement dévié, et je l'ai embrassé sur les lèvres. Oops. Je m'en suis rendu compte à la seconde et je les ai retiré pour ensuite la blottir contre moi une seconde fois, hop comme si de rien n'était. On a rien vu (a). Bah merde alors qu'est-ce qu'il m'a pris ?! On va dire que c'est la conséquence de tout ce qu'il venait de nous arriver, et que j'avais besoin d'un peu trop d'affection. Oui c'est sûrement ça. En espérant qu'elle ne s'en soit pas - vraiment - rendu compte - oui c'est débile - ou tout du moins qu'elle y fera abstraction.

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Il était rare que nous partions dans de pareilles confidences. Au fait, ce n'était pas une question de pudeur ou quoique ce soit d'autre, c'était simplement tellement évident que nous n'avions pas besoin de nous le dire pour le savoir. Finalement, malgré le fait que je savais tout cela au fond de moi, l’entendre de sa bouche me faisait un bien fou, je me sentais rassurée, sereine et je savais que tant que je l’aurais à mes côtés il ne pouvait rien m’arriver de grave. Une fois de plus, il avait agi comme un ange gardien pour moi et grâce à lui je savais que je reprendrais rapidement ma vie du bon pied, malgré tous ses souvenirs amèrement qui feraient à présent parti de moi. Lorsqu’il passait l’une de ses mains sur mon visage, je lui souriais doucement, oubliant tous ce qui aurait pu perturber ce moment, profitant de l’instant présent en toute simplicité. Je poussais un léger soupir de soulagement en écoutant ses paroles, heureuse de l’entendre parler de façon aussi convaincante. Nous ne savions ni l’un ni l’autre de quoi serait fait notre futur mais malgré cela, nous étions persuadés d’une chose : nous le passerions ensemble et c’était sans doute ce qui comptait le plus.

Dans un instant de totale absence mutuelle, dans un instant où toute réalité semblait si loin, où toutes les duretés de la vie avaient passablement disparues, alors que je m’attendais à recevoir un simple baiser d’amitié sur la joue, Valentin dérapa et me vola un baiser sur la bouche. Sur le coup, je fus surprise mais ne posa pas de résistance pour autant, sans doute que si ce baiser aurait duré plus longtemps, je ne l’aurais pas repoussé pour autant. Nous n’avions jamais rien ressentis l’un pour l’autre, en tout cas rien de différent d’une amitié fraternelle et pourtant… Nous étions tous deux perdus sentimentalement, le cœur en mille morceaux, dans une détresse qui aurait été capable de faire dériver n’importe qui… Je me blottissais à nouveau contre lui, ne sachant que dire, j’étais perdue autant qu’il l’était mais je ne voulais pas pour autant le mettre mal à l’aise.

- Val’…

Ne me détachant pas de son étreinte, j’avais commencé à parler sans trop savoir où en venir ni que dire. Cette erreur, j’aurais pu la faire également, enfin, si nous pouvions appeler cela une erreur, après tout ce n’était qu’un simple baiser, rien d’autre… Je fermais à nouveau les yeux.

- Sache que tu pourras toujours compter sur moi, quoiqu’il arrive…

Devais-je reparler de ce baiser ? Devais-lui dire que ce n’était peut-être pas sage après tout ? Nous étions tous deux en détresse mais aussi libres comme l’air de faire nos propres choix… Finalement, je préférais me taire, me demandant s’il allait en revenir à ce sujet ou faire simplement comme si de rien n’était…

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