be the one ( scorlia )

Tu poussas un profond soupir de satisfaction lorsque tu descendis du véhicule. Tu étais plus qu'heureuse que cette longue journée soit terminée. Tu te tournas vers le chauffeur privé de ton patron et lui fit un léger signe de la main. Tu tournas les talons et te dirigeas vers la porte d'entrée de la maison des Warhol. Tu étais à la fois contente et stressée d'être de retour chez toi. La dernière fois que tu y étais allée, tu avais eu une discussion avec Scar qui t'avait profondément troublé. Tu l'avais évité durant une semaine, partant toujours dormir à gauche et à droite afin de ne pas avoir la discussion que tu redoutais tant. Néanmoins, tu ne pouvais pas fuir éternellement alors tu avais décidé de le retrouver ce soir pour parler avec franchise et lui dévoiler tout ce que tu avais sur le cœur. Tu savais pertinemment que ça ne serait pas une facile tâche mais tu n'avais pas le choix. Pour ton bien ainsi que celui de ton frère, il valait mieux parler comme des adultes. Tu entras dans la maison, étonnamment plongée dans la pénombre. Tu fronças les sourcils et regardas l'heure sur ta montre. Dix-neuf heures vingt-cinq. Logiquement, Scar devrait être rentré depuis longtemps. Tu retiras ton manteau en fausse-fourrure et le cherchas dans tout le rez-de-chaussée, en vain. Tu montas les escaliers quatre à quatre, n'ayant comme unique son tes talons frappants contre le sol de marbre. Tu distinguas une lumière sous la porte de la chambre de ton frère. Sans gêne, tu ouvris la porte et poussas un cri de surprise en te retrouvant face à ton frère, totalement dévêtu. Il devait sûrement revenir de la douche. Tu refermas directement la porte et grimaças. La prochaine fois, tu toquerais avant d'entrer, afin d'éviter un tel malaise. ━  Désolée Scar j'pensais que tu serais habillé, t'excusas-tu d'une voix désolée. ━  Je t'attends dans la cuisine, prends ton temps, déclaras-tu, essayant de te rattraper du mieux que tu le pouvais. Tu tournas les talons et descendis les escaliers jusqu'à la cuisine, où tu te servis un verre de rouge le temps d'attendre patiemment Scar.

Le regard posé sur son ordinateur où trônait fièrement son essai qu’il relisait une nouvelle fois. Celui qui l’a aidé à pouvoir entrer dans cette université. Elle racontait bizarrement des moments de sa vie, l’impression qu’il a eu en tant qu’enfant meurtrier -ou du moins ce qu’il est aux yeux des autres alors qu’il n’a jamais rien fait. Ça lui arrivait parfois de le relire dans des moments de réflexion ou de stress. Oui, il était totalement stressé à l’idée de refaire face à Cornelia, surtout depuis qu’elle le fuyait comme la peste. Ils devaient parlés mais il savait déjà comment ça allait tourner, ou du moins, il avait peur que ça tourne de cette manière. Pour éviter de penser à ces mauvaises choses, surtout qu’il était déjà 19h et qu’elle n’était toujours pas là. Il retira ses vêtements pour entrer dans sa douche et laisser l’eau chaude coulé contre son corps. Ça lui faisait un bien fou. Il ne sut pas combien de temps il était resté sous l’eau, mais il en sortit totalement détendu. Il se ressuya rapidement, toujours nu dans sa chambre -une habitude prise. Il était en train de se sécher les cheveux quand la porte s’ouvrit. Il voulut ouvrir la bouche pour dire quelque chose mais Cornelia était repartie aussi vite et lui était là, complètement sous le choc, nu comme un vers. Ils s’étaient déjà vus nu mais jamais à leur âge, pas quand l’adolescence était là. Il finit par reprendre esprit et s’habilla rapidement qu’un short large et d’un débardeur. Il descendit les escaliers et entra dans la cuisine, observant la demoiselle avec un verre de vin. – je n’ai pas vu l’heure passé, tu vas bien ? demanda-t-il en arquant un sourcil. Il attrapa un verre de vin et se servit également un peu de rouge avant de se poser sur le tabouret de la table haute, observant sa belle. Elle n’avait pas changé et lui donnait toujours autant de frisson quand il croisait son regard.

En voyant de la lumière sous la porte de chambre de ton frère, tu compris qu'il devait y être. Comme d'habitude, tu l'ouvris sans prendre la peine de toquer mais en le découvrant totalement nu, tu regrettas directement. Tu refermas la porte d'un claquement de doigt et t'excusas automatiquement, gênée d'une telle situation. Déjà que la discussion que vous alliez avoir t'effrayait énormément, voilà que tu te retrouvais face à la totale nudité du jeune homme. Tu descendis pour rejoindre la cuisine où tu t'y servis un verre de vin rouge, attendant patiemment Scar tout en surfant sur ton téléphone. Tu relevas doucement la tête, esquissant un pâle sourire lorsqu'il entra dans la pièce, vêtu de la tête aux pieds. Voilà qui était mieux. ━  Ne t'inquiète pas, je ne suis pas à une minute près, déclaras-tu en prenant une nouvelle gorgée de ton verre rouge sang. Tu le regardas saisir à son tour un verre pour le remplir de vin rouge. Il s'installa sur un tabouret en face de toi et te demandas comment est-ce que tu allais. C'est vrai que tu l'avais évité durant une semaine, chose que tu regrettais énormément. Agir comme ça n'était pas quelque chose qui te ressemblait mais tu t'étais tellement confiée sur des choses qui t'effrayait que tu étais obligée d'agir ainsi. ━  Oui ça va. La semaine a été longue sans toi mais c'est bon, je suis rentrée pour de bon, soufflas-tu, tes doigts tremblants tellement que tu fus obligée de poser ton verre sur la table. Tu étais toujours autant charmée par ses prunelles pénétrantes et son charisme. ━  Scar je suis désolée d'avoir décampé ainsi. Mais au moins ça m'a permit de réfléchir et de véritablement savoir ce que je veux, ajoutas-tu d'une petite voix, espérant que ton frère ne t'en voulait plus.

Cette semaine aura été des plus longues, il n’aurait jamais pensé que l’éloignement de Cornelia lui pèse autant sur le moral. Pourtant, il a essayé de sortir, il a vu Dawie, il a vu Azur, il en avait vu d’autre encore mais rien n’y fait. Il avait été le premier à envoyer un sms et s’il ne l’avait pas fait… peut-être qu’ils ne se seraient pas vus ce soir. Enfin, Scar avait besoin de passer outre ses mauvaises pensées et se laissa porter par une bonne douche. Il en ressortit beaucoup moins morose, malgré un imprévu plus que surprenant. Il n’aurait jamais pensé se retrouver nu devant Cornelia, surtout maintenant. Il avait certainement rougi mais elle était partie aussi vite qu’elle n’était venue. Une fois habillé, il la rejoignit dans la cuisine, ouvrant la bouche en premier pour éviter un blanc entre eux. Il stressait déjà assez comme ça. Il se servit un verre en écoutant le retour de la demoiselle. – en effet, elle a été plus que longue dit-il en portant finalement le verre à la suite jusqu’à ses lèvres rosées. Il l’écouta attentivement, sentant son cœur se serrer. Il n’aimait pas ce genre de situation, n’étant pas capable de déchiffrer ce qu’elle voulait dire. Il était perdu l’américain et il avait peur que sa réponse le fasse changer de tout au tout. – et qu’est-ce que tu veux exactement ? demanda-t-il alors qu’il tenait fermement le pied de son verre, celui-ci maintenant posé sur la table haute de la cuisine. Son regard azur était toujours plongé dans les yeux de sa sœur, espérant pouvoir lire une réponse avant même qu’elle ne la prononce. Son cœur n’aura jamais autant battu que maintenant et ça, même durant le procès de ses parents.

Une semaine longue et délicate s'était déroulée. Tu t'étais sentie obligée de quitter la maison familial durant plusieurs jours afin de prendre tes distances avec Scar, pour réfléchir pleinement à la situation dans laquelle tu t'étais fourrée en décidant de jouer la carte de l'honnêteté, chose que tu n'avais encore jamais faite concernant ce sujet-ci. Au final, tu étais de retour chez toi, faisant face à ton frère, sans même savoir ce que tu allais faire. C'était le dilemme le plus compliqué de ton existence. Tu ressentais de l'ambiguïté envers le jeune homme depuis ton plus jeune âge et tu avais enfin décidé d'arrêter d'ignorer ces choses que tu traînais depuis bien trop longtemps maintenant. Dans la logique des choses, tu devrais te lancer, suivre ton cœur. Mais tu étais sans cesse freiner par le fait qu'il soit ton frère, adoptif certes, mais tout de même ton frère. Tu n'arriverais pas à supporter le regard des autres et leurs jugements et en plus de ça, tu ne serais pas capable de vivre une relation secrète. Tu n'étais pas du genre à taire tes sentiments envers quelqu'un une fois que tu étais avec. Alors tu ne savais pas quoi faire. Tu étais totalement pommée, comme tu l'avais toujours été concernant Scar. Tu t'excusas directement, voulant lui faire comprendre que tu avais compris qu'avoir fuit de la sorte n'était pas la meilleure de choses à faire. Tu grimaças légèrement lorsqu'il te demanda quelle conclusion tu avais tiré. Tu terminas d'une traite ton verre de vin rouge et te mordis l'intérieur de la joue. Que dire. Tu n'en avais aucune idée. ━ Je ne sais pas Scar ... soupiras-tu, sentant directement les larmes monter aux yeux. Tu descendis de ta chaise et poussant un juron. Tu saisis ton sac à main et en sortis une cigarette, que tu allas allumer sur la terrasse, située juste à côté de la cuisine. Scar te suivit en silence. ━ Je t'aime, j'en suis sûr et certaine, avouas-tu, soudainement libérée d'un poids que tu traînais depuis bien trop longtemps. ━ Mais tu es mon frère. On ne partage pas le même sang mais c'est tout comme, ajoutas-tu d'une petite voix, tirant une profonde bouffée de ta cigarette, recrachant lentement la fumée toxique. ━ Pourtant là actuellement, j'ai envie de te prendre dans mes bras, de te sentir contre moi, mais je sais qu'une fois en dehors de la maison, j'serai incapable de me comporter ainsi avec toi. Tes paroles étaient tout autant floues que ton esprit actuellement. C'était le bordel. Clairement. ━ Et toi, faut que tu me parles aussi Scar, parce que je ne sais pas du tout ce que tu penses de toute cette histoire. Si ça se trouve, je me monte la tête depuis des jours alors que tu t'en branles de ma gueule, soupiras-tu, désespérée.

Le brun semblait ne plus pouvoir respirer tellement son cœur s’emballait à cause du stress. Cela faisait plus de vingt ans qu’ils se connaissent tous les deux, qu’ils vivent ensembles et qu’ils partagent tout. Tout sauf certainement leur véritable sentiment l’un pour l’autre. Cornélia a eu des relations de son côté, Scar ne l’a jamais réellement supporté. Il en a fait de même, même si ça n’a jamais vraiment marché, il suffisait de voir avec Neyla. Alors il se disait que certainement celle qui lui fallait n’était autre que Cornélia. Pourtant, ils avaient une situation difficile tous les deux. C’était le soir de la grande révélation et Scar n’avait qu’une envie -partir pour ne pas écouter les propos véridiques de sa belle. Peut-être qu’il se faisait des films, ou pas. Son souffle se coupa quand elle prononça ses trois mois, ils se le disaient d’ordinaire mais jamais sur ce ton-là, jamais directement. Cela faisait des années qu’ils ne se l’étaient pas dit, ils n’avaient pas besoin de le faire. Si d’ordinaire, il l’aurait engueulé à fumé de cette manière, il se disait qu’il devrait certainement le faire et un bon joint ne lui ferait pas de mal. Ca lui ferait repensé à sa mauvaise période. Il la laissa parlé jusqu’au bout, la laissant déballer ses peurs qu’il comprenait totalement, mais qu’il ne voyait pas dans ce sens. – depuis toujours, depuis que je te connais t’as toujours été spécial à mes yeux. Et pas seulement parce qu’on était dans la même facile, tu étais ma sœur aux yeux de tous, mais tu l’étais bien plus pour moi. un soupire sortit de ses lèvres alors qu’il s’accouda contre le mur, son verre toujours en main, il en but une longue gorgée pour se donner du courage. – je m’en fou du regard des autres, si tu changes de nom de famille. On ne sera légalement plus frère et sœur, on n’a aucun lien, aucun sang en commun alors comment pouvons-nous être frère et sœur ? leur lien était trop fort pour que ça ne soit que ça. – je comprends ta peur, mais je pense qu’on a subit pire que ça durant ses dernières années mais peut-être qu’elle ne pouvait pas en vivre plus, il comprendrait même si ça risque de le tuer à petit feu. – j’accepterai ton choix, celui de m’aimer ou de simplement abandonner. Il faut cependant que tu te poses les bonnes questions : accepteras-tu de me voir en compagnie de quelqu’un d’autre, pourrais-tu me voir maintenant que comme un frère, pourrons-nous être aussi proche que nous le sommes ? dit-il alors qu’il s’approcha d’elle, passant ses bras autour de son corps pour poser sa tête sur le haut de son crâne, la serrant tendrement contre lui. « honnêtement, je ne pense pas pouvoir faire tout ça dit-il dans un souffle. « parce que moi aussi je t’aime Cornélia et ça depuis toujours.

Ce moment allait être extrêmement compliqué à gérer émotionellement parlant, tu le savais pertinemment. C'est pourquoi tu décidas d'aller dehors en compagnie de Scar histoire de fumer une cigarette, pour décompresser et surtout pour prendre une profonde bouffée d'air frais. Tu l'aimais et ça depuis toujours, mais tu avais toujours des doutes, toujours des craintes qui ne voulaient jamais partir. Comment allais-tu gérer le regard des autres si tu t'exposais véritablement en compagnie de ton frère adoptif ? Tu ne savais pas. Le background familial t'avait littéralement détruite à petit feu et tu ne pouvais pas t'empêcher de t'occuper de l'avis des autres alors que tu ne devrais pas. Seule toi était l'unique maîtresse de ta propre vie. Tu vivais pour toi et non pour le bonheur de x ou y copine ou camarade de classe. Tes doutes étant partagés, tu le laissas prendre la parole, l'écoutant silencieusement, ton cœur battant à la chamade. Tu écrasas ta cigarette par terre et laissas les bras du jeune homme t'entourer. Tu poussas un profond soupir, laissant les larmes couler le long de tes joues. Jamais personne ne t'avait dit de choses aussi touchantes et adorables. Pourquoi étais-tu entrain d'hésiter alors que tu avais la personne qui t'aimait le plus au monde qui se trouvait face à toi, t'ouvrant une porte que tu attendais depuis si longtemps ? La gorge serrée tu te redressas, faisant face à Scar. Les larmes coulaient à flots sans que tu puisses t'en empêcher. Tu étais à la fois soulagée et émue au plus haut point par les paroles du jeune homme. ━  Jamais je ne pourrais supporter te voir avec quelqu'un d'autre et ça depuis toujours. Cela montre bien quelque chose même si j'essaye sans cesse de l'enfouir au plus profond de moi, soufflas-tu. ━  Je prête autant d'importance aux regards des autres parce que ce que nos parents ont fait m'a en quelque sorte traumatisée. Je m'en suis pris tellement dans la gueule que maintenant j'essaye de rentrer dans les codes de la société, d'être comme tout le monde pour paraître transparente sauf que j'en ai marre d'être hypocrite avec moi-même, j'en ai marre d'être une personne que je ne suis pas, affirmas-tu, le regard pétillant. ━  Et je sais qu'avec toi, les critiques et les paroles blessantes ne m'attendront pas. Tremblante, tu enroulas tes doigts contre ceux du jeune homme. ━  J'ai envie d'être avec toi Scar, terminas-tu, esquissant un pâle sourire. Et lentement, ton visage s'approchant dangereusement pour que finalement, tes lèvres joignent les siennes, d'une parfaite union douce et délicate, comme tu l'avais tant espéré depuis bien trop longtemps.

Scar était certainement aussi perdu que sa sœur, enfin il ne devrait même plus l’appelé ainsi. Il savait très bien qu’à ses yeux, elle était loin d’être un membre de sa famille. Elle serait certainement sa famille plus tard, celle qui lui donnerait joie et bonheur. Il s’emballait peut-être un peu trop, c’est Scar après tout, la naïveté fait parti intégrante de sa personnalité et de son charme. Dawie lui dit tous les jours. Leur situation était loin d’être simple, mais le jeune warhol avait fois sur leur relation. S’ils étaient ensembles, ils pouvaient tout faire n’est-ce pas ? rien n’allait être simple, les critiques, le mépris de certaines personnes, mais cela ne pouvait que les rendre plus fort comme cette affaire avec leur parent les rendait plus déterminé dans leur choix de vie. Ils pouvaient bien être heureux non ? Cette déclaration, ses propos, ça lui faisait un bien fou de pouvoir tout lui dire. Il était prêt à mettre tout de côté pour elle, elle le savait aussi bien que lui. Alors qu’elle était dans ses bras, il la serra un peu plus fort en entendant ses pleures, après ces trois mots dits du cœur. – alors tu devrais juste me garder pour toi, même si ça ne sera pas facile. Même si on risque de s’engueuler car la peur nous prendra. Tu devrais juste me garder pour toi. parce qu’elle le savait au fond d’elle, que Scar oublierait cette relation d’une manière ou d’une autre. Par la fuite ou par un autre amour qu’il s’obligera à aimer de son côté, il était comme ça. – bientôt, tu n’auras plus de lien avec les warhol, ça sera le moment de commencer une nouvelle vie. Tu ne penses pas que c’est aussi le bon moment pour être toi-même, celle que tu es avec moi ? il suffisait de la voir pour comprendre qu’elle n’agissait pas de la même manière avec lui qu’avec les autres, il avait l’impression parfois de voir deux cornélia en une journée. Il savait que cette nuit l’avait touché, mais elle avait besoin d’en parler pour laisser ce souvenir, n’en être qu’un mauvais. Sa main chaude caressa doucement le haut de la main de sa belle, son regard azur plongé dans le sien. Un sourire se dessina sur ses lèvres à ses propos, laissant son cœur loupé un battement pour repartir de plus belle. Ses lèvres rosées se posèrent sur celle de sa douce, pour un baiser passionné. Il était temps, c’est l’impression qu’il avait. Sa main libre passa dans les cheveux blonds de Cornélia, pour approfondir ce baiser voulu. Il la colla un peu plus contre lui, montrant tout l’envie qu’il avait pour elle. Il allait être un homme maintenant, un vrai homme, son homme. – alors sortons ensemble, ne sois plus ma sœur, soit ma petite-amie en secret ou au grand jour, il était prêt à tout accepter pour elle, pour un début de relation stable.

Cette discussion, c'était comme si tu l'avais attendu depuis ton plus jeune âge. Que tu oses enfin lui dire les choses sans filtre, en toute franchise. Et qu'il te réponde qu'il ressentait la même chose que toi, c'était exactement ce dont tu avais rêvé. Tu n'arrivais même pas à te rendre compte que tu avais enfin osé lui dévoiler ce que tu ressentais pour lui. C'était quelque chose qui t'effrayait tant, qui te tracassait depuis une éternité qu'enfin, tu te sentais libérée et totalement rassurée en apprenant que tes sentiments étaient partagés. Tu l'aimais. Il t'aimait. Et pourtant, tu hésitais encore. Tu avais peur. Peur du regard des autres, des critiques que tu te prendrais en pleine gueule. Mais Scar avait totalement raison. Il fallait que tu cesses une bonne fois pour toute de vivre pour les autres. Tu dois vivre pour toi. Maintenant. Profiter des instants présents. Dire ce que tu veux dés que tu le veux. T'habiller comme tu veux. Et surtout, aimer qui tu en as envie. ━ Justement, j'ai peur de devenir folle et d'être insupportable avec toi. C'est clairement quelque chose que je n'ai pas envie de faire, soupiras-tu, séchant tes larmes d'un revers de la main. ━ Mais je prendrai sur moi, coûte que coûte, parce que je sais ce que je veux et que pour rien au monde je voudrai te perdre, soufflas-tu, esquissant un pâle sourire sur tes lèvres rosées. Tu acquiesças les paroles du jeune homme d'un léger hochement de tête. ━ Un tout nouveau départ, j'approuve totalement, murmuras-tu. Et tu lui avouas que tu avais envie d'être avec lui. Chose que tu voulais le plus au monde. Lui et toi et personne d'autre. Les yeux humides, les mains tremblantes, tu t'approchas lentement de son visage pour poser délicatement tes lèvres contre les siennes, échangeant un baiser à la fois humide et passionné. Ce baiser était tant attendu. Tu l'attendais depuis tellement longtemps que tu n'arrivais même pas à réaliser. Tu étais désormais en couple avec Scar. Effrayant mais tellement satisfaisant. ━ J'espère que t'es bien accroché parce qu'en petite-copine, j'suis encore plus chiante qu'en sœur, ricanas-tu, lui décochant un regard malicieux. Tu l'entraînas à l'intérieur de la cuisine, fermas la porte du jardin et te tournas vers lui, les prunelles pétillantes de malice. Tu n'avais qu'une envie : sentir son corps contre le tien, sentir son souffle contre sa nuque, l'entendre te murmurer des mots doux. Maintenant que vous le pouviez, tu ne pouvais plus te retenir. Tu le plaquas contre le frigo et laissa ton nez frôler le sien pour à nouveau prendre possession de ses lèvres, tandis que tes mains glissèrent sous son tee-shirt, frôlant son torse du bout de tes ongles.

Scar faisait de son mieux pour raisonner la jolie blonde, essayant de lui faire comprendre qu’elle devait vivre que pour elle et non pour les autres. – tu es déjà insupportable et je pense avoir pu supporter tout ça dit-il en lançant un peu d’humour. Il n’aimait toujours pas la voir pleurer, et il espérait qu’elle allait vite sécher ses larmes. – on fera tout ça ensemble, et il faut que tu te rappelles que nous n’avons qu’une seule vie, alors autant la mener et en profiter au maximum et comme bon nous semble il se l’était toujours dit et ça depuis cette histoire avec leurs parents adoptifs. Bizarrement, l’américain sentit un poids se retirer de ses épaules. Il avait eu une peur bleue d’avoir une réponse négative de la belle. Elle aurait très bien pu choisir de taire ses sentiments, et c’est ce dont il avait le plus peur. La situation était propice pour Scar, elle tournait totalement dans son sens pour le plus grand bonheur de l’étudiant. Il put même goûter aux lèvres de sa bien-aimée. Il en profita même pour la rapprocher un peu plus de lui. Il resta tout de même très « enfantin », sûrement trop timide pour pousser plus loin. Ou simplement parce qu’il la respectait et il ne voulait pas passer pour un crevard à ses yeux. Leurs lèvres se frôlant encore, leurs souffles totalement irréguliers, leurs pupilles dilatés, il a fini par prendre son courage à deux mains et lui demander d’être sienne. Un début de relation qui ne faisait que suivre le chemin des aléas de la vie. Il était temps que ça se concrétise, même si rien n’était encore donné. Face à la réponse de la demoiselle, il ne put s’empêcher de dévoiler ses dents blanches, plus qu’heureux. – j’ai hâte de voir quel niveau tu vas passer, tu es presque au maximum mais tu ne m’as pas encore totalement achevé. dit-il en se mettant à rire, parce qu’elle était déjà au niveau huit, est-ce qu’elle allait passer le niveau dix ? Scar eut a peine le temps de finir de rire qu’elle l’entraîna à l’intérieur, ce n’était pas plus mal parce qu’il commençait à faire un peu frais dehors. Son verre de vin toujours à la main, il se retrouva bien vite plaqué contre le frigo, laissant son verre s’échapper de ses mains pour s’éclater sur le sol. Il n’y fit pas plus attention, son regard malicieux le troublait, laissant son corps répondre chaudement à cet appel silencieux. Scar sourit doucement penchant la tête sur le côté, c’était bien la première fois qu’il voyait un regard aussi … séducteur sur le visage de Cornélia. Tel un animal pris en chasse, il se trouva vite plaqué leur corps l’un contre l’autre. Sa respiration fut plus forte, des frissons lui parcouraient le corps à l’idée même de ce qu’ils pouvaient faire tous les deux. Leurs lèvres se touchèrent et les doigts fins de la demoiselle vient caresser son torse finement musclé, laissant comme une brûlure chaude à son passage. Pris sous son élan, il répondit à ce baiser, passant ses mains sous les fesses de la jolie blonde pour la soulever et la déposer sur le plan de table sur sa droite. Il n’y a pas vraiment fait attention, il se laissait juste porter par son instinct. L’américain découvrait enfin le corps de la belle, d’une manière plus séductrice, plus chaude… comme un rêve qu’il a pu faire quand il était un adolescent encore perdu par les aléas des hormones et des corps féminins. Cette nuit allait être la leur.