Y a le monde qui peut s'effrondrer, on s'en fout, parce que je viens d'attraper son doigt avec le mien, pour nous lier dans une promesse. Celle que je serais là, si tu me cherches autour de toi. Si la chambre est trop silencieuse, si tes nuits sont moroses. Je renoncerais au soleil, tu sais. Il n'est plus si beau, si je sais que ton côté, tu te noies dans la pluie. Alors, je serre ton petit doigt, et y a mes traits qui laissent ce sourire se fixer, tellement qu'il en est visible dans la nuit. J'ai oublié que j'étais triste à en crever, et j'espère que t'as un peu oublié, tout le noir qui nous attends derrière cette porte. « J'ai besoin de dormiiiir... genre, au moins douze heures ! » Qu'elle souffle, en soupirant. J'aimerai m’effondrer, et ne sortir de mon coma, qu'une fois qu'on aura trouvé de quoi soulager mon battant, le rendre plus léger. Je veux que tu sois là, quand j'me réveille. « Je te ferai un petit-dej de midi, alors ! Ou de goûter. » Vu comme mon corps réclame son repos, on part peut-être davantage sur une pause jusqu'à l'après-midi. Qu'importe, on va dire qu'on a rien de prévu aujourd'hui d'autre que la réparation de nos carcasses. « Tu fais du bouche-à-bouche pour les demoiselles qui meurent juste de sommeil ? » Hausse un sourcil, s'amuse d'une moue. « Elle est bizarre, ta médecine. » Tout ça pour profiter de croiser mes lèvres Alan, j'suis pas dupe. Mais, ça m'va, peut-être même que j'serai bonne dans l'art de simuler un malaise, juste pour le plaisir de te mordre la langue. Et, puisque le petit déjeuner semble être abandonné sur une idée générale que Morphée était plus accueillante que la cuisine, Strudwick retombe la tête sur son oreiller. Marque un temps, quelques secondes. Minutes. On serait presque retourné à notre sommeil. « J'ai un truc à te dire, Alan. » Le regard alterne, du plafond à l'homme. « Un truc pas génial, et j'ai juste l'impression de rajouter un poids sur une montagne déjà conséquente de mauvaises nouvelles. » Je veux pas être celle qui appuie encore sur tes épaules, pour que tu bois la tasse. « C'est pas le bon moment, et en même temps je sais pas ca sera quand, le prochain bon moment. » La sincérité passe entre ses lèvres. Elle parle trop, Scar, c'est ça son problème.
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(Billie O'Malley)
Ô travers ☽ Au travers de l'humain, tu comprends des choses, controverse tes travers en vers et puis en prose. Découvre l'endroit et l'envers, analyse la chose, en comprenant tes travers viendra la métamorphose. Regardez-moi de travers, je prendrai la pose. Moi je les aime mes travers, donnez les vôtres, j'en ferai quelque-chose. ☽ zaho de sagazan