Dezzy - L'association d'addiction est addictive.

l'association d'addiction est addictive  ★ ─ w/Devon

On était des opposés sur la façon d’appréhender les événements et si ton côté brut et dur était une carapace qui bernait les ignorants, dans le fond, je savais. Je savais à quel point, tu pouvais souffrir du départ de ton double, au moins autant que moi, si ce n’était plus. J’avais toujours, d’une certaine façon enviée votre relation. Ce lien, je l’avais tissé avec Connor. Deux duo que tout opposait, mais un quatuor qui faisait régner la terreur. Ensemble, même dans les moments de crise, nous étions les plus forts. Tu ne pouvais pas t’imaginer à quel point, je pouvais moi aussi leurs en vouloir. Ils étaient ambitieux, mais avaient préféré la lâcheté. Mot qu’était proscrit dans notre famille. « Quinn et Connor, n’ont jamais eu ta force Devon. » Et t’avais peut-être du mal à le réaliser, puisque tu coïnciderais ta jumelle, comme ton égal, mais pour moi c’était faux. A mes yeux t’étais l’égal de papa et c’était peut-être pour ça que j’étais si distante avec toi, parce que de bien des manières, tu me faisais penser à lui. J’en oubliais ma dose et à l’entente de tes mots, je savais que d’une manière ou d’une autre, j’allais devoir arrêter tout ça. « Comme je ne te laisserais pas tomber non plus. » Même si le dicton disait qu’on ne choisit pas sa famille, pour rien au monde j’aurai voulu une vie différente que celle que nous avions. « Bientôt, je vais commencer par réduire et quand le moment sera venu, je me tournerais vers toi. » Jouant doucement avec le sachet entre mes mains, le temps d’une seconde j’hésitais, avant de finalement le coincer entre mon majeur et mon index et te le tendre. « Tu en feras meilleur usage que moi. » Un pas après l’autre.

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l'association d'addiction est addictive  ★ ─ w/ @Izzy Bulger

C’était dur, de vivre sans eux. Sans elle. Mais il fallait qu’on le fasse, parce que c’était ainsi qu’allait la vie. Nous n’avions pas le choix, la terre continue de tourner, qu’on soit d’accord ou non. Alors il fallait faire en sorte qu’on prenne le coche tant qu’il est encore là, pour ne pas être à la ramasse. C’était difficile des fois de savoir où aller, quelle était la bonne direction à prendre. Chez nous, la bonne était toujours synonyme de faire le mal. D’interpréter le mal. Alors peut-être que je suis comme ça parce que notre père était comme ça. C’était mon modèle avant tout, j’en ai peut-être récupéré ses mimiques. « Peut-être. » Ou c’est qu’on a tous une vision assez biaisée de notre famille et on est juste incapable de l’admettre. En tout cas, j’étais ravi de voir que mes mots pouvaient te percuter un tant soi peu. Je le voyais dans tes yeux, ça te touchait. Et on savait aussi bien l’un que l’autre qu’un moment comme ça n’arrivera pas tous les jours. « Bien. Tu viendras vivre ici. Je te laisserai ma chambre et je resterai sur le canapé. » Ça sera bien plus simple pour toi d’avoir ton intimité. C’est pas comme si j’en avais quelque chose à faire de la mienne. Et contre toute attente, tu finissais par me rendre le sachet que tu étais venue chercher. « Prends au moins une petite dose. Tu le sens peut-être pas mais t’es encore en manque, il te la faut pour pas péter un câble dans une heure ou deux. » Et je récupérerai le reste du sachet si vraiment tu y tiens. En guise de refus, je croisais donc les bras, attendant malgré tout que tu prennes cette merde pour aller mieux.

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Il fallait être réaliste, nous n’étions pas comme la jeunesse commune. Quand je parlais de jeunesse, je parlais surtout de moi, puisque plusieurs années nous séparaient l’un de l’autre. T’avais suivi les traces de papa à merveille et tu incarnais le même rôle que lui, malgré la chute du gang. J’avais du mal à changer mon fusil d’épaule et changer du tout au tout mes habitudes, c’était d’ailleurs pour ça que je n’avais jamais pensé à arrêter la drogue. À la suite de tes mots, mes yeux balayaient la pièce. « Ici..? » Je comprenais bien que tu te sentais ici, comme chez-toi, mais c’était assez glauque comme quartier pour que je m’y sente comme chez moi. De plus, je n’avais pas forcément envie de tourner le dos à Marla qui m’avait accueilli lors de notre descente en enfer. « Avec l’argent que je gagne grâce au Nephilim, on pourrait se trouver bien mieux. » Je voulais que toi aussi, tu prennes un nouveau départ, que ça te permet d’avoir un déclic et que tu choisisses, comme Connor et moi, d’écrire une nouvelle page. D’ailleurs, je te tendais le petit sachet, pour te le rendre et ainsi te prouver me bonne volonté. Ça me donnait donc une bonne idée. « J’arrête la drogue, à l’instant où l’on se trouve un nouveau chez nous. » Que je soufflais en attrapant une pilule et l’avaler devant tes yeux. « Merci, j’en avais bien besoin. » Je refermais le sachet et te le jetais, sachant pertinemment que t’étais très habile et que tu ne laissais pas la surprise gagner face à toi. « T’en dis quoi ? » Que j’soufflais en papillonnant du regard, conscient que mon numéro de gamine, passait peu avec toi, mais que si mes gestes étaient maladroits, mes mots eux étaient bien plus réfléchis.

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Nous étions ce que nos parents voulaient qu’on soit. J’avais pris la place de notre père, tandis que toi, tu n’avais aucun rôle attitré. C’est bien pour ça que tu t’en sortais bien mieux que Quinn, Connor et moi réunis, j’ai l’impression. Ta sociabilité était de loin la plus aiguisée. Des amis, des vrais, tu en avais. Tout ce que j’avais moi, c’était Gotham. Je ne dis pas que ça me suffit pas, au contraire. Mais on voyait bien là les différences notables entre le premier et le dernier de la famille. « Tu voudrais aller où ? » Je n’avais pas d’autre endroit à te proposer. J’ai perdu tout l’argent que j’avais quand notre affaire a été mise à mal. J’avais quelques milliers de dollars de côté, mais ils me servent surtout à me refaire une santé professionnelle. C’est bien pour ça que je pouvais te fournir en drogue ce soir. « Je vois pas ce que tu as contre cet appart. » Il était parfait à mes yeux. Certes, il était misérable, mais c’était bien ce qui me motivait à continuer sur ma lancée. Trouver des clients, revendre de la merde, créer un réseau et ainsi m’assurer une nouvelle richesse. Insistant pour que tu prennes ta dose, tu finissais par prendre un cachet, ce qui était bien suffisant pour moi. Un seul, pas un de plus. Un sourire pour te répondre, continuant de comprendre ce que tu venais de me dire juste avant. Toi et moi, vivre vraiment ensemble, c’est la condition pour te sevrer. Rattrapant le sachet habilement, je le serrais dans mes mains tout en te regardant. « Laisse-moi y réfléchir. » Il n’y avait plus personne entre nous pour temporiser nos caractères différents. J’étais ok pour te sevrer, un peu moins pour vivre définitivement avec toi. « Une fois clean, on reprend deux chemins différents ? » Non pas que je ne veuille pas de toi mais j’aimais un peu trop cette indépendance qui m’était offerte depuis peu dans ce taudis.

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Malgré notre enfance, j’étais celle qui avait pris le chemin le plus différent de vous. Je n’étais pas meilleure, je n’étais pas plus clean, mais j’étais plus ouverte au monde extérieur. J’aimais cette liberté que j’avais conservée, même à la mort de nos parents, mais je n’en restais pas moins fidèle au gang et à notre famille. Je chérissais mon côté solaire et savais que pour m’épanouir dans le futur, il fallait que j’écoute tes conseils. « Dans un endroit plus... Fréquentable ? » Parce que moi j’étais plus dans ce mood et dans ton petit appartement, j’allais être confrontée régulièrement à tes clients en voyant la drogue défilée sous mes yeux, alors plus d’intimité serait peut-être notre meilleure option. « Quelque chose de plus grand, ou tu aurais ta chambre et un autre espace pour toi, pour ton business, sans que je puisse avoir accès aux drogues. » Et peut-être ou il n’y aurait pas des dealers à chaque coin de rue ? Pour réellement arrêter, j’avais besoin de toi et plutôt que de te l’avouer, je préférais jouer sur notre lien et les deux derniers piliers de cette famille. « Ensemble on serait plus fort. » Que je soufflais pour appuyer ma demande. Tu savais aussi que je n’allais pas être un frein à ton évolution et que je ne jugeais pas tes actes, même si je n’avais pas la même vision des choses que toi, alors ou était le problème ? « Bien sûr, sinon tu vas vouloir détruire toutes mes fréquentations. » Et si je n’avais aucune attache envers eux, je ne voulais pas leurs chutes pour autant. « Tu sais que t’as le droit de poser tes conditions si tu acceptes mon deal. » Pour qu’on puisse se sentir bien tous les deux, j’étais capable de faire des concessions pour toi.

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Plus fréquentable qu’ici ? Je ne voyais pas où on pourrait aller en vrai. Enfin si, mais je n’avais pas envie de me retrouver dans un quartier résidentiel, plus ennuyeux que trop parfait. J’allais me sentir allergique et devoir me sociabiliser. De toute évidence, c’en était hors de question. « Tout dépend de ce que tu as en tête pour le côté “plus fréquentable”. Il est hors de question que je finisse dans un quartier résidentiel. » Bon, je pense pas que tu avais ça comme idée, me connaissant. Mais je préférais le préciser, sait-on jamais que tu m’aies confondu avec Connor et son mioche. « Je gérerai pas mon business chez nous Izzy, tu me prends pour qui ? » L’idée même de faire ça pendant que tu seras en sevrage est totalement conne. Si je veux que tu t’en sortes, c’est pas en baladant des kilos de cocaïne devant tes yeux, au contraire. Seulement, tu n’avais pas tort sur un point, on sera plus fort ensemble. Enfin, toi tout du moins. Quoiqu’il en soit, t’étais assez d’accord avec moi pour dire que c’était temporaire. « Je vois pas de quoi tu parles. » Cependant, j’avais un léger sourire sur le coin des lèvres. Comme quoi, tu me connaissais pas mal mine de rien. Faut dire que nous étions plus ou moins au courant de tout ce qu’on pouvait faire dans cette famille. « Appartement, deux chambres, centre ville, proche des bars et un balcon pour Gotham. » Et pour l’instant, je n’avais pas d’autres conditions. C’était bien suffisant il me semble.

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Il fallait être honnête, ton appartement était situé dans l'endroit le plus craignos de Boston. Nous connaissions tous les deux la ville comme notre poche, alors tu te doutais bien que ce n'était pas ici que j'allais m'épanouir. « Tu m'connais quand même, abuse pas. » J'étais peut-être là plus posé de nous quatre, mais je n'étais pas une femme d'intérieur à rêver d'une maison et d'un jardin, à faire des réunions Tupperware avec des voisins trop intrusifs. Et tu vois, malgré qu'on se connaissait, on ne pouvait pas s'empêcher de se lancer des piques, preuve étant que tu démarrais au quart de tour quand je soumettais l'idée que tu gères tes deals à mes côtés. « Ça va, c'était une idée comme une autre, je suis plus forte que les gens lambda, je pourrais gérer. » Comment je faisais pour vivre sans avant ? J'avais juste à sauter le pas. Alors ouais j'avais vraiment besoin de ton aide pour le faire, alors pour te convaincre, faire un pacte me semblait être la meilleure solution. On avait besoin de notre indépendance, toi comme moi, alors on se rejoignait sur l'idée de rendre le deal temporaire. « Pourtant, tu sais mieux que personne que je fais tourner des têtes, pas l'inverse. » L'amour et tout l'blabla, très peu pour moi. « C'est tout ? » Moi ça m'allait très bien. « De toute façon ça sera forcément dans le centre-ville, avec les horaires du Nephilim je n'ai pas envie d'me taper 3 km pour rentrer à 6 heures du matin. »

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Mes choix étaient douteux, pour toi. Ils étaient pourtant en adéquation avec ma façon de vivre. Je ne me vois pas être dans un quartier résidentiel pour continuer mes affaires qui sont loin d’être légales. Comme si j’avais déjà fait le moindre truc légal de toute façon. Mon nom était connu pour toutes autres choses. Je voulais être craint, et non apprécié. « On sait jamais. Tu es amie avec des gens d’Harvard. C’est le top du bobo. » Et je te connaissais plus libre, plus tête brûlée. Et moins tête d’ampoule. Mais qu’importe. Dans tous les cas, les quartiers résidentiels étaient hors limite. Et tu semblais d’accord avec moi et c’était tant mieux. Mais à ses mots, je ne pouvais m’empêcher de lui lancer un regard réprobateur. Dans quel monde tu es plus forte que les autres ? Tu avais couru chez moi à la recherche d’une dose pour combler ton manque évident. Les drogués sont tous pareils, qu’on soit Bulger ou non. « Avec un parc à côté. Maintenant c’est tout. » finissais-je par ajouter, sans relever le fait que tu pouvais te jouer des gens. Nous étions pareils, mais de façon bien différente, je l’admets. « Tu t’occupes des recherches et des visites. Je signe dès que t’as trouvé. » Je voulais pas m’encombrer de ce genre de conneries. Et je suis sûr que tu trouveras la perle rare toute seule.

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Je n’aimais pas que tu doutes de moi, parce qu’au fond tu connaissais ma véritable force. Certes, j’étais certainement la plus gentille de nous quatre, mais j’étais capable d’agir comme tu pouvais le faire, j’avais simplement choisi d’avoir un esprit plus sain que le tien et probablement que mes relations l’étaient plus que les tiennes. « Mes relations ne changent pas la façon dont j’ai été élevée. » Je comprenais ton point de vue, tu m’avais toujours trouvé différente de vous, mais je ne restais pas moins une bulger et j’étais prête à tout s’il le fallait. Perçante avait déjà amoché plus d’une personne et elle était toujours sur moi, parce que j’étais consciente que le danger était partout, puisque je restais une cible de choix pour énerver les membres de notre famille. « Mon côté naïve et écervelée n’est qu’une façade, je n'ai pas envie de jouer la fille de bonne famille dans un quartier ou les gens sont aussi coincé qu'une nonne. » J’espère que t’en étais conscient, mais dans le doute, je préférais te le rappeler. Je n’étais pas née pour être chef, mais tu savais que tu pouvais compter sur moi, même pour tes plans les plus dangereux. Ta survie, notre survie était et restait ma priorité. Ton regard, me laissait perplexe, mais je ne cherchais pas plus loin. J’étais heureuse de voir que tu me laissais une chance. « Je vais faire ça, et merci de m’aider à me sortir de cette merde. » Que je soufflais en jetant un bref regard vers le sachet que tu avais posé non loin de toi. « Je ferais mieux d’y aller, tu dois avoir des choses importantes à faire. » Tu n’étais pas très démonstratif, mais je m’avançais tout de même vers toi, pour poser doucement mes lèvres sur ta joue. Tu restais avant tout mon frère et mon pilier malgré nos divergences d’opinion. Je me baissais un peu pour caresser Gotham et lui embrassé le sommet de sa tête. « A plus, vous deux. » Que je soufflais jetant un dernier regard en votre direction, avec un petit sourire au coin des lèvres. J’étais optimiste pour notre relation et pour l’avenir, à tes côtés, rien ne pouvait m’arriver.

fin du rp

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