Le jeu prenait une place beaucoup trop importante au sein de mon existence et je ne vous parlais pas seulement des jeux d’enfants. Oh non, ça allait bien au-delà de ces jeux de gamins qui n’avaient pas réellement d’impact. Je préférais jouer avec les autres autour de moi au point de réellement impacter leur vie. J’adorais jouer avec le désir des personnes qui m’entouraient afin de les rendre complètement dingue. J’en avais la capacité et je ne me gênais guère pour en jouer quand bien même cela pouvait parfois me créer des ennuis. Depuis que j’avais quitté la mafia quelques années plus tôt, depuis que j’avais enfin découvert la vraie liberté, je m’étais mis à aimer agir de cette manière. Je n’étais qu’un gamin trop accro aux préliminaires. Je n’étais qu’un gosse qui se plaisait à plonger dans les débuts d’un jeu et qui finissait toujours par quitter le plateau avant d’arriver aux choses réellement sérieuses. J’étais totalement prêt pour allumer qui que ce soit. J’étais carrément partant pour faire monter la température aux extrêmes dans n’importe quel endroit. Cependant, dès lors que l’on parlait d’un réel corps à corps, pouf le Neal que j’étais s’empressais de disparaître. J’avais trop de mal à apprécier les corps à corps sans penser à toutes ces années où des hommes et des femmes avaient utilisés mon corps. J’avais du mal à aimer ces corps à corps sans me sentir mal. Il était tellement rare que j’apprécie ces instants d’intimité que je préférais toujours les fuir. Je préférais toujours jouer les débuts de partie. Le jeu avait une grande part dans ma vie et je n’hésitais jamais à me placer en tant que joueur dans toutes mes histoires. Après tout, je ne risquais rien. La majorité de mes histoires n’étaient que des plans de drague qui n’allaient jamais loin. Je chauffais. J’allumais. Je rendais dingue. Et, pouf, je disparaissais. Il était tellement rare que je couche. Lukas… Lukas… Lukas… Dès qu’il était apparu dans mon champ de vision pour la première fois, j’avais ressenti cette envie de jouer avec lui. Cependant, le jeune homme était un musicien régulier au Lord Hobo et je ne pouvais pas me permettre de le chauffer pour juste disparaître. Il finirait toujours par me retrouver et ça me foutait purement et simplement dans la merde. Alors, j’avais pris sur moi pour ne pas plonger dans ce jeu. Pendant quelques jours, je m’étais même mis à croire que le sexy musicien et moi pourrions être deux simples amis de façon purement et totalement platonique. Foutue connerie hein. Retenir mon désir pour le jeune homme avait donné vie à quelque chose de pire. Au fil des semaines, une addiction trop violente et si réelle s’était développée. Le genre de sensation foutrement dangereuse qui avait le pouvoir de m’attirer sur un chemin que je ne connaissais que trop peu. Lukas était en mesure de me conduire hors de ces sentiers que j’empruntais toujours et ce n’était pas bon. Ce n’était pas bon pour moi. Ce n’était pas bon pour mon désir. Ce n’était pas bon pour mon jeu. Aussi, je m’étais mis à réfléchir à une tactique. Je m’étais mis en quête d’un plan pour me débarrasser à la fois de cette addiction si délicieuse et de ce désir si violent. J’avais pris le temps de récupérer un maximum de cartes autour de moi. J’avais pris le temps de travailler Lukas, d’apprendre à le connaître et de tester lentement les limites physiques du jeune homme. Et, petit à petit, l’idée avait germé dans mon esprit. Je savais parfaitement comment agir pour combler mon désir tout en faisant disparaître mon addiction. Il suffisait que je chauffe Lukas ce qui résoudrait mon problème de désir. Quant à faire fuir mon addiction, l’histoire se révélait assez aisé puisque le jeune homme me semblait être hétéro et qu’il fuirait tout seul. Mon addiction s’effacerait bien vite dès lors que je ne verrai plus le jeune homme toutes les putains de semaines. Il fallait simplement que je chauffe Lukas jusqu’à ses limites. Il fallait que je l’allume jusqu’à ce que la lumière rouge ne vienne et que la porte blindée ne se ferme. Il fallait que je me jette dans ce précipice de désir jusqu’à ce qu’il me renvoie au loin. Et, ce soir, c’était le bon moment pour abattre mon jeu sur la table. J’étais persuadé qu’avec quelques minutes de mes avances, Lukas finirait par prendre la fuite pour toujours. Mes deux problèmes seraient alors résolus. Ce fut pour cette raison que je ne reculais plus et que je mettais enfin mon plan à exécution. Dans cette ruelle à l’arrière du Lord Hobo, je prenais une gorgée alcoolisée de courage et je me lançais. Malheureusement, la situation ne tourna pas du tout comme je me l’étais dessiné dans mon crâne. Le sexy musicien ne prenait pas la fuite. Bien au contraire, il semblait presque aussi désireux que moi. Putain, Lukas avait même soufflé que je pouvais faire tout ce que je voulais de lui et il me rendait complètement dingue. La situation allait foutrement hors des sentiers et j’aurai sans doute dû faire machine arrière aussitôt parce que je n’étais pas prêt pour ça. Mais non, je ne reculais jamais. Je jouais dangereusement et je me fichais des conséquences. Quand bien même, rien ne se passait comme je le pensais, j’étais prêt à jouer et j’aimais cette putain de liberté qui me collait soudainement à la peau. Ma main glissait sur la fesse de Lukas pressant son corps contre le mien et me faisant gémir d’envie. Oh, bordel, ce soupir d’envie de Lukas… Il allait vraiment me rendre dingue. Mes lèvres venaient de marquer le cou de Lukas, mais sa main dans mes cheveux me demandait de remonter pour donner vie à quelque chose de plus. Et, j’obéissais trop sagement. Je cédais si réellement acceptant de totalement me laisser entraîner dans cette addiction. Je sombrais dans ce précipice tellement trop délicieux. Merde, merde, merde. Je laissais Lukas m’entraîner avec lui contre ce mur qui faisait de lui mon prisonnier tandis que mon corps se pressait contre le sien. L’une de mes mains se déposait sur le mur afin de garder un point d’ancrage à la réalité parce que, merde, il ne fallait pas que j’oublie. J’étais là pour jouer. J’étais là pour gagner. J’en avais trop envie. J’en avais tellement besoin. Mes lèvres se perdaient contre celles de Lukas accélérant ma respiration et poussant mon cœur à cogner toujours plus fort dans ma poitrine. Le désir montait en flèche tandis que j’étais entraîné dans ce tourbillon si délicieux. Shit. J’en perdais complètement la tête. Un feu ardent trop inconnu se réveillait en moi et je savais qu’il me faudrait plus que quelques baisers ou quelques caresses pour satisfaire ce désir que j’avais pour le musicien. Il me fallait le musicien tout entier. Shit. Est-ce que c’était normal de désirer quelqu’un à ce point là ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Je n’étais plus en mesure de réfléchir correctement alors que ma langue dansait avec celle de mon partenaire. Entre deux baisers, je venais confier à Lukas que j’avais pensé à faire ça tellement de fois et je souriais amusé de cette soudaine révélation. Le jeune homme balança ce ‘continue alors’ qui sonnait comme un ordre et qui provoqua les frissons sur tout mon corps. Damn it.
Mes prunelles se perdaient un instant dans celles du jeune homme et c’était comme si elles hurlaient que tous les désirs du jeune homme étaient des ordres.
Je prenais les devants. J’étais le maître de cette partie. Mais, putain, j’étais prêt à faire tout ce que le musicien me demanderait ce soir. J’étais prêt à obéir à la moindre de ses demandes. J’étais carrément prêt à me soumettre à cette addiction simplement pour être certain de conduire le jeune homme aux portes du plaisir. J’étais partant pour lui offrir la plus délicieuse des extases. J’étais totalement prêt à le conduire au paradis. Lukas m’attirait à nouveau à ses lèvres et je m’en emparais sans attendre plus longtemps tellement avide de les goûter encore une fois. Elles étaient si délicieuses. Elles éveillaient encore plus mon désir. Elles me comblaient de plaisir. C’était meilleur que dans tous mes fantasmes. C’était si bon que j’oubliais tout ce qui n’était pas Lukas. C’était si bon que j’en oubliais même presque mon plan de le faire fuir. Je n’avais aucune envie qu’il ne me glisse entre les doigts. Ma main quittait les fesses de Lukas pour remonter contre lui et glisser sous son tee-shirt afin de toucher cette peau que j’avais imaginé mille et une fois. Mes doigts frôlaient le ventre de mon partenaire et j’étais prêt à lui offrir vraiment tout ce qu’il voudrait. Tout sans la moindre limite. Le savait-il ? Le sentait-il ? Je pressais mon corps contre celui du sexy musicien lui laissant ainsi l’occasion de sentir mon désir se réveillant plus que clairement, lui prouvant l’impact qu’il avait sur moi. Merde, merde, merde. Je perdais la tête. Mon cœur s’affolait tellement. Ma respiration m’échappait tant. Mon désir ne cessait de monter en flèche. Ce n’était pas comme ça que le jeu était censé se passer. Ce n’était pas de cette manière que cette histoire était censée s’écrire. Ce n’était guère ainsi que j’allais pouvoir me débarrasser de mon addiction et du diablotin tentateur qu’était Lukas. Merde ! Dans un élan de lucidité, je me souvenais que j’étais censé faire fuir Lukas. J’étais censé pousser le jeune homme à disparaître. Je pensais qu’un simple rapprochement le ferait fuir. J’étais persuadé qu’un simple baiser l’aurait conduit tellement loin de moi. Et, putain, comme j’avais tort. Il était toujours là tout contre moi. Et moi ? Moi, j’étais dans la merde parce que mon addiction était toujours là. Mon désir était toujours si intense. Il fallait qu’il prenne la fuite. Il fallait qu’il n’ait plus jamais envie de me voir. Il le fallait. Alors, reprenant lentement le contrôle, je finissais par souffler que j’avais envie de le faire mien. Ouais, mes mots allaient le pousser à déguerpir. Ce n’était pas possible autrement. Mes propos allaient lui donner envie de s’échapper de mes mains. Non ? Cinq. Quatre. Trois. Deux. Oh… La main du sexy musicien rejoignait mon pantalon. Sa main partait à l’encontre de la pièce maîtresse de notre jeu. De ce désir éveillé juste pour lui. Que ? Quoi ? Hein ? C’était quoi ce putain de bordel ?! Je perdais totalement la tête hein ? J’étais en train de rêver tout seul dans mon lit en fait ? Oh mon Dieu. Non, franchement, je n’étais pas en train de fantasmer. Je n’étais pas en train de rêver. Tout ça était bien trop réel et je n’avais aucune envie de réfléchir à toute cette histoire. Je n’avais aucune envie de tenter de le repousser. Je n’avais aucune envie de retenter ma chance pour que Lukas s’éloigne. C’était foutrement délicieux et j’en avais tellement rêvé. J’avais eu des milliers de fantasmes et ça ne valait pas la réalité. C’était tellement mieux. Le goût dévastateur des lèvres de Lukas me rendait complètement accro tant et si bien que je me demandais si je parviendrais à ne plus embrasser le jeune homme. C’était empli d’envie et de passion à tel point que j’en oubliais tout le reste. La main du sexy musicien qui s’aventurait dans mon pantalon me faisait tout oublier. Le bar que nous venions de quitter. La musique qui résonnait encore. Le brouhaha qui n’était qu’à quelques pas de nous. Le boulot qui m’attendait. La possibilité que nous soyons surpris dans cette ruelle. J’oubliais même mon plan de me débarrasser de mon addiction et de faire fuir Lukas. J’oubliais toute mon inquiétude. J’oubliais cette putain de réalité. J’oubliais même mon problème d’addiction. Il n’y avait plus que Lukas qui comptait. Il n’y avait plus que lui partout. Lukas. Lukas. Lukas. Un paradis sublime. Je refusais de lâcher les lèvres de mon fantasme réalisé. Je ne m’éloignais jamais trop des lèvres du jeune même lorsque j’étais obligé de respirer. Je désirais tellement Lukas. J’avais si chaud. Je voulais tant baiser Lukas. Encore plus fort que tous les autres soirs parce que j’avais ouvert les vannes ce soir et que j’avais pris les devant. En règle générale, je me posais des limites tous les soirs quand il était là. Je me contentais de l’observer et de fantasmer. Je me contentais d’une petite caresse et je terminais sous une douche bien froide une fois arrivé chez moi. Tout était différent ce soir et je n’étais pas prêt à reculer. Oh ça non. Je voulais pousser et pousser encore même si quelque chose au fond de moi me criait que Lukas allait finir par mettre un stop. Quelque chose me soufflait que j’allais finir par atteindre une limite qui le pousserait à me dire non et à s’enfuir. Était-ce possible ? Je ne savais plus. J’avais tellement mal calculé mon jeu que j’étais perdu. Lukas… Lukas… Lukas… Il était si désirable. Bordel, l’aviez-vous seulement vu ? Ce n’était pas possible de ne pas désirer le jeune homme. La main de Lukas sur moi avait un effet dévastateur comme une vague qui balayait le sable. Ça retenait mon attention. Ça effaçait tout le reste, toutes les marques qui pouvaient déjà exister. J’étais foutu. J’étais épris. J’étais pris au piège. J’étais simplement coincé dans ce contact qui était si délicieux que je ne voulais pas chercher à m’en défaire. Une bulle se dessinait lentement autour de Lukas et moi. Une bulle où il n’y avait que nous. Toute mon attention était sur Lukas. Le contact du jeune homme était si délicieux. Les lèvres du musicien étaient si dévastatrices. Soudainement, je ne pus m’empêcher de souffler dans un gémissement un « Steuplait… » incontrôlable. S’il te plait ne prends pas la fuite. S’il te plait ne me quitte pas. S’il te plait plonge avec moi. S’il te plait continuons. S’il te plait laisse-moi te faire mien. S’il te plait touche-moi. J’avais tellement besoin de combler ce désir si violent et si puissant. Cela faisait des mois que je voulais Lukas. Et, ce soir, je pouvais peut-être enfin l’avoir. Les choses n’auraient jamais dû se passer comme ça. Je m’étais persuadé de la fuite du jeune homme dès le premier baiser alors je n’avais jamais imaginé aussi loin. Mais, en cet instant, je me laisser totalement emporté par mon envie. Je me laissais entièrement dévorer par mon désir tandis que j’attrapais le tee-shirt de Lukas pour le lui retirer. Nos lèvres se quittaient quelques secondes seulement le temps que le tee-shirt du musicien soit enlevé et balancé au sol. Je m’empressais de replonger sur les lèvres de l’objet de mes désirs appuyant un peu plus mon corps contre le sien pour qu’il n’attrape pas froid. Mes mains glissèrent le long du torse du jeune homme. Je m’arrêtais sur la ceinture de Lukas m'empressant de la déboutonner avant de laisser l’une de mes mains glisser à l’intérieur de ce pantalon. Et peut-être que j’allais finir par me retrouver devant une fuite du jeune homme. Mais, c’était bien ce que je cherchais au fond afin de mettre fin à mon addiction. Non ?
Mes prunelles se perdaient un instant dans celles du jeune homme et c’était comme si elles hurlaient que tous les désirs du jeune homme étaient des ordres.
Je prenais les devants. J’étais le maître de cette partie. Mais, putain, j’étais prêt à faire tout ce que le musicien me demanderait ce soir. J’étais prêt à obéir à la moindre de ses demandes. J’étais carrément prêt à me soumettre à cette addiction simplement pour être certain de conduire le jeune homme aux portes du plaisir. J’étais partant pour lui offrir la plus délicieuse des extases. J’étais totalement prêt à le conduire au paradis. Lukas m’attirait à nouveau à ses lèvres et je m’en emparais sans attendre plus longtemps tellement avide de les goûter encore une fois. Elles étaient si délicieuses. Elles éveillaient encore plus mon désir. Elles me comblaient de plaisir. C’était meilleur que dans tous mes fantasmes. C’était si bon que j’oubliais tout ce qui n’était pas Lukas. C’était si bon que j’en oubliais même presque mon plan de le faire fuir. Je n’avais aucune envie qu’il ne me glisse entre les doigts. Ma main quittait les fesses de Lukas pour remonter contre lui et glisser sous son tee-shirt afin de toucher cette peau que j’avais imaginé mille et une fois. Mes doigts frôlaient le ventre de mon partenaire et j’étais prêt à lui offrir vraiment tout ce qu’il voudrait. Tout sans la moindre limite. Le savait-il ? Le sentait-il ? Je pressais mon corps contre celui du sexy musicien lui laissant ainsi l’occasion de sentir mon désir se réveillant plus que clairement, lui prouvant l’impact qu’il avait sur moi. Merde, merde, merde. Je perdais la tête. Mon cœur s’affolait tellement. Ma respiration m’échappait tant. Mon désir ne cessait de monter en flèche. Ce n’était pas comme ça que le jeu était censé se passer. Ce n’était pas de cette manière que cette histoire était censée s’écrire. Ce n’était guère ainsi que j’allais pouvoir me débarrasser de mon addiction et du diablotin tentateur qu’était Lukas. Merde ! Dans un élan de lucidité, je me souvenais que j’étais censé faire fuir Lukas. J’étais censé pousser le jeune homme à disparaître. Je pensais qu’un simple rapprochement le ferait fuir. J’étais persuadé qu’un simple baiser l’aurait conduit tellement loin de moi. Et, putain, comme j’avais tort. Il était toujours là tout contre moi. Et moi ? Moi, j’étais dans la merde parce que mon addiction était toujours là. Mon désir était toujours si intense. Il fallait qu’il prenne la fuite. Il fallait qu’il n’ait plus jamais envie de me voir. Il le fallait. Alors, reprenant lentement le contrôle, je finissais par souffler que j’avais envie de le faire mien. Ouais, mes mots allaient le pousser à déguerpir. Ce n’était pas possible autrement. Mes propos allaient lui donner envie de s’échapper de mes mains. Non ? Cinq. Quatre. Trois. Deux. Oh… La main du sexy musicien rejoignait mon pantalon. Sa main partait à l’encontre de la pièce maîtresse de notre jeu. De ce désir éveillé juste pour lui. Que ? Quoi ? Hein ? C’était quoi ce putain de bordel ?! Je perdais totalement la tête hein ? J’étais en train de rêver tout seul dans mon lit en fait ? Oh mon Dieu. Non, franchement, je n’étais pas en train de fantasmer. Je n’étais pas en train de rêver. Tout ça était bien trop réel et je n’avais aucune envie de réfléchir à toute cette histoire. Je n’avais aucune envie de tenter de le repousser. Je n’avais aucune envie de retenter ma chance pour que Lukas s’éloigne. C’était foutrement délicieux et j’en avais tellement rêvé. J’avais eu des milliers de fantasmes et ça ne valait pas la réalité. C’était tellement mieux. Le goût dévastateur des lèvres de Lukas me rendait complètement accro tant et si bien que je me demandais si je parviendrais à ne plus embrasser le jeune homme. C’était empli d’envie et de passion à tel point que j’en oubliais tout le reste. La main du sexy musicien qui s’aventurait dans mon pantalon me faisait tout oublier. Le bar que nous venions de quitter. La musique qui résonnait encore. Le brouhaha qui n’était qu’à quelques pas de nous. Le boulot qui m’attendait. La possibilité que nous soyons surpris dans cette ruelle. J’oubliais même mon plan de me débarrasser de mon addiction et de faire fuir Lukas. J’oubliais toute mon inquiétude. J’oubliais cette putain de réalité. J’oubliais même mon problème d’addiction. Il n’y avait plus que Lukas qui comptait. Il n’y avait plus que lui partout. Lukas. Lukas. Lukas. Un paradis sublime. Je refusais de lâcher les lèvres de mon fantasme réalisé. Je ne m’éloignais jamais trop des lèvres du jeune même lorsque j’étais obligé de respirer. Je désirais tellement Lukas. J’avais si chaud. Je voulais tant baiser Lukas. Encore plus fort que tous les autres soirs parce que j’avais ouvert les vannes ce soir et que j’avais pris les devant. En règle générale, je me posais des limites tous les soirs quand il était là. Je me contentais de l’observer et de fantasmer. Je me contentais d’une petite caresse et je terminais sous une douche bien froide une fois arrivé chez moi. Tout était différent ce soir et je n’étais pas prêt à reculer. Oh ça non. Je voulais pousser et pousser encore même si quelque chose au fond de moi me criait que Lukas allait finir par mettre un stop. Quelque chose me soufflait que j’allais finir par atteindre une limite qui le pousserait à me dire non et à s’enfuir. Était-ce possible ? Je ne savais plus. J’avais tellement mal calculé mon jeu que j’étais perdu. Lukas… Lukas… Lukas… Il était si désirable. Bordel, l’aviez-vous seulement vu ? Ce n’était pas possible de ne pas désirer le jeune homme. La main de Lukas sur moi avait un effet dévastateur comme une vague qui balayait le sable. Ça retenait mon attention. Ça effaçait tout le reste, toutes les marques qui pouvaient déjà exister. J’étais foutu. J’étais épris. J’étais pris au piège. J’étais simplement coincé dans ce contact qui était si délicieux que je ne voulais pas chercher à m’en défaire. Une bulle se dessinait lentement autour de Lukas et moi. Une bulle où il n’y avait que nous. Toute mon attention était sur Lukas. Le contact du jeune homme était si délicieux. Les lèvres du musicien étaient si dévastatrices. Soudainement, je ne pus m’empêcher de souffler dans un gémissement un « Steuplait… » incontrôlable. S’il te plait ne prends pas la fuite. S’il te plait ne me quitte pas. S’il te plait plonge avec moi. S’il te plait continuons. S’il te plait laisse-moi te faire mien. S’il te plait touche-moi. J’avais tellement besoin de combler ce désir si violent et si puissant. Cela faisait des mois que je voulais Lukas. Et, ce soir, je pouvais peut-être enfin l’avoir. Les choses n’auraient jamais dû se passer comme ça. Je m’étais persuadé de la fuite du jeune homme dès le premier baiser alors je n’avais jamais imaginé aussi loin. Mais, en cet instant, je me laisser totalement emporté par mon envie. Je me laissais entièrement dévorer par mon désir tandis que j’attrapais le tee-shirt de Lukas pour le lui retirer. Nos lèvres se quittaient quelques secondes seulement le temps que le tee-shirt du musicien soit enlevé et balancé au sol. Je m’empressais de replonger sur les lèvres de l’objet de mes désirs appuyant un peu plus mon corps contre le sien pour qu’il n’attrape pas froid. Mes mains glissèrent le long du torse du jeune homme. Je m’arrêtais sur la ceinture de Lukas m'empressant de la déboutonner avant de laisser l’une de mes mains glisser à l’intérieur de ce pantalon. Et peut-être que j’allais finir par me retrouver devant une fuite du jeune homme. Mais, c’était bien ce que je cherchais au fond afin de mettre fin à mon addiction. Non ?
@Lukas O. Spritz
(Neal T. Hood-Spritz)