mava → he died every night to let her breathe

tell me the story about how the sun loved the moon
so much he died every night to let her breathe
→ mava / @Maverick Tenenbaum
Le rendez-vous avait été fixée, l'heure respecté. Sous la robe, un maillot de bain bleu, sous le maillot de bain, l'excitation, la joie, la précipitation. Il m'avait dit de le rejoindre ici, et je lui avais dis que je pouvais pas faire grand chose d'extravagant. Manque de moyen, manque de beaucoup, en réalité. J'avais économisé pour venir, et c'était déjà bien assez comme ça. Je pouvais me faire plaisir, mais je me retenais souvent, juste parce que je savais que les prochains mois allaient être plus compliqués. J'avais quand même fais l'effort, je détestais être celle qui ruinait les journées et les envies des autres, et je connais les surprises de Maverick, je les connais assez pour savoir que cette après-midi allait valoir toutes celles qui arriveront dans les prochains mois. Je m'accrocherais à mes souvenirs, comme je m'accroche aux restes de nous. Arrivé au lieu de rendez-vous, je reconnais l'homme. Le sourire est d'instint au coin des lèvres, approche lentement, furtivement dans son dos, masque ses yeux. L'enfant qui s'amuse d'un rien, celle qui se joue du monde autour. "Si tu réponds bien à cette question, tu pourra retrouver la vue." que je lance près de l'oreille, "autrement, tu sera donné aux loups." ou à la louve, au choix. La décision me reviendra, évidemment. Réfléchis un peu, pas longtemps ; "A quel chiffre je pense ?" que je lance, amusée, animé, enjouée. C'est toujours le même feu qui naît quand c'est lui que je retrouve. Allez, Mav, joue le au bluff, parce que ça te représente, que ça nous représente.

 

Le soleil vous inonde de ses promesses. Tout semble plus doux ici, comme si tout était possible. Comme si vous pouviez oublier les affres nocturnes. Tes cauchemars dorment presque ici Maverick. Tu n'auras même pas d'excuses pour les faire taire de tes excès, parce qu'ici tout le monde vient pour la même chose finalement. Oublier. Tu portes un tee-shirt et un bermuda, décontracté, offrant ta peau hâlée au soleil. T'as cette chance de bronzer rapidement, et c'est Ava que tu vois se ramener presque immédiatement. Un grand sourire de crétin inonde tes lèvres et tu oublies presque la dernière fois. Etrange et puissante qu'elle était. Mais ses mains viennent voiler ton monde et tes dents se découvrent sous l'affront. Gamins que vous êtes. Irrattrapables. « 7 » Tu y vas au bluff bien entendu. Et tu hausses les épaules. « C'est le nombre de fois où tu vas te ramasser. » Ou bien ce sera toi, et tu as suffisamment peu d'orgueil pour en rire de toute façon. « Alors, est-ce que je me fais dévorer ? » Tu viens prendre ses mains pour les écarter doucement et te retourner, yeux grands ouverts. Elle est toujours aussi belle. Diable. Et encore, elle n'est pas encore en maillot de bain. T'es con de te mettre dans des situations pareilles Mav'.

La peau brille au soleil, des marques seront laissés, moins sombres aux endroits intimes du corps. Ce qui rassure, c'est de se dire que personne ne les verra, personne ne s'en moquera puisque personne ne me voit nue, alors qu'importe que le soleil cogne ou pas. On remerciera les gênes de maman, le sang argentin qui coule, qui épargne la peau de toute sorte de brûlure quand la crème est oubliée. Ce spring break, je vais en profiter. Danser, m'amuser, boire, découvrir, tenter d'en savoir plus et au mieux sur cette culture, aussi. Je ne crois pas avoir déjà voyagé aussi loin. « 7 » surprise de la rapidité à laquelle le numéro est sorti, il y a à peine réfléchi.  « C'est le nombre de fois où tu vas te ramasser. » rigole, à pleine voix, "ça t'ferait trop plaisir !" et je préfère être celle qui se joue de toi plutôt que l'inverse. J'ai déjà donné, échangeons les rôles, pour s'amuser. Les mains se figent dans les siennes, les yeux se plantent dans les siens. « Alors, est-ce que je me fais dévorer ? » le sourire est grand, comme à chaque fois. "Pas cette fois." mais Dieu que j'aimerais. Cette fois, les autres fois. Arrête de ronger mon esprit, d'être dans ma tête quand j'en ai pas envie. "Alors, on fait quoi ?" souris, regarde autour. J'ai quelques informations, ici et là, mais je veux qu'il le confirme, histoire de ne pas être heureuse pour rien. Le sourire s'élargit quand même, surtout à la vue de la possible suite. Les yeux regardent l'homme, puis le bâtiment de location, puis l'homme de nouveau, le sourire plus grand. "Maaaaav ?" presque les cils battants. Si c'était pas ça le programme, on le changera. La reine a décidé, et le roi suivra.

Tu ne sais pas si le chiffre est le sien mais c'est accessoire de toute façon. T'es content de pouvoir ouvrir les yeux et de voir son visage là. Alors ouais, tu souris comme à ton habitude, crétin déjanté que tu es. « ça me ferait une excuse pour te soigner. » Que tu appuies avec un clin d'oeil exagéré. Le jeu est dangereux et elle te l'a suffisamment reproché la fois passée. Mais t'es toi, et c'est ainsi. Elle en redemande toujours plus, t'es pas le seul dans cet espèce de cercle que vous entretenez. La vérité,c 'est que t'es trop maladroit Maverick. Tu décides de t'allumer une cigarette le temps de votre bavardage et de la fin de votre chemin. « On va glisser sur l'eau ma chère, ce pouvoir n'appartient pas qu ' à Jésus finalement, alleluia. » Elle comprendra l'allusion à ton passé de fils de pasteur. Et tu t'armes d'un sourire en coin. La fumée dévale de tes lèvres trop puériles et tu amorces le mouvement vers le bâtiment. Tu sais que Ava comme toi aime bien tous les sports extrêmes. Mais elle t'interpelle et tu te retournes, un peu surpris de sa tête de Celle qui va demander quelque chose. « Ava ? » demande-tu en tirant à nouveau sur ton clope. Elle a quelque chose derrière la tête et toi t'es déjà entrain de la suivre avant même la formule.

La faiblesse est de mise, quand il est dans les alentours. « ça me ferait une excuse pour te soigner. » Le sourire est grand, le jeu en vaudra jamais la chandelle, mais on aime à croire que c'est le cas. "J'ferais exprès de tomber, alors." et le plus fort sera le mieux. Que tu reste à mes côtés aussi longtemps que tu peux. « On va glisser sur l'eau ma chère, ce pouvoir n'appartient pas qu ' à Jésus finalement, alleluia. » Le rire qui suit est sincère, celui qui parle d'un dieu s'est enfermé trop longtemps dans des barrières qui n'ont fait que le rendre fou. Le monstre face à moi n'est que monstre depuis qu'on l'a forcé. J'ai bien appris ma leçon, je sais que je ne dois pas trop m'y approcher.   « Ava ? » Pourtant le coeur est différent, le coeur s'accroche, le corps se rapproche. Cours jusqu'à l'homme, attrape son bras, le sourire est large, "Non, c'est exactement ce que je voulais !" se réjouis d'un rien. "On va vraiment faire du jet-ski, là ?" le retour de l'enfant, celle qui s'éprend. D'un rien, d'un tout, de toi. L'homme brun, face à moi. La main approche lentement la cigarette, la main glisse le long du bras, se faufille entre les doigts, essaie d'attraper la dose de nicotine tendrement entre ses doigts. Tout en douceur, tout en tendresse, "Tu devrais arrêter.." le sourire est sincère, "c'est pas bon pour tes poumons." et t'es pas bon pour mon coeur. Faut croire qu'on a chacun nos addictions.

C'est sur le fil que vous évoluez, suicidaires funanbules, vous prenez toujours plus de risque. Quitte à ce que la pente soit trop abrupte après une montée vitesse éclair. Cruelle réalité, t'en demandes toujours plus Maverick. Et un sourire presque fier vient se hisser sur tes lèvres quand elle entre dans ta bulle que tu viens lui souffler. Tu ne la soignes pas non. Tu l'écorches juste un peu plus, mais ça vous amuse de prétendre le contraire. Et puis fumée aux lèvres, tu t'engages sur le chemin quand elle t'interpelle. Te rejoint de sa silhouette frêle, mèches dorées, virevoltantes. Clic. Tu l'aimes ce tableau, éphémère, innocent. Sa main qui glisse à la tienne pour venir chercher le bâtonnet de poison, là doucement, elle dompte la bête, refrène la résistance, de ses yeux trop tendres et pressants. Faiblesse quand tu nous tiens. Ava, dompteuse de Lion. Une lueur de malice passe dans ton sombre Maverick alors que tu laisses agoniser le poison. « Et j'ai quoi en échange si j'arrête ? » Juste pour savoir, juste pour nous malmener un peu plus. Parce que toi comme moi, savons qu'il est impossible que j'arrête de noyer mon corps trop grand d'excès. Ce ne sont là que les prémices des tortures que je m'inflige.

Les eaux ne sont pas calmes, ne le serons jamais réellement. On valse sur l'eau au rythme d'un tango. C'est sensuel, c'est beau. C'est moi qui fait des grands gestes quand lui mène la danse, c'est nos corps trop rapprochés, nos souffles mêlés, gardant des certaines barrières. Barrière dont on se joue, qu'on explose, qu'on écarte, le temps d'une après-midi, d'une soirée, d'une journée. Jamais d'une nuit. Pas encore, mon âme est trop fragile pour que je nous laisse danser dans le noir. « Et j'ai quoi en échange si j'arrête ? » souris en coin alors que le visage se rapproche, que la cigarette se meurt sur le sol, que la main se glisse dans la nuque, que le corps s'approche, l'âme en perdition. "J'suppose que tu sera récompensé.." le sourire est taquin, les yeux s'amusent à jongler entre les lèvres et les yeux, d'une tentation trop fortement présente. "mais pour ça, faut déjà arrêter." s'il n'a pas cessé les femmes pour moi, il ne cessera pas ce poison non plus. Son corps entier appelle à l'interdit, et le mien appelle à lui. Le visage approche encore, les lèvres se frôlent, les nez se touchent, et d'un murmure, je brise le silence ; "et moi.. j'ai fort envie que t'arrêtes." et je devrais arrêter mes conneries, aussi. Le coeur hurle, il tambourine, fait mal à l'intérieur. Allez, torturons nous encore un peu, comme si nous ne connaissions pas le mal, comme si le pire n'était pas déjà fait.

Faut toujours que tu viennes attiser la flamme, approcher ta peau brunie pour la cramer un peu plus. Trop attiré par le soleil, par sa lumière. Par cette silhouette que t'as tant de fois tenu entre tes mains et qui t'échappe désormais. Éphémère soumis, tu arbores ce sourire aux lèvres quand elle vient s'approcher. Tu pourrais rester ainsi tout l'après-midi. Elle te fait oublier Ava. Oublier les merdes et autres problèmes, les prises de tête et les cauchemars qui viennent hanter ton sombre lorsque la nuit apparaît. « Récompensé ? » Que tu interroges avec ce regard joueur qu'elle te connaît. Et ses lèvres viennent s'approcher des tiennes, son nez vient te frôler. T'as envie de t'emparer d'elle là maintenant et elle sait que tu en es capable. Mais tu maîtrises le feu là qui menace dans ta carcasse. Pompier débutant que tu es. Tes phalanges viennent échouer à sa taille pour mieux l'entourer, l'approcher de toi. « Si j'arrête cet après-midi, c'est bien déjà non ? » Tu sais déjà pas comment tu survivras à quelques heures alors plus ? Mais pour elle t'es prête aux promesses les plus folles. Tu viens remonter ta main le long de son dos et laisser mourir ta bouche sur la veine jugulaire de la Demoiselle. L'embrasse doucement avant de relâcher ton emprise. « J'ai besoin d'une douche froide. » reprend-tu avec un sourire en coin, tu avances vers le bâtiment en lui tendant la main. Fidèle au programme, c'est encore le meilleur moyen de ne pas faire trop de conneries.

Maverick, c'est pas le gars qu'on épouse. C'est celui qu'on aime trop fort, qui nous fait tourner la tête, contre qui on danse des heures durant, celui qui ne plaît pas forcément aux parents. Maverick c'est la folie, la passion. C'est le regret, dans vingt ans, ne de pas être celle qui aura réussi à le faire changer, évoluer. Je sais qu'il y en aura une, qui attrapera son coeur tout entier. « Récompensé ? » hoche la tête, t'a bien entendu. J'offre des hauts et des bas, je donne puis je reprends, j'arrive puis je repars. Il est bon danseur, il s'adapte au rythme de ma musique, suit mes pas, retient les siens. Approche mon corps du sien. « Si j'arrête cet après-midi, c'est bien déjà non ? » rigole légèrement en hochant la tête, "C'est un bon début, oui." c'est pas une finalité, c'est pas ça qui offre le lot tant espéré. "Faudrait juste.. tenir un peu plus sur la durée.." que la voix lance, alors que le visage se penche, offrant l'espace nécessaire à l'homme. Douce torture. Le sang devient plus chaud, tourbillonne à l'intérieur, avant d'être relâché. « J'ai besoin d'une douche froide. » la respiration se détend, le sourire essaie d'imiter le sien, "et moi donc." vivement la prochaine chute à l'eau. Accelère le pas, rattrape l'homme et prend sa main. Vaut mieux nous occuper, dans ces moments là. C'est le meilleur moyen d'avoir une certaine distance de sécurité. On arrive à la location, demandant notre réservation. Un homme nous explique les mesures de sécurité quand le bout de mes ongles jouent sur l'avant bras intérieur de Maverick. J'écoute à peine, je suis beaucoup trop tactile et il le sait, c'est d'ailleurs mon plus grand point faible. Les regards en coin, les sourires qui s'échappent. C'est beaucoup trop simple, avec lui. On fini par se mettre en maillot de bain, qui est blanc, qui flatte les courbes. J'ai pensé à tout, avant de venir. J'aime beaucoup trop le regard qu'il a encore sur mon corps, même si je devine qui le possède aussi sur beaucoup d'autres corps. Enfile le gilet de sécurité, "T'es prêt pour tes sept douches froides ?" le nombre de chutes, je garderai les comptes, et s'il en manque, je viendrais le faire tomber moi-même.

Tout est plus léger là contre elle. C'est con mais tu te sens bien et parfois tu te demandes pourquoi tu as besoin d'être aussi libre ? Pourquoi tu aurais pas eu envie de t'attacher à une seule ? Mais la vérité c'est que tu fuis les choix classiques Maverick. T'as trop peur de devenir comme ton père, moralisateur et sinistre. Mais sentir sa taille là sous tes doigts et son goût au bout de tes lèvres, ça te rappelle toutes les autres fois. Merde. Tu baisses tes prunelles assombries vers les siennes, et tu remets un peu réalité entre vous. Sa main vient se lier à la tienne et vous arrivez près du moniteur qui vient vous donner les instructions. T'enfiles le gilet, elle aussi, vous avez l'air de deux bonhommes Michelin. C'est drôle. Et puis tu as hâte de glisser, de te vautrer aussi. « Je ne sais pas si ce sera suffisant. » Que tu rétorques avec ce petit sourire en coin. T'auras jamais assez froid avec elle faut croire. Le moteur retentit et vous êtes propulsés sur l'eau, c'est difficile de sortir de celle-ci sous l'impulsion et y'a besoin de plusieurs essais avant d'y parvenir. Tu cries comme un dingue quand le bateau se lance à une vitesse plus rapide. « c'est trop bien ! » que tu lances alors qu'elle peut pas t'entendre sans doute. Et puis elle finit par chuter, tu te marres avant de lâcher toi aussi. Parce que tu veux lui tenir compagnie quand même. « Pour le moment, je gagne. » tu fanfaronnes, parce que ça serait pas étonnant qu'elle te mette une raclée mais c'est toujours agréable de fanfaronner.