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the night we met (lukson)

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Travailler pour vivre et vivre pour travailler. Concrètement, il en était au stade où il devait vivre pour travailler, et où son boulot était la partie la plus conséquente de sa vie, au-delà même de ses enfants et pourtant Dieu qu’il le portait de l’amour. Il y avait de la peine dans son regard quand il s’imaginait une vie heureuse qu’il n’avait plus. De l’ennui avait décidé de subjuguer son quotidien, et maintenant il était dans une spirale infernale qu’il n’arrivait plus à se sortir. Il regrettait même parfois d’avoir eu des enfants aussi tôt. Putain de préservatif à la con. Il revint alors sur la conversation dans ce présent où Carson embaumait chaque parcelle de son petit monde, et il lui sourit en coin, un peu faux malgré son enthousiasme léger. « Merci alors. T’es pas mal non plus. » Mensonge. C’était un euphémisme et il ne lui dirait pas. Trop tôt, trop intimidé peut-être par le charisme que Carson dégageait dans l’aura entière de Luke. Il réfléchissait une seconde. Est-ce qu’une femme était déjà tombé amoureuse de lui dans le cadre de son travail ? Parfois. Peut-être plus de la passion que de l’amour. Un flic dans son lit, c’était toujours excitant pour la gente féminine et ça avait le don de l’énerver. Pas par manque d’envie de sexe, mais surtout par opportunisme. Il n’allait pas supprimer un casier judiciaire sous prétexte qu’il se tapait la petite délinquante du coin. Alors il regardait vers l’enclos des fauves, animaux captivés et tout autant captivant, majestueux mais féroces. Voilà qu’il divaguait un peu, n’étant plus concentré sur sa mission et sa vitesse mais sur une jeune femme complètement enveloppante. « Oui. Souvent même. Tu sais, le principe de Grey’s Anatomy, se taper son supérieur dans la salle de repos. Mais je pense que c’était, comme tu dis, du désir plutôt que de l’amour. » Il la regardait, observait, l’analysait même pour comprendre qui elle était réellement. Elle portait du mystère sur son visage et c’était ce que Luke voulait percer. « Tu as faim ? » Il y avait un stand de hot-dog un peu plus loin.

@carson oesterwind
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J'ai jamais su ce que ça faisait. De profiter de son argent pour se faire plaisir, pour profiter tout simplement. J'ai toujours vu l'argent comme une nécessité pour survivre plus que pour vivre. Difficile de voir les choses autrement en grandissant avec une mère qui gardait à peine assez de fric pour bouffer, et dépensait tout le reste dans le crack dont elle a besoin. Sa survie, elle dépendait de ça. La mienne, elle passait en second plan. Jusqu'à ce que je décide de m'occuper de moi toute seule. Etre indépendante, c'est se préserver. Le sourire bref sur le bout des lèvres, je hausse les épaules au compliment, léger, que Luke me retourne. « Merci pour le compliment. » Courtoisie ou non, je m'en fous un peu. Je plais à certains, pas à d'autres. S'il a posé ce rendez vous avec moi, ce soir, c'est probablement parce que mon visage l'a attiré d'une façon ou d'une autre. Enfin, je suppose. Puis le sujet dévie, part sur ces clients qui s'égarent, qui se perdent dans leurs fantasmes. La démarche lente, j'écoute Luke me parler du principe de Grey's Anatomy, le coup de s'envoyer en l'air entre collègues. Est-ce qu'on peut parler d'amour alors ? Parce que des hommes autour de moi qui ont tenté de dépasser une limite, y en a eu des tas. Clients, ou employeur. A la conclusion du médecin, je hausse un sourcil. « Probablement. L'attrait de la blouse blanche, tout ça. » J'ai pas encore eu droit au principe de Pretty Woman, ce mec qui se prendrait pour mon grand sauveur et me sortirait de ma vie d'escort. Parce que c'est un film, parce que c'est de la merde. J'ai déjà vu des filles y croire. Elles y croient encore aujourd'hui, mais c'est pas pour autant qu'y a eu du changement. Mes mains reviennent s'enfoncer dans mes poches pour chasser le froid, et je suit le regard de Luke, posé sur un stand situé à quelques mètres de nous. Est-ce que j'ai faim ? J'ai pas mangé de la journée. Pas depuis hier soir même d'ailleurs.Je pince les lèvres, et je hausse une épaule. « Un peu. » admis-je en tournant les yeux vers lui quelques secondes. Je continue d'avancer, les yeux baissés sur mes pieds, en direction du stand. « C'est sympa ici. Plus sympa que les grands restaurants où on se fait chier. » J'espère que c'est pas un de ces docteurs adeptes du cinq étoile. Mais quelque chose me dit que non.
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Il y avait beaucoup de pudeur de la part de Carson et Luke et ça rendait l’échange presque… romantique. Le flic sous couverture voulait garder à bonne distance chacune de ses émotions mais elle avait un pouvoir sur lui complètement divin et il oubliait pourquoi il se trouvait là. Concrètement, il sentait qu’il y avait un truc, un peu plus virulent, dans ses veines mais il éliminait ces hostilités. Il ne faisait rien de mal. En cage depuis des années, pourtant, c’était la première fois qu’il avait un semblant de liberté et Carson donnait un second souffle à cette sortie somme toute banale. Il se dirigeait alors vers le petit stand pour demander des hot-dogs au vendeur ambulant. Il en prie un avec beaucoup de moutarde sur le sien, et questionna par la suite son escorte sur ce qu’elle souhaitait. Une fois la commande passée, l’homme préparait le repas itinérant. Il se retournait alors ensuite pour faire face à Carson, et ils avaient l’air de la belle et la bête quand elle portait sur son visage les doux traits de la plus pure des princesses. « T’as l’habitude d’être invité dans ce genre d’endroit ? » Pas qu’il n’en avait pas les moyens, mais cette démonstration d’opulence le débéquetait au plus haut point. Il avait appris à vivre dans la modestie et même s’il offrait à sa femme et ses fils une vie confortable et une sécurité financière non négligeable, il avait tenté de transmettre à Isaiah et Luke Junior les valeurs de l’argent et non l’égoïsme. Il avait toujours travaillé, depuis le plus jeune âge, pour se payer ce qu’il voulait. Il n’avait jamais voulu profiter du moindre centime ou de la charité, et ça le rendait parfois dingue la façon de faire d’Isaiah ou de Luke Junior, le regard de pitié pour prendre dix dollars à leur père. Il avait fini par abandonner et leur donner ce qu’ils voulaient, fatigués d’élever des adolescents quand il regrettait souvent de les avoir eu si tôt. « Tiens. » Il lui tendit son petit bout de pain-saucisse et il prit le sien. « C’est par choix, le métier que tu as choisi ? » Curiosité sans aucun jugement, il était intrigué.

@carson oesterwind
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La démarche lente, le silence qui plane entre les phrases, confortable, familier, je suis naturellement Luke en direction du stand qu'il venait de désigner, le laissant commander son hot dog, puis je fis de même, demandant plus de ketchup que de moutarde dans le mien. Puis, en retrait sur le côté le temps de préparation, j'écoute la question du blond, pinçant les lèvres d'un air songeur. « Ca dépend toujours des... clients. » Parfois, je sors le mot sans gêne aucune, assumant pleinement mon quotidien, le fait que je loue littéralement mon corps à des hommes. Mais y a plus de pudeur qui vient naturellement, alors que je confie ces quelques mots à Luke. Y a mon regard qui s'échappe automatiquement du sien, qui cherche un point fixe, un arbre, un trottoir, n'importe quoi. « Mais ça arrive oui. Le besoin de s'exposer au bras d'une jeune et jolie fille devant le beau public. » Ce sont les rendez vous les plus difficiles, au fond. Dans tout ce luxe, je suis pas à ma place, et encore moins devant ces vieux au regard lubrique. Je tourne à nouveau les yeux vers les iris bleutés de Luke, pour forcer un sourire léger. « Heureusement parfois j'ai le droit à des sorties plus simples. » Comme ici, ce soir, dans le froid de Boston, mais le confort de la liberté. Bientôt, les pains sont prêts, et je glisse avec précaution mes doigts autour de ceux de Luke pour récupérer mon hot-dog, mes doigts frôlant les siens. « Merci. » Presque aussitôt, je commençais à manger, jusqu'à ce que sa question ne me plonge à nouveau dans un silence, pensive. Je crois qu'on ne m'a jamais posé cette question, curieusement. Et je ne me la suis jamais posée moi-même. Après une hésitation, je murmure « Je.. crois. Oui. » La langue qui filtre entre mes lèvres sèches, et je reprends « C'est pas mon seul boulot. Et techniquement... je suppose que j'aurai pu faire sans. Alors.. » Alors ouais, probablement que c'est un choix. Après tout, n'est ce pas ce qu'on dit de toutes les femmes comme moi, les escorts, les prostituées, les strip teaseuses et autres femmes qui travaillent dans ce genre de domaine ? C'est qu'elles le veulent. On a toujours le choix.
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Quand un ange passait dans la conversation, il n’y avait pas de gêne. Au contraire, c’était le genre de silence qui donnait beaucoup de cachet à leur échange et qui apaisait beaucoup Luke. Il avait l’habitude d’avoir des moments de malaise quand, en famille, durant le repas du soir, personne ne parlait. C’était loin d’être l’attitude la plus familiale à adopter mais il n’avait pas envie de parler avec ses fils ou sa femme. C’était horrible et triste quand on y pensait mais il faisait avec depuis tant d’année maintenant qu’il n’y faisait même plus attention. Il mordait dans son petit repas ambulant et s’essuyait le coin de la bouche avec le dos de sa main. Il écoutait attentivement Carson, et il trouvait aberrant ces comportements de voyeurisme qu’avaient ces hommes, voulant à tout prix se montrer aux bras d’une femme sublime. C’était une forme, pour Luke, d’abus de pouvoir et d’exposition de richesse quand il n’y avait que du vide entre eux. Quel était l’intérêt ? Tromper l’ennui ? Il était en mission, Luke. C’était différent, il n’utilisait pas les services de la jeune Oesterwind pour passer le temps. Elle récupère son hot-dog et comme dans un film, de l’électricité traverse le bout des doigts de Luke qui finit par lâcher prise pour reprendre son pain. Cette sensation lui était inconnue, il n’avait pas envie de la voir se propager dans tout son corps. Il se donnait contenance en mordant dans son repas. Il avait cet impression qu’elle n’était pas forcément heureuse dans cette vie, qu’elle perdait de son sourire, comme s’il la connaissait depuis toujours et qu’il pouvait jugeait de son bonheur ou non… Il était pathétique. « J’veux pas coucher avec toi Carson. » s’était-il obligé de lui dire. Comme pour lui annoncer, que ce soir, elle aurait la paix. Un petit bout de de répit parmi ces soirées où elle se force à rencontrer des hommes ci et là, tous autant dégueulasse qu’ils sont. Il n'y avait pas de rapport non plus entre le désir et le besoin. Il s'arrêtait sur un banc avec une lampe chauffante au-dessus d'eux, histoire de ne pas mourir de froid et il continuait à manger, remplissant son estomac. C'était étrangement super bon, mais parce que la compagnie allait de pair. « Tu fais quoi comme travail à côté ? » Curiosité mal placé aussi.

@carson oesterwind
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Pourquoi est-ce qu'ils ont besoin de ça ? Certains hommes ne faisaient que dîner avec moi, sans un mot, à me fixer simplement comme si j'étais une vitrine offerte à leur seuls yeux. D'autres avaient des idées bien précises, que je me permettais de refreiner assez rapidement. Du moins, jusqu'à six mois auparavant, quand ce type avait décidé de se moquer de ce que je pouvais bien penser ou vouloir. Le refus, il l'a pris, et il l'a balancé par dessus son épaule. Et avec, mon innocence. La mâchoire contractée sans même que je ne m'en rende compte, le sandwich entre mes doigts, sans y toucher, je ne sors de ma rêverie que lorsque Luke prit la parole. Et je le sens bien, que j'ai les doigts qui tremblent, les yeux qui parlent, qui l'évitent quand il prononce ces quelques mots. Malgré tout, je souris. Soulagée. Non, juste... touchée. Y a une douceur qui se dégage du comportement de cet homme, derrière son apparence assez bourrue. Et c'est le genre de douceur dans laquelle j'aimerai m'envelopper pour me protéger du monde extérieur, parfois. Je choisis de ne pas lui répondre. De simplement sourire, hocher la tête. En toute honnêteté, s'il avait amorcé un geste, peut-être que je n'aurai pas reculé. Parce que là, tout de suite, maintenant, j'suis en confiance. Il a su m'apprivoiser, au moins assez pour repousser mon hostilité. Doucement, je m'installe à ses côtés sur le banc, reprenant mon repas, classique, efficace. Je pourrais me nourrir exclusivement de hot-dogs jusque la fin de mes jours. Enfin presque. Le silence s'évapore à nouveau quand le blond me demande ce que je fais d'autre comme travail. « Serveuse. » dis-je simplement en croisant les jambes, me délectant de la chaleur qui émane de la lampe au dessus de nous. « Mais c'est du temps partiel, alors c'est loin d'être suffisant pour payer un loyer. » Une vingtaine d'heures par semaine, c'était de l'argent de poche, dans une ville comme Boston. « Si vous n'aviez pas été médecin, qu'est-ce que vous auriez voulu faire ? » Décidais-je de demander, pour relancer la conversation dans sa direction, un sourire plus doux à son adresse alors que je tourne à nouveau les yeux dans sa direction. Dans une bulle, celle qu'il a créé tout seul avec cette rencontre loin de celles dont j'ai l'habitude.
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Luke n’avait pas besoin d’artifices ou de jolies paroles. Il avait envie de spiritualité dans ces relations désormais, et cette sensation d’aise qu’il éprouvait aux côtés de Carson remplissait parfaitement le rôle qu’elle monnayait. Et peut-être qu’il n’était pas un clien comme les autres, Luke, mais il avait vraiment besoin de ce genre de personne à ces côtés, parce que la douceur qu’elle dégageait, putain, c’était nouveau. Ca changeait de son quotidien merdique et dénué de sens, qui s’effritait avec un temps monocorde. Une dernière bouchée dans la gorge et il avait terminé de manger, ressortant une cigarette roulée de sa petite boîte, qu’il posa sur le banc, ouverte. Comme une invitation, si elle le souhaitait. Il ne voulait pas qu’il y est de faux semblants mais s’il était le premier à en offrir avec le ramassis de mensonge qu’il trimballait quant à sa situation de vie et il glissa le petit tube entre ses lèvres pour l’allumer. Il jeta sa tête en arrière pour cracher la fumée dans les airs. Serveuse. Un des métiers les plus mal payés depuis des siècles et des siècles. D’autant plus qu’elle n’était pas à temps complet. Il y avait beaucoup de précarité, et une sensation nouvelle submergea Luke, qui eut envie soudain, de la protéger de tout et de tout le monde. Il rangea cette vibration dans un coin de son corps car c’était totalement incohérent. Il oubliait la raison de sa venue professionnelle, et il n’était plus que Luke Abernathy, un homme de trente-cinq quand perdu dans sa vie. Mais elle changea étonnement rapidement de direction pour que Luke parle de lui. Intérieurement, il détourna la question et s’imaginait ce qu’il aurait pu faire s’il n’avait pas été policier. « Je ne me suis jamais posé la question. Je n’ai pas eu le choix de faire ce travail. » C’était les choix d’un père trop autoritaire quand son fils de dix-huit décidé d’engrosser une gamine de son âge. Il était parti en école pendant quelques mois, travaillant à côté, dormant peu, sa femme qui accouche et la vie qui suit son cours. Il laissa un blanc passer, pour tenter de creuser dans son esprit. Au lycée, il était le plus populaire, le quaterback, le football américain… Non. Toujours forcé par un père qui voulait voir son fils premier dans tous les domaines. Qu’avait-il aimé réellement ? « J’aurais aimé travailler dans la menuiserie je pense. » Il avait toujours eu l’habitude de travailler avec son opinel et un bout de bois des petits animaux creusé dans des bâtons. Mais concrètement, il n’avait pu exploiter tous ces travaux manuels qui crevaient d’envie de sortir de ses tripes. « J’aime bien travailler le bois. J’aime beaucoup même. Et… je pense que j’aurais fait ça si je n’avais pas été… médecin. » Il avait failli se tromper. Mettons ça sur le compte du froid. « Tu ne veux pas reprendre des études, plutôt ? Pour être sûr de t’offrir un avenir ? » Je peux les payer, si tu veux… Il secoue la tête. Sortir ces pensées de son crâne.

@carson oesterwind
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Serveuse, c'était le métier le plus simple à trouver quand on est une gamine de seize ans en quête d'indépendance. A naviguer entre les allées du restaurant, sourire aux clients. Dès que j'ai commencé à travailler, j'ai arrêté le lycée. J'en voyais plus l'intérêt, je savais que même avec un diplôme en poche, j'aurais jamais eu les moyens de me financer des études. De faire partie de tous ces gamins qui s'endettent jusque leurs quarante ans, qui sont mariés, trois gosses, un chien, une maison, mais continuent de payer leurs études. Merci le système américain. Mais je fais avec. J'ai jamais eu la folie des grandeurs. Ou du moins, je l'ai bien vite réprimée pour me rappeler quelle est ma place, où je vais, et jusque où je peux aller. Un sourcil haussé, interrogateur, je fixe Luke lorsque ce dernier avoue qu'il n'a jamais trop songé à un autre avenir. Des parents exigeants ? Un papa médecin qui aurait voulu que son fils suive la même route ? Les questions me brûlent les lèvres, mais je le laisse réfléchir, simplement. Aboutir à une réponse, un métier bien différent de celui qu'il veut faire. « Ca doit plus être facile de dégager du temps libre pour travailler le bois comme hobby. » Après tout, un médecin travaille beaucoup, c'est connu. Enfin je crois. Et son hésitation, elle me passe au dessus. Je la relève même pas. Ah ça par contre, cette question, on me l'a déjà posée. Je ris nerveusement, baisse les yeux, presque éhontée. « C'est trop tard pour moi. J'ai lâché les études bien trop tôt pour pouvoir y retourner. » Comment une gosse de vingt ans pourrait retourner au lycée ? Ma vie, je l'ai choisie y a un peu plus de trois ans. Et je fais avec. « Je pense jamais à l'avenir. Je préfère les valeurs sûres, voir au jour le jour. » Dans cinq ans, peut-être que j'serais plus qu'une coquille vide. J'ai jamais eu de grands espoirs pour mon futur, c'est probablement pour ça que je me fiche bien de reprendre mes études. « C'est pas glamour, je devrais pas parler comme ça. » avouais-je en secouant la tête de gauche à droite, passant ma main libre sur mon visage. Ferme les yeux, compte jusque trois, et souris, simplement. « J'suis pas à plaindre. J'ai un toit, de l'argent, et ça me suffit amplement. » Concluais-je simplement.
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Comment pouvait-on être aussi pessimiste à son âge ? Elle avait une vie devant elle et… Il ne connaissait pas son âge. « T’as une vingtaine d’année non ? » Elle paraissait jeune, mais il avait besoin d’avoir cette information pour voir où il embarquait. Et puis elle continuait de parler, plus sa voix avait pour effet d’apaiser les noirceurs d’un policier trop monotone. C’était un son d’oiseau chantant, du cristal qui vibrait dans ses tympans. Et il se rêvait menuisier, travaillant du mobilier qu’il sublimerait pour une femme qui serait la cliente la plus influente de la ville, aux côtés d’une brune qui s’occuperait d’un gamin courant dans… il secouait la tête. Ridicule rêve, il paraissait adolescent quand il était incapable de sortir de la merde familiale dans laquelle il était. « C’est jamais trop tard… » Si, ça l’était. Ca l’était aussi pour lui. C’était trop tard pour qu’il change de voie et qu’il vive de la passion qui l’avait animé pendant des années. C’était trop tard quoiqu’il arrive mais il voulait croire que Carson avait de la ressource sous le capot et qu’elle pouvait avancer en se sortant de cette vie merdique qu’elle menait. Puis elle appuya sur le fait que sa façon de parler n’était pas glamour. Quel intérêt ? Elle n’avait pas besoin d’être charmeuse ou charmante, Luke ne voulait qu’une vérité complètement transparente et c’était triste que par son métier elle s’oblige à tenir le menton haut pour se valoriser aux yeux des hommes avides qu’elle avait dans son carnet d’adresse. « N’essaie pas d’être ce que tu n’es pas. » Et implicitement, il avait envie de rajouter un pas avec moi mais il le gardait pour lui, peut-être dépassait-il les bornes qu’il lui était attribué. Et le reste de la soirée se déroula sans accro, dans la simplicité d’un rendez-vous qui s’éternisait, il oubliait tout ce qui faisait de lui un mari ou un père pour n’être plus qu’un homme et ils ne savaient pas encore qu’ils allaient manger la terre plus que de raison.

end

@carson oesterwind
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