heal me, for mercy. | ft. Liv Vanderosen

heal me, for mercy.
★ ─ w/ @Liv Vanderosen

j'avais beau m'amuser, faire ce que je voulais de mes nuits, du peu de temps que l'escortisme me donnait. j'avais cette même boule au fond de la gorge qui continuait de grandir, dans les livres il part de culpabilité. mais je ne culpabilise de rien du tout, je déteste toujours autant le monde qu'avant. et je suis même satisfaite de laisser le chaos où que je passe.
je me surmène trop, ça doit être ça. entre la gestion de la pâtisserie, mon rôle de matriarche auprès de fallyn et l'argent supplémentaire que je dois ramener pour palier à son absence n'est pas non plus de tout repos. entre les services rajoutés qui coutent une blinde mais qui pourrissent doucement mon intégrité, et les nuits décevantes seule au froid dans mon lit.
je manquais clairement de jeune corps. mais cette application est magique. ces petits jeunes sont particulièrement appétissant et j'en ferai mon diner sous peu.
en attendant, je suis face à un verre de jus d'orange où gisent deux pilules d'anti-dépresseur, ordonnés par la réhabilitation.
je soupire, la lumière du jour qui passe par les fenêtres est forte et la pièce blanche n'arrange rien au mal de crâne. ces pilules ne servent à rien.
prise d'une colère subite, j'envoie tout valdinguer et le bruit du verre qui se casse contre les étagères les baignant d'un orange collant me rappelle que je vis seule pour le moment. et qu'il n'y a que moi pour essuyer mes conneries.
je dois trouver un autre moyen de m'en sortir. Un autre moyen de guérir ce mal qui ronge le creux de mes seins et retirer cette boule dans ma gorge.
on m'avait vanté les aptitudes d'une naturopathe, je ne crois pas vraiment à ce genre de médecine. parce que je ne crois en rien, en réalité.

apprêtée comme si je sortais pour une rendez-vous professionnelle, je me dirige vers le cabinet de la naturopathe après avoir pris un rendez-vous au préalable.
c'est une jupe droite et courte rouge et chemise blanche légèrement échancrée que je me dirige jusqu'à elle. Le veston rouge sur mon épaule, une pochette argente et des talons argents aiguille, la démarche assurée m'attirent quelques regards. Un maquillage prononcé, un rouge vif sur les lèvres fait ressortir mes yeux bleu glace. Seuls mes cheveux sont détachés et flottent au gré du vent.
je passe la porte du cabinet et me présente. « alyson nelson, j'ai rendez vous. » mon ton est sec et je déteste attendre. surtout que je ne sais pas à quoi m'attendre. du tout.

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Liv est ce qu'on peut appeler une passionnée de boulot, une acharnée de travail. Elle aime son métier plus que tout et depuis qu'elle est devenue coach bien-être, naturopathe et qu'elle a ouvert son propre salon, elle vit sa meilleure vie. Tout est parfait, elle prend un peu plus de plaisir chaque jour à aider ses patientes. Car oui, clairement, c'est une majorité de patientes qui foulent le paisible parquet de son cabinet. De l'étudiante stressée à la quinquagénaire dépressive à la femme active surmenée, elle en voit de toutes les sortes. La jolie blonde est remplie de gratitude pour la vie qu'elle mène actuellement, pour la bienveillance dont elle fait preuve au quotidien envers ses clientes. Et la prochaine à pointer le bout de son nez ne va pas faire office d'exception. Après avoir raccompagné la dernière, Liv profite d'un peu de calme pour faire du rangement. Elle range ses produits naturels dans la commande en bambou naturel et met un peu de musique détente. Ce sont des bruits de natures mélangés à de la harpe qui se font entendre dans tout le salon. La petite fait également brûler un peu d'encens pour répandre une délicate odeur boisée. La voix presque autoritaire de sa future cliente la sort de ses songes. Les yeux de Livv se lèvent vers elle et un tendre sourire se dessine sur ses lèvres. Bonjour, je vous attendais qu'elle lui lance en s'approchant d'elle. C'est sans le moindre jugement qu'elle la regarde un peu plus en détail. Je vous en prie, enlevez votre veste et installez vous. Liv montre l'exemple et prend place à son petit bureau. Elle attend que la jeune femme s'installe et s'humidifie les lèvres. Est-ce que cela vous dérange si on se tutoie ? demande-t-elle, en toute simplicité.

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je regarde celle qui s'occupera de moi et je suis assez surprise. je pensais que ce serait une vieille peau habillée comme un sac, mais elle est jeune et jolie. même si la musique me provoque plus de gêne qu'un réel apaisement, je m'abstiens de tout commentaire. préférant observer le cabinet et m'installer à la place qu'elle me désigne. je ne suis pas du tout habituée à ce genre d'endroit et je suis complètement dépaysée. dans quoi je suis tombée encore. je pose ma veste sur le dossier et ma pochette sur le bureau qui nous sépare. j'aurais préféré en rester au vouvoiement, mais je risque de ne la voir qu'une seule fois, je peux transgresser mes propres règles, au moins une fois. « s'il vous plaît de le faire. » je hausse un sourcil. « enfin te plait, du coup. » je souris. Je suis clairement nerveuse par ce qu'il va se passer.
je ne suis pas chez le psy, ne pas oublier ce détail. je n'ai jamais ouvert la bouche sur mon passé ou quoi que ce soit en relation avec. mais je sais que mon stress est surtout du à mon présent et ces foutues pilules. « je suppose que je dois te parler de mon problème. » si problème il y a. « je suis très stressée en ce moment. » autant être cash et claire dès le début. « je dors mal, je mange mal... et j'ai une prescription pour des anti-dépresseur, mais j'ai l'impression qu'ils ont beaucoup trop d'effet sur mes humeurs. » et je suis aussi exécrable qu'une mégère de mon âge. « le sexe est un bon remède, mais je ne peux pas le pratiquer h24. » malheureusement, je souris pour essayer de faire croire que je plaisante. « on m'a conseillé tes talents, alors me voici. » car les pilules gisent encore dans le jus d'orange qui lui même git dans ma cuisine.
comme si j'allais le ramasser, et puis quoi encore.

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Liv c'est la douceur incarnée, la fille qui arrive à voir le positif et le beau dans chacun. Même quand cette nouvelle cliente arrive avec l'air déterminé, elle ne peut pas s'empêcher de sourire tendrement. Il n'y a rien d'hypocrite ou de moqueur là-dedans. Bien au contraire, elle ressent d'ici tout le stress que cette femme peut ressentir à l'intérieur. C'est dotée de tout son naturel qu'elle demande à sa cliente de s'asseoir en face d'elle, lui proposant même si elles peuvent se tutoyer. Liv affiche un large sourire, bien heureuse de voir qu'elle accepte quand même de lever une certaine barrière entre elles. Sa cliente est stressée, elle parle beaucoup alors que Liv ne lui a absolument rien demandée. Elle l'écoute attentivement, notant dans son esprit les moindres détails de ce qu'elle lui raconte. Tu as bien fait de venir me voir, je vais essayer de t'aider mais pour que ça fonctionne, il faut que tu sois réceptive... Je sens bien que tu es stressée d'être ici, c'est parce que tu ne crois pas en ce que je pourrais t'apporter ? demande-t-elle, le plus naturellement du monde. Liv a l'habitude de ce genre de comportement, elle veut simplement mettre à l'aise la jolie Nelson qui semble, décidément, bien stressée. Tout d'abord, laisses-moi te dire que je suis contre tous ces cachets anti-dépresseurs qui ne soignent que les symptômes et pas réellement le problème. Il y a des méthodes beaucoup plus naturelles pour se sentir mieux. Par contre, je suis d'accord avec toi, le sexe est un bon remède mais il libère de l'endorphine que pour une courte durée qu'elle lance en rigolant. Liv replace délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille. Tu te doutes bien qu'en une seule séance, je ne peux pas faire de miracle mais je peux t'aider si tu en as envie. Je ne vais pas te vendre des grigris magiques ou te lancer un sort, ne t'en fais pas dit-elle bêtement en éclatant de rire. Je peux te proposer un petit programme en plusieurs séances où on va essayer de faire sortir le mal-être que tu gardes en toi. On peut essayer l'hypnose, les plantes à fumer, d'ailleurs moi ça m'aide beaucoup et en fin de séance je te ferais un petit massage pour que tu lâches prise et que tu évacues tout ce que tu as à évacuer. Qu'est ce que tu en dis ? Liv est là pour aider la petite tête blonde qu'elle a en face d'elle. Le premier rendez-vous est très important car c'est là que ce crée le feeling. Soit ça passe et la jolie Alyson s'investie dans son coaching, soit ça ne passe pas et les deux femmes en restent là. Liv ne la force en rien du tout.

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j'aimais prendre toute la place et détestais qu'on brille plus que moi. cette puriste qui sourit beaucoup trop me semble complètement ailleurs, et cette faculté à être bien dans sa vie, voire peut-être même heureuse, a le don de m'agacer. je plisse légèrement les yeux par toc avant de reprendre contenance et de l'écouter.
je ne sais pas si je dois croire en ses fantaisies plus qu'en mes médicaments, ou inversement. je n'ai jamais essayer de pratiquer la relaxologie ou toute autre médecine naturelle... alors non, je n'y crois pas. mais est-ce vraiment la réponse à apporter ?
en soi, ça ne sert à rien de mentir. je suis ici pour aller mieux, du moins, comme on peut. faire en sorte que mes nuits soient plus calmes et que les insomnies me quittent. que le stress perpétuel s'amenuise pour m'offrir un peu de répit. juste un peu. alors soyons honnête, jusqu'au bout des ongles. « effectivement, je n'y crois pas vraiment. » mais je laisse entrouverte la porte des possibilités. je suis une adepte des bonnes surprises. fermée d'esprit, oui, mais pas complètement.
elle reprend mes problèmes un à un et les examine à sa manière. elle me fait comprendre que mes cachets sont néfastes pour la santé et qu'elle en a toujours eu la conviction. moi aussi, ça nous fait un point en commun. je hoche la tête positivement, discrètement quand elle me rejoint sur le remède par le sexe, malheureusement, comme elle le rappelle c'est de courte durée, j'ai besoin d'une drogue qui fait plus d'effet, du moins, sur la durée. mais j'aime cette petite complicité qui s'installe. car clairement le sexe est omniprésent dans ma vie, il est même porteur de stress par moment. « je me doute. » la rassurant sur ma présence. je suis venue voir sur quel genre d'énergumène j'allais tomber, mais je suis agréablement surprise. quand on se laisse aller, c'est beaucoup plus fluide, et je suis même prête à revenir. je souris en coin quand elle tente à nouveau de me rassurer, elle m'aurait déjà cerner ? amusant. « je ne suis pas obligé de parler, n'est-ce pas ? » selon sa réponse, nous pourrons envisager la suite. prête à lui serrer la main pour commencer... tout ce qu'elle veut du moment que la douleur s'échappe un bref instant, le temps de reprendre mon souffle.  

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Liv a vu juste, la blonde en face d'elle ne croit pas vraiment au pouvoir de la nature et des plantes. Ce n'est pas étonnant, peu de gens y croient, peu sont capable de voir au-delà des apparences et de sortir de cette foutue société de consommation. C'est armée de son magnifique sourire que la petite Vanderosen part au combat et lui répond en essayant d'être la plus compréhensible possible. A la fin du long monologue, la cliente pose une question qui la fait sourire. Bien-sûr que non, tu n'es pas obligée de parler. C'est toi qui m'a raconté une partie de ta vie, je ne t'ai rien demandé. Tu es ici pour te libérer si tu en as envie, je ne peux pas te forcer à parler si tu ne le veux pas qu'elle répond avec un simple sourire. Liv replace une nouvelle mèche de cheveux derrière son oreille et hausse les épaules. D'habitude je ne fais pas ça avec mes clientes au premier rendez-vous mais je ressens ta détresse et j'aimerais beaucoup t'aider à lâcher prise, au moins pour aujourd'hui. Liv se lève de sa chaise et part chercher une petite coupelle faite en bambou. Elle revient vers Alyson. Viens ma belle dit-elle en allant un peu plus loin dans son salon. La blondinette s'installe par terre, sur un coussin, elle s'assoit en tailleur et invite sa cliente à faire de même avec un mouvement de tête.

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j'avais simplement anticipé les questions de mon malêtre, jusqu'à preuve du contraire, elle n'est pas chaman, ni médium, si ?
je pensais que c'était une logique de lui expliquer pourquoi je viens la voir. surtout que c'est important pour moi de délimiter les limites, de montrer où on peut mettre les pieds et où on ne peut pas.
malgré son merveilleux sourire et cette beauté déconcertante, j'ai du mal avec sa suffisance. du moins, c'est comme ça que je le perçois. parce que je n'aime pas qu'on pointe du doigt une erreur dont j'aurais pu m'abstenir. néanmoins, je vois à son regard qu'elle ne me juge pas. pourtant la méfiance est toujours palpable.
si elle me guérit du mal qui me ronge, même si ce n'est qu'une journée, je serai reconnaissante.
et je hoche la tête discrètement quand elle m'informe que je ne suis pas forcer de parler, je peux le faire, elle écoutera, je suppose mais je ne suis pas obligée. et avoir des libertés a tendance à me libérer du stress. un peu.
« ma détresse ? » je hausse les sourcils, assez étonnée par ce mot fort. Je ne suis pas en détresse, je veux juste pouvoir me reposer, avoir des astuces pour dormir et éviter les nombreuses insomnies que je soigne par le sexe.
je la suis du regard quand elle se lève et je commence à regretter d'être venue. je vais finir avec une plume au cul à chanter des incantations avec de l'encens dans les deux narines. n'importe quoi.
je me lève à mon tour pour la suivre, je dois être vraiment désespérée, elle a peut-être raison en parlant de détresse. voyant sa position je regarde ma jupe. « je ne peux pas me tenir comme toi. » dis-je dans un sourire en coin.
pas pudique pour un sous, je dézippe ma jupe droite pour la retirer, me retrouver en culotte blanche en dentelle et je l'imite. « très bien, et maintenant ? »

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Sa détresse oui. Le mot est peut-être un peu fort mais c'est le seul qu'ai trouvé Liv sur le moment. Pour elle, à partir du moment où une personne ne se sent pas bien dans sa peau ou dans son esprit, elle est en détresse. Elle voit bien que ce mot fait tiquer sa cliente mais elle ne va pas le changer pour autant, espérant qu'elle prenne conscience du boulot qu'il y a. La jolie blonde se lève et se dirige un peu plus loin dans son salon pour s'asseoir par terre. Elle y invite Alyson qui semble hésiter avec sa jupe mais finalement, elle l'enlève pour se retrouver un culotte devant la naturopathe. Liv se met à rigoler légèrement. Eh bien, je crois qu'on a beaucoup de points communs toi et moi s'amuse-t-elle à répondre. Elle non plus n'a aucune pudeur et n'a aucun mal à se balader en petite tenue ou à poil. Chez elle, c'est un véritable club de naturiste, ce qui est loin de déranger son voisin d'en face. Quoi qu'il en soit, la cliente vient s'asseoir à côté d'elle, sur un petit coussin. Elle se met à l'aise et lui demande quoi faire à présent. Je te propose de fumer avec moi, ce sont des plantes naturelles, rien à voir avec de la drogue ou les autres substances qu'on trouve sur le marché. Regarde, il y a là du [nomdeplanteflemmedechercher] et de la [autrenomdeplante]. Liv relève les yeux vers sa cliente, lui adresse un sourire sympathique et joint les plantes à l'intérieur d'une feuille à fumer. Elle l'apporte à ses lèvres et inspire longuement dedans pour montrer à Alyson qu'elle ne cherche pas à l'empoisonner. Liv lui tend ensuite le joint fleuris et recrache la délicate fumée dans l'air. Maintenant, si tu me le permets, j'aimerais te parler un peu de moi. Tu peux parler aussi de toi si tu en as envie mais tu n'en es pas obligée. Cela te tente ? Tu peux simplement m'écouter, fermer les yeux, me couper, comparer ton histoire à la mienne ... peu importe lui propose-t-elle avec un naturel déconcertant.

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je souris. en fait, ce n'est pas si terrible. personne n'aurait imaginé, même pas moi, que je finirai en petite culotte dans le cabinet d'une naturopathe complètement inconnue. mais la pudeur n'existe pas... elle aurait pu après ce que j'ai vécu mais finalement, ça avait eu l'effet inverse sur moi. j'avais grandi avec l'idée que mon corps était à disposition. ce qui reflète parfaitement avec mes activités nocturnes. j'avais vraiment eu le parcours typique de la nana qui ignore où se dresse la limite de la pudeur... même si je savais que certaines choses étaient mal.
et j'aimais le fait qu'on puisse avoir quelque chose en commun, car je me sentais réellement déconnectée du monde extérieur. comme si tout semblait lointain, ou que j'étais une bête de foire.
Assise à côté, je me demande ce qu'elle me prévoit qu'elle ne fait avec aucun autre client au premier rendez-vous. si c'est sexuel, je le prends volontiers. je n'ai jamais été contre coucher le premier soir. je lui souris en gardant pour moi mes pensées obscène alors qu'elle me présente un mélange de fleur à fumer.
j'étais une adepte de l'alcool, mais je détestais la cigarette... je ne sais pas fumer et encore moins des plantes qui semblent plus difficile à tirer qu'une taffe sur une clope.
j'attrape le joint fleuri du bout des doigts et j'essaie donc de l'imiter. c'est une quinte de toux qui ressort et de la fumée légère qui s'accumule dans mes narines. « tu es sûre que ça marche ? » qu'elle demande entre deux quintes de toux. pas sûre d'avoir envie de recommencer, mais je garde le joint en main parce que je ne suis pas du genre à perdre. l'orgueil est mauvais.
je la regarde en haussant un sourcil, apprendre sur sa vie. « si tu veux. » c'est tout ce que je peux dire. je ne sais pas si elle dira forcément la vérité, ou si elle voudra m'arracher mes vérités. et je m'essaie à reprendre un souffle de fleurs qui me donne toujours autant envie de tousser. je ne comprendrai jamais les fumeurs.

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Liv apporte le joint fleurit à ses lèvres et inspire longuement dedans. Elle a l'habitude, elle fume à longueur de journée pour se détendre et l'aider à y voir plus clair. Certains diront qu'elle cherche à fuir la réalité, d'autres au contraire diront qu'elle n'est qu'une hippie droguée. Tout est un peu vrai. La vérité est que la blondinette a besoin de sa dose de plantes pour se sentir pleinement consciente de la vie qu'elle mène. C'est comme ça. Ça va ? demande-t-elle en la voyant presque s'étouffer avec la fumée. Bien-sûr que ça fonctionne, ne t'en fais pas, tu ne vas pas vomir comme avec la drogue. C'est naturel et léger qu'elle dit en espérant la détendre un peu. A la suite de ça, Liv pose ses mains sur ses cuisses et lui propose une petite discussion à sens unique. Elle va parler sur sa vie, tout en étant consciente qu'Alyson peut la couper à tout moment et s'inviter dans la conversation. Bien, alors je commence. Je m'appelle Liv Vanderosen, j'ai vingt sept ans. Je viens de Boston, je suis née ici. Je suis fille unique, je n'ai pas eu la chance d'avoir des frères et soeurs commence-t-elle en reprenant le joint et en fumant une taffe. J'ai tout de suite su que je n'étais pas normale, pas comme les autres. J'avais trop d'empathie pour une petite fille et je passais mon temps à essayer d'aider les autres en prenant leur mal-être pour moi. Mes parents m'ont fait rencontrer plusieurs psychologue pour essayer de savoir ce qui clochait chez moi. Et puis j'ai rencontré un spécialiste d'Harvard qui m'a enseigné la méditation, c'était un médecin qui croyait en la spiritualité... Liv parle et espère sincèrement qu'Alyson se joigne à elle, il n'y a aucun jugement dans leur discussion qui ne sortira jamais de son salon.