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we don't talk anymore. | ft. Elvia Novak et Veia Alvisio

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Elvia Novak , Milo Novak & Veïa Alvisio

We Don't talk anymore


Tu as raison. Il est trop tard pour faire marche arrière. Je n'ai plus le droit de prendre mes jambes à mon cou. Fais cet effort pour lui V'. Ta main sur ma cuisse pendant le trajet, notre baiser dans l'ascenseur, tous ses petits gestes pour me rassurer. Je ne pourrais pas supporter qu'elle ne m'accepte pas, car dans cette optique, il aurait plusieurs chances que tu disparaisses. Est-ce que l'amour l'emporte sur les liens familiaux ? Dans tous les cas, je ne lui demanderai jamais de choisir. Un dernier baiser dont je ne pourrai jamais me lasser qui se termine bien vite et la porte s'ouvre devant moi. Je hoche la tête en guise de réponses sur ses paroles rassurantes. Tendu, qu'il soit loin de moi, tendu que Elvia ne soit pas loin. L'appartement est plongé dans le silence et la noirceur et me rappelle drôlement ma première entrée dans l'endroit. Je retire mes chaussures silencieuses et prend délicatement sa main pour me rendre vers sa chambre. Pendant un instant j'ai envie de rebrousser chemin vers la porte d'entrée. J'ai envie de prétexter n'importe quelle excuse, même si elle est trop ridicule. Je n'ai même pas pris le temps d'avertir Timothy de prendre soin de Hermès si je ne revenais pas vivante. Ah oui, peut-être que je dramatise légèrement, mais c'est une lionne qui s'y cache. Et elle me terrifie. Parce que je connais la bête qui sommeille dans Milo. Derrière ses lunettes, le sang Italien bouillonne dans ses veines. Et comme ils sont les mêmes gènes...Je suis le courant malgré moi et me voilà dans sa chambre devant le fait accompli. Mon sourire qui essaie de fleurir au coin de mes lèvres en oubliant cette nervosité prise dans mon ventre. Je me dois d'être charmeuse et accueillante. Je l'écoute faire ses présentations et je fonds doucement. Je ne m'habitue jamais à ce qu'il me présente comme étant sa copine. À chaque fois mon coeur bat plus fort, parce que j'ai cette place unique dans sa vie. Et plus personne ne pourra jamais me la prendre. Je lève enfin les yeux sur Elvia et elle me sourit. La tension baisse d'un cran et mes épaules s'affaisse. «Je suis contente aussi. Milo m'a beaucoup parlé de toi !» Je lui réponds en Italien naturellement. Je lui renvoie sa main en souriant dans toute ma douceur, comme je savais si bien le faire. Je voulais continuer d'être naïve un peu, même si elle ne le pensait pas vraiment. Pour le moment les griffes n'étaient pas sorties et je me devais de continuer dans cette lancer. Je pose mes yeux sur l'écran pendant qu'elle m'explique le plan de la soirée. Milo, le sait bien je ne suis pas une grande adepte des films d'horreur. Et une fois il a réussi à m'avoir de cette façon. Sauf que cette fois, je suis l'incruste entre les deux alors je vais me prêter au jeu. Je lance un regard complice à mon homme. «Oui je veux bien. J'étais pas censé être là à la base, je ne veux pas gâcher vos plans.» Je lâche la main de Milo pour m'asseoir sur le lit que je connais par coeur, laissant une place entre moi et la lionne. Je la regarde en lui en pointant mon index sur le plat. «J'ai apporté des cupcakes. T'en veux ?» Tentative désespérée de me faire aimer, de l'apprivoiser.  
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J'avoue que j'appréhende. Parce que je me demande à quelle sauce elle va être mangée. Peut-être à l'aigre doux comme Yennefer au début... Quand elle parsemait les piques au gré de son humeur, ce qui nous avait valu une drôle de dispute. Prête à rentrer à pied, comme la drama queen qu'elle avait toujours été. Elle m'amuse beaucoup, en vrai. Parce qu'outre tout le bordel qu'elle fait dans ma vie, quand j'y repense, j'ai toujours envie de sourire ou de rire.
Mais pas avec Veia. Avec Veia, je voulais que ça se passe bien. Que l'une soit à l'aise avec l'autre et que l'autre se retrouve surement avec l'une.
Elles étaient aussi importantes pour moi à des échelles différentes. Et imaginer que l'une ne s'entend pas avec l'autre, c'était me poignarder de multiples fois.
Alors quand je finis de présenter Veia, je vois le sourire d'Elvia et je me pince les lèvres pour pas rire. N'importe quoi, ce sourire forcé ne m'avait pas manqué par contre. mais l'effort a le don de me remettre un sacré baume au cœur. Elle le fait pour moi, et c'est tout ce que je demande. Car au fond, ma petite sœur, c'est quelqu'un de méga bon.
Elle se salue chacune, avec cette petite gêne mais pas d'électricité dans l'air et les néons de couleurs continuent de changer au gré de son rythme alors qu'elles s'installent dans le lit, invitée par Elvia elle-même. Je me glisse entre les deux pour prendre place au milieu, attrapant la télécommande au passage.
Je sais que Veia n'est pas portée films d'horreur, mais elle pourra aisément s'endormir dans mes bras alors qu'on râlera de voir la blonde aller dans la mauvaise direction. Et rien que le fait qu'elle accepte de se prêter au jeu... En vrai, je me sentais, à cet instant, extrêmement aimé. Elles faisaient tous les efforts pour me contenter, s'apprécier, s’apprivoiser, s'appréhender. « Super. » que je dis en déposant un baiser sur la joue de Veia et attrapant la télécommande pour remettre le film au début.
Le grand classique des ados qui vont en passer un weekend en camping, près d'une ancienne colonie de vacances.
Je regarde l'index de Veia me passer sous le nez et je suis la trajectoire du regard, avant de regarder Elvia. « C'est plus près de toi et j'en veux un. » Je lui offre un sourire colgate à pas piquer des annetons. Grand frère aimant oui, mais aussi grand-frère chiant.
Je finis par m'adosser prenant Veia sous mon bras et me concentrant sur le film en tapotant la cuisse d'Elvia chaque fois qu'un des ados faisaient un truc débile.
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EXORDIUM.

Tout se passait plus ou moins bien pour le moment. La tension était moins présente mais on pouvait toujours la sentir quand même. J'avais fait un effort pour me montrer gentille. Mais je savais que ça sonnait faux. Et Milo devait le savoir aussi mais j'espérais qu'il voit les efforts que je mettais pour lui. Juste pour lui. Je voulais que tout se passe pour le mieux. Ce soir. Comme première approche. Pour partir sur de bonnes bases. Pas comme avec Yen. Même si maintenant tout se passait plus ou moins bien avec elle. Mais Veïa je voyais. À quel point il tenait à elle. À quel point il faisait attention à elle. Alors je voulais lui enlever un poids du cœur en étant la petite sœur sympa qui aime les copines de son frère. «Tu gâches pas nos plans ne t'en fais pas.» Chose qui était vrai vu qu'on avait pas de plans à la base. Le seul plan qu'on avait c'était celui qu'on faisait depuis tout petit. C’est-à-dire se mettre un film ne pas le regarder. Parler et manger de la glace. Tout ça pour enlever les tensions qui s'étaient installée entre nous.
Elle s'installe dans le lit. Milo entre nous deux. Elle me montre des cupcakes. Mais je n'ai même pas le temps d'en prendre un que Milo me passe devant. « La prochaine fois je te croque bras.» Je le dis en rigolant. Je voulais détendre l'atmosphère. Rendre la pièce plus légère.  Je prends un petit gâteau avant de reposer mes yeux sur l'écran. Je savais très bien  ce qui allait se passer mais je ne savais pas vraiment quoi dire. Ni quoi faire. J'aurai pu m'éclipser comme si de rien n'était. Dire que j'allais aux toilettes et ne jamais revenir. Mais c'était complètement stupide. Vu que j'étais dans mon appartement… Genre deux chambres à côté de la sienne. « Sinon Veïa. Tu étudies quoi ? » Question banale mais fallait bien commencer par quelque chose. J'espérais que Milo pourrait  nous donner un coup de pouce à un moment.




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J'étais étonné de l'attitude d'Elvia, encore plus quand elle me disait que je ne gâchais pas leurs plans. Peut-être qu'au final je n'aurais pas tant de mal à me faire une place entre les deux Novak. Je me demandais aussi pourquoi j'avais le droit à ce traitement de faveur que Yennefer n'avait pas eu au départ. Il est vrai qu'il faut se méfier de l'eau qui dort. Je renvoie le baiser de Milo sur sa joue en déposant ma tête sur son épaule. Le seul endroit où je me sentais complètement en sécurité en toute circonstance. Je lui tends mes petits gâteaux comme si elle était un petit animal que je cherche à apprivoiser. Hermès m'apprécie beaucoup, je serai me faire aimer de cette petite bête aux griffes acérées. Milo prend les devants, narguant un peu sa jeune soeur. «Milo tu devrais faire attention, je crois qu'elle est sérieuse.» dis-je en essayant de créer une complicité avec la jeune femme. Mon coeur se sert dans ma poitrine devant cet amour fraternel. Mon frère me manque terriblement et je ne sais pas quand je vais le voir pour la prochaine fois. Ayant abandonné l'idée de retourner en Italie pour Noël, je pouvais mettre une croix aussi sur la chance de le croiser. Ça serait un crime de briser cette belle complicité qui flotte dans la pièce. Je rigole avec eux en ramenant le plat près de moi pour me servir à mon tour. Je prenais une bouchée aussitôt, en posant mes yeux sur l'écran. Je me concentrais pour ne pas me faire avoir par le film cette fois. Mon orgueil avait pris un coup devant Milo et je refusais qu'Elvia profite elle aussi de ce spectacle. Le glaçage rose se pose sur ma joue par mégarde en visionnant le scénario beaucoup trop prévisible du film. Il en a vraiment qui apprécie ce genre de cinéma ? J'entends de nouveau la voix d'Elvia en me demandant mon domaine d'étude. On cherche tranquillement un terrain d'entente en essayant de découvrir l'une et l'autre. «Histoire et littérature. Une littéraire un peu trop rêveuse et un scientifique terre à terre, ça fait un beau mixte non ?» Je rigole en regardant Milo. On est tous les deux plutôt différents, mais c'est ce qui fait la beauté de la chose. On se complète naturellement. «Et toi ?» Je me demandais ce qu'elle pouvait bien renfermer dans sa petite tête. Si elle ressemblait un peu à son frère ou elle se rapprochait plutôt de mon domaine.
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Elvia x Milo
c'est un poids qui se retire entièrement de mes tripes, des épaules et de mon esprit. Mon cœur est plus ou moins en paix. Même si ce n'était pas non plus gagné parce que je connais Elvia par cœur, et son discours est forcé même si elle donne un joli change. moi je l'entends quand sa voix est peu assurée, que son sourire est forcé, quand elle se fait violence pour savoir ce qu'elle fait dans la vie alors qu'elle aurait rien demandé... surtout que je lui avais déjà dit. ça m'arrive de la regarder en coin pour voir si elle va bien, je sais que le moment critique sera quand elle serrera les poings, pinçant les lèvres en devenant pâle. Mais pour le moment, elle semble se détendre et ça c'est un exploit. Non mais le genre d'exploit que vous ne voyez qu'une fois tous les dix ans. Si elles arrivaient à s'entendre, ça m'aiderait... j'en viens même à souhaiter qu'elles deviennent si copines qu'on m'oublierait presque. Pas trop non plus, faut pas abuser.
Mais ouais, y a pas à dire... c'est dans ces circonstances là que j'espérais au mieux que tout se passe bien entre elles.
Aussi, c'est plus léger que je demande un muffin à Elvia avant qu'elle ait pu en attaquer un, défiant la tigresse en passant mon bras près d'elle pour récupérer le st graal. « Hé ! » que je dis en fronçant les sourcils mais avec un large sourire sur le visage. « ce sont ceux de ma copine, je me dois de les manger en premier. » je me tourne vers Veïa. « Ah non hein ? Tu vas être de son côté quand même ? » C'est plus amusant qu'un réel agacement. Qu'elles me prennent comme point commun ou cible commune, ça me va très bien. Je passe le plat à Veïa, alors que le film continue de se dérouler devant nous.
Je comprendrais jamais pourquoi c'est tout le temps la blonde qui veut être ken en premier avec le beau gosse complètement idiot de la bande qui se croit pousser des couilles alors qu'il va abandonner tous ses potes à la moindre incartade.
J'entends ma sœur s'adresser à ma copine, et j'évite de m'en mêler. Regardant rapidement Veïa qui, prise de court, s'enchante à lui répondre alors qu'elle mêle ma discipline à la sienne. Je ris doucement en lui enlevant le glaçage resté sur sa joue du pouce, avant de le mettre à ma bouche et de retourner dans le film.
J'ai envie de lui répondre qu'on est actuellement en train de regarder ce pourquoi elle étudie, mais je m'abstiens. C'est leur conversation. « Mais quel con. » que je commente en regardant un gars aller vers l'origine du son. Moi j'entends ça, je me carapate en deux deux.
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Au final ce n'était pas aussi compliqué que je le pensais. Peut-être parce que j'étais en terrain connu. J'étais chez moi. Et je savais que je pouvais partir avant de franchir la limite. Cette ligne invisible qui pouvait être si facile à passer avec mon caractère. Un seul mot. Regard pouvait suffir. Et elle avait l'air sympa la petite blonde. Alors je ne voulais pas lancer les hostilités pour rien. C'était inutile. Ce soir j'avais l'impression d'apprendre à la connaître et à me reconnaître. Elle était un peu mon test. Pour savoir si je pouvais faire un pas en avant vers la guérison. Et pour le moment tout se passait plutôt bien. Mais je ne voulais pas crier victoire trop vite. La nuit n'était pas finie. Je savais qu'on était toutes les deux en train de s'apprivoiser doucement. Petit à petit. Milo avait du lui parler de moi. De comment j'étais avec ses copines. Mais au fond si je n'avais pas été comme ça. Serait-il tombé sur Veïa? Ou bien serait-il rester avec une autre? Il pourrait sûrement me remercier un jour. S'il se marie avec elle.
Je souris un peu quand elle se met de mon côté et que je vois Milo râler. Elle me plaisait de plus en plus. Je me retiens de faire une grimace quand elle répond à ma question. La phrase qui les mélangeaient. Les trucs trop mielleux. Niais comme ça ce n'était pas pour moi. Mais je le garde pour moi. Parce qu'ils étaient comme ça. Et qu'ils s'aimaient comme ça. « J'étudie... Les tueurs en série. Enfin. Les tueurs en général mais mon truc préféré c'est les tueurs en série. Je cherche à comprendre leur psychologie. Pourquoi ils pensent comme ça. Et tout ce qui va avec quoi. C'est vachement moins galmour que vous deux. » Je croque dans son cupecake. Elle était gentille et en plus elle faisait des bonnes pâtisseries... J'étais mal partie pour la détester. Y en a un qui sera content comme ça. « Donc si un jour tu veux cacher le corps de Milo parce qu'il sera devenu trop chiant. Tu m'appelles et je t'aideras à ne pas te faire prendre! » Je regarde mon frère avec le plus grand sourire. Parce qu'il savait très bien que j'étais capable de le faire. Mais... Vas pas là-bas tu vas te faire tuer... » Je lève la main vers l'écran. Même si j'avais vu le film je ne sais combien de fois je ne pouvais pas m'empêcher de faire des commentaires. Comme maintenant. Le mec allait exactement où son pote était allé parce qu'il avait entendu du bruit. Les deux étaient tombé dans le piège du tueur.





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Au risque d'avoir un Milo encore boudeur, j'avais envie de prendre le parti de la petite tempête au bout du lit. «Solidarité féminine mon chéri.» Je retire tranquillement les mines tranquillement sur le chemin minée entre moi et elle. Je ne cours pas vers elle comme une acharnée cependant. Je préfère rester à couvert en attendant le prochain signe. Je suis surprise lorsque le pouce de Milo se pose sur ma joue pour me retirer le glaçage. Une vraie enfant perdu part l'écran de la télé et la conversation plutôt légère. Il n'intervient pas dans notre conversation et c'est sans doute mieux ainsi. On a déjà entendu bien trop longtemps avant de se rencontrer. Un peu trop méfiante chacune de notre côté. Sa réponse me surprend autant qu'elle me fascine. C'est une petite boite à surprise. Moins glamour que nous deux, certes, mais je peux comprendre sa fascination pour la psychologie humaine. J'en suis un peu adepte malgré moi, quand j'observe les passants en griffonnant dans mon cahier, mais je ne les apporte jamais dans des récits aussi glaçant que ces tueurs en série qui attire son attention. L'idée du film me parait plus clair. Je rigole à l'idée de devoir cacher le corps de Milo. Je n'ai jamais fait de mal à une mouche et je ne suis pas assez forte de toute façon. J'ai renversé une bière sur la tête de Milo et je l'ai frappé sur le bras. Il aurait pu facilement me briser en deux s'il le voulait, mais il a toujours gardé cette distance entre nous étrangement. Cette mince limite entre l'arrogance et la violence. «C'est moins glamour, mais c'est intéressant. Ça change.» Je suis habitué de côtoyé des littéraires toute la semaine, alors les domaines des deux Novak m'aide à me changer un peu les idées. «C'est vrai qu'il boude un peu trop parfois. Je prends note !» Je rigole de nouveau en regardant mon bel italien. Je sais qu'avec cette remarque il risque de sentir qu'on se ligue contre lui. Je ne suis plus vraiment le film, mais à les entendre tous les deux, les personnages font des choix stupides. «Et avec ta passion pour les tueurs en séries, tu veux faire quoi plus tard ?» Je suppose maintenant que j’ai le droit de vouloir m'intéresser à elle. En oubliant un peu la présence de milo, mais en restant contre lui, lui caressant la main par moment.  
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Je fais semblant de bouder un peu, les laissant dans leur conversation qui n'a de but que de s'appréhender mais en soi, c'est assez reposant. Ça m'octroie un répit que je ne pensais jamais connaître. Et puis le film avec des commentaires en arrière plan, c'est toujours agréable... je plisse le nez à chaque fois qu'elles parlent par dessus un personnage et je remets mes lunettes en place pour calmer mes ardeurs. C'est pour moi qu'elles discutent, cet effort qu'elles veulent faire par amour. Et ça, ça vaut bien de voir le film en muet.
J'observe le gars qui descend dans une sorte de cave, avant que le film switche sur une fille entrain d'aguicher son copain, je soupire. Ça m'énerve ce genre de scène parce que je trouve que ça casse le rythme de l'intrigue, tu sens que ça veut plaire à un public jeune qui va se mettre à glousser en voyant la blonde en soutien-gorge.
J'entends mon prénom et reviens à la réalité, laissant Jason d'amuser avec les débilos du camping. « Quoi ? » que je dis en regardant Elvia qui m'offre un grand sourire, suivi du commentaire de Veia sur le fait que je boude trop. « Hé, je ne boude pas. Je m'exprime en silence, c'est une nuance ! » je fronce les sourcils, mais je souris en coin quand même.
parce qu'aucune des deux ne seraient assez forte pour me porter en poids mort. Et à part laisser mon cadavre pourrir dans un tapis, je les vois pas trop s'organiser pour bien camoufler leur meurtre. Elles s'éparpilleraient, c'est moi le stratège de l'équipe. Pas de chance.
Je réagis en même temps que ma sœur quand le meilleur pote suit celui qui est descendu. « à croire qu'ils nous écoutent pas. » que je dis en levant la main aussi, agacé par leur comportement. Pourtant on est bien conscient que quoi qu'on dise, ils ne changeront pas. c'est un film, mais ça a du bon de râler.
Veia reprend la parole et je sens qu'elle n'est pas du tout dans le film, je la sens qui bouge sans arrêt à côté de moi, prenant appui sur mon bras pour observer Elvia qui fait parfois de même pour avoir le contact visuel décent pour une conversation polie. Mais c'est qui le chandelier, hein ?
« tueuse en série. » que je réponds avant Elvia, en souriant à Veia, sans rire, avant de retourner à mon film en croquant dans le cupcake, comme si c'était naturel. Ma princesse est assez naïve pour le prendre au premier degré avant que ce soit démenti.
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Lui qui voulait que tout se passe bien entre nous deux. Il était servi pour le moment. Peut-être un peu trop pour une soirée. Mais je ne pouvais pas mentir sur le fait que je l'aimais bien pour le moment. Alors je profitais de cet instant. La tension s'était dissipée. On apprenait à se connaître comme le ferai deux filles qui se rencontre pour la première fois. Comme si on était juste les deux. Laissant Milo sur le côté. On allait pas se mentir hein. Il était là sans être là dans nos conversations. C'était lui qui nous avait rénuies ce soir. Et pour le moment c'était la seule chose qu'il avait fait. Solidarité féminine. Sûrement mais il n'y avait pas que ça. Je savais bien qu'elle essayait de m'apprivoiser tout comme je le faisais moi. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Et au final ça ne me dérangeait pas plus que ça. C'était même plaisant de voir Milo bouder entre nous.
Il sort de son silence pour essayer de se défendre mais c'est peine perdue. On sait toutes les deux que c'est un pro du boudage. Mais on l'aime comme ça. Parce qu'un Milo qui ne boude pas ne serait pas notre Milo. « Non mais cherche pas à te défendre. On est deux contre toi. Et tu sais qu'on a raison. C'est pas pour rien que je t'ai nommé le boudeur sur mon téléphone! » Et c'était vrai. Je regarde la blonde du film se coller contre son petit ami. Il était beau mais complètement débile. Ce n'était pas lui qui allait lui sauver la vie de Jason. Ce film n'était pas un chef d'oeuvre. Mais au moins il nous faisait rire et râler. Ce n'était pas donné à tout les films. Milo répondit avant moi à la question de Veïa. Une petite tape sur son épaule.« N'importe quoi! J'aimerais devenir profileur. Aider les gens de la police à traquer les tueurs. Ça serait le métier de rêve ! Et toi? Tu veux faire quoi plus tard avec tes études ? » Je tire la langue en direction de Milo. Il allait lui faire croire n'importe quoi. Mais c'était comme ça entre nous on se lançait des piques. Tout le temps. Parce qu'on s'aimait.






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C'est la première fois qu'il passe en deuxième pendant nos brèves rencontres de la semaine et je sens bien que même si ça l'énerve un peu d'être la troisième roue, il est heureux de nos efforts et de notre terrain d'entente. Milo essaie de se défendre tant de bien que mal sur son statut de boudeur professionnel. Il était craquant quand il tirait cette tête et du coup j'avais beaucoup de mal à le prendre au sérieux. «Le boudeur ? Je devrais faire la même chose.» dis-je en faisant mine de sortir mon portable de ma poche.  Je dépose un baiser sur sa joue pour éviter qu'il m'en veule en lui souriant. J'avais dit quand tout était encore incertain que les défauts étaient ce que j'aimais le plus chez une personne. Alors je souhaite qu'il ne change jamais. Pas du tout au tout du moins. Je continue la conversation bien lancée en lui posant une question à mon tour et Milo s'empresse de répondre à sa place. Malgré moi je hausse un sourcil à sa réponse en pensant pendant quelques secondes s'il est sérieux. Elle est trop mignonne pour devenir tueuse en série, ça serait du pur gâchis. Même si je ne doute pas de son caractère de lionne. «Je te le souhaite alors d'atteindre ce métier de rêve, ça se voit que ça te passionne.» C'est moi ça Veïa, toujours dans les compliments et la gentillesse, au risque de me faire blesser. Comme un boomerang, la question me revient et pendant cet instant le film me semble tout à coup beaucoup plus fascinant. «Oh moi ?.» Je me décale un peu de Milo retirant mon champs de vision de sur Elvia. Je reprends ma position initiale. J'avais été naïve de croire que la question ne me serait pas posée à mon tour. Je croque dans un nouveau cupcake en pensant au flasque dans mon sac, je me fais violence pour ne pas aller le chercher. «Je sais pas trop...écrivaine sans doute...» Je n'ai pas envie d'avoir cette conversation, pas devant Milo, pas devant mon homme si ambitieux avec son chemin tout tracé. Je regarde mes notes chutées et mes ambitions qui n'apparaissent pas et la culpabilité m'empare. J'ai toujours aimé vivre au jour le jour, mais maintenant le quart de siècle atteint, je me sens forcé de faire un choix. Et ça me terrifie.     
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