B. ASHLYN SILVER ▲ taylor momsen

Ceci est une histoire plutôt banale, histoire d'une jeune fille vivant le jour pour devenir une personne meilleure, une personne exceptionnelle. Elle est loin d'être devenue meilleure par contre. Jeune fille, s'exprimant à travers l'art : musique, chant, danse, souriante qui se transforme du jour au lendemain en une personne n'ayant aucun rapport avec l'ancienne "elle". Effectivement, personne n'ayant jamais vu Ashlyn Silver dans son enfance ne l'aurait supposée être née pour devenir la personne qu'elle est, à 18 ans à peine. «Ashlyn ! Il est temps d'aller au lit ma chérie ! » Ma mère s'approcha un peu plus de moi puis s'arrêta non loin tout en me tendant sa main pour que je l'accompagne jusqu'à ma chambre. Je lui adressai un sourire, sourire qui me caractérisait depuis la nuit des temps, comme on peut le remarquer. J'avais six ans à l'époque. Les premières années de mon existence se déroulèrent parfaitement bien, on aurait même pu croire à un conte de fée, même si on ne connaissait pas encore la fin de celui-ci mais on n'irait jamais penser que la jeune petite princesse que j'étais, toute sereine et souriante, vivant dans un monde féerique que toute fille pouvait envier, allait voir sa vie tourner en un cauchemar, ou presque. Les robes de princesse, les sourires, les bonnes manières sont trois "choses" qui régnaient dans mon monde. Ma mère m'aimait énormément, j'étais sa fille unique et elle me consacrait tout son amour. Je pouvais le sentir ! J'apportais douceur et innocence dans notre cocon familial et c'était tout ce que mes parents adoraient au sujet de m'avoir comme enfant. Nous formions une unité familiale indissoluble. Un moment déjà que ma mère se tenait près de la porte, m'attendant. Je rangeai mes crayons de couleur à côté et mis en place tous mes dessins dans mon cartable, question d'aller les montrer à ma maîtresse le Lundi prochain. Demain, je devais me préparer pour mon anniversaire et j'étais assez excitée. «Dis, maman ! Je porterai demain ma nouvelle robe ?» Je lui lançai un sourire adorable tout en levant mon regard, attendant une réponse de sa part avec une sorte d'impatience qu'on pouvait très vite remarquer. «Oui trésor, et tu seras la plus belle ! Maintenant il faudra qu'tu dormes, demain sera une longue journée ! » En tant que fille exemple et obéissante, je ne fis pas ma mère redire cette phrase et après quelques secondes seulement, j'étais déjà dans ma chambre, ayant laissé ma mère plus loin. Elle vint un moment plus tard pour s'assurer que je me suis bien couverte. Elle s'approcha de moi et baisa mon front. Mes yeux rencontrèrent les siens et je dis fièrement : « Demain je serais une grande fille !» Ma mère esquissa alors un sourire puis acquiesça tout en me souhaitant une bonne nuit. Le lendemain et comme tous mes jours d'anniversaire, j'étais la première à me lever et à réveiller tout le monde avec le son de mes pas qui se voulaient assez sonores sur le parquet en bois. J'avais eu le droit d'inviter tous mes camarades de classe et mes cousins aussi. C'était une après-midi de rêve que j'avais vécue. Je ne pouvais que m'en rappeler ! Me rappeler de chaque détail ! Ces souvenirs là sont ceux qui me redonnent sourire de temps en temps. Vivant à New York depuis toute petite avec ma famille m'entourant, je vivais là une bonne période de ma vie. Mes cousins, Nathan et Sateen étaient toujours là pour moi ! Sateen, deux ans plus âgée que moi, était une personne que je chérissais plus que tout, on passait notre temps à déconner et à s'amuser comme de petites filles pendant une très longue période jusqu'à ce qu'elle parte à Miami pour y passer ses années lycée, juste après avoir fini le collège. Je n'avais pas énormément apprécié ceci. Après mes sept ans, mon enfance s'est déroulée dans le même cadre et chaque année, j'eus droit à une fête d'anniversaire plus grande. A 14 ans, j'avais abandonné le style qui faisait bien trop princesse et j'ai commencé à changer. Chose normale. Mais je ne déviais jamais vers quelque chose de malsain et j'essayai toujours tant bien que mal de laisser mes parents être fiers de moi et de mes efforts ! J'étais très souvent première de classe et tout ce qui m'importait étaient mes études. Je faisais de la musique aussi ! J'adorais la musique ! A chaque fois que je sortais de cour, j'avais en tête de la musique qui retentissait, des paroles en écho dans ma boîte crânienne. La musique c'était moi, c'était ma vie et je ne pouvais m'en passer ! Après avoir fini mes cours de piano, j'avais commencé avec de la guitare et je peux dire que je ne regretterai jamais cette décision ! En effet, s'il y a bien quelque chose qui m'a accompagnée durant toute mon adolescence, c'était ma guitare. Je ne portai aucune attention envers les garçons à l'époque sauf que pendant un moment, époque où j'étais lycéenne, je me sentis comme observée. Je ne sais pas trop comment décrire ce que je ressentais mais quelqu'un essayait de parvenir à moi. J'étais très souvent entourée de plusieurs amis en primaire comme au collège tout en finissant avec le lycée. Durant ce dernier, j'étais un peu la fille populaire avec une bande et tout ... A part cela, en sa première année lycée, alors qu'elle avait quatorze ans, elle a eu l'occasion d'aller fêter Noël à Chicago avec toute la famille Silver réunie et c'était la deuxième fois qu'elle rencontrait Briony et on peut dire qu'elles ne connaissaient pas trop, enfin à part connaître son prénom et le fait qu'elle habite bien loin avec trois ans d'écart entre moi et elle, je n'en connaissais pas plus ! Et généralement je n'aime pas faire le premier pas quand il s'agit de ça, enfin bref ! Revenons à ce sentiment bizarre que je ressentais. Après les vacances de Noël, je dus retourner à New York, bon, tout était parfait, j'avais presque oublié ce que je ressentais pendant un moment mais ça a resurgit une année après cela, soit, l'année où je devais enfin finir le lycée pour atteindre une université quelconque. La seule différence entre la dernière fois et cette fois était que ça s'aggravait. S'aggraver peut être un mot très faible pour décrire ce qui m'est arrivé ce jour-là ... Jour où j'avais disparu. On s'était mis à ma recherche mais en vain, j'avais quand même, après une semaine décidé d'appeler ma mère pour lui dire que j'ai voyagé avec certaines amies. Bien évidemment, c'était faux ! J'avais menti pour la première fois à ma mère mais en fait, je ne savais comment lui dire qu'on m'avait violée et que j'étais enceinte. Cet appel ne m'avait pas facilité les choses, mais je savais que je ne pouvais pas rester cachée assez longtemps donc il était préférable pour moi de prévenir et heureusement pour moi, j'avais fini mes examens. En fait disparaître pendant presque une année a été plutôt difficile et je crois que beaucoup de rumeurs s'étaient lancées depuis à mon sujet. J'y portais peu d'importance, moins que celle que je portais envers cet enfant dont j'étais enceinte en tout cas ! J'ai préféré fuir car je savais que ma réputation aurait été ruinée si le monde me voyait enceinte et puis ma mère aller s'affoler, sûrement ! Ma mère m'avait toujours fait confiance mais voilà, après tout ce temps, je crois que j'ai un peu vite réagi. Je devais plutôt le dire à mes parents avant de partir et je m'attendais très bien à un retour pas très joyeux ! Quelques mois après avoir laissé mon enfant dans un centre d'adoption, je retourna à New York. Tout était comme je l'avais laissé, rien n'avait changé ! A part moi bien évidemment ! La première discussion avec mes parents finie, je suis allée m'attaquer à ma chambre. Toute ma chambre me rappelait mon passé et je ne pouvais supporter cela. Je crois même que ma guitare fut l'une des premières victimes à ma crise de folie. J'avais définitivement quitté le monde de la musique. Je n'arrivais plus à créer de nouvelles musiques, à écrire de nouvelles paroles ni même trouver le bon moment pour commencer à chanter ou à danser étant donné que je n'étais plus d'humeur à le faire. J'avais dorénavant décidé de changer complètement et de devenir quelqu'un d'autre, une personne meilleure ! Ou du moins, ce qui me paraissait être meilleur ! Avec la drogue et les bouteilles d'alcool qui m'entouraient j'étais loin d'être devenue meilleure mais pour moi, c'était comme ça que j'allais me renforcer et créer la "nouvelle moi". Aussi, j'avais extrêmement besoin d'un lieu nouveau, d'un nouveau début donc pour cela, j'ai décidé, au lieu de m'échapper vers une destination méconnue, de m'inscrire à Harvard. Je fus, depuis longtemps une bonne élève, ils n'allaient sûrement pas rejeter ma demande mais apparemment, vu à mes comportements récents, ma mère a dû jouer un grand rôle dans tout cela. Enfin, l'important était que j'ai adhéré Harvard. Bien que seule, dans mon coin, j'ai pu remarquer la présence de plusieurs personnes que je connaissais, entre elles Sateen. Je lui en voulais toujours. J'avais été mise à la Mather House. Seule ne veut pas dire calme, non ... Grosse surprise, ou pas autant grosse, j'y ai rencontré Briony. A vrai dire, je ne m'étais jamais imaginée lui parler ... Enfin ! Lors des rencontres familiales, on se disait bonjour mais pas plus et ce n'est qu'en cette année que j'ai su que nous nous ressemblions beaucoup plus que nous ne le pensions. Preuve un : Nous sommes dans la même confrérie. Je commence même à sentir que notre amitié grandit de jour en jour ! Mon autre cousine, Sateen, j'ai l'impression qu'elle se sent finalement coupable, elle dit essayer de m'aider mais bon ... Je n'ai jamais crié sur les toits que j'avais besoin d'aide. Je n'ai besoin d'aide de la part de personne ! En fait, c'est bien cela que j'ai répété pendant toute la période datant du jour où je suis revenue à New York jusqu'à aujourd'hui. Maintenant ce qui m'intéresse le plus c'est profiter de ma période "Harvard" à maximum tout en bâtissant mon futur.