mava → he died every night to let her breathe

Je le sais. Je sais que je ne serais jamais autre chose qu'Ava. Ava, cette ombre du passé. Celle qui calme les tremblements dans la nuit, celle à qui on s'attache mais pas celle à qui on s'accroche. Ava, cette ex un peu abrutie, un peu entichée, un peu trop. « Je ne sais pas si ce sera suffisant. » Sauf que quand il est là, le sourire est toujours présent sur le bout des lèvres, les envies grondent l'estomac, c'est un tout qui fait croire que tout est possible. Les gilets sont mis, les fesses installées, les bras fermement accroché. « c'est trop bien ! » que je crois avoir entendu, sans être sûre. Je crie la joie qui embarque le coeur, l'excitation comme motivation, rigole par la vitesse, et lâche. La tête ressort de l'eau, je dégage mon visage des cheveux présents, réouvre les yeux, il est là. « Pour le moment, je gagne. » rigole et lui lance de l'eau, "J'crois bien que t'es dans l'eau, toi aussi." s'approche encore, appuie sur ses épaules pour que sa tête retourne dans l'eau, de toutes ses forces. Une fois l'homme disparu sous mon corps, je me met à nager le plus vite possible pour reprendre ma place première. Je suis pas sûre de l'avoir distancé, il est tellement grand qu'il lui suffit de trois brasses pour me rattraper. Il est requin, dans mes eaux. La bête des eaux troubles, l'excitation qui pousse à avancer. Plus vite, toujours plus vite.

Ca te fait marrer de la voir en galère, mais elle ne se démonte pas pour autant. « Je suis un preux chevalier, tu le sais. » Oh oui, tu t'es lancé à son secours même si elle n'en a pas besoin le moins du monde. Elle essaie d'ailleurs de te faire couler et toi tu te laisses faire, bien trop docile avec elle. Tu te marres parce que t'es un grand gamin. Tu la vois partir en quelques brassées, et tu la rejoins en te jetant sur elle, tu viens l'attraper par la taille pour la serrer contre toi. Les pensées qui te traversent l'esprit sont peu recommandables, faut l'avouer, mais tu sais te tenir tout de même. Tu nages en la tenant toujours jusqu'à vos guéridons. « Prête ? » que tu lances en souriant. Le conducteur n'attend que vous et toi tu as hâte de recommencer.

« Je suis un preux chevalier, tu le sais. » Rigole, secoue la tête, "Un quoi ?" lui tire la langue, j'y crois pas une seule seconde. Le preux chevalier, quand il a la princesse, il l'a garde. Toi, Maverick, t'es un super héros un peu cassé. Un super héros qui nage vite, trop vite. Je hurle en riant à plein poumons quand ses mains se posent sur ma taille, comme une enfant qui aurait peur d'un possible monstre. Peur et excitation, l'effet Maverick. « Prête ? » hoche la tête, "OUI !" remonte, s'accroche de nouveau, attend que l'homme soit prêt. D'un signe, le conducteur repars, le vent sèche les extrémités du corps, je m'accroche très fort, rigole dû au tout. L'homme à côté, la sensation, l'amusement. Lâche de nouveau. Remonte, relâche. Quelques chutes se suivent, surtout dans les virages, comme si me voir sombrer amusait le conducteur. Alors que je remonte, le sourire aux lèvres, je lance ; "avoue, tu l'a payé pour qu'il tourne que d'mon côté !" et d'un coup, une idée. Se faufile entre les bras de l'homme, s'asseoit entre ses jambes, le dos contre son torse, ses deux bras autour de moi. Le sourire est fier, tellement je trouve mon idée bonne. "Si j'tombe, tu tombes !" pareil inversement, mais on équilibrera plus les scores, maintenant.

Tu te contentes de rire quand elle veut te faire répéter parce que non tu ne pousseras pas l'affront plus loin. Tu viens l'attraper rapidement et tu rigoles un peu plus de la voir effrayée et amusée en même temps. Tu penses pas pouvoir te lasser de ses cris. Et puis vous redémarrez, alternant glissade et chutes. « Bien entendu, je lui ai promis mon corps. » Pour qu'il tourne toujours de ton côté Ava. Mais si tu regardes , je suis tombé autant que toi. Et puis elle vient se frayer un chemin là entre tes bras, c'est pas difficile, elle prend pas vraiment de place là au milieu. Et tu souris malgré toi, heureu de la sentir à proximité, douce torture qu'elle t'inflige. « Je te reconnais bien là, à te frayer un chemin entre mes bras sans que je puisse te toucher au risque de tomber. » Tu souris avant de baisser ta bouche à sa nuque. « J'ai des ressources insoupçonnées tu le sais. » que tu murmures en venant la mordiller légèrement. Mais vous repartez déjà et tes jambes s'écartent, tu dois forcer pour te maintenir mais tu tiens bon. La réalité, c'est que vous allez pas glisser bien loin comme ça. Mais tu t'en fiches, avec elle, même la chute est plus douce.

Il y a toujours une part de moi qui est sienne. Celle que je n'arrive pas à faire disparaître, celle qui reste, malgré les nombreux nettoyages, les nombreuses critiques. Il reste cet homme dont j'ai été un peu trop amoureuse. « Bien entendu, je lui ai promis mon corps. » Rigole, lui donne un coup d'épaule. Encore un peu mal à l'idée que son corps puisse appartenir à quelqu'un d'autre, même juste pour rire. « Je te reconnais bien là, à te frayer un chemin entre mes bras sans que je puisse te toucher au risque de tomber. » Je souris en coin, fière de la tactique exercée. "Je m'assure une certaine sécurité." enfin, c'est ce que je pensais. « J'ai des ressources insoupçonnées tu le sais. » inconsciemment, et comme à chaque fois, d'un mouvement trop connu, le visage se penche pour laisser l'homme excercer son pouvoir. Le contact est electrique, se fait sentir sur tout le corps, jusque dans l'environnement ambiant. A peine le temps de m'en remettre que la vitesse prend déjà, et je m'accroche mais je vois qu'il fatigue. Alors, je me lâche, et m'accroche à lui, ajoutant du poids sur ses épaules, persuadée qu'il finira par lâcher, plutôt rapidement. Ca ne manque pas, et les corps sont emportés dans l'eau. Le visage retrouve l'air, le rire est présent. "J'te pensais capable d'me porter." comme d'un écho à d'autres souvenirs. Porter, pas soutenir élancé à une vitesse folle. Le sourire est taquin, c'était facile.

C'est la légèreté qui anime vos mots, mais l'électricité est bien plus lourde entre vous. Elle contre toi, tu ne peux pas t'empêcher de succomber à cette tentation de tes lèvres sur sa peau. Le bateau reprend sa course et tu tiens comme tu peux avec cette présence qu'elle impose contre toi. Bientôt ses bras viennent se porter à tes épaules, tu tiens quelques secondes mais finalement, l'eau vous submerge à nouveau. Tu ris, sincèrement insouciant de ce moment partagé. C'est facile avec elle. Et tu as tout gâché, destructeur que tu es. « J'en suis capable et tu le sais. » que tu rétorques avec un sourire malin tandis que tes mains enserrent la taille gracile pour la soulever et l'amener contre toi. Tu lèves les yeux au ciel. « Sur des skis, c'est autre chose je dois l'admettre. » Tu ris à nouveau, t'es puissant et fort mais malheureusement pas acrobate. « Un dernier tour ? » Tu rejettes tes cheveux en arrière, prêt à te lancer encore une fois, prêt à te lancer avec elle.

Ce jeu ne sera jamais trop vieux. On jouera tout le temps, à qui ira le plus loin pour faire craquer l'autre, à qui résistera le plus longtemps, et bizarrement, je sens que je suis celle qui suis le plus proche de craquer. « J'en suis capable et tu le sais. » le sourire est présent, la tête fait un mouvement de haut en bas alors qu'il passe à l'action. Ce sont ses vieux reflexes, c'est les miens, c'est le jeu dans l'esprit, qui me fait enrouler mes jambes autour de son corps, ainsi que mes bras autour de sa nuque. « Sur des skis, c'est autre chose je dois l'admettre. » rigole, pique l'homme non loin de son visage ; "t'es faible, c'est tout." souris en coin, taquine. Je sais que c'est l'inverse complet, je sais qu'il est plus grand, plus fort, plus imposant. Il pourrait me tenir sur des kilomètres, si besoin il y avait. « Un dernier tour ? » hôche la tête, "Celui qui tiens l'plus longtemps peut demander n'importe quoi à l'autre, deal ?" le sourire est large, l'idée est déjà trouvé. J'ai vu un restaurant pas mal que je voulais essayer, et j'ai très envie de m'y faire inviter. Faut-t-il que mes bras veuillent bien tenir la distance, plus longtemps que lui, en tout cas.

La chaleur s'empare de ton regard lorsqu'elle te provoque en avouant que tu es faible. Tu n'es pas faible non et elle le sait pertinemment. Tu es tout sauf ça. Alors ton sourire s'élargit discrètement mais le silence s'offre en réponse. Elle connaît parfaitement ton regard. Tu lui proposes un dernier tour alors et elle trouve une solution ludique pour en augmenter l'enjeu. « Deal. » que tu rétorques alors que le bateau repart en route. Vous tenez un certain temps debout et la sensation est grisante, tu apprécies cette sensation éphémère de liberté sur l'eau. Et puis malheureusement, l'eau vient s'offrir à toi en premier. Parce que tu es faible à ce qu'il paraît. Tu ris de bon cœur et vous arrivez désormais au bord de la plage. Tous deux vous regagner la terre ferme et tu te penches à elle. « Alors je dois faire quoi Kellerman? » Puisque tu as perdu, elle décide, elle domine. Et toi tu t'inclines.

« Deal. » La chance joue en ma faveur, j'y aurais jamais cru si on me l'avait dit, même si, quand la compétition entre en jeu, j'arrive pas à perdre, c'est contre moi, je peux pas. Je donne tout, et je le sentirais dans les bras certainement demain. Les pieds foulent le sable de nouveau, il se penche vers moi. « Alors je dois faire quoi Kellerman? » Les yeux se relèvent vers l'homme, le sourire est aux coins des lèvres. Puis, le temps s'arrête. Le temps d'un battement, d'une seconde, d'un presque rien, les yeux vont trop loin dans les siens. Je m'y perds, et les idées défilent, dans l'esprit. Pas les meilleures, pas les plus réalisables, mais celles qui me font le plus envie. Celles qui sont interdits, effacés, relâchés. Je reste silencieuse, et c'est des bruits ambiants qui me ramène la réalité. Les yeux clignent, les poumons se souviennent de comment on respire, et je rigole nerveusement, comme d'après une gêne trop présente. J'ai hésité, entre le million de mes idées et la base première. Je me suis battue, contre des minis démons qui me hurlaient d'opter pour la tentation. "M'offrir un restau, ce soir !" ajoute quelques détails, "Celui de mon choix." celui que j'ai repéré, au final. Rien de mal.

Elle a gagné oui et toi de bonne guerre, tu te plies aux exigences de Mademoiselle. Tu ne crains pas grand chose venant d'elle. A vraie dire, tu ne crains pas grand chose de personne. Tu l'observes tandis qu'elle réfléchit au vice qu'elle va t'imposer. Tu vois son regard et tu ne peux pas t'empêcher de sourire, parce que tu la connais tellement Ava. Tu imagines aux genres de choses qu'elle pense. Tu la connais parfaitement oui. Et entre nous, heureusement que c'est pas toi qui a gagné. Elle t'annonce finalement la sentence et tu tapes dans tes mains, un peu trop frénétique apparemment. « De la bouffe et toi, j'ai connu pire franchement ! » C'est même un peu le programme parfait. « Le budget n'est pas un problème. » Tu n'es pas du genre à te préoccuper de ce genre de choses, l'argent n'est plus un souci pour toi depuis longtemps et tu en profites tant que tu peux, sans en faire trop pour une fois. « Et sinon, on peut aller manger un truc vite fait maintenant ? J'ai faim. » Elle aussi elle te connaît. Elle sera sans doute pas désespérée par la situation.