MISHA ALEKSANDER SCHWARTZ ► Alex McKee

Ma première idée serait de refuser, étant de nature awkward. Cependant, j'aime bien avoir des contacts sociales parfois au lieu de toujours rester dans mon trou à dessiner.

Ça sonne sans coeur si je dis que j'irais seulement pour le voyage? Oui?... D'accord. Alors bah disons "Oui! J'adore aimer les gens dans le besoin!" À part ça, j'en pense que je trouve ça bien, what else? Quel cxn viendrait dire dans la face d'un Quincy qu'il trouve cela inutile (ou autres adjectifs peu valorisant)?

Désolé, ce ne sera pas pour moi... Je suis bien trop renfermé et gêné pour ça, mais c'est pas pire, je l'avoue au moins! Aussi, ce que je fais, je le fais pour m'exprimer et non pour impressionner.

Si elle est de mon goût, c'est sûr que je la trouverais belle... Malheureusement, il y a 90% de chance que j'agisse trop awkwardly et la repousse. How sad, isn't it? That's probably why I'm single right now.

Ça me semble b- Non, ta gueule Misha, soit pas si désespéré! C'est quoi cette idée...

J'en pense que..... Je l'emmerde? Je l'envie, quoi... Je tente de ne pas croiser son regard pour ne pas qu'il remarque que c'est le cas, car après tout, les mecs comme ça, c'est ce qu'ils veulent : l'attention. Donc je.... Vais me contenter d'aller pleurer dans mon coin, souhaitant avoir autant de chance.

Je préfère aller dormir dans mon lit, sorry.

Il fut un temps où le peu de virilité en toi n’était point. Et lorsque l’on te rappelle ton passé, tu n’as pas un moindre bon souvenir qui puisse te rassurer ou te faire sentir minimalement bien. Comme tu dois le savoir, tu es né un dix octobre… Mais cela était-il réellement nécessaire? Tout le monde s’est probablement déjà fait raconté comment il était lorsqu’il était tout petit ou comment sa naissance s’est passée. S’il était désiré ou non, et malgré le sang qui devait le couvrir, comment il pouvait être beau. Seulement, tu ne pouvais te faire à l’idée qu’un nouveau-né pouvait être représenté comme un « cadeau du ciel », un « ange » alors qu’il devait être sale, le corps recouvert de cette couleur écarlate et peut-être autre substance qui se trouvait à l’intérieur de la mère et qui, sincèrement, ne t’intriguait pas autant. Et puis, tu te dis qu’un bébé, ça braille tout le temps, ça te réveille la nuit quand ça a faim, ça te vole les seins de ta femme et… Bon, ta haine est assez apparente envers ces créatures, pas besoin d’en rajouter. N’importe qui qui te verrait parler ou penser ainsi se demanderait bien « Tu as passé par là aussi » et cela également, te fait grimacer. Selon toi, les enfants, ils ne commençaient à être beau dès l’âge de dix ans ; lorsqu’ils sont assez grands pour comprendre de ne pas énerver papa et maman.

Jusqu’à cet âge, tu étais comme tous les enfants normaux : à mordiller tout ce qui se trouvait sur ton passage, posais des questions stupides lorsque tu en avais la possibilité, commençais des crises enfantines dans les magasins et autres lieux publics ne sachant pas encore quelle honte tu pouvais causer à tes parents alors qu’ils n’arrivaient pas à te faire fermer la gueule… On pourrait te qualifier comme tout ce que tu peux détester des enfants aujourd’hui, Satan réincarné dans un gamin. Avant que ta passe de te teindre les cheveux de toutes les couleurs advienne, ils étaient d’un brun acajou et tes yeux d’un bleu azure que toute la famille qualifiait comme « ceux de ta mère ». La phrase cliché qui sonnait si bien lorsque dite et que personnellement, tu n’en voyais pas la moindre ressemblance excepté la couleur. D’ailleurs, à chaque fois que tu entendais cette affirmation, l’idée de te regarder dans le miroir et ensuite courir au bras de maman pour voir si la ressemblance était tant te hantait. Après quelques secondes d’observation, tu te disais que ceux de ta mère semblait plus grisonnant que les tiens et d’un autre côté, tu n’appréciais pas ce compliment… Selon toi, c’était comme être traiter telle une femme. Elle qui était si féminine à se remplir le visage de maquillage à chaque matin, sans oublier son parfum que tu disais sentir à des milles. La femme dans la fin de la vingtaine choisissait toujours ses vêtements pour qu’elle ait l’air le plus sophistiquée et classe que possible, sorties importantes ou pas. À voir comment la dame agissait, on peut en deviner que son mari devait également bien paraître. Un nœud papillon de travers et il se faisait sermonner. Ses cheveux noir d’ébène toujours coupés aux trois semaines d’intervalle afin qu’il ait la grandeur exacte. Et puis dans ton cas… On ne pouvait pas dire que tu écoutais souvent les dires de ta mère. La pauvre qui devait presque toujours réparer tes vêtements ou t’en acheter de nouveau tellement tu les usais en jouant dehors. Durant une semaine, tu avais été interdit, mais la semaine suivante, le manège recommença.

Tes parents étaient souvent d’une sévérité extrême au sujet de ton comportement et de nombreuses fois, ils abandonnèrent, finissant par dire que tu étais un « cas désespéré ». Il n’y avait pas seulement des évènements malheureux dans ta vie, contrairement à ce que tu pourrais penser, mais ceux-ci n’étaient tellement pas présents que tu ne les tiens plus en compte, aujourd’hui. Ta sœur, Jaimie qui était âgée de trois ans plus que toi, était le portrait craché de votre mère tout en détenant des traits psychologiques de votre père. En toute bonne vérité, tu savais qu’elle ne t’appréciait pas, mais n’ayant pas d’autres frères avec qui jouer à la guerre, tu l’énervais souvent. Tu fis plusieurs fois ignoré et refusé et partais suite à un traitement verbal peu amical.

Plus les années avancèrent, plus la déception de ton père se remarquait. En effet, avec les années, tu avais développé cette « mode » de vouloir t’habiller et agir en fille. Ta sœur, exaspérée de retrouver des objets manquants dans sa chambre à coucher – tel que maquillage, quelques vêtements et autres accessoires féminins que plusieurs trainent dans leur sac à main – ne t’appréciait pas plus suite à ce changement radicale dans ta façon de penser. Cependant, ce n’était pas une transformation complète au point de porter des robes et talons hauts, mais disons que tu te servais d’une façon adéquate les traits féminins de ton visage. Plusieurs autres garçons se sentiraient mal face à cela alors que tu le pris du bon côté. Pour les chandails, tu allais souvent dans le rayon des dames et le maquillage n’était qu’en petite quantité. Seulement pour pâlir ton teint qui l’était déjà au naturel et du crayon noir délicatement autour des yeux. Cette crise, elle se déroula durant ton adolescence c’est-à-dire d’environs douze à seize ans. Bien évidemment, l’intimidation était présente, mais dans les débuts tu ne t’en préoccupais pas. C’est à la longue que tu décidas de tout arrêter, tout ça à cause des propos offensifs des gens ainsi que leurs agissements. Or, tu devins un type – à peu près – normal qui s’entraînait comme les autres et continuait d’aller dans le rayon pour lui. Heureusement pour ton père, tu étais un peu trop influençable.. À croire qu’il commençait à perdre espoir et qu’il hériterait de deux filles. Pas qu’il n’aimait pas Jaimie, mais un homme aime toujours avoir un membre de la famille qui comprend sa joie pour le sport ou toutes autres activités viriles et masculines.

Bref, pour faire un court résumé de ta vie, ô si passionnante, tu fus un petit garçon normal et puis chutas vers le travestisme pour remonter vers la bonne voie. Dès lors que tu étais redevenu un homme, tu avais davantage de facilité à te trouver des amis. Ton passé ne changea en rien ta vue envers les femmes, tu n’en étais pas plus dégoûté ou admirant envers elles – excepté pour Jaimie, encore plus découragée de ton deuxième changement radical. À ses yeux, tu étais inférieur à elle et tout ce que tu faisais lui semblait inutile et impertinent… Lorsque tu reçus ta lettre de consentement pour aller à Harvard, elle en était outrée. Tes parents avaient fait une petite cérémonie en cette occasion. Avoues-le, tu faisais exprès de vanter ton bonheur directement devant les yeux de ta sœur. Peut-être ne portait-elle pas assez attention à toi pour s’apercevoir que tu mettais réellement des efforts dans tes travaux scolaires et ce, en dehors des heures de cours également. Lorsque tu sortais pour en faire, pensait-elle que tu flânais ailleurs avec des copains, tu t’en contre-fichais. L’important, c’est que tes parents te voyaient faire et te croyaient. Le plus étonnant, était le fait que tu ne semblais en rien d’un élève studieux et organisé. Physiquement, n’importe qui ne te connaissant pas te dirait irresponsable.

C’est donc l’an passé que tu atterris dans ce lieu si important à tes yeux qu’est Harvard. Mettre un pied dans cet établissement te semblait être irréel, tu te croyais dans le monde des rêves toujours dans les bras de Morphée… Que tu te réveillerais dans un instant pour finalement réaliser que tu serais toujours dans ta chambre du domicile familial. Avant ton départ, tes parents tenaient à ce que vous gardiez contact, ce qui est chose tout à fait normale. Ils t’ont ainsi demandé de leur écrire chaque semaine sous prétexte que leur écrire ne prendrait que dix minutes maximum de ta vie, chaque lettre. Comme plusieurs freshmen à leur arrivée, tu étais pareillement gêné. Durant la première année, tu ne parlais presque à personne, toujours à dessiner et écouter de la musique dans ton coin. Heureusement, papa et maman sont encore là pour te prêter de l’argent lorsque nécessaire, or l’argent pour les achats se faisaient moins difficiles à trouver. Cette année allait se faire plus aisée, ou du moins c’est ce que tu allais tenter de faire…

: ▬▬▬▬spoiler▬▬▬▬ :