Oh wait... It's not my name ! || dynya

dynya ☾oh wait, it's not my name
w/ @"anya le lama" — boston, Janvier 2019
Entreprenante, elle l'est assurément, pas le moindre doute à ce sujet. Envoyé un SMS à un mec qu'elle connait simplement de vue pour lui dire qu'il est canon en est déjà la preuve. Gourmande ? Je ne demande qu'à voir mais j'ai peu de doute également à ce niveau-là. Je sens sa jambe entre les miennes, arquant un sourcil en la fixant et l'écoutant me faire une proposition qui me semble très indécente. Seulement, demoiselle se lève et adresse un joli doigt à son prédateur, me laissant seul pour réfléchir à son offre imprévue, mais très alléchante il est vrai. C'est qu'elle a réussis à m'exciter ce petit bout de femme avec son franc-parler et son assurance. Mais Sheryln... Vous n'êtes plus ensemble de toute façon depuis qu'elle t'as jeté comme une merde de votre appartement. Le petit ange sur mon épaule droite me chuchote de ne pas le faire, quand le petit diable sur mon épaule gauche me gueule d'aller la bouillave dans ces chiottes et de lui montrer qui est le patron. Les vieux démons resurgissent à l'appel de ce petit diable, le vieux Dylan qui trempait son biscuit dès qu'un cul lui plaisait. "Eh puis merde !", m'exclamais-je en me levant de ma chaise alors que le petit diable laisse échapper un cri de victoire et embroche de son trident le petit ange qui s'était résigné à mourir. Parvenant au niveau de la chaise du pervers, je constate qu'elle est vide et m’inquiète quelque peu, j’accélère le pas et me rends encore pus vite dans les chiottes des femmes où j'aperçois ce mec horrible en train de te parler, une main posé sur toi. "Tu te serais pas trompé de chiottes l'ami ?", lui demandais-je alors qu'il se retourne vers moi et que strabisme se pose sur moi. Je le contourne et il me suit du regard jusqu'à ce que je vienne me coller à toi Anya, mon bras s'enroulant autour de ta taille pour finalement te dire: "Ce mec te fais chier ma chérie ?". S'il faut lui faire comprendre de cette manière que c'est foutus, on va le faire ainsi.

dynya ☾oh wait, it's not my name
w/ @"dylan la banane" — boston, Janvier 2019
j’suis pas plus bête qu’une autre. j’ai peut être pris une énorme gifle en pleine tête mais je suis maintenant consciente qu’il est préférable de ne pas réitérer l’expérience. alors ouais, j’vais juste.. faire ce que j’ai envie. m’envoyer en l’air avec tout ceux qui me plaisent sans me poser de question. et tant pis si l’on pense des mauvaises choses sur ma personne, c’est clairement le dernier de mes soucis désormais. du coup, après t’avoir fait des avances plus que conséquentes, je m’éclipsais aux toilettes attendant sagement que tu viennes ou pas me rejoindre. et quand la porte s’ouvrait, un sourire venait étirer mes lèvres alors que je me tournais lentement pour.. ah non. le pervers. le pervers et son regard lubrique qui s’approche doucement, ce sourire vicieux sur les lèvres. dans un réflexe, je recule d’un pas sans le lâcher du regard. ça sent mauvais et c’est pas l’odeur des chiottes. « vous vous êtes trompé. » d’endroit. mais à en voir son regard, je me doutais bien que pas du tout. il savait exactement où est ce qu’il voulait être et moi, je me sentais soudainement beaucoup moins sereine. tu fais moins la maligne toute seule. ouais. ouais clairement. mais c’est à cause de taré dans ton genre que le monde régresse. je sais que t’en as envie. ah non, pas vraiment. mais le consentement c’est surfait à ce qu’il paraît. et y a sa main qui se pose sur moi alors que je réprime une grimace. grimace qui se transforme en soupir de soulagement quand tu rentres finalement dans les toilettes. et j’me sens bien plus en sécurité quand tu viens passer ton bras autour de moi. j’crois que ça se ressent dans la manière que j’ai de m’accrocher à toi. « j’voudrais bien qu’on s’en aille.. » que je souffle. tant que je suis loin de lui quoi.

dynya ☾oh wait, it's not my name
w/ @"anya le lama" — boston, Janvier 2019
Si mon grand-père repose désormais en paix, il a tout de même mis un point d'honneur à partir en s'assurant que son petit-fils serait un bon garçon dans le futur et le respect des femmes fait partie de ses leçons de morales les plus fréquentes. Ce mec-là, qui a limite la bave aux lèvres en regardant ma très récente connaissance, aurait bien eu besoin de quelques leçons de mon aïeul, mais le monde est fou et croiser ce genre d'individus ne me surprends guère. Se collant un peu plus à moi, Anya me fait comprendre qu'elle veut s'éloigner de ce malade et je suis bien de son avis. "On sors Anya...", lui ordonnais-je en prenant sa main pour contourner ce connard qui continue à nous fixer de son regard dérangeant tandis que je me met en opposition, la p'tite brunette passant derrière moi. Arrivé à la porte des toilettes, les quelques mètres qui nous sépares de l'agresseur au centre de la pièce sont surement bien plus rassurant pour la jeune femme caché dans mon dos dont je sens la main serrer la mienne. Le salopard ne laissant plus aucun mot sortir de sa bouche, je me permet de le faire en ce qui me concerne: "Fais comme tout le monde enfoiré, astique toi au lieu d'agresser les femmes. Ou lave toi les chicots si tu veux les séduire... Mais si j'apprends que tu as encore tourné autour de cette fille, compte sur moi pour faire en sorte de te priver de ton hobbie favori.". Sur ces mots, je sortis avec Anya des chiottes, puis du Starbucks pour nous retrouver dehors. Me retournant vers la demoiselle à qui je tenais toujours la main, je lui demandais: "Ça va aller ? Tu veux qu'on aille porter plainte ?".

dynya ☾oh wait, it's not my name
w/ @"dylan la banane" — boston, Janvier 2019
j’ai beau faire la belle, me pavaner plus que de raison, je sais aussi quand je ne fais pas le poids dans une situation. et là, c’est clairement le genre de moment où je sais que je ne peux pas garder la face. coincée dans les toilettes des filles avec un type qui a tout sauf l’air rassurant, j’ai l’impression de suffoquer jusqu’à ce que tu débarques, t’interposant directement. tu sais, ça manque de mec comme toi dans le monde. généralement, les gens se contentent de fermer les yeux comme s’ils ne voyaient rien, personne ne vient sauver personne et pourtant toi, t’es là. alors ouais, je m’accroche à ta main avec peut être un peu trop de force me cachant derrière ton dos pour reculer jusqu’à la porte. mais avant que l’on ne sorte, tu crois bon de reprendre la parole, le mettant en garde. moi, j’me contente de regarder le sol jusqu’à ce que tu es terminé et j’ai l’impression de pouvoir respirer à nouveau convenablement qu’une fois à l’extérieur du café populaire. « non.. non, ça va. » mais malgré mes mots, ma main reste fermement accrochée à la tienne comme si c’était le point servant à me rassurer. et à plusieurs reprises, je tourne le regard vérifiant qu’il ne nous ait pas suivis comme si je craignais qu’il s’agisse là d’un prédateur bien plus dangereux que ce que l’on puisse penser en premier lieu. puis finalement, je souffle, glissant ma main libre dans mes cheveux, cherchant à retrouver un minimum de contenance. « les gens sont vraiment tarés » c’est une constatation. le monde part en couille depuis bien longtemps mais j’ai l’impression que les choses s’accentuent un peu plus jour après jour. rien de bien rassurant.

dynya ☾oh wait, it's not my name
w/ @"anya le lama" — boston, Janvier 2019
Son fort caractère que j'ai pu entrevoir dès les premières minutes de notre rencontre l'aide sans aucun doute à surmonter pas mal d'épreuve, mais là il s'agit d'une épreuve d'un tout autre genre. Être confronté à un individus de la sorte a de quoi choquée la jeune femme, même moi je n'ai pas fait le fier devant ce malade, ne sachant pas du tout quelle pourrait être sa réaction face à la muraille que j'ai formé entre lui et sa proie. Regagnant la sortie, je sens sa main s'accrocher à la mienne, sans la lâcher le moins du monde, tandis qu'elle me confie ne pas vouloir porter plainte. Ça va ? J'en doute fortement, mais je ne dis rien. Je me contente de la regarder se retourner encore et encore pour surveiller ses arrières. Clairement ça ne va pas, mais elle finit tout de même par reprendre contenance, énonçant une vérité indiscutable, à savoir que ce monde part joliment en couilles. "Tu aurais voulus que je lui mette une avoine ?", demandais-je pour détendre quelque peu l'atmosphère. J'aurais très bien pu, j'ai cassé la gueule à des mecs seulement parce qu'ils avaient regardé de travers Sheryln, alors ce mec là aurait amplement mérité que je le défigure un peu. Cependant, je sens bien que l'ambiance est retombé lourdement à cause de cet enfoiré, j'ai du mal à garder ton attention, ton regard se portant souvent à l'arrière. "Hé...", m'exclamais-je pour récupérer ton regard dans le mien tandis que je pose ma main libre sur ton épaule avant de reprendre: "Tu veux que je te raccompagne jusqu'à chez toi Anya ?". Si ça peut te rassurer, je suis prêt à le faire. A moins que tu ne veuilles pas rester toute seule chez toi, dans ce cas on peut continuer ta première rencontre, avec ce mec que tu trouves si canon, loin de cet énergumène qui semble occuper tes pensées présentement.