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(BLAYN) - too dumb to tell you what you mean to me

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"Juste quand tu mens ?" Mes lèvres qui s'étirent, l'oeil rieur. "Je crois que tu nous as prouvé le contraire." Ahlala elle va te suivre pour toujours celle-là. T'aurais été plus tranquille à pioncer tout l'aprem sans moi. Partie de vérité ou vérité, mon jeu préféré. Je découvre les secrets des autres en mentant toujours. Vrai joueur de flûte. Sauf que là je suis piégé, j'ai pas le choix, faut être sincère. Peut-être que j'ai envie d'être sincère, marre qu'avec Bleach ça soit toujours des non-dits, déconner pour pas se dire les choses. Première question. Je me fais la main. "Vert." Je hausse un sourcil, pas besoin de la contredire, le moniteur s'en charge pour moi. "Je voulais tester. Faut croire que pour une fois tu racontes pas du pipeau. Rouge." -"Parait qu'en de très très rares occasions on peut me faire confiance..." Je devine tout un tas de questions qui se bousculent dans sa tête, tempête sous un crâne. Vas-y Bleach, demande moi c'que tu veux. T'as tes doigts sur ma trachée, c'est le moment où jamais. Toute la vérité sur Zayn Hearst. "La plus grosse connerie que tu aies faite ?" Pfiou, vérité ou vérité Bleachou, pas le casse-tête. "T'sais la plupart de mes conneries j'ai du mal à m'en souvenir..." Après un simili projet X, c'est rare de se souvenir de la soirée en détails. C'est pas une réponse convenable. Faut une sacrée mémoire pour faire le tri parmi toutes les fois où j'ai déconné. Je suis né pour foutre le bazar, mes paternels ont merdé quelque part. Mes yeux se perdent sur le draps quelques instants. "J'en ai une. C'est pas glorieux." Je sens le sang qui court dans ma trachée. Bam. Bam. "J'ai tué le chat d'un pote. J'étais défoncé, je voulais le faire voler comme Superman..." Un chat, ça vole pas. Il s'est écrasé sur la route, trois étages plus bas. Exit le mythe du félin qui retombe sur ses pattes. Je relève pas mes yeux vers la blonde. Autant j'ai parfois peu de réticences à être le dernier des salauds, autant j'ai pas osé me pointer à l'enterrement de Moustache, tiraillé par le remord. Je déglutis, et je relève mon regard vers Bleach, l'infirme. A mon tour. Putain, des questions j'en ai plein, si elle savait. Certaines qui feront pas plaisir. J'en ai une sur le bout de la langue. Bam. Bam. Bam. Je sens mon palpitant qui s'accélère alors que je la formule dans un coin de ma tête. "On est les trois mousquetaires, unis pour la vie, le trio contre le monde... Mais ça sera toujours Hardin d'abord, pas vrai ?" La mâchoire vérouillée, le regard incisif. Pas vrai ? "Si tu devais en choisir qu'un de nous deux..." Je suis le branleur, le clown, celui avec qui on déconne. Je sais que je compte. Mais je serai jamais Hardin. Je l'ai vite compris tu sais, et ça me tue. Comme quoi, certaines choses m'atteignent encore.
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Y a une différence entre croire et faire confiance. Ma confiance en lui, elle est inébranlable. Je ferais la funambule au dessus du vide, s'il me jurait être en dessous pour me rattraper. Je traverserais les flammes si Zayn me disait que c'est sans danger. Mais c'est aussi le roi des idioties, le roi des blagues, des non-dits. Pour détendre l'atmosphère, il serait capable d'assurer que la Terre est plate, que le soleil tourne autour de la Terre. « Il parait ouais. » Que je réponds pourtant en haussant une épaule, évitant de m'étendre et de le contredire. Puis c'est mon tour, ma question, ma vérité. Et j'ose pas aller trop loin, je demande n'importe quoi, simple curiosité. Si là dessus t'arrives à planter, ça sera quoi pour le reste ? Je ris, je secoue la tête. « Y en a tellement qu'y en a bien une qui doit te venir à l'esprit. » Vas y, n'importe quoi, t'façons si les autres tu t'en souviens pas, celle que tu me sortira sera forcément la pire, puisque t'y croiras. Puis finalement, il trouve, il raconte. J'esquisse un sourire, j'fais une pression du bout des doigts, je joue le jeu. Et c'est plus fort que moi. Si lui il fait profil bas devant sa confession, moi... j'éclate de rire, comme il a du éclater ce pauvre chat. « T'as voulu vérifier la théorie du chat qui retombe toujours sur ses pattes ? » Ok, c'est triste, mais dans un sens, avec Zayn défoncé, moi ça m'étonne même pas. Je l'ai déjà vu faire de ces idioties, à la grande époque, à Manhattan. Ok, pas de coeur qui s'affole, j'y crois, t'façons il a aucune raison de mentir. Puis c'est son tour, encore. Y a un silence qui s'installe, rien qu'un peu, puis sa langue qui se délie. La question commence mal. Ca sera toujours Hardin d'abord, pas vrai ? Les sourcils qui se froncent. Bip bip bip bip. Le coeur qui déraille, qui s'emballe, qui se rebelle. Si tu devais en choisir qu'un de nous deux... « Non. » Je lui coupe la parole, j'attends même pas qu'il ai terminé d'articuler son dernier mot. Je secoue la tête, frénétiquement. « Je t'interdis ne serait-ce que d'y penser, Hearst. » Si je pouvais me lever pour t'en mettre une, j'le ferai. Bip bip bip. Ta gueule, putain de machine. T'as oublié la colère, Zayn. La colère aussi, ça te détraque le myocarde. Je serre les dents, je souffle, je ferme les yeux. Les bip ralentissent, mais y a ma main serrée autour des draps, si fort que j'en ai les phalanges blanchies. « Si je devais en choisir qu'un, je dirais vous deux. Ca sera toujours vous deux. » Ose me dire que je mens, et je te jure que la machine bipera pour une autre raison. Je lève les paupières, rive mes iris sur lui. « Pourquoi tu penses que ce serait d'abord Hardin ? » Vas y Zayn, j'attends ta vérité, elle est là ma question en retour. Pourquoi, alors que c'est toi qui agit avec moi différemment de lui ?
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Elle rit. Bah bravo, le respect qu'on doit à Moustache il est où ? J'devrais lui ressortir sa carcasse explosée, on verra si ça la fait rire. "T'as voulu vérifier la théorie du chat qui retombe toujours sur ses pattes ?" Je secoue la tête en pouffant de rire. On a vraiment pas de coeur. Fin si. Un coeur qui s'emballe alors que je formule cette question que j'ai toujours eu en travers du coeur. Hardin avant moi. Je le sais Bleach, j'veux juste pas que tu me mentes. Mais je suis qui pour exiger la vérité alors que je suis joueur de pipeau pro ? "Non." Sec, qui me coupe. Elle secoue la tête, secoue, secoue. A s'en donner le tournis. "Je t'interdis ne serait-ce que d'y penser, Hearst." Bip. Bip. Bip. Bip. Bip. Ta bouche dit non, ton coeur me répond, lui. Les comissures de mes lèvres qui s'abaissent, une drôle de grimace, je lève le menton, hoche la tête. "J't'avais prévenu, tu mens et ça grimpe en flèche." Je dis, froid, en pointant le moniteur du menton. Elle fulmine, les sourcils froncés, les dents serrées. J'la vois agripper le drap de toutes ses forces pour faire taire la machine. Mais c'est trop tard, j'ai eu ma réponse. "Si je devais en choisir qu'un, je dirais vous deux. Ca sera toujours vous deux." J'affiche une moue faussement convaincue, mes yeux la regardent plus, je fixe le bout de mes baskets. "C'est pas comme ça que ça marche." Je murmure. Rien que pour moi, comme si je voulais pas qu'elle l'entende. En choisir un c'est renoncer à l'autre. C'est pour ça qu'un trio ça marche jamais parfaitement bien. Y a toujours un couac, un défaut quelque part. Aussi soudés, unis que possible, y en a toujours un sur le carreau, en fin de compte. "Pourquoi tu penses que ce serait d'abord Hardin ?" Je remonte mes deux yeux noirs vers elle. Hausse un sourcil. Pourquoi ? Putain, mais parce que ça a toujours été comme ça. Je suis arrivé après. Tu le connaissais avant moi. Parce que c'est lui qu'est parti en croisade contre le genre humain quand t'as failli perdre ton père. Parce que c'est lui, élevé au stade de demi-dieu. Je serre la mâchoire, plantent mes deux yeux dans les siens. "Ose me dire que s'il t'arrivait quelque chose, c'est pas lui que t'irais voir en premier." J'réponds pas, je triche. A défaut de pouvoir mentir. "Tu me regardes pas avec les mêmes yeux Bleachou, voilà pourquoi." Je souffle, hausse les épaules et jette mon buste en arrière, me cale contre le dos du fauteuil. Me dégageant des doigts de Bleach sur ma gorge. Je regarde ailleurs. Silence. Ambiance électrique, ou glaciale, impossible à dire. Je sens mon sang taper contre mes tempes, ma jambe saute sur place, malgré moi. Je piétine, piétine. Au fond, je meurs de jalousie. Ces fois où je me suis senti abandonné, tellement con, mis de côté. Mais c'est Zayn hein, il prendra ça avec humour, comme d'hab. "Vous avez déjà couché ensemble ? Avec Hardin ?" Je la regarde pas, les yeux rivés sur la porte. Des centaines de filles sont passées dans mon pieu et pourtant y a toujours eu ce vide. Ce vide de quoi, j'sais pas. C'était comme une règle d'or du trio jamais énoncée non ? On a peau se rouler des méga pelles pour choquer les grand-mères, on finit pas dans le lit les uns des autres.
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T'as pas le droit Zayn. T'as pas le droit de baser mes réponses sur mon coeur, pas quand tu me prends de court comme ça. Pas quand la colère et la confusion ont le même effet que les mensonges sur mon palpitant. Tu sais ce que je lui dit à ton foutu moniteur ? Si l'hôpital entier risquait pas de débarquer, j'aurai déjà arraché ces fichus fils, fait taire ces bips qui m'assourdissent. « La ferme. » Ca m'échappe, ça m'énerve. T'entends ce que tu veux croire, Zayn. Tu fais tout le temps ça, tout le temps pour que ça t'arrange. Alors tu veux ma réponse, la voilà. Et je m'en fous si ça te va pas. « Alors je changerai les règles. Je m'en fous de comment ça marche. » C'est aussi simple que ça, je peux pas. Je peux pas en choisir un, parce que sans l'autre, j'étoufferai. Tous les deux à leur façon, ils me sont nécessaires, c'est vital, j'en crèverais. Alors si tu veux jouer sur les mots, jouer sur les questions, vas y Zayn, dis moi pourquoi tu penses à ça. Ses yeux sont bloqués sur les miens, et je me perd dans les abysses noires de ses iris. Je bouge pas, j'attends, je démordrai pas quoi qu'il arrive. Ton coeur sous mes doigts, j'attends l'explication, l'aveu, n'importe quoi. Je ferme les yeux à sa réponse qui n'en est pas une. « Ca n'a rien à voir. » Je nie pas. C'est vrai, à la première difficulté, c'est Hardin que je vais voir en premier. Parce que c'est comme ça. Ca a toujours été comme ça, ils ont naturellement endossé deux rôles différents. Hardin me donne sa tendresse, et Zayn, des éclats de rire. Il recule, mais je reste là, la main tendue dans le vide, la carotide détachée de mes doigts. Je serre la mâchoire, je retombe sur les oreillers, je laisse le silence s'installer, la colère monter, descendre, faire les montagnes russes. Comme les bips sur cette foutue machine. Puis ça se stabilise. J'inspire, j'expire. Vous avez déjà couché ensemble ? Il brise la glace, relance les hostilités à peine terminées. C'est de la jalousie que tu me montres là Zayn ? Je tourne les yeux vers lui, je verrouille mon regard sur ses traits. « Non. » Pas de machine qui s'excite. J'ai pas envie de m'emballer. J'ai juste envie que tu casses ce flou dans lequel t'es en train de nous plonger. « T'as peur de quoi, Zayn ? Qu'on te tourne le dos ? Qu'on te laisse tout seul ? Qu'on tombe amoureux, qu'on se marie et qu'on aille vivre dans une baraque en Californie avec trois gosses et un chien ? » Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. Que tu nous connaissais mieux que ça. « Tu parles de ma façon de regarder, mais toi non plus tu me regardes pas comme il me regarde. » Tu préfères te cacher derrière tes blagues, détourner les yeux pour commenter le cul de la première venue. Alors t'es culotté de te plaindre quand le seul qui a pris un chemin différent, le seul qui me montre pas le même intérêt, c'est toi. « Tu passes ton temps à jouer, alors poses les cartes sur table, Zayn, j'ai plus envie de jouer. »
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Je suis peut-être injuste. J'ai pas le droit de faire ça, de profiter d'ce moniteur pour jouer cartes sur table. Pas alors que mon frère est en fauteuil roulant, que Bleach gît encore dans ce lit d'hosto. Que Ginger a reçu une balle trop près du coeur. Mais j'ai jamais appris la mesure, l'empathie. Je me perds dans une putain de psychose, ouais j'me vois comme le vilain petit canard qu'on laisse crever dans un coin. Alors ? Vous l'avez fait ? "Non." Le coeur stable, le coeur qui dit la vérité. J'relève mes yeux vers elle. J'secoue la tête. Non. "J'ai l'air con maintenant hein ?" Petit sourire amer en coin. Un pauvre con. Je fais sauter ma jambe sur le sol, mes yeux vers mes pompes. J'dis rien mais Bleach, je le sens, elle bouillonne. De l'électricité dans le thorax. "T'as peur de quoi, Zayn ? Qu'on te tourne le dos ? Qu'on te laisse tout seul ? Qu'on tombe amoureux, qu'on se marie et qu'on aille vivre dans une baraque en Californie avec trois gosses et un chien ?" J'vois rouge. Pas parce qu'elle se trompe, mais parce que c'est juste la putain de vérité. Laide. J'peux rien répondre, je suis le gosse au coin, le bonnet d'âne sur la tête. Vas-y, gueule un coup, que j'sache quel crétin je suis. "Tu parles de ma façon de regarder, mais toi non plus tu me regardes pas comme il me regarde." Bam, une claque dans la tronche. Ses mots j'les sens qui me frappent. "Tu passes ton temps à jouer, alors pose les cartes sur table, Zayn, j'ai plus envie de jouer." Je hoche la tête, relève les yeux, les pose sur elle. Deux yeux tranchants comme des lames de rasoir, j'veux pas être le gentil Zayn un peu concon là. C'est comme ça qu'il te regarde ? Comme ça que j'devrais te regarder ? "On va vivre pour toujours comme ça ? A trois ?" La bile qui me remonte du ventre, un goût amer dans la bouche. "Trois c'est pas viable, c'pas une famille. Il va pas y avoir ce moment où tu te diras que tu veux des gosses Bleach, jamais ? L'horloge biologique des meufs c'est qu'un mythe, t'es sûre de ça ?" Les gosses enterrent les potes, un truc bien connu. Alors ça sera sûrement pas pour dans quelques années, faudra attendre que t'aies trente, quarante ans. Mais à ce moment là, on fera quoi ? On vivra pas wild and free pour toujours. "Sauf que quand t'auras un mec à aimer Bleach, quand tu voudras un papa pour tes gosses. J'crois que tu sais déjà vers qui tu te tourneras... Spoiler : pas vers moi." Je crache ces mots en regardant le bout de mes baskets. Pas le courage d'affronter son regard. Il me tuerait ce regard là. Hardin, le putain de père parfait. Celui qui a toujours été là pour elle. J'le sais. Peut-être que pour mes propres gosses je voudrais Hardin comme père. Hardin, le merveilleux, le bon, le juste, le fantastique Hardin. Moi j'suis un bouffon. "J'suis qu'un con, j'peux pas vous en vouloir. C'est moi le putain de coquillage accroché à son rocher. Tu t'rends compte, j'vous ai suivis jusqu'ici. Bordel, j'vous ai suivis. La vérité tu la veux ? Tu dis que j'suis essentiel à ta vie mais c'est du mytho Bleach, tu pourrais faire c'que tu veux de ta vie. Hardin pareil. Moi sans vous deux, j'en suis incapable. Absolument incapable. Et c'est juste triste pour moi..." Je crache c'que j'ai sur le coeur. Prends le comme une blague j't'en prie, j'aurais jamais dû me défaire du rôle de couillon qui me va si bien. Parler sérieusement ça me fera jamais du bien. J'sais pas ce que j'espère à te dire ça. Ca va juste te tourmenter, te bouffer mais ça pourra jamais rien changer. Peut-être que je te perdrai juste plus vite, à ce jeu là.
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Ouais, t'as l'air con là. Mais en même temps, j'ai la boule au ventre quand je te réponds, parce que non, j'ai pas couché avec Hardin, mais bon nombre de fois s'il m'avait pas arrêtée, la limite, je l'aurai franchie. Mais qu'est-ce que ça peut te foutre, au fond ? Toi, à part pour jouer, pour rendre les autres fous, t'as jamais été comme lui avec moi. Peut-être que tu le seras jamais, j'en sais rien, j'ai jamais osé m'aventurer sur ce terrain avec toi. Sauf peut-être aujourd'hui, maintenant. Parce que j'ai l'impression que ton jeu, il m'a ouvert une porte, il m'a mis le doigt sur des choses que j'aurais pas pu deviner avant. Alors fonce, Zayn. Maintenant que je te le demande, enfonce l'accélérateur, qu'on se prenne un mur tous les deux, ou qu'on casse ces putain de barrières. Alors je vais plus retenir mes coups. Mais toi non plus, me ménage pas. Quand il relève les yeux vers moi, je devine que c'est parti. Bip bip bip. Mon cœur qui me trahit. Et la danse qui commence. J'attends, en silence. Mord l'intérieur de ma joue, presque à sang, à l'écouter balancer toujours plus de conneries. Malgré moi, je ris jaune quand il parle d'enfants, d'horloge biologique. Je suis pas capable de m'occuper de ma propre famille, alors en fonder une ? Merci mais non merci. Mais je dis rien, je garde pour moi, je le laisse enchaîner, tout déballer. Je veux qu'à la fin, il ne reste rien, plus rien à dire pour lui, plus rien à me cacher. Et pourtant malgré moi, y a ma tête qui se secoue, frénétiquement, légèrement. Gauche, droite, gauche, droite. Les doigts serrés autour de mes draps, à l'entendre cracher ses vérités, balancer le moindre recoin d'ombre qu'il ait pu me garder. Nous garder ? Est-ce qu'Hardin sait qu'il pense comme ça ? Est-ce que c'est pour ça qu'il garde ses distances ? J'en sais rien, ça se bouscule dans ma tête. Zayn... Alors c'est comme ça que tu te vois ? Comme l'indésirable, celui qui va dans le mur, qui a pas sa place ? Pourquoi ça fait si mal d'avoir tort ? De réaliser que tout ce dont j'étais convaincue n'était peut-être pas si réel ? T'es un idiot, Zayn. Le pire des imbéciles. Dis moi que c'est une blague tout ça, j't'en supplie. Non, je veux pas que ce soit une blague. J'en sais rien. J'suis tiraillée, bouffée. A la fois détruite et complète. « De quel droit ? » C'est seulement quand ma voix serrée émerge, sort du silence, que je réalise les perles salées qui ont coulé sur mes joues. « Regarde-moi. » Je demande. J'exige. Je répète en criant. « Regarde-moi ! » Vas-y, lève tes grands yeux noirs vers moi. « De quel droit tu peux prétendre savoir ce qui se passe dans ma tête ? » T'es égoïste, Bleach, parce que t'as fait la même chose avec lui. Je me redresse, je m'assois, je lâche les draps, les phalanges si blanches qu'elle m'en font mal. « T'es le pire des abrutis, Zayn, si tu crois une seconde tout le baratin que tu viens de me sortir. Si tu crois que j'peux m'en tirer une seconde sans toi. Si tu crois que je peux choisir entre vous deux, ici, ce soir, demain, dans dix ans. » Je sanglote. Ca sort par flots, ça glisse jusque mon menton, ça s'écrase sur les draps, lourdement. Ca me bousille de l'intérieur alors que la réalité s'impose à lui, s'impose à moi. « Je pourrais jamais fonder une famille, jamais vivre le train train quotidien des pétasses qu'y a dans les films, parce que c'est de vous dont j'ai besoin ! De toi ! De lui ! » La voix qui se brise, le regard qui se détourne. C'est mon tour de baisser les yeux. « Tu m'a posé ta question tout à l'heure. Et elle est là ma vérité : je pourrais jamais en choisir un. Parce que tous les deux, j'vous aime à en crever. » Et qu'est ce que tu vas faire de ça, Zayn, hein ? Qu'est-ce que tu vas faire d'une fille qui aime deux mecs à la fois ?
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"De quel droit ?" J'ai fini mon monologue, j'suis sans défense. Je déteste ça. Mon sourire de con, mon humour douteux, mon air de caïd c'est une carapace, une coquille qui me fait oublier que je suis le gosse Hearst dont la famille aurait bien voulu se débarasser, que j'suis le type qu'a jamais été assez bon pour les études, que je suis celui qui finalement se retrouve sur le carreau quand les choses se compliquent. J'me mets à nu devant toi Bleach, peut-être la plus grande déclaration d'amitié, d'amour, de ce truc indéfinissable dans notre trio, appellez ça comme vous voulez. Je serre les deux, verrouile la mâchoire. Elle contre-attaque mais je veux pas me battre, je suis désolé d'être en rogne, sur les nerfs. Faudrait pas. Je te blâme pas toi, je blâme pas Hardin, c'est moi le con. "Regarde-moi." Je secoue la tête, les yeux toujours baissés. Non, non, n... -"Regarde moi !" Je redresse le menton d'un geste sec, mes deux yeux noirs corbeau qui se plantent dans ses deux émeraudes. Deux émeraudes rougies. Je remarque les larmes pudiques qui glissent sur ses joues, un serrement au coeur, je déglutis, ma salive a le goût de la culpabilité. A son tour de tout lâcher, de baisser les armes. Tous les deux à fleur de peau, vulnérables. Elle ouvre les vannes, retient plus ses sanglots. Des larmes qui roulent sur ses joues, gouttent dans son cou. Sa voix qui se tord, se déforme, se brise. Les deux yeux de Bleach qui fuient à présent les miens, pourtant mon regard demande pardon. J'ai toujours fait le mal autour de moi mais elle je peux pas, la faire souffrir ça me tue, ça me remue un truc dans le fond des entrailles. C'est épidermique, ça me fait mal, mal au corps, attaque ma peau. "Tu m'a posé ta question tout à l'heure. Et elle est là ma vérité : je pourrais jamais en choisir un. Parce que tous les deux, j'vous aime à en crever." Des mots qui me frappent le coeur. Qui me rassurent autant qu'ils me font du mal. Parce que peut-être que j'la voudrais que pour moi, j'en sais rien. Mais surtout parce que je comprends ce que ça veut dire pour elle. T'es damnée Bleach, une putain de malédiction. Je me lève de mon fauteuil, souple comme un félin, je m'assieds précautionneusement sur le rebord du lit. Et doucement, le bout de mon pouce caresse sa joue, pour arrêter la course d'une larme. C'est la paume de ma main qui se pose sur le visage de Bleach, mes deux yeux noirs qui cherchent les siens. "Je suis désolé." Si tu savais. Je suis désolé pour toi, pour nous deux, nous trois. On aura jamais la vie facile hein ? Ou est-ce qu'il faut juste se résoudre à vivre hors de toute norme, toute convention ? J'suis même pas sûr que cette vie qu'on s'imagine mener puisse nous mener quelque part, si ce n'est droit dans le mur. On monte dans un bolide, à toute allure, j'te laisse conduire Bleach. Mais si tu paniques, j'rattrapes le volant, j'nous ferai déraper, laisser des traces de gomme sur le bitume. Vivre à fond la caisse et quand on se fera trop vieux, on improvisera, peut-être qu'on finira en junkies, en hippies. Mais vivre autrement c'est pas concevable, c'est la vie de funambule, on s'est engagé sur le corde raide dès le départ, c'est pas possible de se retourner, faire demi-tour et vivre la vie rêvée du bon petit américain. "Ils sont vraiment nuls mes jeux, on aurait mieux fait de se manger une pizza." C'est là que j'ai merdé, une quatre fromages et tout ce drame aurait été évité. Vérité ou vérité, ça vaut pas un copec. "Moi aussi, j'vous aime à en crever." J'esquisse mon petit sourire, le signature. Sauf que ce coup-ci, il ment pas. A en crever.
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A trop vouloir les hanter, à trop vouloir être au cœur de leurs pensées, le karma se retourne contre moi. Il fait mal, il balaie tout sur son passage, me rappelle que nous trois, c'est hors des normes. Je l'avais dit à Ryu, sans toutefois savoir y mettre des mots : je pourrai jamais appartenir pleinement à quelqu'un. Tout comme je pourrai jamais n'être qu'à un d'eux deux. Hardin. Zayn. Cachée derrière ce trio sans étiquette, sinon celle de trois meilleurs amis qui jouent d'un peu trop près avec le feu. Mais je me suis déjà brûlé depuis longtemps, je voulais juste pas ouvrir les yeux. Je veux les deux, et ma gourmandise me laissera finir seule. Peut-être même qu'elle finira par nous détruire, comme elle nous bouffe, là, tous les deux, les yeux dans les yeux. Les cœurs à nu. Pardonne-moi Zayn. Pardonne mon égoïsme, et le fait que je sois pas foutue de te mentir pour que tu sois libre. De pas être capable de vous laisser tous les deux. Je voudrais pouvoir te dire de me laisser, te dire que tu peux vivre ta vie sans nous, que t'es capable de tellement plus que ce dont t'es convaincu, écrasé par une famille qui n'est pas fichue de voir le meilleur de toi. De voir ce que je vois, moi. Mais j'en suis incapable. Parce que la vérité, c'est que si tu t'éloigne, tu m'ampute d'une partie de moi. Il se redresse, s'approche, et c'est presque douloureusement que je ferme les yeux pour le laisser venir épouser mon visage de sa paume. Je tressaille, je retiens un énième sanglot, et je laisse mes iris rencontrer les siens, à nouveau. Je secoue la tête, frénétiquement. « C'est moi... c'est juste moi. » Moi qui suis désolée, qui suis toxique, qui vous empoisonne tous les deux sans savoir vous relâcher. Je porte ma main à la sienne, j'en effleure le dos, le poignet, je cherche son épiderme comme une désespérée. Tu devrais me fuir, Zayn. Retourner dans ce carburant que t'es Manhattan, vivre à 100 à l'heure, sans que je puisse te ralentir, t'arrêter. Et il arrive quand même à blaguer, à me faire esquisser un sourire au travers des larmes, à panser mon cœur blessé, sans s'occuper du sien. Je secoue la tête, je balaie une nouvelle larme. « Je te l'avais dit pour la pizza. » Que j'arrive à articuler, laborieusement. Mais peut-être qu'on en avait besoin. Peut-être qu'on finira par avancer, par s'en sortir. J'en sais rien. Puis y a ses mots, ses mots qui font du mal, qui font du bien, qui me complètent et me déchirent. Ma conscience qui me hurle de le relâcher, mon cœur qui me crie de m'accrocher, de tout mon soûl. J'ai les doigts qui glissent, qui s'accrochent à sa nuque, qui l'approchent encore un peu. Mon front contre le sien, mon souffle, irrégulier. Bip bip bip. « Pardonne moi... » De vous avoir emprisonné, de pas savoir te lâcher, le lâcher. Un jour, peut-être que je vous perdrai tous les deux, et que j'aurai plus que mes yeux pour pleurer. Mais là, j'ai juste ma bouche qui cherche la tienne, qui effleure tes lippes, qui vole un baiser. C'est rien, un baiser. Combien de fois c'est déjà arrivé. Pourtant celui là, il a le goût de mes larmes, de tes aveux, de ma prise de conscience. Le goût de la damnation.
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"C'est moi... c'est juste moi." C'est toi, c'est moi. Ou peut-être que c'est juste la vie qui joue avec nous comme avec ses poupées. Un triangle dangereux, bancal, qui a toutes les chances du monde de finir mal. Requiem pour une vie normale, à jamais des parias, des cons qui refusent d'aimer comme tout le monde. Tu lui as dit Bleach à ton mec ce qu'il en était ? Le pauvre, s'il savait comme il est risible. A moins que ça soit nous qui sommes ridicules. Elle fait glisser sa main contre la mienne, elle a toujours eu les doigts froids. Je connais sa peau comme un enfant connaît celle de sa mère, comparaison étrange mais c'est comme ça que je me résigne à jamais connaître son corps. Rien que le bout de ses doigts, chastes et froids. Respirer est difficile, il y a comme une force qui pousse sur nos poitrines. Alors je fais éclater cette bulle avec une pointe, pointe d'humour. Quelque chose pour la faire rire, la faire sourire au moins. Et je réussis, avec mes conneries. J'lui ai déjà dit, elle est tellement belle quand elle sourit. "Je te l'avais dit pour la pizza." Je hausse les épaules, un petit sourire aux lèvres. Je remarque sa voix fêlée, témoin de ce tsunami qui retourne le ventre. "On ira s'en prendre une quand tu sortiras d'ici, avec toute la clique." Une pizza à quatre, c'est tout ce que je peux demander. Ces moments de bonheur, où j'suis juste moi, entouré de ceux qui comptent. Je secoue la tête, bordel j'deviens mélodramatique. Où est passé Mister Hearst ? Qu'un dernier aveu, l'écho de ses mots à elle. Je vous aime à en crever. Aimer. Drôle de mot. Ses doigts froids qui passent mes épaules, se logent dans le creux de ma nuque, une pression qui approche mon front du sien. "Pardonne moi..." Ses lèvres, salées, qui se posent sur les miennes. Avec la douceur d'un nuage. J'les sens à peine et pourtant j'ai l'impression qu'elle a tatoué sa bouche sur la mienne. Rouge. J'ai déjà eu les lèvres de Bleach sur les miennes. Des grands coups de langue pressés, des baisers qui se bouffent. Des trucs en toc. Je voudrais chercher ses lèvres une nouvelle fois mais je sens que j'ai pas le droit. Je me contente de rouvrir les yeux, les poser sur elle, le bout de ma langue qui passe furtivement sur mes lèvres. Sentir le goût du regret et de l'interdit qu'elle a laissé sur ma bouche. J'ai le souffle court. "Monsieur Hearst, il faut laisser à Blanche le temps de se reposer maintenant." Une voix nasillarde qui m'arrache à ce moment si intime. Je tourne la tête, dévisage le binoclard qui nous sépare avec un regard noir. "Il va falloir y aller, vous pourrez revenir demain." Je lance un regard rieur à Bleach alors que j'imite ses mimiques avec une voix de canard. Je fais jamais dans le politiquement correct, si vous vous évitez que j'me foute de votre gueule, faites pas chier. Je m'exécute au ralenti, décolle mon cul du lit avec nonchalance et une lenteur infinie. Je ramasse mon blouson posé sur le fauteuil, cale ma main dans la poche de mon jean. Je dépose un bisou sur le front de Bleach. "Guéris vite, petite infirme." Et j'me fais escorter jusqu'à la porte par le regard satisfait du toubib. "Mollo sur la morphine les gars, vous allez lui faire perdre toute sa tête." Je finis par lâcher à son attention avant de passer la porte. Un dernier sourire de con pour ma blonde.
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On est trois abrutis, trois paumés, trois déroutés qui suivent pas les classiques. Ou peut-être qu'on est trop cliché, justement. Les choses auraient été plus simples, si tout était resté comme quand on était gamins. Insouciants, sans réfléchir à ce que l'avenir nous réserve demain, l'année prochaine, dans dix ans même. Aujourd'hui, y a plus que des doutes, des questions, et notre histoire, qui peut foncer droit vers l'autodestruction. Alors pardonne moi, Zayn. Pardonne moi parce que je vais rester égoïste, et faire en sorte de te garder jusqu'à ce que tu satures, que tu cèdes. Que vous me laissiez toute seule, tous les deux avec Hardin, parce qu'on aura poussé trop loin nos limites, jusqu'à ce que tout vole en éclats. Et pourtant, t'es là, à tenter de me faire rire. A parler de sortie pizza, comme si on venait pas de mentionner nos sentiments perdus, éparpillés, entre jalousie et possessivité. « Ouais, on aura qu'à faire ça. » J'ai la gorge nouée malgré tout. L'impression qu'y a une fausse note dans tout ça, mais l'espoir qu'on s'en sorte, malgré tout. Puis je m'excuse, encore. Je l'embrasse, encore. Comme on l'a déjà fait si souvent, mais pourtant, c'est différent. Cette fois y a rien de faux, rien de calculé. Juste de la spontanéité et deux coeurs compressés par beaucoup trop de complexité. Je recule, je le fixe, j'me fais violence pour pas l'attirer à moi, encore, toujours plus, quand il goûte mon baiser, le bout de la langue entre ses lèvres. Tu t'en rends pas compte, Zayn. De l'impact que t'as sur moi. De ce que j'garde à chaque fois. Tout est simple avec Hardin, oui. Mais avec toi, tout est compliqué, gardé sous scellé, jusqu'à aujourd'hui. J'ouvre la bouche, pas un mot qui sort, mais la voix du docteur qui s'impose, en revanche. Je serre les dents. Je ne tourne même pas les yeux vers l'homme à la voix désagréable. N'importe qui s'attirerait nos foudres, dans l'immédiat, et le regard de Zayn, il parle pour moi, pour nous deux. J'veux pas qu'il revienne demain, j'veux qu'il reste, là, juste là. Je soupire, je détourne les yeux, j'esquisse un sourire en coin devant les imitations qu'il fait. L'autre il soupire, mais il dit rien. Qu'il essaie. Et j'voudrais pouvoir lui dire. Reste. Mais y a aussi cette part de moi qui sait que ce serait pas logique, que ce serait pas correct. Alors je baisse les yeux, je joue avec les draps, que je remonte autour de moi. D'une pression des lèvres de Zayn sur mon front, je tressaille, mais quand je relève les yeux vers lui, je souris. Sauvons les apparences. Continuons de nous mentir. Ca vaut mieux pour nos pauvres esprits torturés. « T'inquiètes, tu te débarrasseras pas si facilement de moi, Hearst. » A la vie, à la mort, tu te rappelles ? J'ai les iris qui le suivent, qui le voient qui s'éloigne, qui disparait par la porte. J'ai même plus envie de rire, même à ses blagues de con. Pas ce soir, pas alors que j'sens encore la brûlure de ses lèvres sur ma peau, sur mon âme, marquée au fer rouge par ses mots.

FIN DU RP (BLAYN) - too dumb to tell you what you mean to me - Page 2 2109348208 :TT:
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