The most beautiful day for us : Caleb's Birth ! - Romane -.

Nous étions un trente-et-un décembre 2012, tout le monde se préparait à la fête. Seulement moi... je ne ferais pas la fête ce soir ! Vous savez pourquoi ? Il était environ seize heures lorsque je compris que mes contractions étaient les bonnes. Et quand on avait appelé l’hôpital, il ne me restait plus que vingt minutes entre elles. Heureusement que Damen avait été là pour moi, qu'il avait su m'emmener jusqu'à l’hôpital car je ne savais pas comment j'aurais fais sans lui. J'allais avoir mon bébé... Petit cadeau de fin d'année, il arrivait ! Malgré la douleur que je ressentais, je tenais le coup. Même si ce n'était pas la fête entre moi et Romane, j'avais décidé de le prévenir mais ... tout en lui faisant la surprise : "Viens à l’hôpital de toute urgence." je me contentais de ça... J'attendais dans une salle de consultation, criant comme jamais alors que les infirmières s'affairaient à préparer l'arrivée du petit. J'avais besoin d'une tête que je connaissais pour me soutenir, je sentais les larmes coulées sous la douleur. Et il était encore loin de sortir pour l'instant ! Et soudainement, j'entendais sa voix, je l'entendais et je criais le prénom du winthrop. Malgré la situation, je souhaitais le voir pour être rassurée, j'avais besoin de lui en ce moment même... Encore une contraction et le prénom de Romane se coupait pour faire place à un cri de souffrance. J'inspirais comme je le pouvais mais ce n'était pas facile. Mes yeux se posèrent sur Romane, mon cœur s'accélérait encore plus.

L’arrogance est un vilain défaut... Et malheureusement chez moi c'était l'un de mes plus fort trait de caractère. Avec Teo c'était vraiment parti en fight on pouvait le dire et pourtant, quand j'ai reçus son sms (qui me demandait d'aller à l’hôpital) je ne me fis pas prier une seule seconde. En l'espace de quelques minutes seulement je fini par arriver, courant dans les couloirs en exigeant qu'on m'amène à elle le plus vite possible. C'est d'ailleurs là qu'on m'annonçait alors qu'elle était entrain... D'accoucher. Mon cœur battait fort d'un coup dans ma poitrine, plus encore lorsque je l'entendis m'appeler en criant. La panique me pris et je n'attendais plus qu'une chose, qu'on m'amène près d'elle rapidement. M'enfilant une blouse et des chaussons, je suivais l'infirmière qui me fis enfin entrer dans la salle d'accouchement ou tout le monde était déjà autour d'elle. D'instinct malgré le stresse, je vins me placer près d'elle, prenant sa main dans les miennes pour la soutenir, mon regard dansant sur tout ce petit monde qui s'activait là avant de venir se river sur son visage en larmes. En cet instant, c'est comme ci notre conflit n'avait jamais eut lieu, je me penchais pour rapprocher mon visage et lui dire doucement "Hey... Ça va aller, j'suis là..", wouah mais... Allô la terre! Elle était entrain d'accoucher là! Ça y est.. On y était... Et ce le soir même de la nouvelle année. Comment dire que j'étais juste carrément choqué là.

Je savais même pas si c'était bon pour moi de le faire venir. Tout ce qu'on avait vécu n'était pas effaçable, mes sentiments pour lui étaient présents et ça ne faisait qu'augmenter mon stress mais sa présence me réconfortait et au final... ça pouvait aller une fois qu'il était contre moi et que je sentais sa main dans la mienne. Grave erreur ? Possible mais toute manière, je ne pouvais pas reculer. "Hey... Ça va aller, j'suis là.." Bon d'accord, j'étais bien mais quand une contraction arriva, là c'était la fin du monde ! Je serrais fort sa main, plaquant mon crâne contre mon siège, il arrivait. Et ça, je le sentais parce qu'entre seize heures et maintenant, les contractions se faisaient toutes les minutes à présent ... ou toutes les trente seconde ? Aucune idée, j'avais clairement perdue la notion du temps à cause de la souffrance... et... évidemment, c'était pas sans compter les douleurs qui s'enchainaient les unes après les autres. Je sentais les larmes coulées continuellement sur mes joues, c'était la pire journée de ma vie. Enfin non... j'étais contente qu'il vienne, j'étais heureuse mais ça faisait trop mal ! Je regardais Romane, le fixant. J'arrivais pas à parler mais mon regard disait tout "il arrivait, il est proche..." mais ce ne fut que de courte durée car une autre contraction commençait et je criais de plus belle ! Je sentais la main de l'infirmière en bas de mon dos, je me sentais soulagée quelques secondes. C'est alors que j'entendis le médecin annoncé la couleur. Je vois la tête du petit, poussez Madame ! Et à coté de moi, en face de Romane, qui me disait comment respirer. Je le savais depuis longtemps mais ... dur de réfléchir quand on a un bébé qui veut sortir ! Je poussais un cri, écoutant le médecin qui semblait me rassurer, peut-être Romane aussi, que tout se passait parfaitement bien... J'avais peur, serrant la main de Romane, c'était vraiment pas facile...

Elle se remit à crier, me serrant la main d'une force! C'était violent mais tolérable quand même, je sentais surtout qu'elle souffrait un max et dans ma tête je m'imaginais déjà la douleur que ça devait être et... AÏE j'en avais limite mal aussi pour elle. Ne la lâchant pas je ne démordais pas de son visage crispé à souhait, j'avais surtout vraiment mal pour elle quoi... Ses larmes, ses cris, mon dieu que j'étais heureux d'être un mec en cet instant! Je la fixais et elle en faisait autant, c'est là qu'on lui dit fort Je vois la tête du petit, poussez Madame !, wow... Évidemment là c'était impossible pour moi de ne pas baisser les yeux vers son entre jambes! Mon coeur arrivait encore a accélérer avec tout ça, j'commençais limite à suer de stress, je tenais fort sa main l'encourageant au mieux "Allé vas-y tu peux le faire Teo, encore un petit effort, tu y es presque!".

La souffrance... c'est ce qui se résumait pour moi physiquement dans les trois quart du temps à présent. Je sentais son corps se délier de moi, je sentais parfaitement qu'il me quittait. Ce n'était pas simplement physique un accouchement, c'était aussi dans ma tête. Et petit à petit, je sentais ce déchirement en moi. Je criais comme une folle parce que bon... c'est pas que je faisais la comédie mais c'était quand même un bébé qui me passait par le vagin, c'était beaucoup plus facile à le faire entrer qu'à le faire sortir ! "Allé vas-y tu peux le faire Teo, encore un petit effort, tu y es presque!" dit-il après m'avoir mater le vagin. Non mais il veut pas de l'aide lui?! Il avait de la chance que j'avais un bébé à accoucher ! La tension entre nous était là, présente et j'étais à présente très secrète envers Romane, même à ce point là. Je me concentrais plus sur les mots de Romane mais... sur moi-même, j'entendais même mon cœur tambouriner. Je bataillais depuis déjà plusieurs minutes, il avait pas envie de quitter sa maman, faut le comprendre *sbaff* Je regardais Romane, puis le médecin, et les gens autour de moi. Des sources de stress inimaginables ! Je fermais les yeux, crispant ma main avec celle de Romane et de l'autre, je serrais l'accoudoir... Je poussais, je poussais, je ne faisais que ça ! Je tenais quand même à faire une comparaison sinistre... quand vous allez aux toilettes et que ça vient pas? Vous savez à quel point c'est ? Et que finalement... ça sort ? c'est le soulagement ? Je vivais pareil ! Lorsque le bébé avait enfin daigné sortir le bout de son nez, c'était carrément une partie de moi-même qu'on me retirait. La respiration haletante, je lâchais tout, main, accoudoir. Je fermais les yeux mais j'entendis ses cris... Vingt bonnes minutes de bataille et déjà quelques secondes de bonheurs...

C'était de plus en plus stressant et j’appréhendais de plus en plus son arrivé. C'est limite si tout le monde ici ne s’excitait pas d'avantage à chaque fois qu'elle poussait et pour cause c'était normal.. Caleb arrivait enfin! Teo souffrait toujours un max mais elle donna le maximum d'elle même pour la grande finale, s'agrippant partout pour cette ultime bataille et soudain... Des petits cris retentirent dans la pièce et mon regard d'instinct vint se river sur la femme qui tenait quelque chose entre ses mains. Elle se retourna un instant, juste le temps de prendre une serviette alors que d'autres venaient couper le cordon, je cherchais à voir quand tout à coup, elle se retourna de nouveau, s'approchant de moi avec un grand sourire pour poser cette petite chose dans mes bras. Comment dire que j'en avais le souffle littéralement coupé? Mon regard fixe, rivé sur ce petit bout qui pleurait dans mes bras... Minuscule, encore plein de sang, se tortillant si fragile. J'étais ému comme jamais je ne l'avais été et un grand sourire vint apparaitre sur mon visage tendis que les médecins nous souhaitaient "Félicitation! C'est un magnifique petit garçon.", c'était carrément irréel... Il était si petit, si léger, c'était... Pfff, le sentiment que j'éprouvais là était simplement indescriptible. Me rapprochant doucement de Teo je venais le présenter à sa mère. "Hey regarde qui voilàààà.", il n'y avait pas à dire... J'étais heureux.

J'avais comme la forte impression qu'on m'avait retiré une partie de moi-même, qu'on m'avait coupé le corps tout en me martyrisant le bas ventre. Mais c'était fini ! La douleur était presque partis bien que je sentais que j'en aurais encore durant quelques heures vu le paquet que je venais de larguer dans la salle d'accouchement ! j'avais fermé les yeux pour reprendre mes esprits mais je l'entendais, je l'entendais qui criait. Je me sentais apaisée, c'était carrément un plaisir d'entendre sa petite voix après ses longs mois de silence. Je rouvris les yeux et je ne comprenais pas vraiment tout ce qui s'était passé entre temps, à part les mots du médecin qui avait annoncé le sexe du bébé. Trop tard, Papy, on était déjà au courant ! Mais le plus beau, c'est quand Romane tenait son fils. Je le regardais fixement, me pinçant la lèvre. Je me retenais de tout commentaire, mais voilà ... Malgré tout ce qu'il s'est passé, il me touchait vraiment. Juste avant de me faire paniquer lorsqu'il s'approcha de moi avec le petit, me le présentant. "Hey regarde qui voilàààà." Je regardais frénétiquement Romane et le bébé, je ne savais pas trop... j'hésitais et timidement, je lui disais d'une petite voix. « Je.. hum... laisse... moi... le prendre. » Je rougis avant de glisser mes mains sous le bébé pour le récupérer, je retrouvais bien vite de l'énergie pour le prendre dans mes bras. Je posais mon doigt sur sa petite joue et je sentis que ses mains s'emparaient de mon doigt. « Bienvenue parmi nous, Caleb... Romane Jr. Morgan. » J'avais toujours eu peur de lâcher le morceau mais voilà... l'envie m'avait prise. D'ailleurs, à peine j'avais terminé de citer son nom que je vis ses yeux... Je me pinçais la lèvre, je n'étais pas déçue. « il ... il a tes yeux, Romane... c'est...perturbant... » Très perturbant, je me demandais s'il n'allait pas hériter du charme incontestable de son père...

C'est dingue la sensation que ça faisait... C'était pas possible d'expliquer le ressenti que j'avais en cet instant, moi qui avait tant redouté ce bébé, qui limite m'était effondré en apprenant son sexe, là c'était l'opposé... L'émerveillement total! Grand sourire je me penchais donc vers Teo qui frénétique et tout aussi gaga que moi fini par me dire timidement « Je.. hum... laisse... moi... le prendre. », avant de rougir alors que je lui tendais en douceur le bébé qu'elle pris dans ses bras. Un instant suffit pour qu'il se calme et cesse de pleurer. Pfff j'étais tout fou, venant m'asseoir près d'eux, les regardant heureux comme jamais, voir sa petite main attraper le doigt de Teo était encore pire et ma tête vint sans que je n'y prête attention, se caler contre celle de Teo alors que celle ci dit « Bienvenue parmi nous, Caleb... Romane Jr. Morgan. », comment dire que... Je ne m'y attendais pas DU TOUT? Mes yeux ronds, je me redressais la fixant un instant surpris et très vite vachement touché... Wouah... C'était... Arf le seul mot qui su sortir de ma bouche en cet instant fut "Merci Teo...", avant que ma main ne vienne glisser sur sa joue. C'est là qu'elle ajouta « il ... il a tes yeux, Romane... c'est...perturbant... » ce qui me fit sourire de plus belle! Et elle avait raison, il les avait aussi bleu que moi, comme ma mère et ça ne me touchait que d'avantage. Me recalant contre elle, je posais ma main sur le bébé, touchant ses petits mimines de mon doigts avant de lui répondre "Et il a ton sourire...", lui jetant un regard avant de reposer mon attention sur le petit. Et bien... Que d'aventures...

Je crois que c'était une histoire à immortaliser en vidéo! C'était dommage que l'accouchement ne soit pas prévu sinon ce serait la joie totale imprimé à vie. Mais j'étais heureuse car d'un coté, c'était tellement unique que seul moi et Romane s'en souviendraient, qu'on raconterait à notre fils quand il comprendra. D'ailleurs, je débutais bien la séquence émotion, je le savais mais ça faisait des mois que j'avais choisi le prénom du bébé de mon coté, ça faisait des mois bien avant que l'on commence à décliner dans notre relation. J'y tenais malgré tout, j'y tenais et ... je l'avais fais. Je levais les yeux vers Romane, et mes yeux se clore au passage de sa main. Se rendait-il compte que je l'aimais et que j'étais extrêmement sensible à cette attention ? Peut-être pas et autant ne pas gâcher ce moment et reporter mon attention sur le petit. Je me sentais vraiment ... beh maman quoi ! On formait le cadre parfait et familiale dont j'avais toujours rêvé. A tel point que même Romane aussi proche de moi, je ne faisais rien, trop heureuse. Je taquinais Caleb du bout de mon doigt et celui-ci riait. J'avais envie de le manger tout cru tellement il était chou ! D'ailleurs, j'avais envie d'étriper Romane pour ce qu'il venait de rire, j'avais la tête qui gonflait comme une pastèque tellement j'étais fière... qu'il ai quelque chose de moi. Je souriais en regardant encore et toujours Caleb. « On forme une belle famille, c'est normale. » dis-je alors que je jouais avec Caleb. « Hein mon chéri? Haon, tu adores jouer avec le doigt de maman; haon... » Cependant, les joies de maman gaga durent laisser place à quelques instants médicaux. Beh voui, c'était bien beau d'être là mais fallait-il aussi que les médecins fassent ce qu'il faut pour lui. On m'avait déjà tout expliqué et répété jusqu'à ce fameux jour. Je laissais l'infirmière le prendre pour un ultime nettoyage du corps, pesage etc... je reportais mon attention sur Romane. J'étais tout sourire, comme rassassiée. « Il est magnifique. Il a choisit son jour pour venir lui! » Je ris légèrement alors que je posais ma tête contre le dossier. « Tu restes... avec moi cette nuit ? » J'avais envie de continuer à partager ce moment avec Romane, c'était tellement agréable.

Suite au compliment que je venais de lui faire, c'est en jouant avec le bébé qu'elle finie par dire « On forme une belle famille, c'est normale. », et là allez savoir pourquoi mais... Ça me laissait un gros sentiment de malaise car ne faisons pas les aveugles... Aussi beaux qu'on pouvait l'être là tout les trois, entre Teo et moi... Ce n'était plus et ça me pinçait le cœur de l'entendre parler de famille même ci justement, notre fils était devenu notre lien le plus fort. Me bouffant la lèvre, j'étais dans mes pensées, la regardant jouer avec lui jusqu'à ce que les infirmières viennent le récupérer pour s'occuper de lui, là Teo reporta son attention sur moi ce qui me sorti de ma torpeur « Il est magnifique. Il a choisit son jour pour venir lui! », je souriais à ses paroles car il était vrai qu'il avait choisi son jour pour naitre! Mais c'est là qu'elle me demanda « Tu restes... avec moi cette nuit ? », la regardant un instant, je fini par sourire de nouveau pour lui répondre "Oui.. Je vais rester.", oui je pouvais au moins faire ça et puis pour le moment, je n'avais pas vraiment envie de partir. Restant assis près d'elle, je prévenais d'un sms ma mère de l'heureux évènement, je l’appellerais plus tard.