S. NASH DE GLÜCKSBOURG ► Théo James

caractère Je suis ce qu'on appelle un chien fou, j'ai beau être prince, je n'aime pas forcément tout ces protocoles qui s'appliquaient à moi quand je vivait encore en Norvège. Je me suis quelques peu rebellé à la mort de ma sœur Ambre, j'avoue qu'à ce moment là j'ai commencé à sortir dans les bars presque tout les soir et j'ai beaucoup bu et enchaîner les conquêtes. Je ne suis pas le genre d'homme qui cherche actuellement la femme de sa vie, sa princesse comme on lui dit souvent. A côté de ça j'ai toujours été très tourné vers ma famille. Je suis très protecteur avec mes sœurs et c'est en partie pour cela que la mort d'Ambre m'a vraiment anéantis. Sous cette carapace, j'ai quand même un cœur mais ça il ne faut pas le dire.

admission à harvardHarvard c'était une évidence pour moi. Pour moi il n'y avait pas meilleure idée pour quitté mon pays et surtout pas plus belle renommée en terme d'école. J'ai donc naturellement postulé pour y entrer et j'ai passé les Sats avec un résultat de 1547 ce qui m'a permis d'être accepté. J'ai bien entendu écrit mon essay sur la personne que j'aimerais devenir par rapport à mon statut de prince. Puis j'ai passé l'entretien où je n'ai pas chercher à jouer un rôle. J'ai été l'homme naturel que j'ai toujours été face à n'importe qui, dans le plus grand respect bien entendu.

story of my life25 Décembre 1994, un Noël presque comme les autres, la princesse Mette-Marit de Norvège avait dû se rendre à l’hôpital pour accueillir ses deux bébés qui avaient choisi ce jour tout particulier pour venir au monde. Je vous laisse imaginer la joie immense du couple royale quand ils prirent dans leur bras la petite Ambre et le petit Simen. Simen était né quelques minutes après sa sœur, il était en parfaite santé, un beau petit garçon qui a vite du faire ses preuves aux yeux de son père. Simen est le seul fils du couple princier qui n’a offert que des sœurs à ce petit gars. Il est donc vite devenu le fils à papa, celui qu’on devait préparer à, un jour, peut-être, monté sur le trône de son pays, étant troisième sur la liste des prétendants au trône.

« Simen, vient ici tout de suite. » La voix de ta mère résonnait dans le couloir, tu savais que tu aurais des ennuis si tu ne sortais pas immédiatement de ta cachette. Alors tu sors rapidement et tout penaud les mains dans le dos et les yeux baissé vers le sol alors que tu te trouves face à ta sœur. Tu as longtemps été un petit garçon sans histoire, qui écoutait ses parents, mais qui avait déjà tendance à ne pas toujours suivre les directives de ses nounous. Tu es toujours partie du principe que seul ton père et ta mère avaient le droit à l'autorité sur toi. « Aina m'a dit que tu refusais de l'écouter. » Tu relèves la tête avec ton petit regard d'ange et tu t'excuses « Pardon maman. » Elle s'approche de toi, tu t'attends a de nouvelles remontrances, mais il n'en est rien, elle s'accroupit face à toi. « Simen, tu sais que ton père et moi ne pouvons pas toujours être là pour s'occuper de toi et de tes sœurs alors tu dois écouter ta nounou. » Tu as hoché la tête, tu as toujours été triste de cette absence de tes parents. Mais au fond tu l'as vite compris, la famille royale a des responsabilités et tu en fais les frais.

« Maman, Sim m’a volé ma poupée et il lui a coupé les cheveux. » Ambre courait à travers les pièces à la recherche de votre mère pour se plaindre encore de toi. Tu avais en effet encore fait des tiennes. Qu’est-ce qu’il avait bien pu te passer par la tête quand tu avais pris cette poupée et cette paire de ciseaux ? C’est la question que ta mère t’avait posée quand elle avait constaté les dégâts.  « Elle est plus belle comme ça » Vous aviez cinq ans et cette bêtise te faisait rire. Tu avais toujours cette tendance à vouloir embêter ta sœur, mais ce n’étais jamais méchant. Le coup de la poupée était même surement la "pire" des crasses que tu avais pu lui faire. Ambre elle était toute ta vie, quand un enfant avait le malheur de la toucher, tu étais là, en bon chevalier servant pour la défendre. Il était hors de question qu’elle ne souffre une seule seconde à cause de quelqu’un. Combien de fois tu avais fini par dormir avec elle quand elle se réveillait en pleure après un cauchemar en pleine nuit.

Ambre est tombée malade quelques mois avant votre seizième anniversaire. Quand tu as appris que ta sœur était malade, tu as immédiatement voulu l’aider. Tu étais son jumeau, tu pouvais forcément faire quelque chose pour elle. Quand vous avez appris qu’elle avait besoin d’une greffe tu as été le premier à faire les teste pour être le donneur. Mais contre toute attente tu n’étais pas compatible. Quand tu as su ça à l’hôpital tu as péter un véritable scandale. « Comment ça je ne peux pas être son donneur, je suis son frère jumeau. » Tes parents eux aussi ont fait ce test pour faire ce don à Ambre, mais eux non plus n’étaient pas compatibles. C’est après tous ces tests et après avoir fêté votre seizième anniversaire, que vous avez découvert qu’Ambre n’était pas ta sœur biologique. En effet c’est dans ces temps-là que vous avez appris qu’une infirmière incompétente avait échangé ta sœur biologique avec Ambre à leur naissance. Le temps de retrouver la vraie famille d’Ambre, il était trop tard, elle vous avait déjà quitté. Tu as complètement péter un câble après sa mort. C’était inconcevable pour toi de perdre ta moitié. Depuis ce jour sur porte ce bracelet tout simple qu’elle portait depuis ses treize ans. Elle ne te quittera jamais.

Tu t’es toujours demandé pourquoi tu n’avais pas, avec Ambre la connexion dont on t’avait toujours parlé, celle qu’il y a entre les jumeaux. Tu as compris le jour où tes parents t’ont annoncé cette nouvelle qui t’a brisée le cœur. Ambre n’était pas ta sœur, enfin pas biologiquement parlant. Elle a bien été ta sœur toutes ses années durant lesquelles vous aviez grandis ensemble, mais elle n’était pas la jumelle avec laquelle tu avais partagé le ventre de ta mère. Une infirmière incompétente, une erreur de bracelet et Ambre avait remplacé Nova, ta véritable jumelle. « Aller Simen, on y va. » La voix de ton père te sort de tes pensées. Dans quelques minutes tu vas rencontrer ta véritable sœur et il faut bien avouer que ça te stresse. Rencontrer sa sœur seize ans plus tard ce n’est pas quelque chose de simple. « J’arrive ». Tu souffles un coup et tu te lèves. La route fut longue pour toi, tu t’étais conditionnée à rester en retrait, ne rien dire et suivre tes parents. Tu les suis donc, restant quelques pas derrière eux, t’asseyant tout de même à côté d’eux lorsqu’ils ont dû expliquer la situation à cette jeune fille qui se tenait face à vous. Les entendre parler de la mort d’Ambre te brisait le cœur, mais tu ne laissais rien paraître. Tu regardais cette fille, celle qui était réellement ta sœur, tu avais cette espèce d’attirance qui te pousserait à la protéger du monde entier. Est-ce que c’est ça ? Cette connexion dont on t’a tant parlé ? Est-ce possible de la ressentir avec une parfaite inconnue ? Tu as longtemps été méfiant avec elle, se demandant comment elle te voyait, toi le petit prince qui avait perdu la sœur qu’il avait tant aimé. Elle ne remplacerait jamais Ambre, mais Nova était ta sœur, elle aussi, ta jumelle.

« Tu vas me manquer mon fils » ta mère porte ce sourire triste mais plein de fierté. « Toi aussi maman, vous allez tous me manquer. » Quitter ton pays et ta famille était une décision difficile mais nécessaire. Tu en avais marre d’être le prince Simen dont on contrôle le moindre fait et geste, tu voulais devenir Nash, l’étudiant d’Harvard qui vivait une vie d’étudiant comme les autres. Après la mort de ta sœur, Ambre, tu avais commencé à traîner les bars de Norvège, essayant de passer incognito. Tu passais tes soirées dans ces bars et tes nuits dans des hôtels avec des filles toujours différentes. Mais au matin tu pensais à elle, à son visage d’ange et tu savais que tu déconnais. Alors, tu te replongeais dans tes bouquins pour arriver à cet objectif que tu t’étais fixé. Changer de vie.
Harvard fut un véritable nouveau départ pour toi. Inscrit sous le prénom de Nash, tout simplement ton second prénom, tu avais voulu qu’on te traite comme tous les autres, ce qui est la politique d’Harvard. Tu avais investi un beau loft, spacieux et tout de même bien luxueux et tu avais démarré ta nouvelle vie. Tu n’as pas tardé à te faire des amis, mais tu as également continué de traîner les bars, c’était plus fort que toi. Mais tu le faisais de plus en plus rarement tout de même.
Il y a peu, le jour de l’anniversaire de la mort d’Ambre, tu es rentré en Norvège, mais tu n’as rien dit à personne. Tu es venue la voir, t’asseyant contre sa tombe pour lui parler. Elle te manque, c’est indéniable. Tu es resté une semaine à venir presque deux heures par jour dans ce cimetière avant de reprendre un vol pour Berlin. Un très bon ami à toi s’y trouvait en vacances et tu avais clairement besoin de changer d’air. Maintenant il est temps de rentrer à Cambridge.