Dimitri & Hope
J'ai pas envie de m'éterniser sur cette discussion. J'me sens mal de devoir te mentir à ce point là. Je voudrais te dire la vérité. Que je t'apprécie beaucoup et que si je me laissais aller je pourrais faire bien plus que ça. Mais je peux pas me le permettre. J'ai, je pense, assez souffert pour prendre le risque que ça recommence à nouveau. J'ai plus envie de pleurer, de me demander ce qui ne va pas chez moi, alors je préfère prendre mes distances avec toi, quitte à ce que tu ne comprennes pas. J'ai choisi la pire manière de te repousser, j'ai choisi d'être tellement affreuse avec toi que tu finirais par me détester. Et je pense que c'est la meilleure solution. C'est mieux si tu me détestes, ce sera plus facile pour toi de passer à autre chose. J'te regarde t'énerver et ça me fait mal au coeur. « Je suis une connasse c'est bien connu. Je pense que tu ferais mieux de partir Dimitri. J'suis pas une fille pour toi de toute manière » Et puis au moment où j'ai l'impression que mon coeur va craquer, que je vais te dire que je suis désolée et que je veux pas que tu partes, Miles débarque dans la chambre. Il a une pochette en papier dans les mains et je peux sentir d'ici l'odeur du poulet frit. Je l'entends m'appeler mon petit sucre d'orge et je retiens un sourire. C'est notre petit habitude du moment, se donner des surnoms censés être affectueux alors qu'ils sont juste.. dégueulasses. Alors toi, en fauteuil, tu te retrouves face à Miles. Tout à coup je reprends ma poker face et je me rappelle que je suis pas toute seule dans cette histoire de fiançailles. Miles aussi y joue quelque chose, alors je peux pas décider selon mon bon vouloir si je peux tout casser où pas.« Merci mon loulou des montagnes, t'es le meilleur. » C'est ridicule, Dim, tu devrais te rendre compte que c'est fake quand même, qui s'appelle comme ça en vrai ? J'me sens bloquée entre les deux. Je sais pas trop quoi faire pour m'en sortir alors je débranche le fil qui permet à la grosse machine de contrôler mon rythme cardiaque ce qui provoque une alarme et de gros " BIIP BIIP BIIIIIIIP" et je feins de tomber dans les pommes. Je reviens à moi quelques seconde plus tard et en ouvrant les yeux, je regarde les garçons avec étonnement. « Mais vous êtes qui ? » Est-ce qu'ils vont me cramer ? Sûrement, est-ce que je vais passer pour une folle ? Oui. Mais au moins on oublie deux secondes la gênance de la situation.
©️ MADE BY LOYALS. - @Dimitri A. M-Wildingham
(Valentin Rothschild)