yes i'm back baby - laszbie

non mais laszlo qui se drogue quoi. j'aurais tout entendu. ce que j'en pense..? j'vais pas cacher que ça me déçois venant de lui ouais. surtout qu'il m'dit que c'est de la coc' et pire, que ça dure depuis trois ans déjà. j'arque à nouveau un sourcil d'un "ah." ok super. je sors pas avec les toxico moi. j'me suis assez battu avec elliot pour ça je crois. pas lui quoi. j'ai même plus envie d'en parler en fait. de là il me sort qu'il a eu une meuf, que ça a foiré et qu'il est pas fait pour être en couple. du grand laszlo en fait, comme quoi, en deux mois y'a vraiment rien qui n'a changé. rassurant? pour ce coup ci j'sais pas trop. et quand il me pose la question? j'inspire un grand coup en baissant les yeux sur son mobilier "à une époque peut-être." lâchant un sourire forcé en lui lançant un bref regard pour continuer à fouiner. j'utilise le mot époque pour mettre un gros écart avec ce moment où j'pense m'être égaré. ouais, comme il me l'a si bien dit, on est pas fait pour être ensemble après tout. j'le comprends pas ce mec au fond. et là il me parle un peu plus de sa meuf, me disant qu'elle voulait déjà emménager avec lui et je grimace "déjà? putain c'est une rapide elle, dans un mois elle aurait demandé le mariage et dans deux un bébé." riant nerveusement. le genre de meuf qui vit dans je sais pas quel monde, le genre de meuf qui m'exaspère en fait. "mais du coup ouais j'comprends totalement, elle est total dans l'excès t'as rien perdu." hormis des chaines d'office? ouais ça doit être ça. sauf qu'à parler bébé j'fais pas si bien dire! puisqu'il... à mis en cloque une meuf. genre really..? putain mais laszlo! il me racoute et j'me facepalm la gueule à l'écouter. secouant la tête à fixer le sol devant moi. et il me dit que c'est la raison de son célibat et moi j'suis toujours en mode figé. et j'inspire un grand coup "bah c'pas tellement la faute du bébé hein mais plutôt de ta kekette dans son vagin sans protection j'ai envie de te dire." lui faisant de gros yeux avant d'ajouter "et sinon l'avortement tout ça, ça existe." ouais juste au cas où hein, pour rappel sait-on jamais.

A une époque. Ok, vous voyez, j'ai rien vu venir, car je vois jamais rien avec les femmes. J'ai de la merde dans les yeux, mon radar girl power est en panne depuis bien trop longtemps. Comme avec Phoebe, il m'a fallut du temps pour me rendre compte qu'elle me tournait autour. Je suis quand même surpris qu'elle soit aussi franche, la Barbite. Je souris en penchant la tête sur le côté. « et tu crois vraiment que ça aurait fonctionné ? » si on se replonge dans cette conversation qu'on a eue au bord du lac, je peux lui rappeler qu'elle doit avoir un mec friqué, beau-gosse à souhait qui se pliera en quatre pour ses désirs et surtout, un mec viril. Blondie comprend pourquoi j'ai fuis quand mon ex m'a forcé la main pour qu'on habite ensemble. Y'avait pas le couteau sous la gorge mais je le sentais bien. Puis maintenant, je lui explique ma grosse connerie du moment. Comme ça après, on pourra repenser à autre chose, s'éclater comme avant. J'veux pas foutre un froid comme ça. « je sais babs, je gère la situation, je te promets. elle ne veut pas avorter, alors je respecte son choix. mais je n'ai pas les capacités pour élever un enfant. j'ai jamais voulu être père et je ne veux pas le devenir. alors quand bébé sera là, on fera toutes les démarches qu'il faut pour le faire adopter par une famille adorable, qui meurt d'envie d'avoir un enfant, qui sera choyé et bien éduqué. » je laisse une pause. Tout ce que j'ai besoin, c'est qu'elle me comprenne, qu'elle soit d'accord avec mon choix. Car la dernière fois que j'ai annoncé ça à une amie, elle m'a jugé de ouf et depuis, on ne se parle plus. Je soupire en passant une main dans mes cheveux en pagaille. « pitié, ne me dis pas ce que j'veux pas entendre. » pas toi Barbie, j'ai réellement besoin de toi. Besoin d'une amie, d'un soutien, car là, je suis plus que seul en fait.

on dirait limite que ça lui plait de savoir qu'il aurait pu avoir sa chance. c'est con, c'est du passé. y'a pas de quoi se réjouir finalement si? un presque ça vaut pas un truc qui arrive vraiment tsé. il me demande si ça aurait fonctionné et je lève les yeux au ciel pensive un instant pour répondre d'une moue et d'un levé d'épaules "m'ouais ça aurait pu si tu t'étais pas fermé comme une huitre." à te trouver des excuses à la con. m'enfin bref, c'est du passé et je crois que j'ai pas envie de m'attarder sur le sujet. non on passe plutôt à son ex meuf, le fait qu'elle allait était sur la bonne voie pour lui passer la bague au doigt et... la meuf qu'il a mise enceinte. euuuuké, j'suis parti quoi deux mois? on dirait ça fait 5 ans tsé. laszlo quand il part dans les conneries il fait pas semblant en fait. et là il me dit qu'elle veut pas avorter, qu'elle veut assumer mais lui non, qu'il sait pas et qu'il est pas prêt etc... je le fixe en silence, de longues secondes, l'écoutant m'expliquer son ressenti, raisonnement et ses prévisions. je n'exprime rien pour l'instant, j'y pense, je réfléchis, je pèse le pour et le contre... il s'est foutu dans une sacrée merde. et là il balise, souffle, me supplie presque de pas me mettre contre lui. et j'le fixe toujours, fronçant un peu les sourcils en posant mes mains sous mon menton "au moins t'es franc, tu fais pas genre et tu as réfléchis à la meilleur décision pour toi. donc bon. si elle veut vraiment le garder elle, bah qu'elle le fasse, c'est elle que ça regarde." si elle est prête à entrer dans la vie de la mère célibataire dés l'université c'est son problème après tout. chacun fait ses choix. et je bois un coup pour faire passer tout ça.

Mais je suis comme ça honey, tu sais bien, inaccessible, des sentiments en bloc. Oh oui, j'en avais, ça se lisait sur ma tronche mais l'assumer ? J'ai bien été trop peureux pour ça. J'ai tenté l'aventure avec une autre, et ça a été un total échec. Maintenant, on ne se parle plus, elle est retournée à la Nouvelle Orléans. Si je m'étais lancé avec Barbie, est-ce qu'elle serait restée ? Je me questionne maintenant. « de toute façon, t'es partie. alors j'imagine que c'est mieux comme ça. » moins de souffrance, moins de déception. Bref, le débat est clos sinon on va se chamailler, je le sens bien. C'est comme ça dès qu'on s'égare sur le sujet sensible. Autre chose, je lui explique mon merdier total avec Abigail et je m'attends au pire, vraiment. Car si je perds Barbite, moi je suis perdu, sans amis, sans rien. Mais elle choisit d'autres mots qui desserre ma cage thoracique. My queen. « oh merci ! je me sens mieux. ça fait du bien d'entendre un autre discours. » là maintenant, je retrouve tout de suite mon appétit alors je me remets à manger, comme si on venait simplement de parler de la pluie et du beau temps. Je termine mon fastood, je bois dans mon coca puis je m'essuie les mains avec ma serviette. « pourquoi t'es pas fâchée d'ailleurs ? tout le monde l'est, j'ai perdu je ne sais combien d'amis. » les vrais, ils sont toujours là, je pense à Macy qui a le cancer la pauvre, et Zoey, et Liam, mais le reste, ils ont disparus comme une lettre à la poste.