Premier rencontre [Feat Andréa]

Ma chère Scarlett,

Et voilà, je suis dans l’avion. Tu te rends compte, ça y est, je vol en direction de Cambridge. Tu te rends compte ??? Cette fois, ça va devenir réel. J’ai pourtant parfois l’impression que ce n’est qu’illusion, que c’est un rêve et que je vais me réveiller à tout moment pour reprendre le cours de ma vie. Mais pourtant je garde au fond de moi le fait que cette vie n’aurait pas du être la mienne, qu’elle aurait du être tout autre chose. Non pas que je ne suis pas heureuse de ce que j’ai eu, non ce ne serait vraiment pas honnête. Mais ce vide en moi, me dit qu’il a toujours manqué quelque chose, ce je ne sais quoi que j’espère bien trouver. Alors oui j’ai envie que cela soit réel. Que cette histoire soit vraie et que je trouve ma réponse. Mais en même temps j’ai vraiment très peur, peur d’en espérer trop et de tomber de haut. Mais pour le moment c’est à cette seule espérance que je peux me raccrocher et elle me tient si fort qu’elle m’a conduite jusqu’ici. Alors malgré cette peur j’ai hâte de la retrouver et de la rencontrer cette partie de moi qui me manque ; ma sœur Jumelle. Tu crois qu’elle me ressemble, enfin je veux dire que l’on se ressemble ? Que l’on a la même façon de penser et de faire ?? Enfin tout ça tu vois. Bon d’accord il faut que je me calme, mais je vais avoir du mal, je suis tellement prêt du but et pourtant il y encore tant d’étape avant que j’y parvienne.

Bon nous atterrissons dans très peu de temps, alors je dois te laisser. Mais promis, je te raconterais mon arrivé des que possible.

XOXO
Ella

Juste le temps de ranger mon journal, si précieux à mes yeux parce qu’il était mon confident, enfin ma confidente plus exactement. Maintenant, il me fallait descendre de l’avion pour découvrir cette ville qui allait devenir mon nouveau foyer. Bon avant, il me fallait surtout retrouver ma valise, mes affaires et me rendre à l’hôtel que j’avais réservé pour la soirée, avant de me rendre le lendemain à Harvard, pour finaliser mon transfert.

Me voilà à présent devant le fameux tapis roulant à bagage et pas de bagage en vue. Bon sa ne commençait pas vraiment comme je l’espérais. Ce n’était qu’un contre temps. Par contre si cela ne me dérangeait pas, le fait que les gens me bouscule constamment, commençait vraiment à me taper sur le système, mais voilà comme je n'étais pas du genre a me plaindre ou a râler et bien je ne disais rien mais j'essayais tout de même de me frayer un chemin vers les valises.

"pardon... excusé moi... je suis vraiment désolé....oh pardon...Désolé j'essaye juste de...Pardon...non c'est pas grave...désolé.."

Qui aurait cru que récupérer ses valises pouvait être aussi laborieux et dangereux. Est bien pas moi en tout cas. Je m’en souviendrais de cette arrivée a Cambridge, croyez moi. J’espérais seulement que tous ne serait pas comme ça.

J’essayais dons en vain d’accéder à mes bagages, sans grand résultat. Il faut dire aussi que m’imposer n’était pas mon fort. C’est alors qu’une jeune femme s’approcha de moi et me parla. La surprise de cette approche, m’empêcha de parler dans les premiers temps. Elle allait me trouver stupide de ne pas lui répondre, alors qu’elle m’adressait un grand sourire. Je le lui rendis avec un peu de retard. Ce fut seulement à cet instant que je remarquais les deux jeunes enfants qui l’accompagnaient. Mon sourire s’élargie un peu plus, des jumelles. Simple coïncidence ou fruit du destin ? Je ne suis pas sur que ce soit du à cette vision, mais j’ai alors retrouvé l’usage de la parole.

« Désolé, je…enfin bonjour, je suis Ellana. Et bien...j’essaye de récupérer mes valises et j’avoue avoir des difficultés, alors j’accepte votre aides avec plaisir. »

Lui désignant alors du doigt mes valises, qui comme par magie, se présentaient justement devant nous. A croire qu’il avait suffit qu’elle se présente, pour que tout rentre dans l’ordre et devienne facile. Je lui souris alors de plus belle, récupérant enfin mes affaires. J’allais pouvoir continuer, à un détail près. Il fallait que je trouve l’hôtel.

« Je peut encore vous demander un service ? J’arrive juste et ne connaissance pas la ville, je voudrais me rendre à cet hôtel, pouvez-vous m’indiquer la direction a suivre, s’il vous plait . »

Mon attention se reporta alors sur les deux adorables enfants dans la poussette, et leur offrit un large sourire.

« Ce sont vos filles ? Elles sont vraiment trop mignonnes et sages. »

Tous un tas de questions se bousculaient dans ma tête en les voyants. Aurait-on ressemblé à ça nous aussi, si nous n’avions pas été séparé ? Deux enfants identiques et souriantes ? j’étais dans les songes, lorsqu’elle me répondit.

Je devais vraiment lui apparaitre un peu simplette sur les bords. D’abord j’étais incapable de récupérer ma valise sur un simple tapis roulant et maintenant je lui montrais que je n’avais pas du tout le sens de l’orientation. Bon cela peut arriver à tout le monde, mais bon, moi j’étais devenue la spécialiste de ce genre de choses. Comme disait ma mère, j’étais son petit boulet préférer. Enfin elle disait surtout ça pour me rassurer et parce que c’était un surnom affectueux de sa part. Même si j’avais bien conscience que c’était la réalité des choses. S’il y en avait une à faire, vous pouviez être sûr qu’elle était pour moi.

Elle ne fit aucune remarque, sur mon incapacité à me gérer seule et je l‘en remerciais intérieurement. Elle me sourit, tout simplement. Elle répondit même beaucoup plus à mon attente que je ne l’avais souhaité. Et je trouvais vraiment cela généreux et gentille de sa part. Tous les gens par ici, étaient-il aussi avenant qu’Andréa ? Je le découvrirais bien assez tôt, pour m’ennuyer avec de telles questions, alors que j’étais à présent en compagnie.

« Désolé, une mauvaise habitude, enfin si on veut. Et j’accepte avec plaisir ta proposition, ça m’évitera de me perdre de trop. »

Je lui souris, après quoi elle me présenta ses filles, j’aurais été bien incapable de les dissocier l’une de l’autre, tellement elles étaient identiques. Et cela m’interpela, une question que je chassais de mon esprit, j’aurais tout le loisir de répondre plus tard. Je me penchais vers les deux belles demoiselles et leur souris.

« Mesdemoiselles bonjour. »

Me redressant après leur avoir fait une petite grimace. J’avais toujours eu beaucoup plus de facilité avec les enfants, qu’avec les adultes. Même si je m’étais montré hésitante au début avec Andréa, je me sentais beaucoup plus à l’aise à présent.

« Oui c’est bon, on peut y aller »

Et nous voilà en route vers la sortie. Moi avec mes valises en main et Andréa poussant ses filles, que je ne me lassais pas d’admirer. J’avais plutôt intérêt à faire attention à ce que je faisais, ou j’allais percuter quelqu’un.

« Dit moi Andréa, comment arrives-tu à les reconnaitre ? Oui je sais je suis un peu curieuse. Elles doivent te jouer des tours de temps en temps non ? »

Je m’imaginais tout à fait la scène. Les deux fillettes, faisant tourner en bourrique leur maman. Et je ne pus m’empêcher de sourire, ni même de penser encore une fois, à la situation si j’avais été à leur place. Je ne pense pas que j’aurais été du genre à lancer la chose, mais je me serais certainement laisser entrainer à faire tourner en bourrique ma mère avec ma sœur. Peut-être d’ailleurs que j’aurais été une jeune femme tout à fait différente, si nous n’avions pas été séparé. Enfin… A trop avoir la tête dans les nuages, je manquais de peu de me prendre une table d’un petit café. Je tournais alors la vers Andréa et lui souris. Elle allait vraiment me prendre pour une attardé.

Sur le trajet de l'aéroport à la voiture d'Andréa tout en discutant un peu de ses filles et de leur ressemblance. De ce qui lui paraissait évident et naturel pour elle, parce qu'elle les voyaient tous les jours et ce qui pour moi était un fait nouveau, parce que j'étais fille unique et que tous ça était un nouveau monde, un nouvelle univers. J'avais alors atterri dans mon monde à moi, là haut seule dans ma tête, ne faisant pas vraiment attention à ce que je faisait et ou je marchais. Pensant trop à ce que j'aurais fait, à qui j'aurais été...Enfin tous ça quoi. Je lui avais prouvé une nouvelle fois le fait que je n'étais pas très adroite. Ce à quoi elle m'avait fait une petite réflexion, rien de méchant, juste une réalité qui m'avait sourire et rougir légèrement.

Nous étions enfin installé dans la voiture, en route pour mon Hôtel. Je ressentais du bien être et aussi le sentiment de sérénité, car cette fois, j'étais sur la bonne voie, sur le bon chemin. Enfin du moins je prenais un bon départ. C'est a ce moment là qu'Andréa me demanda ce que je faisais ici, exactement. Je lui sourit et ne pu m'empêcher de jeter un regard aux jumelles, installé derrière nous. Comme pour donner raison a cette réalité et que ce que j'allais lui dire n'étais pas un rêve. Et le petit sourire malin que j'eu en retour me permis d'avoir du courage pour commencer à lui expliquer ce qui pouvait être une longue histoire.

"Pourquoi Cambridge. Et bien simplement pour renouer avec ma soeur que je n'ai jamais connu et dont je viens d'apprendre l’existence. Et plus exactement ma soeur jumelle."

J'avais marqué un temps, Pourquoi, peut être pour lui laisser le temps de digérer l'information, peut être pour ne pas trop la surprendre d'un coup alors qu'elle était au volant ou peut être bien pour moi même, pour me laisser le temps d’intégrer à ma vie cette nouvelle variante, ce que je faisais un peu plus chaque jour et qui se dessinait un peu plus à moi à chaque pas que je faisais. Oui c'était peut être ça. Mais je ne lui laissai pas le temps de me poser de questions. Comme si pour moi le fait de m'arrêter ici et d'attendre les questions pouvaient tous changer dans le déroulement des choses. Stupide, oui un peu, mais on ne peut changer véritablement la façon de penser des gens et la mienne et un peu comme ça. Et puis je connaissais déjà sa question, ou la forme qu'elle pouvait prendre. Cela aurait pu donner: Tu as une soeur Jumelle? Comment ça tu viens d'apprendre son existence? Oui ça aurait pu être tout a fait ça. Toujours est-il que j'avais devancé ça questions.

""C'est une histoire assez compliqué, dont moi même je ne suis pas sur d'avoir comprit tout les en jeux. Mais pour faire simple, j'ai été séparé à la naissance de ma soeur jumelle, pour une raison qui n'était pas vraiment justifier, même si j'ai été heureuse d'une certaine façon et je viens d'apprendre il y quelque mois, à la mort de mon père la vérité sur son existence. C'est la raison de ma venu ici. Mais je ne sais rien d'elle et elle n'a pas connaissance de mon existence, du moins je ne pense pas. Puisqu'au yeux de ma véritable famille, je suis sensé être morte à la naissance"

En disant ça, je prenais conscience de ce que je disais. J'étais morte à la naissance pour eux. Je n'avais donc aucune existence pour ma soeur. serait-elle en mesure de me croire si je lui disais que j'étais sa soeur jumelle, ou me prendrait-elle pour une folle. Tout un flot de questions m'assaillaient mais je fut interrompu par la voie d'Andréa.

C'était tout a fait normal qu'elle ne comprenne pas tout, moi même je n'avais pas tous comprit au début, il m'avait fallu du temps. Mais voilà que le seul qui pouvait vraiment me donner toutes les réponses était mort et quelque par j'étais bien contente. Il ne pourrait plus me voler cette vie qu'il m'avait déjà volé. Il ne pourrait plus contrôler ma vie, cette homme que je haïssais plus que tout et qui pendant 20 ans c'était fait passer pour mon père. Il fallait que je calme ma colère, moi qui était si calme d’ordinaire et que le simple fait d'évoquer cette homme me mette dans une telle colère m'énervé au plus au point et je ne devais pas m'énerver ici, dans la voiture d'Andréa, non pas devant ses adorables jumelles. J'allais leur faire peur et je ne voulais vraiment pas. Aussi pris-je une grande inspiration et me concentrais sur moi, mais aussi sur le lieux dans lequel je me trouvais. Une voiture n'était pas vraiment le lieux approprié pour discuter de tout cela, je m'en rendait compte.

"Je..Andréa ce n'est pas que je ne veuille pas t'expliquer, maintenant que j'ai commencer, mais je ne suis pas sur que ce soit le bonne endroit pour en discuter. je ne voudrais pas que ce que je te dise puisse perturber ta conduite...Enfin je m'en voudrais vraiment...Je...enfin si tu veux, nous pourrons en discuter une fois arriver dans le salon de l'hôtel ou dans ma chambre. Après je comprendrais si tu n'as pas le temps."

Je ne voulais pas m'imposer non plus. Je me doutais qu'elle avait bien autre chose à faire que d'écouter une jeune femme comme moi lui raconter sa vie plus que chaotique. Mais je n'avais aucun droit de lui imposer non plus cela en voiture et mettre sa vie et celle de ses filles en danger, parce que je savais que ce que j'allais lui dire avait de forte chance de la surprendre, de la choquer même.