Surpriiiiiiiiiiiiiiise! (Pv Cal)

Cela faisait plusieurs heures que j'étais arrivée ici à Harvard. Le campus était grand comme je me l'avais imaginé mais cela ne m'impressionnait guère. J'avais l'habitude de la démesure. J'avais pris un avion depuis l'Europe et je venais étudier ici pour le reste de mes études. J'avais gardé le secret de ma venue pour faire une surprise à Cal. Mon frère ne s'attendait pas du tout à ma venue et c'était ce qui était amusant. Je savais qu'il allait être heureux, à moins que j'arrive à un moment inopportun. Mon frère pouvait être un véritable don juan et je ne doutais pas un seule instant qu'il puisse déjà avoir fait craquer pas mal de midinettes. J'avais déposé mes affaires dans l'appartement du bellâtre. J'étais là chez Calvin. Il était absent et j'avais réussi à amadouer le responsable de l'immeuble pour qu'il m'ouvre la porte. J'étais restée une bonne demi heure à faire le tour de l'appartement. J'avais aussi pris une douche et j'avais changé de vêtements. Puis je me décidais à bouger du canapé. Je n'aimais pas attendre sans rien faire. Et les émissions de télé américaines sont tellement pitoyables que j'aurais l'impression de perdre des neurones à chaque seconde si j'en regardais une. Donc je décidais de faire un petit repas typique de notre pays natal. Bon je n'étais pas un cordon bleue mais je savais faire certaines choses. Donc je m'étais mise à cuisiner. J'avais préparé un poulet stroganoff, et en dessert, des Boublikis que j'adorais. C'était bien la seule chose que je savais vraiment bien faire en cuisine. Je venais de les mettre, encore chaud, dans une assiette que j'avais pris dans le placard quand j'entendis un bruit dans l'entrée. Je souriais en posant le plat et je venais dans le salon. « Coucouuuuuuu! » Je me posais devant lui, à quelques pas. « Avoues que tu ne t'attendais pas à me voir. » Je lui faisais un sourire amusée avant de venir vers lui.

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Entre frère et soeur !

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La journée avait été assez cool. J’avais eu le projet de montrer des films russes à mes classes. J’avais put me reposer dans le noir pendant que ses derniers regardaient les images qui défilaient devant eux. J’avais même eu le temps déconné avec Niko en salle des professeurs. Il était dix-neuf heures et après avoir bu un verre avec Dexter au Lord Hobo j’avais décidé de rentrer. J’avais eu à peine le temps de refermer la porte qu’une jeune femme brune m’accueillait le sourire au lèvre. Nom de dieu ! Qu’est-ce que ma petite sœur faisait ici et comment était-elle entrer dans mon appartement ? A croire que c’était normal de rentrer par effraction chez moi ! Un large sourire se dessinait sur mon visage. Je l’attirais vers moi et la prenait dans mes bras. Oxana m’avait tellement manqué. « Моя сестра. (Ma sœur). » Je m’éloignais d’elle et la prenait vers la main en direction du salon. Bonté divine ! L’appartement sentait super bon. A tous les coups elle m’avait préparé un délicieux repas. « ça sent bon ! Qu’est-ce que tu m’as préparé ? » Je marquais une pause et me dirigeais vers la cuisine. « Avant, dit moi ce que tu fais ici ? Tu as des jours de repos ? Tes études ça se passe bien ? » J’avais tellement de question à lui poser.

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Je souriais en voyant le sourire ravi sur les lèvres de mon frère. Calvin et moi, nous nous étions toujours très bien entendus, même quand on était plus jeune. Il a toujours été protecteur avec moi et j'avoue que j'avais aussi apprécié ces conseils même si parfois j'avais l'impression qu'il voulait remplacer notre père. Je profitais de l'étreinte réconfortante de ses bras pour fermer les yeux. Puis il me prenait la main pour aller au salon. A sa question, je répondis « Un poulet Stroganoff et des Boublikis ». Je ne savais pas lui, mais j'en avais déjà l'eau à la bouche. J'avais une faim de loup. Surtout que je n'avais pas beaucoup mangé dans l'avion. Prendre l'avion m'avait toujours rendue un peu nerveuse. « J'ai eu le temps, j'étais seule chez toi. » Je fis une légère moue avant d'ajouter. « T'étais retenu par une femme? » Je souriais puis je le suivais à nouveau à la cuisine. Décidément, mon frère avait la bougeotte ce soir. Il est vrai qu'il y avait une bonne odeur de poulet dans l'appartement. « Je viens finir mes études ici... » Je le regardais. Je ne savais pas s'il allait être content de me savoir ici, sur son « dos ». Et j'ajoutais ensuite: « Mais je ne m'installe pas ici. Je vais renter chez les Cabot ». Bon ok, ce n'était pas encore fait mais quand je voulais quelque chose, je l'obtenais la plupart du temps. Je venais prendre une bouteille de vin dans le frigo tout en demandant: « Veux-tu un verre? »

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Entre frère et soeur !

Les plats Russe m’avaient manqué surtout cuisiné par une des femmes de ma famille. Ma mère ne savait pas le faire. Normal, c’était une aristocrate anglaise, mais ma grand-mère savait le faire. J’installais les couverts sur le bar de la cuisine. Puis m’asseyais en face d’elle tout en nous servant ce qu’elle avait préparé. Sa phrase me fit sourire, elle me connaissait suffisamment pour savoir que je flirtais avec pas mal de fille. « Non avec un homme. Un ami à moi. » Je souriais, puis prenais une bouchée de ce qu’elle avait cuisiné. « Hum c’est super bon. ». C’est à ce moment là qu’elle m’annonçait qu’elle terminait ses études ici. « Quoi ?! Ça c’est mal passé ou tu étais ? Ou alors je te manquais. Je suis super heureux que tu viennes ici ! » Harvard était la meilleur université du monde. Ici elle aurait un enseignement digne de ce nom. Ainsi, elle voulait aller chez les cabots. « Je connais la présidente, elle est super sympa. Le temps que tu t’installe la bas tu peux rester ici si tu veux ? J’ai une chambre d’ami à l’autre bout du couloir comme ça tu seras tranquille. » J’avais choisis cette appartement pour ses chambres éloignées. Chacun avait son intimité surtout si la personne invité était en couple ou que je recevais quelqu’un. « Oui je veux bien un verre. » Je la regardais me servir. J’étais fière de ma petite sœur. C’était une fille brillante et qui ne se laissait pas marcher dessus. « De toute façon il n’y a pas de raison que tu sois refuser. Avec toi ils gagnent un atout. D’ailleurs, ils font souvent la fête avec les Eliot et ça tombe je suis leur professeur responsable, mais bon tu me connais je traine plus avec eux que je les surveille. » Après tout ce temps je devais une vraie pipelette. « Je parle beaucoup. »

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Je prenais la bouteille en main alors que Calvin avait repris la parole. Je la posais sur la table tout en retournant les verres pour pouvoir les remplir. Je ne pouvais m'empêcher de sourire aux paroles de mon frère. Je levais mes yeux sur lui alors qu'il commençait déjà à manger. Il avait faim. Heureusement que j'avais préparé quelque chose. Je lui versais ensuite un peu de vin dans son verre avant de faire pareil avec le mien. « Un mec? Oh... et les parents connaissent ton petit penchant? » Je ne pouvais m'empêcher de sourire sachant très bien qu'il ne parlait pas de ce genre de chose. Puis je m'installais à la table tout en dépliant une serviette pour la poser sur mes cuisses. « Mais non tout se passait bien. J'ai eu l'opportunité de venir ici alors je l'ai saisi. Et puis je savais que je te manquais aussi. » Je prenais ma fourchette en main pour prendre un morceau de poulet. Puis je me mettais à réfléchir à sa proposition. Après tout, pour l'instant, je pouvais toujours restée ici. Je pourrais aller à l'hôtel. Mais j'aimais bien faire mon petit déjeuner le matin et ça me manquait toujours quand j'étais dans un hôtel donc pourquoi pas rester ici. « Pourquoi pas. Mais si je m'installe ici, est-ce que j'aurais le droit de ramener des garçons? » Je plantais mes yeux dans les liens en le voyant se crisper une légère seconde. Puis je prenais une bouchée avant d'ajouter. « Je plaisante. » Je mangeais avec appétit. Ce voyage en avion avait été long et épuisant. « Oui maman m'a dit ça. » Je me souvenais de la dernière conversation que j'avais eu avec maman. Puis il me posa une nouvelle question qui me fit rire. « J'en ai mal aux oreilles. » Je lui faisais une moue amusée avant de demander un peu plus sérieuse. « Il paraît que tu as eu des nouvelles de grand-père. Qu'est-ce qu'il voulait? » Je savais que lorsque notre grand père prenait la peine de nous appeler et de nous parler, en général ce n'était jamais bon signe. J'en savais quelque chose.

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Entre frère et soeur !

Je riais à ses paroles. « Oh tu sais je préfère les laisser tranquille. » Je reprenais une bouchée et écoutais ses paroles. Une opportunité ? Tant mieux pour elle et Harvard était la meilleure université du monde et je devais reconnaitre que l’avoir à mes côtés me rassurais. « Te connaissant, tu ne risque pas de t’ennuyer ici. » Tout en lui faisant un clin d’œil je prenais le verre qu’elle venait de me remplir. Amener des garçons ? Hors de question. Je savais que ma sœur n’était pas une gamine et j’étais assez réaliste pour savoir qu’elle avait sans doute déjà eu des rapports avec des hommes, mais cela ne me regardait pas. Quand elle voulait m’en parler, je l’écoutais. Quand elle me demandait des conseils, je lui répondais. « Pas de garçon ici sauf si je l’ai vu avant ! » Je ne voulais simplement pas voir ce que je savais ni l’entendre. « Tes oreilles s’en remettront ! Je rattrape le temps perdu. » Puis, vint la conversation que je me refusais d’aborder avec elle depuis qu’elle avait passé la porte d’entrée. Mon grand père. Oui, il n’appelait pas sans raison. Surtout avec moi. Je ne savais pas comment lui annoncer mes fiançailles. « Le topo habituel.. » J’avalais une bouchée tout en la faisant passer avec du vin. Je n’avais pas envie d’en parler, mais le plus tôt serait le mieux. « Tu sais très bien que j’ai beaucoup de devoir à la cour. J’ai 25 ans et selon lui c’est déjà trop vieux. Enfin, ce qu’il veut dire c’est qu’un homme de mon âge aurait déjà dû remplir certaines conditions.. »

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Je lui souriais en retour, amusée par cette conversation. J'avoue que je me fichais de savoir si Calvin était hétéro, bi ou homo. En même, je l'ai vu plus souvent avec des nanas, qu'avec des mecs, mais bon. Je souris encore plus à ces nouvelles paroles. « Et comment! Je compte bien en profiter. » Ici, j'avais l'impression d'avoir un peu plus de liberté. Je n'avais pas les parents sur le dos et puis j'oubliais un peu Dimitri. Ici, j'étais une fille comme les autres. Enfin presque. Je prenais une autre bouchée du poulet Stro'. Il n'était pas si mauvais en fin de compte. Je m'en étais plutôt bien sortie même si je n'étais pas prête pour l'instant, à renouveler l'expérience. Je n'étais pas du genre à vouloir passer des heures en cuisine. « Tu veux que je te présente tous les garçons qui vont croiser ma route? Whaaa. » Je lui fit une légère grimace puis je me rendis compte que mes paroles pouvaient être mal interprété alors je rectifiais. « Enfin ce n'est pas ce que je voulais dire, tu le sais. Sinon tu peux toujours me présenter à tes copains. » Je lui fis mon sourire le plus angélique. Je pris une gorgée du vin tout en écoutant Calvin qui me parlait de grand-père. Je soupirais un peu. Puis, je finis par aborder le sujet qui m'intéressait. « Oui et donc? Parle-moi de la danseuse. » Oui je savais pour Anthéa. Maman m'en avait parlé. Grand-père avait apparemment mis la pression sur nos géniteurs pour arranger un autre mariage. Sauf que cette fille, je ne la connaissais pas. Et je détestais ça. Je n'avais pas envie qu'elle fasse partie de notre famille. Elle avait un passé obscur qui ne me plaisait pas du tout.

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« Rêves toujours ! Hors de question que je te présente mes potes. Tu les ferais souffrir. » A croire que c’était de famille. Même les femmes avaient hérités de ce trait de caractère. C’est aussi grâce à ça que j’avais la certitude qu’Oxana ne souffrirait jamais. Trop forte, trop fière. La danseuse ? Comment était-elle au courant. Je me figeais sur place. Buvant une gorgée de vin, je réfléchissais à la manière de répondre. « Je vois que les nouvelles vont vite. A croire que tout le monde est au courant avant moi. » J’étais vexer. Vexer, car je voulais lui en faire part moi-même. Touché, car je n’avais pas sut faire régner mes désirs. Je ne voulais pas me marier. « Il n’y a rien à dire. Je la connais à peine, mais après tout, peu importe. » Je me levais de table et prétextais vouloir une serviette. Je cherchais dans le placard sous l’évier. Lui tournant le dos. «Et Dimitri comment il va ? »

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« Ooooh comme c'est cruel ce que tu dis. » Je lui fis une moue de femme blessée avant de reprendre la parole. « Je ne fais souffrir aucun mec. Et ce n'est pas de ma faute s'ils s'attachent à moi. » Et c'était vrai. J'avais eu des histoires qui ne s'étaient pas toujours bien terminées. Mais je ne leur faisais jamais de promesse, c'étaient eux qui s'imaginaient des choses. Bref, je finissais mon plat, puis mon verre alors que Calvin abordait le sujet de sa fiancée. « C'est maman qui m'en a parlé. » Je le regardais du coin de l'œil alors qu'il se levait de table. « Elle s'inquiétait pour toi. Elle m'a demandé de « tâter le terrain ». » Je déposais mes couverts dans mon assiette à présent vide. Puis je me levais à mon tour. Je venais mettre les couverts dans l’évier. Je donnais un essuie à Calvin alors qu'il me posait une question sur Dimitri. Je fis mine de recevoir un couteau en plein cœur. « Aïe! En plein cœur. » Je retirais ma main puis je demandais. « Dis-moi, on a pas un lien de parenté avec Raspoutine? » Je posais mes yeux marrons sur lui. Puis je redevenais sérieuse. « Il va bien, enfin je crois. Mais on parlait de toi là et de ta ballerine. » Je savais qu'il ne voudrait peut-être pas en parler mais je voulais savoir. Et j'étais du genre têtue alors s'il ne me parlait pas, j'allais le harcelé jusqu'à ce que j'obtienne une réponse. « Elle est comment? »

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Maman s’inquiétait pour moi ? Pourquoi ne m’avait-elle pas appeler ? « Vraiment ? Si elle était si inquiète, pourquoi ne m’a-t-elle pas appelé ? » En réalité, je savais qu’elle ne voulait pas me froisser. Elle était comme ça ma mère. Léandra ou maman, était une femme douce et incroyablement formidable. En faite c’était la femme parfaite. Oui oui, je sais que nous les hommes mettons nos mères sur un piédestal, mais elle le méritait. Elle avait sut s’adapter aux conditions de l’aristocratie Russe qui était légèrement différente. Parfois, elle se plaignait de me savoir trop Russe. Pour mon grand-père je n’avais pas deux nationalités, j’étais juste Russe. Ma mère nous avait fait aimer l’Angleterre, elle nous avait élevé toute seule sans aide. Elle n’était pas du genre à avoir trois nounous. Une pour chaque enfant. « Chère sœur ne me compare pas à Raspoutine et sache que si tu étudiais un peu plus notre histoire Raspoutine n’était pas horrible comme le caricature les soviétiques ou comme Felix Youssoupov voulait nous le faire croire. » Leçon d’histoire.com . Je lâchais un petit rire nerveux. Ma ballerine ? Je ne l’avais même pas touchée encore. « Je dois reconnaitre qu’elle est jolie et qu’elle en a dans la crane. Enfin, tu vois le genre de femme avec une poigne de verre. » Je me resservais un verre de vin rouge. « Tu veux encore du vin ? » Je nous servais du vin et décidais de nous diriger dans le salon. Je m’installais sur l’un des canapés et buvais une gorgée. « Je veux que cette conversation reste entre nous. Je veux dire, je ne veux pas l’épouser, mais je n’ai pas le choix. N’en parle pas à maman, je ne veux pas qu’elle s’inquiète d’avantage. » Je ne contrôlais pas ma vie. J’avais eu tord de croire que mon grand-père me laisserait en paix. Avec lui on était condamné. Surtout moi. Je lui étais redevable.

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