« monsters under your bed » ∇ SCARLAN

Tamsin, c'était y a quelques jours. Barbara a fait le boulot pendant la nuit, de tenir les prunelles éveillées de cette Scarlett, de la distraire, de lui faire oublier le chaos régnant sur son existence. Et, là, ce matin, demoiselle rentre à pieds jusqu'à la Mather House. J'crois que ça lui fait du bien, ce froid qui apaise les blessures, qui atteinds le cœur, qui l'englobe d'une fine pellicule de glace. Elle respire mieux, quand le sol est blanc. Quand la fatigue l'assomme, et perds un peu l'esprit, le sème dans les recoins, lui fait oublier de se tourmenter. Il est tôt, donc, et Scarlett entre dans la chambre commune, se débarrasse des vêtements superflus, et se glisse entre des draps qui ne sont pas les siens. C'est pas une erreur. La respiration adverse fait qu'elle se cale dessus, et ça meuble le silence, ça le rends moins pesant. Sauf que ça a assez duré, t'as assez dormi Alan. Alors, j'tire toute la couette, et m'enroule dedans, comme un gros loukoum. Une fille à moitié nue, entourée d'une grosse couche de couette. Elle se les caille, c'est pas de sa faute. Puis, putain, tu laisses vraiment n'importe qui se faire une place à tes côtés quand tu dors, Landrum. Faut que tu sois plus prudent. « J'ai froid. » Qu'elle se justifie à moitié dans le vide, parce qu'elle sait même pas si ça l'a réveillé. En tout cas, maintenant, elle a plus trop froid, ça va.

Rouquine n'est pas rentrée cette nuit, du moins pas avant que je m'endorme, sinon je l'aurais entendus, j'aurais eu le droit à une petite remarque, la petite vanne quotidienne avant de me coucher. Le sommeil m'emporte et ce n'est que plusieurs heures plus tard que des mots viennent m'en sortir. Des mots qui mettent un temps fou à parvenir à mon cerveau et a enfin prendre un sens. Les yeux s'ouvrent et tu distingues une touffe rousse que tu connais très bien et qui dépasse d'un gros amas de couette. Ok... Heureusement que je dors au moins avec un boxer penses-tu. Mais tu t'abstiens de sortir une connerie, d'être méchant, parce que le signal d'alarme vient d'être donné à l'instant. Tu sais très bien que si elle se retrouve dans ce lit, avec toi, c'est que ce n'est pas la grande forme pour ta rouquemoute préférée, tout comme tu peux te glisser dans ses draps quand tu as besoin d'une présence qui se veut, certes chiante, mais surtout réconfortante. Par chance, j'ai choisis l'option grasse matinée ce matin, l'option de sécher les cours comme je le fais assez souvent ces derniers temps. Si je n'avais pas était là, je t'aurais surement retrouvé dans mon lit en rentrant, comprenant de suite ton humeur du jour. "Eh... J'ai froid aussi rouquine !", dis-tu en tirant un peu sur la couette pour en récupérer un peu, mais surtout pour que tu arrêtes de me tourner le dos et que tu me montres ton petit visage que je devine pas au meilleur de sa forme.

La fatigue rend le corps cotonneux, et son esprit embrouillé. La sensation d’absence est agréable, planante, et c’est donc naturellement qu’elle fini sous la couette de son colocataire. Son propre lit n’était pas bien loin, mais, tu sais, la présence aidait à bien des choses. Strudwick avait toujours eu l’habitude d’être deux, elles étaient liées, bien plus que par quelques sentiments amoureux. Tamsin était la solution à sa joie, ses malheurs, à ses nombreux ennuis. Maintenant, la rousse la cherchait ailleurs, elle la trouvait dans chacun d’entre vous. Elle se servait, prenait ce dont elle avait besoin, ce que vous lui autorisiez. Là, elle prend surtout de la couette, et pas mal de place sur tes draps. Elle s’en fout, c’est toi Alan, et elle et toi, vous avez dépassé le stade de la politesse, où on s’abaisse à demander. On s’en saisi, c’est tout. Et, tu récupères un peu, provoquant un léger gémissement de désapprobation de la demoiselle, qui n’a pas d’autres choix que de se tourner pour te faire face. « J’viens du grand froid de dehors. » Arbore cette grimace absolument adorable de mi gamine, mi chat poté. « J’ai pas dormi de la nuit.. j’suis crevée. » Ouais, parfaitement, je cherche à avoir ta pitié. Mais, j’te donne un peu de mou, parce que je suis super sympa. Que c’est ton lit, aussi un peu. Croise tes prunelles, et sourit pour tout un tas de raisons, et dans l’une d’elle, y a tes cheveux coiffés par ton oreiller. « Ca va, Landrum. » Je sais ce que tu penses, ce que tu te dis. « J’apprends à vivre sans elle, et c’est pas simple. Mais j’m’en sors. » J’te jure, chaque minute répare l’intérieur.

Gémissement d’enfant qui étire un sourire sur mon visage avant que je ne parvienne à mes fins, à récupérer un peu de couette et surtout, à faire en sorte que tu te retourne vers moi. Je sais bien que tu viens du grand froid mignonne petite rouquine, j’ai bien remarqué ton absence hier soir. Je me suis même levé cette nuit pour vérifier si tu étais dans ta chambre, tes draps vides me laissant quelque peu inquiet. Les SMS tu connais Strudwick ? Et je ne sais même pas ce que tu as foutus cette nuit, tu n’as pas dormis vu les valises que tu traînes sous tes petits yeux verts. Un sourire se dessine sur ton visage. Forcé ? Je n’en ai pas la moindre idée. Je ne peux que faire le constat qui me semble être une évidence: “T’es plus courageuse que moi ma rouquemoute…”. Ce n’est pas franchement un secret, la plupart de mes proches savent que la seule solution que j’ai trouvé à ma dernière déconvenue amoureuse a été de me réfugier dans l’alcool, toi plus que les autres, parce que tu en as subis les conséquences. En ce qui te concerne, tu préfère venir occuper une place dans mes draps dans lesquels je t’accueille sans la moindre hésitation. J’aime à te faire croire que je ne supporte pas ta présence, mais en vérité, j’en ai besoin tout autant que toi en ce moment. “Tu sais… Je vais finir par tomber amoureux de toi rouquine si tu squatte mon lit souvent comme ça !”, lâchais-je dans l’espoir de voir ce sourire sur le visage de la demoiselle perdurer un peu plus longtemps. Je n’ai jamais était le meilleurs pour apporter du réconfort aux gens donc j’essaye de dédramatiser la situation avec mes conneries, comme d’habitude, comme tu le sais déjà.

J'sais pas vraiment comment je tiens debout, comment je fais pour toujours arborer ce fin sourire, qui s'est tellement installé sur mes lèvres qu'il est devenu presque indélébile. J'ai un poids en moins, alors, ça se voit sur mes traits fatigués. J'suis dans une pièce vide, vidée de tous ses biens, et je sais juste pas comment l'habiller. Je t'ai mis toi, Alan, pas trop loin de l'entrée, pour te voir dès que je rentre dans la pièce. Y a que des murs blancs, y a plus de meuble, mais j't'ai toi, déjà. Toi qui parle de courage, alors que j'ai pas l'impression de savoir conjuguer ce mot. J'survis, c'est tout, c'est ce que je fais depuis le début. Je survis aux coups, aux voitures, au cœur brisé, j'avance, parce que reculer me fait trop peur. J'aime pas le passé, il manque de couleur. « Tu crois qu'un jour, tu vas arrêter de m'appeller ta rouquemoute ? » Qu'elle souffle, avec une espèce de moue amusée. Le fait pas, arrête pas. J't'embête, d'une mèche de cheveux contre tes traits. « Comment tu vas faire, si je deviens brune ? » Ou si j'me rase les cheveux, que j'fais ma Britney. Mais, ça risque pas d'arriver, j'aime beaucoup trop faire partie des créatures du diable, bonnes à foutre sur le bûcher. T'y mettras ton alcool adoré, pour me faire brûler. Ca te rends pas faible, tu sais, on trouve des béquilles, des piliers, on se raccroche à ce qu'on peut. Et, j'y reviens, j'vais pas faire celle qui a pas entendu le début de la réplique. Tire un peu sur la couette, et essaye de te scruter, dans le sombre. « T'es courageux Landrum, tu vis avec moi. » Ou moi avec toi, qu'importe. Ils ont l'audace de nous proposer d'autres colocataires, quand les cris deviennent trop récurrents, quand tu claques la porte trop fort. Et, on a l'audace de faire comme si on avait pas entendu. Des enfants. Puis, tu vois, ça marche ton système, j'ai le sourire qui s’accroît, et il se voit, même dans le noir. Elle a même rit un peu, derrière ses lèvres fermées. « Alan est amoureux de Scarleeett, il rêve d'elle toutes les nuiiiiits, et elle lui maaanque quand elle est pas lààà.. » Chantonne la Castafiore, de sa voix brisée par le froid, tout en gloussant comme une imbécile.

Ne compte pas la-dessus, j’aime beaucoup trop ce surnom que je te donne pour m’en séparer maintenant. Si dans un premier temps c’était simplement pour t’embêter, ce terme est vite devenus affectif et n’est maintenant plus négociable. Sa mèche orangée se pose sur mon visage encore endormis, me chatouillant la joue alors que je souris à sa remarque qui ne changera pas le fond du problème, qui ne sera pas le moins du monde une échappatoire pour toi. “Tu seras quand même toujours ma p’tite rouquemoute à moi”, lançais-je dans un léger élan d’affection, parce que tu en as besoin en ce moment et que je sais mettre un terme à notre petite guerre quand il le faut. Parce que je suis épuisé aussi, ces dernières semaines sont éprouvantes, la nouvelle de la mort prochaine de ma Maman me foutant un coup de massue énorme sur la gueule, l’incompréhension avec la Wilkins n'arrangeant en rien la situation. Le sourire s’étire, difficilement, mais assez pour être perçue dans cette obscurité qui nous entoure, une remarque à laquelle je ne donne pas de réponse mais si véridique. La vie avec toi n’est pas facile tous les jours, et pourtant je me l’inflige avec plaisir, surement parce que j’aime à me dire que tu es la seule présence qui ne s’enfuit pas depuis tout ce temps et que j’espère que cela continue encore un long moment. Sourire qui se transforme en léger rire quand rouquine se met à chantonner de sa voix de crécelle, connerie à laquelle j’embraye le pas en continuant son petit couplet: “Ils vont faire des bébééééés ! Des quintuplés rouquins aux yeux bleuuuussss ! Rouquemoute va prendre du poids à cause de la grosseeeeeesse !”. On en est là Scar’ ? A combler les vides de l’un et l’autre par nos simples présences ? En occupant les draps et en piquant la couette de son colocataire ? Mes yeux se posent dans ceux de la jeune femme, que je ne discerne que très légèrement dans cette sombre pièce, mais que je sais posés sur ma personne aussi, dont je ressens le poids sur moi. Tout comme le poids du silence qui nous entoure présentement et que je brise de ces quelques mots d'une voix basse: “On ne voit plus tes taches de rousseur dans le noir…”. Ouais, désolé, mais je n’avais que cette subtile remarque à faire.

Vas-y, conjugue les toujours, conjugue la possession, tu peux le répéter, j'm'en lasse pas. Demain, je te contredirais. Mais pas aujourd'hui. Là, ce matin, alors que le soleil tarde à se lever, j'ai besoin de ça, j'crois que j'ai besoin d'appartenir un peu à quelqu'un, qu'on m'attache dans une pièce, qu'on impose ma présence, qu'on me dise essentiel. Parce qu'elle est plus là, et que j'suis perdue. Ma boussole m'indique souvent ta destination. L'habitude se fait, quand les yeux se noient, de venir trouver refuge sous ta couette. Même si tu dors déjà, même si tu te tais, ta respiration m'apaise. Puis, tu râles et la journée commence avec ma moue renfrognée, et j'en oublie la nuit de cauchemars. Alors, demoiselle esquisse un fin sourire, un sourire qu'elle assumera pas plus tard, qu'elle garde pour elle, dissimulé derrière le blanc de la couverture. Et, elle se mets à rire, c'est tellement franc que ça déferle dans la pièce silencieuse. On se raccroche à nos bétises, à nos futilités. Je veux pas parler de mes malheurs, je veux pas te dire comme tout est gris, que j'ai envie de tout plaquer. J'préfère gueuler : « DES QUINTUPLES ? » Ouvre grand la bouche. « Mais t'es malade ! Ca rentrera jamais là-dedans. » Ma silouhette de mannequin, t'y pense ? « Puis je refuse de faire des bébés autrement que par des cigognes. » Qu'elle pouffe, roulant à moitié contre l'homme. « Mon corps est un temple sacré. » Ouais, okay, d'accord. Chaste Scarlett, qui louche pourtant sur le coloc quand il sort de la douche. A d'autres. Qui s'approche, trop, surement. Qui s'mord la lèvre, qui minaude un : « Et alors, elles te manquent ? » Qui s'ravise, qui roule de l'autre côté, qui s'meurt sur le dos, les bras écartés, dont l'un sur le torse masculin. Inspire, prend une pause. « J'ai le droit de te demander comment tu vas ? » J'sais plus, j'ose pas. J'ose même pas te dire ce que j'aurai dû te dire depuis des semaines. Alors, je tâte le terrain, je vois si je peux griffer encore un peu.  

Comment tu fais ? Comment tu peux sortir des conneries alors que ton visage est criant de fatigue ? N’es-tu jamais épuisée de dire des bêtises en ma compagnie ? Je t’interdis d’arrêter de le faire dans tous les cas, parce que c’est sans le moindre doute un des remèdes les plus efficaces contre la déprime. La preuve, tu es parvenue à m’agacer en me subtilisant tout la couette, en me laissant égoïstement dans le froid de cette chambre qui est normalement la mienne, et pourtant, je suis désormais là à glousser comme un imbécile à tes conneries sur la destruction de ton corps, il est vrai, plaisant à l’oeil. J’en sais quelque chose. Scarlett sans ses taches de rousseurs, ce n’est plus  ma rouquemoute, évidemment qu’elles me manqueraient si je ne pouvais plus les voir sur ton visage, cela réduirait qui plus est grandement mes vannes sur ta rousseur. Mistinguette se recule de cette proximité qui s’était instaurée, finissant sur le dos, en mode étoile de mer. C’est ton truc ça ? Je suis déçue de l’apprendre. Le sourire qui ne quittait plus les lippes se veut moins prononcé quand les mots de la jolie rousse parviennent à mon oreille, parce que tu sais bien comment je vais, que ça ne s’est malheureusement pas arrangé depuis. Que si j’occupe ton lit si souvent ces dernières semaines, c’est parce que je supporte très difficilement de me retrouver seul. “On fait aller…”, me contentais-je de répondre dans une semi-honnêteté. On survit, sachant pertinemment que ça ira encore plus mal quand la Maman quittera ce monde pour passer de l’autre côté. On profite de sa présence maintenant qu’elle est sur Boston, des derniers instants qu’il me reste avec elle, des derniers mois. “Tu veux pas aller me préparer un p’tit dej’ ma rouquine ?”, détournais-je la conversation pour éviter de parler de moi, je n’aime pas parler de ma personne. Je suis une bonne oreille, mais beaucoup moins bavard quand il s’agit de moi.

Nous sommes les rois du paraître ; les dieux des sourires tristes, de ces mines qui se mouvent si simplement du désespoir à l'excès de rire. C'est toujours trop, ça déborde, et je ne me sens vivante que dans ces moments là. J'ai peur que tu renonces, parfois. A moi, à cette chambre qui parfois est trop petite pour nos excès, j'ai peur que tu sois plus dans le lit d'à côté. J'ai peur que tu t'enfonces dans le plus sombre, que tu cèdes trop vite à la facilité de l'ivresse, que t'oublies de voir la lumière. Alors, parfois j'ouvre trop grands les volets, et je provoque tes grimaces, tes râles, je chatouille les plaies. J'veux juste t'entendre rire, pour que t'oublies pas de me rendre la pareille, quand l'eau détrempe mes joues. Ensemble, on est plus fort. On s'tient debout, ou on se maintient au sol, qu'importe. J'ai mes doigts, qui triturent l'une de tes mèches de cheveux. « Ca a le droit de pas aller, Alan. » Parce que ton équilibre s'effondre un peu, parce que tu dois trouver d'autres piliers, tu dois découvrir comment réussir à marcher, encore. « Tu m’appelleras, si t'as besoin de moi ? » Parce que j'ai déjà fais des achats pour le Spring Break, y a aucun doute sur le fait que j'avais prévu d'y aller. « Je surgirais, comme une wonder rousse. » Qu'elle souligne d'un sourire amusé, mais terriblement honnête. Tu sais, j'en ai rien à foutre de mon bronzage et des cocktails, si t'as besoin de moi. J'suis pas essentielle, je sais bien que j'serai pas le premier numéro sur lequel t'appuieras. Mais.. « Fait appel à moi, plutôt qu'à ta pluie. » Ouais, en anglais ça marche pas, mais on s'en fout on est sur un forum francais. « Promets ! » Se redresse, assise en vrac dans ce lit, le pousse un peu de son pied. « Promets, et je te prépare le meilleur petit dej' que t'as jamais mangé. » J'le survends peut-être un peu.

Je commence sérieusement à me dire que tu me connais beaucoup trop… La preuve, j’ai beau faire comme si tout va bien, et tu parviens quand même à déceler que ce n’est pas le cas. Est ce que c’est le fait de vivre avec moi tous les jours qui te permets de lire en moi ainsi, ou as-tu le pouvoir de lire dans cette mèche de cheveux que tu tritures entre tes doigts ? Délibérément, je ne réponds pas à ta question, tout simplement parce que je n’ai pas envie de te déranger pendant ton Spring Break. Mais tu ne me laisseras pas en paix tant que je ne promets pas de t’appeler en cas de besoin. Ce n’est vraiment pas mon genre d’impliquer mes proches dans mes problèmes, ces derniers se greffent souvent comme tu veux le faire, me forçant à demander leur aide pour m’en sortir. Et si j’ai besoin, je fais seulement irruption dans ta chambre l’air de rien et tu comprends le message sans problèmes, puis je finis en pyjama licorne à dormir à tes côtés, te servant de peluche pendant que tu ronfles comme un mammouth. “Promis”, dis-je dans un soupir en tendant mon petit doigt vers toi comme un gamin. Tu connais ça non ? Croix de bois, croix de fer, si je mens, j'vais en enfer. Personnellement, je préfère me rendre au paradis mais ça me fera chier d’être séparé de toi ma rouquine, parce qu’on sait que tu es une enfant du Diable et que ta place est près de lui quand tu passeras l’arme à gauche. “Tu ne voulais pas dormir toi ?”, demandais-je dans un élan de pitié, te laissant une dernière occasion de ne pas aller me préparer ce petit-déjeuner. Ça se voit que tu es KO ma belle, je préfère que tu dormes plutôt que tu t’évanouisses dans notre cuisine. “Après je serais obligé de te faire du bouche à bouche quand tu vas perdre conscience…”, ajoutais-je alors que moi-même je me rendors lentement sous le regard de la rousse qui a osé me réveiller.