Une petite visite surprise • feat. Rory

Joleen & Rory

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Rory pouvait être très sérieux par moment et un complètement enfantin la seconde d’après, c’était aussi ce qui me plaisait chez lui, au moins on ne s’ennuyait pas. Et lorsqu’il me dit qu’il avait plus de chance avec les beaux infirmiers, je ris avant de répondre.

« Tu rigole j’espère, une fille malade, qu’ils peuvent tenter de sauver … C’est leur rêve, ils peuvent devenir les héros de quelqu’un, t’a aucune chance contre moi et au pire je les aurais à l’usure. » Lançais-je en rigolant.

Ca faisait du bien de rire un peu, maintenant que j’avais vu Andy et Elia, je savais que tout le monde allait savoir pour ma maladie, en rire encore un peu me permettait d’oublier que j’aurais très vite à faire face aux mines d’enterrement de mes camarades Harvardiens.
Mon petit frère de cœur sembla intrigué par ma révélation sur un ou plusieurs admirateurs potentiels. Ça m’amusait de jouer les entremetteuses, en plus j’étais douée, je savais quand ça pouvait coller entre les gens, c’était un 6ème sens en quelque sorte.

« Ton petit minois plait que veux-tu. Le problème c’est quand tu commences à parler, ça gâche tout … » Rétorquais-je en lui tirant la langue pour me moquer gentiment de lui.

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Finalement, Joleen avait raison. Une belle jeune femme comme elle est –il faut bien l’avouer- et en plus malade devait bien être le genre des infirmiers. C’est certain que leur rêve ça doit être de sauver une patiente de la mort et l’épouser, trop romantique tout de même. Et voilà, le mien était cassé car j’étais en parfaite santé, mais tout de même, ils font exprès de prendre que les plus beaux ? Au moins, on ne risque pas de s’ennuyer ici, il fallait bien un peu de divertissement. [color:dcf1= darkturquoise]« J’avoue, tu as une longueur d’avance là ! Ça ses avantages d’être malade… Je resterai seul pour toujours, tant pis. » Je lui souris, bien sûr j’exagérais. Je crois que mon grande sœur préfèrerait nettement être ne pleine santé pour ne pas avoir à se retrouver ici, mais mon devoir était de lui remonter le morale et surtout de la faire rire et sourire. Pour le moment, je réussissais bien, je ne voulais pas rendre l’ambiance lourde en lui posant les millions de questions qui me passaient dans la tête en ce moment. J’étais là pour lui remonter le morale et non la rendre pire qu’elle l’est déjà. Je gardais le sourire, même si j’avais peur pour elle. Heureusement, elle était très positive et réussissait même à plaisanter, à se moquer de moi. Cela voulait sûrement dire qu’elle allait tout de même bien. Même si je trouvais ça parfois insultant, je savais que ce n’était pas sérieux. Encore une chance sinon je serais vraiment fâché contre ma grande sœur, avec tout ce qu’elle dit sur moi. Alors qu’à nouveau, elle s’en prenait à moi, j’ouvris grand la bouche, à en avaler un insecte qui passe en volant, ayant l’air assez offusqué. D’accord peut-être qu’elle avouait que ma tête plaisait, mais elle disait quasiment que je n’avais rien dans la tête. Celle-ci me fit une grimace, que je répondis également avant de rire. « Désolé, je vais apprendre à me taire. Mais généralement, aider ça parle un peu dans une relation. » Je souris légèrement, les relations sans aucunes discussions ne sont pas très sérieuses. Je décidai alors de ne pas me laisser faire comme ça, j’étais une cible beaucoup trop facile malheureusement, il fallait que moi aussi j’apprenne à me défendre. « Au moins j’ai un beau physique, c’est mieux que d’autres qui ont rien pour eux. » Je lui fis un clin d’œil. Bien sûr, je la visais alors que ça ne devrait pas être le cas. Joleen était une jeune femme merveilleuse. Et moi je n’avais pas spécialement un beau physique, j’étais beaucoup trop enfantin, j’avais hâte de vieillir.

Joleen & Rory

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Je souris à la réflexion de Rory, ce petit me faisait rire, déjà à New York lorsque je l’ai connu, son côté un peu maladroit était son plus grand atout, contrairement à d’autre mecs, il était poli, gentil et respectueux et bien sûr parfois il était un peu gêné et c’est ce qui plaisait aux filles et surement aussi aux garçons même si je ne pouvais pas parler pour eux.
Il marquait un point tout de même, une relation où les deux parties ne se parlent pas, ce n’est pas franchement amusant.

« C’est pas faux. En fait, c’est pas facile d’être en couple, un mec peut paraître super mais après une ou deux soirées à parler, on en a déjà marre … Pour l’avoir vécu je sais de quoi je parle. Faudrait que les gens aient une étiquette autour du coup avec écrit « Chiant » ou « Lourd » … Comme ça au moins on sait d’avance à quoi s’attendre et on les évite. »

Je souriais à ma bêtises, ça me faisait du bien de parler avec mon petit frère, ça me remontait toujours le moral, il arrivait à me faire penser à autre chose, je n’avais plus l’impression d’être à l’hôpital.
Il enchaina alors en me retournant un petit pic gentil. C’était fair-play avec ce que je lui avais dit, et je savais qu’il plaisantait, c’était un petit jeu entre nous, comme de vrai frère et sœur.

« C’est sûr que ces derniers temps, je ne suis pas à mon avantage. Mais je compte bien reprendre du poil de la bête et là, tu ne seras plus à la hauteur mon petit ! » lançais-je en riant.

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Nous étions en train de nous aventurer dans un sujet beaucoup trop sérieux, qui était étrangement venu par une blague de ma sœur de cœur. Je l’aimais vraiment car avec elle, autant on pouvait rigoler et dire n’importe quoi –ce qui arrivait probablement la majorité du temps- ou avec de belles discussions qui m’aidaient. Car oui, les femmes ne pensent vraiment pas comme les hommes, donc elle m’apporte souvent de nouvelles opinions. Ça l’avait toujours été comme ça entre nous, lorsqu’on habitait à New York. J’étais bien heureux aujourd’hui de l’avoir retrouvé. « C’est bien trop compliqué être en couple. » Je ris légèrement, c’est pourquoi je n’étais pas en couple et préférait les relations sans complications. « Ça serait beucoup trop facie si on avait tous des étiquettes ! Faut apprendre à connaitre les autres, et découvrir par nous-mêmes comment ils sont… » Je me sentais beaucoup trop philosophique en ce moment. Je souris à mon ami. C’est vrai que si on avait une illumination, avec des lumières partout et une flèche qui pointait vers la personne qui est faite pour nous, ça serait bien trop facile. On vivrait rien, tout nous viendrait, on aurait qu’à attendre. La vie est bien comme ça, avec du mouvement, des déceptions et tout… « Pas à ton avantage, mais tu reste tout de même superbe. » Je n’aimais pas être méchant, et même si mes pics n’étaient pas pensées, j’aimais bien me reprendre. Mais c’était vrai, avec son sourire sur les lèvres, elle était parfaite. « C’est vraiment un but pour toi être meilleur que moi, mais tu places la barre haute. » Je rigolai, bien sûr j’exagérais, je ne le pensais pas et j’étais certain que ma grande sœur de cœur réussirait facilement à être meilleure que moi, dans n’importe quoi.

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On était vraiment pareil lui et moi, parfois je me demandais si on était pas réellement de la même famille parce qu’on réagissait souvent de la même manière. C’était assez drôle dans le fond, je ne m’entendais pas super bien avec ma jumelle mais j’étais très proche d’un voisin qui était devenu comme mon frère. Parfois la génétique merde un peu faut croire.

« On va ouvrir le club des joyeux célibataires ! » Lançais-je sans vraiment le penser.

Même si être en couple pouvait être un vrai casse-tête au fond, j’avais envie de retrouver quelqu’un avec qui je me sente bien. Mais l’étape des rencontres était trop compliquée pour moi en ce moment.

« Ouai ben la phase de découverte moi j’aime pas ! » répliquais-je en riant avec une fausse moue boudeuse.

Bien que nous restions sur un ton plutôt ironique et amusant, il sembla plus sérieux lorsqu’il me complimenta. Ca faisait du bien d’entendre ce genre de chose dans mon état, j’étais à peu près sûr que ce n’étais pas vrai, je m’étais vu dans un miroir … Mais le fait qu’il veuille me remonter le moral me touchait.

« Merci ! Et puis tu sais être au-dessus de toi demande beaucoup d’effort, dans le fond t’es pas si mal non plus. »

J’avais dit ça sur le ton de la légèreté mais je le pensais vraiment, il était extra ce petit, il arrivait toujours à me redonner le sourire et ce n’était pas tâche facile !

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Je ris légèrement à l’affirmation de ma sœur. Un club des célibataires, ça me conviendrait parfaitement. Bien que j’étais très bien pour l’instant seul, vaut mieux être seul que mal accompagné de toute façon, j’étais un grand sensible et romantique dans l’âme, mais peu de personnes le savaient ou comprenaient puisque généralement je cachais cette facette de moi derrière l’humour. « Et dans ce club, on va vivre pour toujours célib’ ou on essaie de trouver notre âme-sœur ? « Je ris légèrement, préférant de loin la deuxième option. Toutefois, être en couple quelque chose de compliqué, enfin il fallait penser à l’autre, comment il réagit et tout, constamment. « Alors c’est peut-être pour ça que ça n’a pas fonctionné avant. » J’essayais d’avoir une tête sérieuse, mais avec sa moue, je ne pus me retenir de rire. « Mais c’est vrai, faut apprendre à connaitre l’autre pour être certain que c’est la bonne personne. » Merde que j’étais profond aujourd’hui, c’était de la faute de Joleen aussi, car généralement je n’étais jamais comme ça, ou je n’en parlais justement. Oui, c’est probablement ça. Je souris alors qu’elle finissait enfin par admettre que je n’étais pas si mal. Enfin, il y avait encore place à amélioration comme compliments, mais c’est un début, c’est mieux que rien. « Je sais oui, je suis trop bien ! Non mais sérieux, tu devrais te trouver un autre modèle. » Je lui souris, c’est vrai qu’après tout, je n’étais pas LA personne sur qui on devait se motiver pour se dépasser, enfin je crois.

Joleen & Rory

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L’idée du club semblait lui plaire, mais rester seul n’était pas notre but.

« Non justement, on rencontrerait d’autres célibataires et peut-être même notre amour pour la vie qui sait ! » Répondis-je en souriant.

Je restais une grande romantique dans l’âme parfois, je ne croyais plus au prince charmant mais j’avais encore l’espoir de trouver un homme bien qui m’aime !
Apprendre à se connaitre, c’était forcément la première étape et souvent, c’était là que ça cassait.

« Bientôt on va faire des CVs de nos vies, pas pour un boulot pour trouver l’amour, un peu comme internet, tu te décris, tu donnes tes points forts et tu attends … » Enchainais-je morte de rire.

Je réfléchissais à comment je me décrirais si je devais le faire, pas facile en réalité de dire qui on est surtout lorsqu’on ne doit pas mettre en avant ces défauts sans pour autant s’inventé des qualités, pas facile !
Rory me conseilla de trouver un autre modèle, je l’aimais bien mon petit Rory mais c’est vrai que je ne tentais pas le lui ressembler, mais en réalité, je ne cherchais à ressembler à personne.

« Je suis trop unique pour chercher un modèle, personne n’est assez bien pour être mon modèle ! » Dis-je sur un ton de légèreté.

Bien sûr je n’étais pas aussi prétentieuse, je m’amusais seulement, ça m’aidait à penser à autre chose. Je savais que l’infirmière n’allait pas tarder pour faire d’autres examens, avec un peu de chance je sortirais très vite !

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