I'm here for you, but first, don't cry (céleste)

L’été ne va pas tarder à pointer le bout de son nez ainsi que le soleil. Depuis déjà une semaine les chaleurs se veulent relativement élevé et aujourd’hui justement j’ai décidé de passer un peu de temps à la plage pour me baigner et me vider au passage l’esprit un peu comme je pouvais le faire en Espagne. Il y a d’ailleurs quelques personnes qui ont eu la même idée que moi mais ces derniers n’osent pas trop se baigner, probablement trop frileux et préférant bronzer plutôt que de se rafraîchir un peu. Je profite de ce moment dans l’eau pour ne penser à rien, c’est comme si il y avait personne autour de moi et honnêtement ça fait un bien fou cette sensation. Quand je commence à entendre un groupe de jeunes collégiens arriver avec une enceinte, mettant leurs musiques à fond, je préfère sortir de l’eau et quitter la plage parce que je sais qu’à un moment je vais exploser si je reste là avec ces merdeux. Je pars alors prendre ma douche pour retirer une bonne partie du sel présent sur mon corps pour éviter que ça ne me brûle trop et lorsque je me sèche je reconnais Céleste un peu plus loin sur le ponton, les pieds dans l’eau. Nous n’avons pas trop pu discuter ensemble la dernière fois au bar ou du moins très peu à cause de la présence de Beth donc je me décide de m’approcher d’elle et de m’installer à ses côtés sans pour autant mettre les pieds dans l’eau. « Tu m’as l’air pensive Céleste » Je tourne alors la tête vers elle avec un petit sourire alors que je remarque une larme couler le long de sa joue. « Pleure pas, ça sert à rien il n’en vaut pas la peine » A tous les coups il s’agit de son petit copain et de toutes ses histoires mais il ne faut pas qu’elle se mette dans ce genre d’état pour lui.

2 semaines que j’ai l’impression de me noyer face à l’immensité de toutes ses émotions qui me pénètrent sans m’avertir que je vais être submergée par la totalité. Je ne sais plus comment me gérer et la seule chose que j’arrive à faire est de boire pour avoir les pensées plus légères. A chaque fois que j’essaie d’entreprendre des choses je les fais foirer et c’est ce qu’il se passe aussi avec ma sœur. Je ne suis pas égoïste et pourtant c’était ce qu’il se passait actuellement. Bref. J’ai bu quelques bières, piqué dans le frigo de Antonio quelques jours auparavant, et je me suis dirigée vers la plage afin de me reposer mais surtout d’être seule. Je n’ai pas été sur le sable mais je me suis assise au bout du ponton les pieds dans l’eau et je sais que si je tombe je ne pourrai pas lutter pour remonter à la surface. Est-ce un nouveau sos ? Non. Je veux me sentir vivre et je ne me rends pas compte du danger. Je regarde l’horizon tout en laissant rouler les perles sur mes joues sans même que je puisse les arrêter. Je ne contrôle plus rien et ça m’angoisse car j’ai peur de faire une connerie sans m’en rendre compte. Je sens une présence et en entendant Antonio je tourne mon visage vers lui en haussant les épaules. « Il en vaut la peine...» Murmurais-je car je n’avais plus la force de parler. Je connaissais Noah sous un angle différent et il en valait la peine mais j’étais triste que personne ne puisse voir ses bons côtés. Sans même contrôler mes gestes je pose ma tête sur l’épaule droite d’Antonio. « Vous aurez peut-être le dernier mot puisqu’il joue au mort depuis la dernière fois. » Oui il m’avait lâchement abandonné sans me donner d’excuses et ça me bouffait de plus en plus..

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Me concernant ça va un peu mieux, Agathe est stable et plutôt en forme d’autant plus que l’on passe beaucoup de temps ensemble, les choses se sont arrangées entre Marla et moi, mais il y a une légère zone d’ombre en ce qui concerne Céleste. Il est vrai que je la connais réellement depuis peu mais c’est la sœur de Marla donc elle fait un peu partie de mon cercle proche dans un sens, d’autant plus qu’elle loge à l’appartement. En parlant de la jeune Witherspoon justement, je la vois sur le ponton de la plage, les pieds dans l’eau et je me décide à la rejoindre car on a besoin de discuter et surtout elle d’arrêter de broyer du noir. J’tiens pas à ce qu’elle nous fasse la même chose que Marla. Quand je suis à sa hauteur je m’installe et je ne manque pas de briser le silence entre nous avant de voir qu’elle est en train de pleurer ce qui me peine. Je lève les yeux au ciel quand elle me dit qu’il en vaut la peine et me contente d’essuyer ses larmes alors que je sens dans le même temps qu’elle pue légèrement l’alcool et plus précisément la bière mais je ne dis rien, je garde tout ça pour moi, pas besoin d’en faire une affaire d’état. Elle pose sa tête contre mon épaule et moi j’enroule mon bras autour d’elle pour la consoler. « Arrête de te prendre la tête pour lui, tu vois bien que là tu te bouffes pour rien. Reste un minimum détaché à cette situation » Je sais que ce n’est pas facile, il faut une certaine force de caractère mais au moins ça lui permettra de vivre sereinement « Et puis arrête de pleurer, t’as le nez tout rouge regarde on dirait une alcoolique » Je rigole doucement alors que je remue l’épaule gentiment pour la taquiner. Je la regarde, déposant un baiser sur le haut de son crâne comme je peux le faire avec sa grande sœur « Souris sinon tu vas choper des rides à ton âge » Je m’amuse alors à tirer sur ses joues comme on pourrait le faire à un enfant et je souris de plus belle, rigolant même afin que l’ambiance soit moins lourde. Mon objectif étant avant tout de lui redonner le sourire.

Je suis surprise de voir qu’il sèche les larmes qui coulent sur mes joues mais je le laisse faire sans rien dire ni même bouger car je n’ai plus envie de le faire. Je me laisse aller totalement et j’espère pouvoir retrouver cette joie de vivre qui me caractérise mais peut-être que c’était la goutte d’eau face à tout ce que j’ai vécu cette année. Je ferme légèrement les yeux quand il passe son bras autour de mes épaules et je secoue la tête. « Je ne peux pas être détaché face à cette histoire Antonio, c’est impossible...» Sois je vis les choses entièrement soit je ne les vis pas et je n’ai pas envie de devenir une jeune femme sans coeur. Ça ne me ressemble pas. Il commence à me taquiner et je souris légèrement avant de le regarder tout en louchant pour essayer de voir le bout de mon nez. Je n’ai pas encore le goût de rire de tout mais je laisse mon côté clown essayer de prendre le dessus merci à la dose de bières que j’avais bu juste avant son arrivée. « C’est peut-être le cas...Oops ! » Oui je venais de lui avouer que j’avais bu mais je savais qu’il l’avait deviné ne serait-ce par la disparition d’un pack dans son frigo. « Eh tu me fais espèce de brute ! » Je le regarde avant de rire puisque ce n’est pas vrai mais je contrôle de moins en moins mes paroles.

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Je me dois de lui donner des conseils pour qu’elle aille mieux parce que c’est la seule chose à faire que de jouer la nana détachée mais elle refuse de le faire ce que je peux comprendre dans un sens mais en étant trop émotive voilà ce qu’il se passe. A croire que je suis l’ange gardien des filles Witherspoon. Depuis le début de la semaine j’ai dépassé mon taux de bonnes actions c’est une certitude. « Tu peux pas non plus rester dans cet état Céleste. Il faut que tu lâches au moins un peu de lest, lâche prise un peu et souffle un bon coup ça te fera du bien » La solution de faciliter c’est de boire à outrance pour oublier car pendant ce laps de temps les problèmes ne comptent pas mais ça n’aide pas au final et je suis bien placé pour le savoir vu mon histoire avec mon père. Pour qu’elle lâche un peu prise je sais qu’il va falloir que je sois bon, que je la fasse rire et c’est ce que j’essaye de faire en la charriant sur la couleur de son nez. Quand je la vois loucher je rigole de plus belle « T’en fais pas ça reste entre toi et moi » Je lui fais un clin d’œil pour la rassurer sur mes intentions puis je m’amuse avec ses joues sur lesquelles je tire pour former un sourire avec ses lèvres. « Oh la drama queen je rêve » Je rigole tout en hochant la tête négativement et je suis content de l’entendre rire à son tour aussi. « Tu veux pas que je te fasse du mal ? Pas de problème j’vais être doux mais faudra pas le regretter, c’est ton choix » Je souris malicieusement tout en passant mes doigts à hauteur de ses côtes et je me mets à la chatouiller sans ménage. « Alors mini Witherspoon t’es prise au piège là ahaha »

Il n’a pas totalement tord dans ce qu’il dit car ça ne pourrait que me faire du bien mais si je commence à faire cela alors je ne pense pas arriver à faire marche arrière. « Il a fuit alors je me détacherai de lui certainement plus vite que prévu. » Lui dis-je avant de souffler et j’essuie légèrement les dernières larmes qui coulaient le long de mes joues. On s’est disputés à nouveau avec Noah et depuis je n’ai plus de nouvelles, il a pris la poudre d’escampette sans me donner de nouvelles. Que voulez-vous que je fasse ou que je dise ? Je le regarde à nouveau alors qu’il a eu le don de m’arracher un sourire puis un rire et je hoche la tête quand il me dit garder le secret. J’étais rassurée car je savais que ma sœur ne voulait pas que je tombe là dedans mais je ne pouvais pas lutter c’était plus fort que moi. « Je ne suis qu’une femme fragile tu as oublié ? » J’en rajoute mais l’alcool m’aide à sortir ses paroles encore plus facilement et ça me fait du bien car j’ai l’impression de ne plus rien contrôler et positivement cette fois-ci. « Regret...» Je riais alors qu’il me chatouillais et je me débattais tant bien que mal tout en essayant de prendre des distances mais...en vain ! « Stop Stop !! Je capitule !! » Dis-je alors que je riais aux éclats et je le regardais dans les yeux tout en reprenant mon souffle...

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« Dans ce cas je te fais confiance » Après tout c’est vrai, elle se connait mieux que moi donc si elle me dit qu’elle va vite l’oublier vu l’état de la situation alors je la crois simplement mais j’espère qu’elle ne me dit pas ça uniquement pour que je la laisse tranquille. « Je t’y aiderai si besoin » Ouais parce qu’elle mérite un mec adorable Céleste pas un connard fini mais bon ça c’est un truc de la famille Witherspoon il faut croire, de choisir le pire des connards comme petit copain. Je fais alors en sorte qu’elle arrête de pleurer et ça fonctionne donc forcément ça me fait plaisir de voir un léger sourire prendre forme sur son visage. Je lui signale que je vais garder pour moi sa facilité soudaine sur la boisson mais qu’il ne faut pas qu’elle recommence une fois de plus parce que je vais pas pouvoir garder cela sinon car j’tiens pas à ce qu’elle tombe dans l’alcoolisme à cause de son mec. « Tu es une femme donc forcément fragile » Je laisse un petit blanc avant de rire et de lui donner un petit coup d’épaule taquin. Puis je me sens de jouer alors je commence par lui tirer les joues avant de la chatouiller et l’effet se veut immédiat puisque la jeune femme se met à hurler de rire tout en gesticulant dans tous les sens et me demandant d’arrêter « Bah alors faut savoir ce que tu veux » Je rigole aussi alors que je m’arrête, lui faisant un clin d’œil malicieux « T’es déjà épuisée ? Dis donc t’es pas très endurante toi » Large sourire prenant forme sur mon visage « Dis moi, tu veux aller te baigner ? »

« Quel genre d’hommes te crie dessus, t’intimide mais à la fin te dis qu’il t’aime avant de fuir sans donner de nouvelles ? » C’était la première fois que je confiais à quelqu’un que Noah m’avait dit ses 3 mots mais je n’avais pas encore compris l’importance de ses paroles car j’étais trop énervée contre lui lors de notre confrontation. Je n’avais pas envie d’avoir un autre homme à mes côtés car le seul que je désirais n’était autre que mon italien mais pour le moment c’était très compliqué. Trop compliqué pour moi, pour mon coeur. On a réussi à sécher mes larmes et je le regarde avant de souffler quand il dit que nous sommes fragiles nous les femmes. « Quel macho ! » Je riais doucement quand il commençait à me chatouiller, me tirer les joues et je me débattais autant que possible pour ne pas rester sous son emprise mais heureusement pour moi il arrête. « Pas dans tous les domaines. » Lui répondis-je quand il parlait de mon endurance et je souriais en coin. « On y va ! » Je me levais sur le ponton mais sans plus attendre ni même qu’il ne puisse l’anticiper je saute du ponton alors que je n’ai pas pieds et que j’ai un peu trop bu pour avoir le réflexe de nager...

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« Un connard peut être non ? » Je sais que c’est dur pour elle de l’entendre mais bien que je ne connaisse trop rien à ce sentiment, je n’arrive pas à croire que l’on peut aimer quelqu’un en agissant comme le fait son blaireau de mec « Je veux pas te démoraliser Céleste, mais oublie juste jamais que certains mecs parlent dans le vide. C’est simple de dire je t’aime, mais le ressentir réellement c’est autre chose » J’ai vu les messages qu’il a envoyé à Marla et dans lequel il se moque de son statut social et j’en passe, mais dans le même temps il a insulté sa copine, celle qu’il dit aimer donc je préfère la prévenir et préparer le terrain au cas ou il vienne à se jouer d’elle. Après l’avoir mis en garde, je la taquine à propos de son statut de femme bien que je n’en pense pas un mot, mais c’est surtout pour la faire sourire un peu. « Tout de suite les grands mots » Je lève les yeux au ciel avant de me mettre à la chatouiller sans relâche, ne manquant pas de la taquiner sur son endurance vu à quel point elle reprend son souffle et sa réponse me fait rire « Attention à tes sous entendus bébé Witherspoon, j’vais finir par croire que tu me tends des perches » Bien sûr je m’amuse simplement avec elle, c’est bon enfant, jamais je ne pourrais faire quoique ce soit avec elle, c’est la sœur de ma meilleure amie. Alors que je lui propose d’aller dans l’eau elle s’empresse de se lever pour se jeter à l’eau et je rigole avant de voir qu’elle semble oublier de nager alors je l’accompagne sans plus tarder « T’aurais dû me le dire avant qu’il te fallait des bouées avant d’aller dans l’eau » Je me moque d’elle, j’adore cela et d’ailleurs je commence à lui jeter un peu d’eau tout en restant dans une zone ou nous avons tous les deux pieds.

Je l’entends surnommer mon petit ami mais je ne réponds pas car je ne sais même pas ce que j’attendais comme réponse venant de lui quand je me suis confiée. C’est sortie tout seul sans que je puisse faire quelque chose. Je le regardais à nouveau avant de hocher la tête. « Je n’ai jamais été amoureuse alors je ne comprends pas comment on peut le dire sans le penser mais je n’oublierai pas...»Même si c’était difficile pour moi d’accepter le fait que Noah ai pu parler dans le vent en me le disant mais mon côté fleur bleue, naïve, voulait croire qu’il pensait tous ses mots. Je me raccrochais tout de même à lui sans même comprendre pourquoi. Etais-je moi aussi amoureuse de lui ? Je n’en savais rien. Certainement. Ou peut-être pas.
Il arrive à me détendre un peu et ça me fait du bien de rire car ça fait plusieurs jours que je n’ai pas laissé de son aussi positif sortir de ma bouche et inconsciemment ça fait du bien à mon cerveau d’être positive. Un jour je remercierai Antonio pour cette journée mais pas aujourd’hui… « Je sais me défendre même quand je suis au plus bas monsieur Munoz. » Je le regardais en coin avant de sourire et je tape son épaule par la même occasion. Je n’avais jamais approché Antonio durant toute l’année et pourtant j’appréciais sa présence...j’aurai peut-être du aller vers lui avant mais ma timidité ne m’aidait absolument pas. « Bébé Witherspoon. Appelle moi encore une fois comme ça et je te broie ce que tu as entre les jambes. » Je le regardais avec un large sourire afin de lui faire comprendre que j’étais sérieuse et sadique à la fois. Je savais qu’il rigolait mais je n’aimais pas qu’on me rappelle à quel point j’étais jeune par rapport à certains. « Quoi ça te choquerai si tu je te disais que j’ai une bonne endurance au lit ? » Merci à l’alcool qui me libère et qui me fait dire des choses que jamais je n’aurai eu le courage de faire. Jamais. Ce genre de mots ne sortent jamais de ma bouche sauf en compagnie de...bref, l’italien. Je saute dans l’eau alors qu’il me ramène un peu vers une zone où je ne me noierai pas et je le regarde en souriant. « Désolée mais je en suis pas équipée pour flotter. » Et en tout bien tout honneur sauf si il a les idées mal placées.

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