dynya - you have the emotional range of a teaspoon

dynya ☾you have the emotional range of a teaspoon
w/ @dylan w. thomas — copenhague, février 2019
est-ce que c’était une bonne idée tout ça ? partir, tout lâcher comme ça pour aller au danemark. ouais, c’était pas forcément une idée brillante mais je crois que j’avais bel et bien besoin de m’éloigner un peu de tout ça. de miles surtout. et peut être que le dylan, je ne le connaissais pas plus que ça mais.. il était celui qui avait fait naître l’idée dans ma tête et dans tous les cas, je savais que ce serait probablement le mieux pour moi. alors j’avais pas attendu plus longtemps pour réserver le billet et m’était envolée le soir même pour ce pays ou je n’avais jamais mis les pieds. trajet passant relativement rapidement puisque j’avais dormi sur la quasi totalité du vol. et une fois atterris, à l’aide de l’adresse, j’avais pris la direction de l’hôtel indiqué histoire d’y poser mes bagages et de retrouver.. le mec avec qui je m’étais envoyée en l’air dans les toilettes du starbucks. gé-nial. frappant à sa porte, j’étais pas plus étonnée que ça de le voir ouvrir en caleçon, la tête dans le cul. « j’ai une surprise pour toi, j’ai dû m’assoir dessus.. » belle entrée en matière. et avant que tu ne puisses dire quoi que ce soit, je reprenais. « tais toi dylan, espèce de vieux pruneaux. » putain mais ouais, je la tenais l’insulte du siècle en fait. c’était du grand art même. et devant ton air interloqué, je me sentais obligée de surenchérir. « je ne suis pas un hibou ! » c’est clairement pas la peine de me regarder comme ça. « je sèche des cours là et j’ai pris l’avion. j’espère que t’es content de toi. j’aurais pu me faire tuer, ou pire, être renvoyée. » aucun risque que tu comprennes de quoi je parle tiens. mais là encore, j’avais la réplique du siècle. « si tu ne comprends pas c’est parce que tu as la capacité émotionnelle d’une petite cuillère dylan. » ni plus ni moins. bref, je sais que t’es ravi de me voir.

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w/ @"Anya la bonasse" — copenhague, février 2019
Une surprise... Bonne ? L'avenir nous le dira mais il est vrai que si la solitude m'aide à me concentrer pour continuer l'écriture de mon roman, elle a aussi un effet néfaste non négligeable, le silence m'entourant devenant parfois pesant. Cette petite folle me proposant de venir me rendre visite jusqu'à Copenhague pour un nouveau café, vu comment s'est terminé sa dernière invitation autour d'une boisson chaude, difficile de ne pas avoir ces images à l'esprit lorsqu'elle me dit ça. Cependant, le voyage jusqu'en Scandinavie n'est pas le plus court et il arrive un moment où je décide de quitter mon ordinateur pour me rendre dans ma chambre et me pieuter. Partant dans l'optique de ne pas m'endormir en l'attendant, jouant à Candy Crush et tentant ce niveau 18 qui me pose tant de problème. Je n'ai rien compris au jeu je crois non ? Je finis par m'endormir carrément sur mon téléphone et je ne saurais dire pendant combien de temps avant d'entendre le bruit sur ma porte. Je mets une plombe à me lever et atteindre cette dernière que j'ouvre avant d'apercevoir la p'tite brunette sur la palier. Mon regard sur Anya traduis de plus en plus l'incompréhension qui émane de moi suite à ses paroles qui n'ont ni queue, ni tête. "Ok...", exprimais-je ma surprise avant d'ajouter: "Tu sais quoi ? Je vais fermer la porte et tu vas me faire des salutations digne de ce nom !". Ma main s'empare de la porte et la referme sous les yeux d'Anya avant de dire à travers la porte: "C'est quand tu veux !".

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w/ @dylan w. thomas — copenhague, février 2019
au moins, je fais pas une entrée en matière banale. j’suis pas le genre de nana avec qui tu risques de t’ennuyer et.. j’me dis que c’est toujours mieux que raconter des trucs complètement bateau. et.. attends, tu viens sérieusement de me fermer la porte au visage comme si c’était normal ? j’ouvre la bouche puis la referme avant de secouer la tête. ah d’accord. très bien, j’en ai d’autres en réserve, t’en fais pas pour ça. j’retape contre la porte, attends que tu réouvres et pour éviter que tu me refermes la porte à la tronche, j’passe sous ton bras histoire d’entrer tranquillement. « j’ai acheté une maison de campagne pour permettre à mes futurs enfants de voir des vaches. au lieu de voir des arabes tu vois ? » putain mais.. un jour, on allait me jeter des pierres à la tronche en fait. ça allait être violent. « t’as déjà pris le métro ici ? paraît qu’on y voit comme dans le trou du cul d’un black. » ok, ça pouvait être hard comme comparaison mais c’était le premier truc qui m’était venu à l’esprit. « ils parlaient d’immigration à l’accueil d’ailleurs. ils sont vraiment cons, monseigneur ebola pourrait régler ça en quelques mois. » de pire en pire. me laissant tomber sur un fauteuil je me rendais compte que c’était peut être un peu too much ce que j’étais en train de raconter. « je suis pas raciste hein ? j’aime le couscous et les bricks aux oeufs. » qu’on soit clairs sur ça. d’ailleurs j’suis déçue, t’avais promis de la nudité et là, j’vois rien d’autres que deux/trois abdos.

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w/ @"Anya la bonasse" — copenhague, février 2019
La porte s'ouvre de nouveau et la femme miniature n'a presque pas besoin de se baisser pour passer sous mon bras et entrer dans ma chambre d'hôtel. Je ferme la porte derrière moi et je me rends vite compte que pour les salutations digne de ce nom, on repassera. En lieu et place, des remarques toutes plus raciste les unes que les autres qui ont plus comme résultat de me faire rire plutôt que de me choquer. "T'as bu quoi dans l'avion ?", demandais-je posément en posant mon regard sur la jeune femme en face de moi qui ne semblait pourtant pas bourré. Enfin... Pas encore... Mais clairement, ce n'est pas de l'eau qu'elle a bu. Ou serait-ce de la drogue ? Tu as un penchant pour ça Anya ? "T'aimes le couscous ? T'aimes la saucisse aussi ?", me contentais-je de répondre aussi bêtement qu'elle, ne doutant pas qu'elle est capable de me sortir une réponse encore bien plus idiote. Je ne la connais pas de puis longtemps, je la connais que très peu même, mais disons que j'ai déjà bien cerné le personnage. "Ils sont où les cafés d'ailleurs semi-femme ?", dis-je sans la moindre crainte de me manger une baffe en constatant que mademoiselle se permet de venir les mains vides. Quel manque d'éducation franchement !  

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w/ @dylan w. thomas — copenhague, février 2019
bon après, on va pas se mentir, tes abdos j’pourrais baver devant. littéralement. mais comme j’ai un minimum de fierté et que toi, à part me dire que je t’excite pas tu sors pas grand chose de positif sur moi donc.. j’vais continuer à prétendre que tu m’intéresses pas plus que ça. « du thé. » vraiment. avec peut être un chouilla de whisky dedans. non en vrai, juste du thé. sans sucre. j’ai juste un problème dans ma tête mais j’me dis qu’avec notre première rencontre, c’est forcément quelque chose que t’as déjà remarqué. « bien sûr, surtout la tienne. » je réponds du tac au tac sans me dégonfler une seule seconde. me cherche pas hein ? j’suis pas du genre à reculer. « tu les auras quand tu me baiseras convenablement semi-homme. » j’fronce les sourcils avant d’étendre mes jambes. p’tain, l’avion ça me fout toujours en vrac. j’souffle un coup puis finit par me redresser t’adressant un sourire amusée. « d’ailleurs, j’ai une migraine, paraît que y a qu’avec le sexe qu’on peut régler ça, tu sais ce qui te reste à faire. » j’hausse les épaules l’air de rien comme si j’parlais simplement de la pluie et du beau temps avant de retourner vers la porte histoire de tirer mes affaires à l’intérieur.

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w/ @"Anya la bonasse" — copenhague, février 2019
Il va vraiment falloir que j'arrête de la provoquer. Pourtant, j'ai bien compris depuis les premiers instants de notre première rencontre, depuis nos premiers SMS même, que si je sors une connerie dont j'ai le secret, elle me suivra sans hésiter et pourras même surenchérir. Alors comme ça, le remède de la migraine c'est le sexe ? C'est quoi l'idée ? Plus on culbute profondément, plus on a de chance de faire sortir cette migraine ? Elle passe devant moi avec son sourire fière de sa bêtise, que je lui rends avec plaisir, avant de baisser les yeux pour apprécier les formes de la demoiselle qui ne sont clairement pas dégueulasse à regarder lorsqu'elle s’éloigne chercher sa valise. "Donne moi ça, je vais t'aider", dis-je galamment, pour une fois, en me saisissant cette valise qui est surement plus lourde que sa propriétaire pour l'amener dans ma chambre. Revenant auprès d'Anya, je simule un visage de souffrance en posant une main dans le bas de mon dos pour finalement traduire mon énième connerie par des mots: "Je crois que je me suis bloqué le dos en portant ta valise ! Il va me falloir un massage !". D'accord, ma galanterie avait peut-être cet objectif caché, mais tu ne vas pas te plaindre quand même ! Je m'approche de la jeune femme assez près pour m'obliger à baisser les yeux afin de trouver les siens tandis que j'ajoute: "Tu ne vas pas me laisser dans ce sale état quand même. Je souffre terriblement Anya !". Tu dois évidemment savoir que c'est du pipeau, je suis censé faire des études de théâtre, mais ma prestation est déplorable.

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w/ @dylan w. thomas — copenhague, février 2019
est-ce que j’étais trop.. vulgaire ? peut être. est-ce que c’était important ? pas vraiment. moi clairement, j’en avais pas grand-chose à faire. et à ma plus grande surprise tu venais m’aider à transporter ma valise. forcément, j’aurais dû à m’attendre à la suite. t’es pas le genre de mec à offrir. j’ai même pas eu le droit à un café, c’est pour dire. « t’es le pire acteur au monde, t’en es conscient ? » non mais je demande parce que clairement, même un gosse aurait probablement mieux simulé. mais tu t’approches et mes yeux rencontre les tiens alors qu’un léger sourire vient étirer mes lèvres. « mh, on peut toujours négocier un petit quelque chose » que je souffle amusée. après tout, pourquoi pas ? me débarrassent de ma veste pour être plus à l’aise je finissais par reporter mon attention sur toi. « tout ça pour que je pose mes mains sur toi. t’es accro, c’est moche. » probablement pas mais j’ai toujours cette manie à me placer loin devant tout le monde. comme si j’étais indispensable. comme si l’on avait réellement besoin de moi pour x ou y raison. sûrement parce que j’ai besoin de me rassurer moi même, de me persuader que je suis indispensable aux yeux de certaines personnes. peu importe. « si je te fais un massage, je gagne quoi en échange ? » non mais parce que je ne suis clairement pas contre mais c’est donnant donnant avec moi. peut être que je suis comme ça, j’fais rien par pure charité, j’cherche toujours quelque chose en échange.

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w/ @"Anya la bonasse" — copenhague, février 2019
Pour un mec qui étudie le théâtre, l'insulte de la p'tite Flitwick en plus sexy est vexante. C'est pour ça que j'ai toujours échoué aux castings que j'ai passé ? Parce que je joue comme un gosse ? Ceci expliquerait cela... Néanmoins, mon jeu d'acteur parviens tout de même à décrocher son joli sourire, léger certes, mais toujours aussi charmeur. Demoiselle retire sa veste et me tire un rire suite à sa remarque. Accroc ? Je ne dirais pas ça non. Je crois que je suis vacciné désormais, le dernière fille dont j'étais accroc m'as vite fait comprendre que les histoires d'amour ne se déroulent que dans les téléfilms de Noël, que la réalité est bien plus moche et douloureuse. Mais étonnamment, je ne la connais que depuis très peu de temps, mais ce petit bout de femme est la seule personne que j'accepte de voir en ce moment. Ma solitude peut parfois être pesante durant ce voyage et pourtant, j'étais d'avis que je n'accepterais la visite de personne pour rester concentré sur mon objectif. Seulement, Anya c'est différent, je ne cherche pas à comprendre pourquoi, juste un bon feeling la concernant, le même humour stupide, les mêmes conneries puériles. "Ouais je suis un fétichiste des mains", glissais-je, non sans un sourire à la demoiselle avant de m'éclipser et de ramener l'huile de massage fournis généreusement par l'hôtel que je lui donne en main tout en lui indiquant: "Tu pourras me demander ce que tu veux en retour.". Je prends de gros risques là, j'ai peur de ce que la personnalité de la jeune femme serait capable de me demander, mais c'est donnant-donnant. Forçant sur ma voix grave, je finis par lui ordonner: "Alors au boulot femme !". Bon d'accord... Là elle a le droit de me frapper.  

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w/ @dylan w. thomas — copenhague, février 2019
je veux dire.. autant y trouver son compte, non ? même si clairement, l’idée de laisser courir mes mains tranquillement sur ta peau sont en soit comme une petite victoire. « c’est bête, je comptais faire ça avec mes pieds » j’enchéris d’un air innocent alors que tu quittes la pièce pour revenir quelques secondes plus tard avec de l’huile. la prenant entre mes doigts, un sourire venait étirer mes lippes plus qu’intéressée par ce que tu venais de dire. « oh, ça devient intéressant. » et tu viens de te foutre dans une merde phénoménale par la même occasion mais je ne suis pas certaine que tu t’en rendes compte. « si tu veux pas que je te fasse avaler le contenu de la bouteille et la bouteille tu ferais mieux de surveiller tes paroles, homme. » je fronce les sourcils attendant que tu t’installes avant de grimper sur toi, me dandinant jusqu’à trouver une position confortable. « je suis sûre que t’as pas l’habitude d’être dominé » encore moins par un petit gabarit comme le mien. j’fais glisser de l’huile sur mes mains avant d’en étaler généreusement dans ton dos laissant mes doigts courir sur ton épiderme, le silence nous enveloppant dans un premier temps. et finalement, je finissais par reprendre dans un souffle « t’es presque agréable quand tu te tais en fait » pure taquinerie qui vient siffler dans l’air. dans tous les cas, t’es pas en position de dire quoi que ce soit. t’es pas à l’abri que je plante mes ongles dans ta peau au moindre mot de travers et je ne suis pas certaine que tu apprécie la sensation dans tous les cas.

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w/ @"Anya la bonasse" — copenhague, février 2019
Est ce que tu n'aurais pas fait une connerie Dylan ? Son sourire qui s'étire et sa façon de te dire que ce deal est intéréssant me laisse un mauvais pressentiment. Le pressentiment que je vais devoir assumer les conséquences de cette proposition. Mais soit, je ferais comme si j'ai oublié dans le cas ou sa demande serait trop extravagante, puis je me ferais frapper assurément, parce que j'ai bien compris que malgré son petit gabarit, Anya a un sacré caractère. Sous la menace, je m'installe sur le lit et sens les 50 kilos de la brunette me grimper dessus, c'est vraiment un poids plume cette fille en fait. Pour une fois, je préfère fermer ma gueule et profiter de la sensation apaisante que me procure la jeune femme, du moins jusqu'à ce que cette dernière ne décide de briser le silence. "Ouais comme tes doigts crochus, c'est presque agréable.", répondis-je avec une légère appréhension de ce qui pourrait arriver, sachant pertinemment que la demoiselle sur moi ne restera pas sans réaction. Mais je l'admet, te taquiner me permet de me changer les idées, d'oublier ce qui va mal en ce moment. Je ne saurais dire pourquoi, mais ta présence me fait du bien. Pourtant, on ne se connait que depuis très peu de temps, mais le feeling est tout de suite bien passé. Tu as un effet étonnant sur moi, un effet que je n'avais pas prévu du tout quand tu m'as envoyé ce premier SMS pour me dire que j'étais canon. Ai-je le même effet sur toi ? Est ce que je te permet d'oublier tes malheurs le temps de quelques jours ? Les interrogations se multiplient dans mon esprit et je ne saurais leur trouver des réponses pour le moment, je ne peux qu’espérer que ce soit la cas.