we do not meet people by accident (wade)

Qu'il prenne note oui, de toute façon tu doutes qu'il ai envie de monter ta superbe carcasse. Tu ne peux pas dire qu'il ne sait pas ce qu'il rate, au contraire, bien que tu n'es jamais eu d'accidents, tu n'en es pas pour autant une bonne conductrice. Encore un domaine dans lequel tu n'es pas très habile et limite boulet. Tu ne réponds même pas à sa dernière question, te contentant de rouler des yeux. Bien sûr que tu sais parfaitement qu'il te croit capable de faire tomber un carton sur le chemin et tu comptais bien lui prouver qu'il se trompe. Déjà l'histoire du sac poubelle, il en était en parti responsable, parce que, qu'on se le dise, c'est pas souvent que tu tombes sur un client à moitié nu dans sa chambre d'hôtel. C'est pas souvent aussi que t'as l'occasion de voir un aussi beau corps non plus, faut le préciser également. Heureusement pour toi cette fois-ci, Wade il est habillé et tu ne fais rien tomber. Magique, non ? Tu déposes ton dernier carton en poussant un soupir de soulagement, limite essoufflée par l'effort, quand le jeune homme te propose une pause, bouteille de rhum à la main. Excellente idée ! Ah pour ça, t'es toujours partante toi. Les mains sur les hanches, tu jettes un œil à la cuisine derrière toi. Les verres... où est-ce que tout le monde range ses verres ? En hauteur généralement. Je fais comme chez moi ? bah pourquoi pas tiens, tu es chez toi après tout dorénavant ? T'approchant des différents placards de la pièce, tu laisses glisser ta main sur ces derniers, à la recherche de tes verres. Alors.. c'est plutôt chaud... froid ? que tu lui demandes, amusée. T'es une enfant, ce genre de chose te fait rire et tu ne te demandes même s'il va te prendre pour une gamine. Non pas que tu t'en fiches mais malgré ce petit malaise que tu ressens avec lui, tu te sens de plus en plus apte à ne pas rougir ou bégayer au moindre mot qu'il t'adresse.

Carton au sol ou pas, il le sent Wade, quand quelqu'un est mal à l'aise en sa présence ou pour x autre raison. Carmella elle est loin d'y faire exception puisqu'il pourrait presque lire en elle comme un livre ouvert tellement son visage parle pour elle. Et pourtant, malgré son  ressenti vis à vis de la jeune femme, elle l'intrigue. Ça lui démange à l'intérieur d'en savoir plus, de tout savoir. Pourquoi ? C'est pas dans ses habitudes à Wade, de se soucier des autres de cette manière, d'une pseudo inconnue surtout. Se montrer aussi direct qu'il l'est avec elle en revanche, ça l'est. Tout comme les taquineries qu'il lui balance à tout bout de champ. Taquineries qui ont peut-être du bon au final, puisque madame ne semble plus aussi tendue qu'auparavant. Là encore, il le sent. Elle accepte d'ailleurs de boire avec lui pour fêter son arrivée et surtout, prendre une pause avant le grand déballage de carton. Direction la cuisine où se trouvent encore tous la boîte à outils ainsi que son contenu éparpillé sur le sol. Ah ouais c'est vrai, il en aurait presque oublié ce putain d'évier à réparer. "Petit problème d'évier, je m'en occupe, fais pas attention. Je te rassure, ça n'arrive jamais." Enfin... à part aujourd'hui quoi. Le jour où elle débarque évidemment. Il préfère préciser, au cas où elle douterait avoir misé sur une ruine plutôt qu'une belle baraque moderne. Les genoux au sol, il s'empresse de ranger tout son bordel dans la boîte, n'ayant besoin de rien d'autre que de la fameuse clé à écrous. "Chaud, très chaud." Qu'il lance en relevant la tête vers la jeune femme, un sourire amusé au coin des lèvres en l'observant chercher les verres. En fait, elle a carrément posé la main sur le bon placard. La chance du débutant sûrement. Se redressant, il s'empresse d'aller chercher sa clé restée dans le couloir, laissant le soin à  Carmella de servir les verres - si elle s'en sent capable évidemment. "Alors, pourquoi avoir choisi cette maison ?" Qu'il lance en revenant dans la pièce, se dirigeant aussitôt vers le meuble où se trouve l'évier pour mettre fin au problème. "À part le loyer et les colocs extraordinaires qui s'y trouvent j'veux dire." Qu'il ajoute en lui lançant un regard taquin avant tourner la clé une fois, puis deux vers la droite pour resserrer un boulon.

Boire un verre. Quelle bonne idée. Enfin un domaine dans lequel tu n'es pas une vraie boulette, enfin à supposer que tu ne sois pas derrière le bar encore une fois. Quoi que, tu as déjà pu t'exercer et tu étais loin d'être ridicule. De toute façon, là la question ne se pose pas, il s'agit simplement de trinquer à ton arrivée dans la colocation. Tu souris doucement quand tu vois la boîte à outils au sol. Tu te demandes s'il se doute un seul instant que tu serais capable de mettre les mains dans l'évier pour le réparer. Cette pensée te fait sourire, alors que tu te mets à chercher le placard où sont rangés les verres. Tu demandes avec amusement l'aide de Wade, qui t'indique que tu es à deux doigts de trouver ton bonheur. Trop forte. Tu décides d'ouvrir le premier placard sur lequel tu as posé ta main, et bingo. Des verres. Jackpot ! t'exclames, bien contente de toi. Ton nouveau colocataire quitte la pièce pour aller faire je ne sais quoi et tu comprends quand il revient. La fameuse clé avec laquelle il t'a accueilli. Tu t'empares de la bouteille de rhum que tu as ramené, servant deux verres, bien assez remplis. Il te questionne sur tes motivations à avoir intégrée cette colocation et tu lui réponds en lui apportant son verre. J'avoue qu'en ayant vu Agathe et Briséis j'ai pas hésité, après bon... tu fais visiblement parti du lot, je vais devoir faire avec ! lâches-tu en haussant les épaules, un sourire taquin et assumé scotché au visage. Puis j'ai surtout réussi à mettre assez d'argent de côté pour vivre autre part que dans 20 mètre carré et les photos de la maison étaient sympas dis-tu en prenant appui sur le meuble derrière toi. Tu le regardes s'occuper avec entrain du meuble pendant que tu parles. Tu vis ici depuis longtemps ? que tu lui demandes, l'observant tourner la clé fermement. Sans t'en rendre compte et de la façon plus innocente possible, tu le mates. Tu le fixes, tu suis ses moindres gestes. Tu bugges. Tu repenses à l'hôtel, à ce corps sans t-shirt et.. merde. Voilà qu'il te parle, te sortant par d'un coup de fouet de tes pensées sur lui et tu te rends compte ce que tu étais en train de faire. Tu rougis et t'essayes au maximum de masquer ça en buvant une bonne gorgée de ton verre, croisant les doigts pour qu'il ne remarque en aucun cas ton malaise. Encore une fois. Ressaisis-toi, qu'est-ce qu'il te prend ?

Quitte à faire une pause pour la laisser souffler, autant en profiter pour finir ce qu'il était en train de faire avant qu'elle n'arrive. C'est à dire fixer le problème de cet évier. Puisqu'elle vient officiellement d'emménager ici, il ne doit pas la considérer comme une invitée non ? Donc pas de malaise à avoir, elle est plus douée que lui pour ça. Il la laisse s'occuper des boissons pendant ce temps là, au moins ça lui permet de prendre ses marques. Peut-être même un peu trop vu les petites piques qu'elle envoie par la suite. Il aurait pu mettre ça sur le compte de l'alcool, si elle avait déjà touché à son verre. "T'as vachement pris la confiance depuis tout à l'heure toi." Tout à l'heure... ouais ça fait que cinq minutes quoi, ce qui est encore plus impressionnant. Mais c'est pas ça qui va lui déplaire à Wade, au contraire. Elle l'amuse autant quand elle est mal à l'aise que quand à la confiance donc ouais, techniquement c'est une bonne chose. Ça veut au moins dire qu'il ne devrait pas s'ennuyer en sa compagnie. Même si ça, il l'avait déjà compris tout seul depuis un bon bout de temps. Encore un truc sur lequel il ne s'est trompé. "Un peu plus d'un an." Suffisamment longtemps pour faire de lui le maître de la maison ou plutôt celui en charge de réparer les conneries des autres. "Ça devrait être bon." Lâche-t-il en se redressant, son regard se posant aussitôt sur Carmella et son verre. Déjà à moitié vide. "Moi qui pensais trinquer avec ma nouvelle colocataire, je suis déçu." Qu'il lance d'un air taquin en se remettant debout sur ses deux jambes, attrapant son verre au passage pour le porter à ses lèvres.  Sans prendre la peine de vérifier si ses efforts acharnés - ou pas - sur cet évier, ont payé. Il y a aucune raison que ça ne soit pas le cas de toute façon.

C'est vrai, il a totalement raison. Tu as pris la confiance avec lui en l'espace de quelques minutes mais ce qu'il ne précise pas et que toi tu sais pertinemment, c'est que tu es capable de la reperdre en un rien de temps. C'est bizarre, cette sensation ne t'es pas familière. D'ordinaire assez maladroite tu l'admets volontiers, le manque de confiance en toi n'est cependant pas aux abonnés présents de ton quotidien. Difficile pour toi d'ailleurs d'admettre que c'est un mec que tu n'as vu qu'une fois dans ta vie qui te fait bafouiller et et te rend timide. Enfin timide... T'en sais rien. Tu te retrouves complètement en train de le mater, sans t'en rendre compte certes mais les faits sont là. Quoi ? Toi qu'on pourrait surnommer le glaçon à cause de ton non-intérêt envers la gente masculine, ou même féminine en fait. D'où l'obligation de tes amies de t'inscrire sur Tinder en début d'année. Wade te parle et tu sors de ton petit nuage sur lequel tu t'étais posé et tu t'injures de l'intérieur, regardant ton verre quand il te fait une remarque. Tu ne l'as même pas attendu, même si tu comprends bien que sa déception n'est réelle. Ni une ni deux, tu l'arrêtes en posant ta main sur son verre, qu'il s'apprêtait à entamer. Tu as raison. On a pas trinqué ! dis-tu, sérieuse. Tu attrapes la bouteille de rhum à côté et remplis à nouveau ton verre. A la tienne, Wade ! Tu viens trinquer avec ton nouveau colocataire, lui souriant. Tu ne t'attendais tellement pas à ça en choisissant cette maison, mais pourquoi pas. Tu sentais que cette colocation pouvait te réserver de belles surprises.. et que Wade aussi ? Vous discutez d'ailleurs tous les deux pendant quelques minutes, avant qu'il ne parte travailler. Tu en profites donc pour déballer tes cartons et t'installer tranquillement dans ta chambre et ainsi te faire à ton nouveau chez-toi.