Mon père est un prince, ma mère une comtesse. Un véritable compte de fée me direz-vous pour une petite fille telle que moi, petite dernière de la famille princière du Liechtenstein mon enfance était une période plutôt joyeuse. Mes 4 frères et sœurs et moi vivions dans un magnifique château dans la principauté du Liechtenstein, étant des futurs héritiers nous avions une éducation digne de ce nom. Nous avions chaque jour plusieurs professeurs qui venaient nous donner des leçons, nous pouvions choisir quelques uns des cours donnés mais pour le reste des matières, c’était autre chose. En tant que futur héritier des leçons de politiques, de latin ou encore de tenue en société nous étés dispensés, nous étudions la plupart du temps à notre domicile mais les professeurs qui nous donnait des leçons étaient les professeurs des meilleures institutions. Parfois nous passions même quelques semaines dans des établissements privées lorsqu'il était nécessaire de passer des examens. Ce n’était pas toujours facile d’être enfant de prince mais je devais suivre à ce genre d’exercice au cas où je devais prendre le trône. Je n’avais jamais eu grand espoir à ce propos car j’étais le cinquième enfant de la famille et j’avais plusieurs frères. Ma vie était d’avance toute tracée, j’allais devenir une dame de la haute société et je ne ferais jamais d’éclat. Les choses auraient pu restées ainsi, je voyais mes parents régulièrement, nous mangions ensembles le matin et le soir, le reste du temps j’apprenais beaucoup de choses avec mes professeurs. Tout aurait pu demeurer ainsi pour toujours, une vie de famille idéale, une enfance à l’abri du besoin et une éducation parfaite. Mais lors de ma dixième année un évènement vint tout chambouler dans ma vie, le Liechtenstein perdu son souverain, mon grand-père. Trop âgé, il est décédé en passant les reines à mon père. J’avais mal, bien sûr, je souffrais d’avoir perdu mon grand père mais le plus dur restait malheureusement à venir. Mon père devint de plus en plus froid, de plus en plus hautain. Il visait de plus en plus haut, toujours plus haut, à croire que la famille et les choses simples de la vie ne l’atteignaient plus maintenant qu’il était prince. Je me sentais de plus en plus engoncer dans mon existence, comme si j’étais monté dans une voiture télécommandé et que je ne pouvais plus rien faire. Il ne se passait rien, rien de bien intéressant, je me sentais totalement impuissante. Un jour enfin, une grande nouvelle arriva pour moi, la dernière fille du prince de Liechtenstein. Un héritier de la principauté de Monaco voulait m’épouser. Je n’avais que 15 ans à peine à l’époque mais je me disais que cette nouvelle vie à Monaco pourrait changer une fois que je serais majeure. J’avais tant envie de m’évader que j’aurais accepté de partir n’importe où et avec n’importe qui. Même si j’avais pensé que ce serait horrible de se marier à quelqu’un par arrangement je m’étais fait une raison, et puis quand on est gamin, on tombe facilement amoureux. C’est ce qui c’était produit quand j’avais rencontré celui dont les ancêtres étaient aussi nobles que moi. Pour conserver son anonymat je l’appellerais Nate. Nate m’a rendu visite pour la première fois au Liechtenstein dans mon château, ils y avaient ses parents et mes parents. Il avait deux ans de plus de moi et je suis très rapidement tombé sous son charme, nous faisions de nombreuses activités culturelles, échangions parfois quelques chastes baisers. Rien de plus bien sûr mais nous étions résolus à attendre le mariage. J’avais presque hâte d’ailleurs, hâte que ma vie soit bouleversé, que je construise ma famille, que je parte loin d’ici. Nate était devenue la seule personne qui pouvait faire changer ma sempiternelle routine. Il reparti quelques jours plus tard mais nous pouvions nous envoyez des courriers et nous appelions souvent. Il ne m’a jamais dit ‘je t’aime’ pourtant, il aurait pu, il aurait du…Quelques semaines après son départ je me sentais toujours aussi frustrée, comme si les portes de ma prison dorée c’était retourné sur moi…Alors un soir j’ai décidé de sortir en douce. Je n’ai prévenue personne, ni parents, ni frères et sœurs, ni employés du château. Je pensais pouvoir être libre, juste m’aérer la tête. J’avais 15 ans après tout, je pouvais bien aller dehors, je me croyais peut être invincible, parce que j’étais jeune et insouciante, aussi parce que j’avais toujours eu quelqu’un pour me protéger. Je me rappellerais toujours de ce jour, car il fut le pire de ma vie. Je me baladais dans les rues désertes lorsque quelqu’un m’attrapa par derrière, au début je pensais qu’il s’agissait juste d’un de mes professeurs privés qui venaient me chercher mais il s’agissait d’un homme que je n’avais jamais vu. Il m’emmena dans un coin sombre où un autre homme était également présent et c’est à cet instant là que je compris que les choses allaient mal se passer. Je croyais qu’ils allaient simplement me tuer pour éliminer une héritière mais je crois qu’ils ont complètement ignorés que j’étais une héritière richissime. Ce qu’ils voulaient c’était juste me violer et c’est ce qu’ils ont fait. Cela était horrible, le pire moment que j’ai vécut de ma vie. Une fois que j’étais laissé sur le trottoir de cette ruelle j’ai eu la force de rentrer au château mais je n’ai parlé à personne de ce qui c’était passé cette nuit là. Je croyais pouvoir oublier ce qui c’était passé, j’ai pris un bain tout en pleurant toutes les larmes de mon corps. Lorsque Nate est revenu pour les vacances d’après j’ai été assez distance avec lui, il me disait toujours
« Je ne comprends pas, quelque chose ne va pas, j’ai fait quelque chose de mal… ». Je secouai alors négativement la tête, ce n’était pas lui le problème mais plutôt mes violeurs, ce qu’ils m’avaient fait rester graver dans ma mémoire et je n’arrivais pas à remonter la pente. Quelques semaines après son départ je me rendis compte que j’étais enceinte. Je m’en voulais énormément mais encore une fois je n’y étais absolument pour rien. Je n’osais rien dire à mes parents sachant que le père de cet enfant était forcément l’un de mes violeurs, j’avais peur qu’ils aient honte de moi, honte parce que j’avais désobéi, honte d’être devenue une fille sale. Car j’avais à chaque seconde l’impression d’avoir été sali à jamais. La première personne que je mis au courant fut Nate. Je ne sais pas pourquoi, j’avais eu l’espoir qu’il puisse me comprendre, qu’il puisse être gentil avec moi. Je lui avais dit alors que j’avais été lui rendre visite pour la première fois à Monaco, je m’étais assise devant la cheminée, il m’avait pris dans ses bras. Nous étions un couple d’amoureux des plus normaux jusqu'à ce que je lâche dans la conversation :
« Je suis enceinte… ». Il m’a regardé, d’une manière qu’il ne m’avait jamais regardé comme si j’étais une pestiféré et puis il m’a giflé, comme si ce que je vivais n’avait pas été suffisant. Il me demanda instantanément comme si c’était la chose la plus importante :
« Je comprends pourquoi tu étais distance, tu t’en es toujours tapé un autre, espèce de garce… ». Comme d’habitude je me mis à pleurer, je voulais tellement lui dire quelque chose, tout lui expliquer. Mais de toute façon, il ne me croirait pas et il me détestait déjà, mes larmes coulaient et j’ouvrais la bouche pour essayer de formuler quelque chose mais ça ne sortait pas…Je fus quelques heures plus tard renvoyée dans mon château. Ma belle petite prison, bien sûr, très logiquement quelques mois plus tard mes parents se rendirent compte de ma grossesse. A partir de ce moment là tout le monde me traitait comme une moins que rien, je n’avais même plus le droit de participer aux repas familiaux car j’avais commis la faute imparable…Tout devenait de plus en plus horrible, je perdais tout, jusqu’au jour où je tapais le nom de ma famille sur wikipédia et je découvris qu’on avait préféré effacer mon existence de la page. C’était la chose la plus horrible de ma vie après mon viol. Je voulais partir, m’en aller….Mais je ne savais pas quoi faire, j’avais mal et j’avais peur. Personne ne me comprenait, personne. Je me sentais plus seule que jamais. Toute ma famille je crois voulait m’éradiquer, enfin toute ma famille…Ce n’était pas exactement le cas. Mon frère ainé, qui deviendrait le futur souverain à la mort de mon père essaya de comprendre ce qu’il se passait, pourquoi j’étais si distante. Malheureusement il se heurtait à un mur, il était pourtant le seul à ne pas me juger, je lui répéter que je n’avais pas fait exprès d’être enceinte, que ce n’était pas ma faute et que je n’avais rien fait. Il a finit par laisser tombé l’affaire et lorsque j’ai voulu fuguer alors qu’il neigeait en plein hiver et que j’étais enceinte jusqu’aux dents il me rattrapa. Pourtant je ne pouvais plus jouer avec les apparences, j’en avais mare d’être la fille qu’ils avaient toujours voulu que je sois, j’étais brisé maintenant, je faisais plus partie de leur monde. Mon frère se fit le porte parole de mes parents qui n’avaient plus grande affection pour moi, il leur fit comprendre que j’avais envie de m’évader et que je ne pouvais plus rester parmi eux. Mon père eu la délicatesse de m’indiquer comme refuge le pavillon de chasse, c’était une petite maison assez sobre et avec peu de meuble situé dans la forêt du château dans lequel nous habitions. Elle n’était pas très grande mais face à mon envie d’autonomie mais c’était la seule chose que mes parents avaient trouvée pour me garder sous leurs couverts afin que je ne fasse pas de nouvelles bêtises impardonnables. Il y avait en permanence deux servantes au rez de chaussée pour me servir. Ce sont elles qui m’ont aidés lorsque j’ai accouché, elles qui m’ont toujours soutenues tandis que mes parents ont ignorés mon enfant. Plus tard, je repris des cours, passant des épreuves seulement de temps en temps. Mes parents souhaitaient que j’aille à Yale mais je m’en fichais, ma fille : Jacinthe était devenue ma nouvelle priorité. Jacinthe était la plus belle fille que je connaissais, mes parents donnaient de l’argent pour son éducation après tout elle pourrait peut être exausser tout leur souhait une fois qu'elle serait adulte... Ils entretenaient l’héritière de la famille, même si je restais bien dans l’ombre, dans la fôret et dans mon pavillon de chasse. Je préférais vivre isolé de la société tandis que Jacinthe allait dans la journée au château ou dans des écoles privées prestigieuse pour suivre l’exemple familiale et devenir une parfaite étudiante. Je tentais d’éviter qu’elle ai beaucoup de contacts avec mes parents pour ne pas qu’elle soit déçu par eux, je savais que des gens comme mes parents étaient toujours intéressés. Ma petite Jacinthe grandit avec tout l’amour que je pouvais lui donner. Elle reçut une éducation moins stricte que la mienne, j’étais beaucoup plus laxiste envers elle préférant lui donner la douceur plutôt que les règles de l’aristocratie. Jacinthe possédait comme moi une intelligence vive, je trouvais que nous avions beaucoup de points communs. Jacinthe revient un jour du lycée avec un papier à la main, c’était une inscription pour Harvard. C’était le même genre de papier que j’aurais pu remplir pour aller à Yale sauf que j’avais préféré ma vie de famille. Ma fille quand à elle semblait très motivé pour aller à Harvard, c’était son rêve, je voyais des étoiles brillaient dans ses yeux. J’aurais pu penser que cette petite obsession finirait par passer…Mais ma fille revint à la charge dès qu’elle en eu l’occasion. Elle remplit un dossier d’inscription puis me demanda d’en faire autant. C’était simplement pour la soutenir mais au final, je fus retenue. Je ne sais pas comment c’était possible, c’est vrai que j’avais eu beaucoup de cours particuliers, j’avais eu des examens dans des institutions privés mais l’école pour moi c’était tellement loin. Je décidais alors de quitter la petite forêt dans le parc familiale, mes parents de toute façon je ne les avais par revus depuis que j’avais élu domicile dans le pavillon de chasse. Je ne faisais que les croiser de temps à autre dans le parc mais je n’étais pas retourné dans le château pour oublier tout mes mauvais souvenirs. Mes parents avaient décidés de financer ma scolarité ainsi que celle de ma fille : c’était une magnifique occasion de renaitre de mes cendres et de devenir enfin l’héritière digne de ce nom. Je retrouvais un peu d’intérêt de leur part, après tout ils avaient toujours souhaité que j’aille à Yale ou à Oxford alors Harvard, ils ne pouvaient pas être déçus. J’ai donc déménagé il y a quelques temps pour emménager dans Boston avec ma fille. Mes parents m’entretiennent et en on largement les moyens, je n’ai aucun scrupule à dépenser leur argent. Autrement il est assez difficile de se remettre à une vie en communauté alors que j’ai vécut quasiment seule dans la nature que j’avais créé au fond de ce grand parc où vivait l’une des familles les plus nobles. Dans mon pavillon de chasse j’étais certes entouré de mes serviteurs et ma famille pouvait me surveiller mais pourtant j’étais à mes yeux recluses et je vivais dans la simplicité…