Shelley P. Everdeen ♥ La vie n'est pas recherche d'expériences mais de soi-même.

Certains disent que lorsque qu'on va mourir on voit notre vie défiler devant nos yeux. Figurez-vous c'est ce qui m'est arrivé. Mais pour comprendre le pourquoi du comment, je vais vous raconter mon histoire.

Le 21 Février 1993, j'ai vu le jour. Mon père, Owen, est d’origine anglaise. Il a 21 ans lorsqu’il décide d’aller un an en Amérique, ou plus précisément en Louisiane pour améliorer son curriculum vitae. C’est là-bas qu’il rencontra Éléonore, ma mère, alors âgée de 20 ans, dont il tomba très vite amoureux. Son voyage sensé duré qu’un an se retrouva finalement prolongé de plusieurs années après qu’il l’eut demandé en mariage. C’est deux ans après cette rencontre qu’ils eurent la merveilleuse surprise de voir le petit ventre de Éléonore commencer à s’arrondir.

Huit mois et quatre semaines après, une jolie petite fille était née, qu’ils prénommèrent Shelley. Et oui c'est bien moi ! Jamais on n'a déménagé, on n'est toujours resté dans la même ville. Du coup, je suis complétement bilingue, je parle aussi bien l'anglais que le français. Sans me vanter je suis une petite fille plutôt obéissante en général, curieuse tout, essayant toujours d’en apprendre un peu plus. Toujours avide de découverte, dans tous les domaines.

Jusqu'à mes 17 ans, tout me souriait, j'étais très heureuse, sortant autant que je le pouvais avec mes amis et passant le reste de mon temps avec mes parents. Bref, j'étais très heureuse.

Mais alors que je venais tous juste de rentrer du lycée, mon médecin à diagnostiquer quelque chose d'anormal chez moi. J'ai dû aller à l'hôpital passer pleins d'examens. Et ils ont découvert que j'avais une maladie grave, une maladie du cœur et que mes jours étaient compter mais ils ne savaient pas exactement combien. Vive la médecine ! Alors depuis, je n'ai même plus le droit de sortir de chez moi. Je trouvais ça horrible, ok mes jours étaient comptés mais autant les vivres pleinement quoi et pas en restant enfermer ! Plus les années passaient, plus je m'affaiblissais et j'atterris à l'hôpital.

Plus les jours passaient, plus je me disais que j'allais mourir. Mon nom n'était pas dans les premiers dans la liste d'attente de greffe cardiaque, du coup je désespérais. Un jour alors que je me sentais très faible mon petit ami était venu me voir, pour égayer un peu ma journée. Alors qu'il m'embrassait, je sombrais dans le noir totale et je vis ma vie défiler devant mes yeux.

Je me réveillais quelques jours après dans une chambre réservée aux soins intensifs. J'étais très étonnée d'être encore en vie. Un par un les membres de ma famille sont venus me voir, mais aucun signe de mon petit ami, peut-être était-il retenu quelque part. C'est lorsqu'on jugea que j'étais complètement stable qu'on me donna une lettre écrite par mon petit ami. Dans cette lettre il me disait que je vivais désormais pour nous deux, il m’expliqua que dès qu'il avait su qu'il était compatible il n'a pas hésité une seul seconde à me donner son cœur. Je pleurais énormément face à cette lettre.

C'est un an après cela que je décidais à aller à Harvard grâce à une bourse d'étude afin d'entamer une nouvelle vie et de m'échapper de ma ville natale qui me rappelait trop ce mauvais souvenir.